Le manoir du prince Mordred d'Orcanie

Dès que Mordred apperçut sa fidèle conseillère il s'excusa auprès de Gwendydd et de la Reine et s'avança vers Wylloh.
Bien qu'étonné de la voir accompagné d'une enfant, le Prince éluda et salua sa conseillère en ces tèrmes:

_" Bienvenue ma chère, vous avez bien méritée de vous détendre un peu ce soir après votre exténuante journée d'entrainement.... Entrainement fructueux je crois, à en juger par l'avis de mon capitaine sur ce sujet: bravo et merci Wylloh!
Décidément vous n'en finirez jamais de m'étonner et de me satisfaire!!..... C'est heureux! Approchez, venez, je vais de ce pas vous présentez à notre auguste hôte la noble Dame du Lac et vous pourez également, bien entendu, rendre hommage à notre illustre souveraine, ma mère!!...."

Le regard sévère de Mordred croisa celui intimidé de la jeune Laure, le Prince ajouta:

_"Et bien, quelle est cette drôlesse?!... Sagit-il de votre servante ma conseillère?.... Normallement les enfants n'ont pas leurs place à un banquet, mais si vous tenez à la garder près de vous, soit! Mais qu'elle se tienne bien, sinon je la ferais déguerpire...
Allez! Venez!!...."

Le Prince et Wylloh, côte à côte, approchèrent de Morgause et Gwen en pleine discussion, Laure suivait, cachée derrière sa maitresse....

Mordred se retourna brusquement et scruta l'ensemble de la salle du regard: Morgane n'était toujours pas là!!
Mais que faisait t-elle bon sang??!!.... Pensa t-il....

Invité

Morgane entra alors dans la salle, elle n'était pas en retard, ce qui était surprenant. Sa provocation légendaire se serait elle calmée ? Tout sourire, la démarche fluide dans sa nouvelle robe verte, elle était radieuse , tranchant avec son attitude habituelle. Elle vint saluer sa soeur, adressa un sourire reconnaissant a son neveu et s'adressa a l'invitée de la soirée.
Dame du Lac c'est pour moi un grand honneur de vous rencontrer enfin. Moults ( héhé) rumeurs courent déjà sur vous et vos pouvoirs, et nul doute que vous ferez partie de l'histoire, au même titre que ma glorieuse famille elle regarda Mordred et Morgause.

Mordred eut un sourire un peut nerveux et l'accueillit en ces tèrmes:

_" Bienvenue, chère tante! Nous n'attendions plus que vous pour commencer ce banquet organisé en l'honneur de notre chère hôte.... Nous comptons sur vous pour égailler dignement cette charmante reception, tant votre pétillante jovialitée irradie toute chose!!.... Et je ne parle point de votre légendaire ironie....
Bref, merci d'être là!!"

Morgane esquissa un petit sourire de remerciement, puis croisa le regard de la petite Laure, qui semblait fascinée par la magicienne...Cette dernière d'abord surprise lui sourit puis, lui décocha un clin d'oeil...

Mordred fit signe à Wylloh d'approcher et déclara à sa mère:

_"Ma mère, permettez moi de vous présenter ma première conseillère,Wylloh de la Fougère, qui m'a déjà rendu d'insignes services et m'accompagnera lors de mon séjour à Camelot!!
Et sachez qu' en me servant, ma conseillère à grandement servit les intérêts de notre grand royaume!!"

Invité

Wylloh plongea dans une révérance parfaite, intimidée malgré elle de se trouver en face d'une femme si importante. D'un regard, elle enclin Laure de faire de même, ce que la fillette fit, morte de peur.

_ Dame, c'est pour moi un grand honneur que de vous rencontrer. Et je suis absolument honorée d'être ici !

La jeune femme sourit à Morgane, et posa une main sur l'épaule de Laure, et se fit un devoir de la présenter :

_ Laure Cauvin, ma jeune servante.

[i]Celle-ci déglutitavec peine mais se força à faire bonne figure, comme le lui avait appris sa maîtresse.

Après avoir montré à Gwendyd où elle allait résider durant son séjour au manoir, Morgause rejoignit ses appartements où elle s'était revêtue d'une magnifique robe qui était parfaitement digne de sa personne. La reine resta un moment dans son immense chambre, à comtempler son visage encore si jeune. Sa beauté était légendaire et sa jeunesse résidait dans le sang qui coulait dans ses veines. Sa famille venait bien sûr des royautés les plus reculées et sa propre tante était autrefois Viviane, l'ancienne grande prêtresse d'Avalon et dame du lac. Ce n'est qu'un peu plus tard qu'elle quitta ses appartements pour rejoindre la prestigieuse salle des banquets où les convives arrivèrent en masse. Quand la reine arriva dans la pièce, ils la saluèrent et attendirent qu'elle prenne place dans son siège. Gwendyd elle, qui venait d'arriver, le visage ensoleillé, discutait tandis que Mordred allait de personnes en personnes, s'attardant près d'une jeune femme d'une agréable beautée. Etait-elle sa future femme? Une alliée? Les questions assaillirent l'esprit de la reine. Bien sûr Morgause espèrait que son fils se marie mais il semblait que cette pensée ne lui avait pas encore traversé l'esprit. Quand enfin sa soeur arriva à son tour, les hommes se mirent à sourire de plus belle. Elle était tout aussi magnifique que sa soeur aînée et lui ressemblait énormément mis à part sa couleur de cheveux. Morgause souriant intérieurement, fit un signe de la tête à sa soeur, lui permettant de prendre place à son tour. Quand enfin la jeune femme qui accompagnait Mordred s'approcha d'elle, la reine esquissa un léger sourire, acceuillant la jeune femme par un sourire énigmatique, difficile à cerner. Mordred avança vers sa mère, lui rendant son sourire et lui présenta la jeune femme. Une certaine Wylloh et de plus, sa conseillère ...

"Ma chère, je suis ravie de vous rencontrer. Une conseillère n'est guère de trop et c'est avec joie que je vous acceuille parmi nous. Cependant je suis surprise que Mordred ne m'aille pas encore parlé de vous?" dit-elle en se tournant vers son fils, faisant mine de ne pas avoir vu la petite fille qui accompagnait Wylloh.

Invité

Morgane ne s'adressa pas le moins du monde a Wylloh, une conseillère n'était jamais quelqu'un de très intelligent, et celle ci avait l'air encore moins fine que les autres. A côté de celle que la jeune femme avait dores et déjà nommée de "cruche" se tenait cette petite fille toute timide. La princesse s'adressa a elle :

Quel âge as tu jeune Laure ?

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Gwendydd laissa ses prêtresses errer dans la salle à leur guise, tandis qu'elle croisait le regard du fils d'Orcanie, qui s'empressait de venir la saluer.

"Cher Mordred! je me demandais où le fils de la noble Morgause était enfin passé! Comme je l'ai déjà laissé entendre à votre mère, je suis ravie que vous vous ayez donné tant de peine à préparer ainsi ma modeste venue. Je n'en n'attendais pas tant! Mais enfin... je ne vais pas m'en plaindre!"

Le sourire qu'arborait Mordred, pourtant peu enclin à adresser une marque de sympathie à qui que se soit, rappela à Gwendydd que les gens d'Orcanie n'étaient pas si cruels que cela.
Après quelques mots sympathiques échangés avec Mordred, Dame Morgause vint à l'encontre de Gwen, tandis que Mordred se retirait.

La reine lui demanda si tout se passait bien pour le moment. Gwendydd répondait aimablement à ses interrrogations, et tentait d'en savoir plus, (en dehors de la sphère professionelle) sur la manière si spéciale qu'avait Morgause d'organiser, avec tant de délicatesse et d'ordre, la vie au manoir. Gwendydd aimait ainsi découvrir de nouvelles traditions et rituels, ceux de Morgause lui étant jusqu'ici inconnus. Elles parlèrent des problèmes qui résidaient à Camaalot, dérivèrent sur la situation du pays de Galles, et la guerre qui serait menée par Avallach.
Morgause lui parlait de ses fils, du chateau qu'elle avait sous peu quitté en Orcanie, des relations qu'elle entretenait avec son mari Lot, et de quelques problèmes régionnaux... Enfin Gwendydd savait que Morgause était loin d'être une pieuse chrétienne, et elle savait que bon nombre de gens en Orcanie, région majoritairement paienne (quoique la religion de la déesse était en déclin depuis la montée du chirstiannisme), étaient venus s'installer près des rives d'Avalon.
Enfin Morgause alla rejoindre Mordred qui lui fit signe de la rejoindre. Pendant un moment, Gwendydd voyait les gens s'empressser autour d'elle, des gens qu'elle ne connaissait pas, qui parlaient, chuchotaient à voix basse, mais la salle était si bondée que les sifflements des femmes et les ricanements des hommes, mulitipliés par trois, formaient un brouhaha qui lui donnait la migraine.

Un silence bref se fit, lorsque l'on vit une jeune femme à la brune tignasse, drapée d'une magnifique et lourde robe verte, avancer. Cette femme s'appochait de Gwendydd, qui reconnut le visage juvénile mais impassible de Morgane, cette prêtresse dont Viviane lui avait brièvement parlé. La Dame Du Lac n'avait que très peu eu l'occasion de croiser Morgane sur l'île d'Avalon, aussi elles ne s'étaient jamais adressé la parole. Les premiers mots de la noire prêtresse indiquèrent à Gwen que Morgane semblait être une femme très attachée a certains principes, comme chez la plupart des Grandes Prêtresses, cette spontaniété et ce ton grave arborées par une si jeune femme l'impressionnait, et elle fut agréablement surprise que Morgane l'associa ainsi à une figure capable de marquer l'histoire. Gwen savait qu'en ce manoir, on était ambitieux, et ce n'était pas plus mal. Ce manoir était un lieu stratégique. Si près de Camaalot et en présence de personnages si étranges mais précieux, Gwen ne pouvait qu'approuver les idéologies qu'ils pronaient, qu'elles soient à son goût ou non. L'important était de rester en bons termes avec eux, surtout si elle voulait convaincre les hommes de Mordred de rétablir la paix en Galles.

"Chère Morgane, de même que l'on vous a parlé de moi, et je suis heureuse de l'apprendre, de manière positive, il est vrai que j'ai eu l'occasion d'entendre maintes rumeurs sur votre personne ... énigmatique! Mais enfin votre présence va me permettre de voir ce que les rumeurs manquent d'énoncer. Si je puis en apprendre un peu plus sur vous, vos dons et votre amour pour les arts occultes au cours de ce repas, car il est clair, et je le vois dans votre regard, que la Déesse vous à transmis une part de sa force, j'en serais ravie."

Gwendydd voyait que le festin allait bientôt commencer, elle alla dire quelques mots de mise en garde à ses prêtresses, au cas où quelque incident se produirait, puis retourna à sa place d'invitée d'honneur.

Invité

Wylloh sourit à Morgause, qu'elle trouva fort belle. Bien plus que Morgane en tout cas.

- Dame, je suis ravie également de faire votre connaissance !
Et votre fils avait surement ses raisons de ne point vous avoir parlé de vous !

Laure, quand a elle,, aurait donné cher pour ne pas être là. Devant ces gens important. Mais une question lui fut posée, et elle lui répondit :

-Dix ans Madame ! (elle hésita:) Et vous ?

(hj: mon dieu quel banquet!! Je vais bientôt poster, si d'autre veulent le faire avant, je vous en prie!!....)

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[hj:

Citation :: Wylloh sourit à Morgause, qu'elle trouva fort belle. Bien plus que Morgane en tout cas.

Oulala... ça sent le roussi!!! Mordred tu es bien entouré!..mais ... c'est un vrai nid de vipères ce manoir! excusez moi de l'expression mais j'ai été très choquée! Laughing

Apparemment les femmes ici aiment bien se mettre des bâtons dans les roues! Shocked

j'ai peuuuuuur...!!! pale

]

Hj: Je laisse le soin à Mordred de répondre en premier, ensuite je répondrais si cela ne vous gêne pas Smile

Invité

Wylloh a écrit:: Et vous ?

Morgane éclata de rire. Décidement cette petite était adorable.

Mon neveu il faut absolument donner une douceur à cette enfant délicieuse ! N'avez vous pas un cuisinier qui pourrait satisfaire la gourmandise d'une enfant ?

Mordred fut fort surpris d'entendre sa mère affirmer qu'elle ne se souvenait pas du nom de sa première conseillère, il ajouta à la suite de Wylloh et avant que Morgane prenne la parôle:

_" Souvenez vous mère!! Wylloh, la "maîtresse-archère" (hj: désolé pour le tèrme Wylloh....) Je vous est parlez d'elle et de l'épisode des brigands dans la salle du trône, lors du dernier conseil, ce matin.... Je ne la considère pas comme une simple conseillère, mais aussi comme une fidèle alliée!!
Vous verez ma mère cette chère Wylloh vous plairas et sera vous convaincre de son efficacité!!....."

Morgause acquiéssa poliment, et Wylloh s'inclina légèrement...

Lorsque Morgane s'adressa à Mordred à propos de la petite Laure, celui-ci equarquilla les yeux mais resta calme.....

_" Ma chère tante je pense que cette gentille damoiselle pourras aisément attendre la fin du souper et le moment des desserts!!!
N'est ce pas petite?!... (Laure opina du chef)
Mais Wylloh! J'y songe...Pourquoi ne pas confier votre petite amie à cette chère Morgane le temps du souper?! Elle se fera une joie de s'en occuper et de veiller sur elle!! Que Laure se mette entre vous deux!!!..... (loin de ma place pensa t-il...)
Et prenez patience jeune Laure, ma tante vous dévoilera surement son age au cours du repas, loin des oreilles indiscrètes.... Ah, la coquéterie des femmes!!!".....

(les regards des quatre femmes se tournèrent vers l'impudent qui pour la première fois de sa vie peut être, rougit!.....)

Mordred, tout sourire, tenta de se rattrapper aussitôt:

_" Mais honneur, honneur à notre chère invitée, la Dame du Lac!!.... Très chère mère, ma reine, si vous êtes disposez à le faire, je vous suggère d'ouvrir dès maintenant ce grand banquet en allant vous instalez et en invitant la grande Prêtresse à faire de même, en venant se placer à votre droite!!...."

Ceci dit Mordred proposa son bras à Morgause et attendit un geste ou une parôle de sa part....

Voyant la surprise de Mordred, La reine fit comme si de rien n'était et opina. Souriante, elle reprit la maîtrise de la situation avec aisance.

"Oui, où avais-je la tête. Comprenez moi, jeune dame, mon esprit était occupé par de nombreuses affaires importantes mais je me ferais un plaisir de vous connaître personellement. Si Mordred vous a choisi, c'est que vous devez emplement mériter votre nouveau grade. Etant donné que je lui accorde une grande confiance, il doit être très satisfait de vous. Bienvenue parmi nous et prenez place à nos côtés!."

Morgause tourna alors la tête, portant son attention à Morgane qui semblait discuter avec la jeune fille qu'avait amené Wylloh. Elle remarqua que sa soeur commencait à s'impatiser avec la petite fille, lui proposant même une petite gourmandise que Mordred refusa. Morgause resta de marbre devant tant de fermeté de la part de son fils, n'intervenant pas. La petite s'y ferait, ce n'était pas si terrible de se voir refuser une gourmandise. Sur ce, elle se leva après avoir été sollicitée par son fils d'ouvrir le banquet, chose qu'elle fit en rejoignant la grande table où les invités étaient déjà assis. La dame du lac vint s'asseoir à sa droite tandis que Mordred prenait place à sa gauche. La reine leva le verre de vin que lui avait tendu une servante et dit d'une voix tonnante:

"Heureuse soit la déesse et dieu tout puissant de nous avoir accordé le privilège de recevoir la très grande dame du lac! A elle même et à notre victoire au Gwynedd!."

Invité

Wylloh sourit de nouveau à la reine, et accepta avec joie de faire plus ample connaissance avec elle:

- Je comprends aisément que votre esprit chargé par d'importantes affaires ai pû oublier mon existence, mais je serais terriblement ravie également de faire votre connaissance, Votre Majesté.

Laure quand à elle, était complètement terrorisée. Ce grand homme, là, ce Prince Mordred voulait la séparer de Wylloh, la seule personne qu'elle connaissait, et que, de tout son coeur d'enfant, aimait profondément. Mais cette femme, qui voulait lui offrir une douceur avait l'air gentille. Du moins en apparence. Une leçon de sa mère lui revint en mémoire : "ne fais jamais confiance aux grands de n'importe quel royaume que ce fut. Ils peuvent t'offrir une diamant qui à l'air magnifique, il se transformera toujours en horrible serpent qui ne te laissera aucune chance..." Or cette douceur était comme un diamant. Belle et appétissante, mais qui sait s'il ne s'y cachait pas quelques poisons mortels ? Elle tirailla sur une de ses mèches rousses nouées soigneusement par Wylloh en deux couettes rattachées par deux rubans bleus. La couleur des yeux de la fillette. Que devait-elle faire ? Elle jeta un coup d'oeil à sa maîtresse: elle était occupée à discuter avec une autre dame, très belle elle aussi. Mais que diable devait-elle faire ?
Doucement, elle tira sur la manche de Wylloh, qui pencha la tête vers elle, un doux sourire aux lèvres:

- Je dois faire quoi Wylloh ? demanda-t-elle.

- Ce que tu veux ma chérie ! répliqua la jeune femme en lui caressant les cheveux.

Ce qu'elle voulait ? Difficile à dire... Elle leva la tête vers la dame qui lui avait parlé, et répondit bravement :

-Je veux bien m'assoir à côté de vous si Wylloh est aussi à côté de moi, et je mangerais pas de surcreries, Maman dit que ça gate les dents !

Invité

Tu as bien raison petite Laure ! Mange donc ce que tu voudras. Je demanderais a la Déèsse de veiller sur tes petites dents.
Puis elle s'installa a table et écouta la conversation

Lorsque Morgause leva son verre en prédisant la victoire de son armée au Gwynedd, tout les convives l'immitèrent, tous sauf Morgane qui était en train de discuter avec la jeune Laure...
Ceci fait Morgause tapa nonchalement dans ses mains et des serviteurs firent leurs apparitions, porteurs de nombreux plats à la fois variés et alléchants... Les convives poussèrent des "hooo!!!" de contentement, la Reine claqua une nouvelle fois dans ses mains et des échanssons vinrent remplirent les verres de ses invités. Enfin la grande ordonnatrice des lieux leva une main à l'adresse des musiciens regroupés au fond de la salle: ceux ci se mirent à jouer immédiatement un air joyeux et entrainant... Le banquet pouvait démarrer et les convives firent honneur aux cuisiniers du manoir, tout en conversant les uns avec les autres.... Tandis que Morgause engageait la conversation avec Gwendydd, Mordred s'adressa à Wylloh, qui était à sa gauche:

_" Alors ma chère, comment se sont comportés mes incapables d'archers ce matin, avez vous réussit à en tirer quelque chose de bien finalement?!...."

Dit le Prince tout en regardant sa tante afin de lui faire comprendre que Wylloh était une personne digne d'intérêt et donc digne de respect....

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Wylloh haussa les épaules, et répliqua :

- Au début, ils n'étaient pas, pour ainsi dire, de véritables archers. Un enfant aurait fait mieux. Mais oui, j'ai réussi à en tirer quelque chose. Oh bien sûr, il leur faudra plusieurs séances d'entrainements, mais à la fin, je devrais arrivée à en faire des archers à peu près raisonnables. Ils sont couards ce me semble, en vérité. Là, il n'y avait aucun ennemi véritable, juste un mannequin en tissus gavé de paille, mais je ne puis vous assurer qu'ils ne fléchiront pas en cas de véritables attaques. Pour en être sûre, il me faudrais... des moyens efficaces. Très efficaces même. Mais je ne suis pas certaine que vous serez d'accord avec l'idée que j'ai en tête, cher Prince...

Laure quand a elle, était subjuguée par la femme. Son sourire était sublime. Elle agita sa petite main vers elle, pour lui signifier de se pencher pour mieux l'entendre :

- Dites Madame, chuchota-t-elle, est ce que vous avez déjà vu un loup garou ?

La petite Laure était littéralement captivée par les yeux de fée de Morgane qui elle semblait être amusée par le comportement de la jeune fille. Morgause quant à elle avait engagé la discution avec Gwendyd mais l'écoutait d'une oreille, portant son attention à Laure qui lui rappellait beaucoup quelqu'un dont elle s'était jadis beaucoup occupée. Revenant à Gwendyd, elle lui demanda ce qu'advenait d'Avallach.

"Je me souviens effectivement très bien de lui et la dernière fois que j'ai pu échanger quelques mots avec son père, il était à ses côtés à la cour d'Orcanie. Le pouvoir de son père était grand, je me demande ce qui a bien pu se passer pour qu'il soit arrivé à se faire soutirer ses terres aussi cruellement. Les barbares sont des voraces à châtier, croyez moi! Alors dame Gwendyd, comment va donc Avallach? J'ai entendu dire qu'il aurait deux fils et que sa femme serait morte récemment, quelle tragédie ... n'est-ce pas?" dit-elle le regard vide.

Mordred but une gorgée de vin puis répondit à Wylloh:

_"Si vous pensez à des entrainements poussés type bataille simulée pourquoi pas!! Mais il est hors de question que mes hommes se battent entre eux!! Il reste encore quelques brigands dans mes geoles, ces gueux serviront de cibles mouvantes pour les archers!..... Pour toute armes ces manants auront un gourdin et un bouclier! Il suffira pour vous de disposer disons 6 archers face à 6 gredins et on obligera ces derniers à charger les autres!! Le but de l'exercice étant d'abattre les cibles le plus vite possible, donc à une distance assez importante!... Bien sur des cavaliers seront postés pour veiller à ce que les bandits ne s'enfuient pas.... Quand pensez vous Wylloh? Et quelle était votre idée de départ?!...."

Pendant qu'il parlait, Mordred regarda malicieusement Morgane "essuyer" la question fantaisiste de la jeune Laure et ricana intérieurement, ("heureusement que je n'est pas à subir les demandes de cette gamine" se dit-il)....

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Wylloh réfléchit quelques secondes avant de répondre :

-A vrai dire, je pensais tout d'abord à une simulation d'attaque, oui... Simuler une attaque en pleine nature, avec, oui, pourquoi pas de vrais brigands... je pensais à une attaque dans la foret par exemple, sans que vos archers ne sachent ce qui s'y trouve, et que des hommes les attaques, pour voir comment ils réagiraient... êtes vous d'accord ?

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Gwendydd conversait maintenant depuis le début du repas avec la maîtresse des lieux, sans prêter beaucoup attention aux autres convives, laissant ses prêtresses discutailler avec les dames et les ducs des contrées environnantes.
Morgause n'était pas une si cruelle femme après tout, puisqu'elle semblait bien à même de venir en aide à certains seigneurs, sans qu'elle reçoive une grande partie du bénéfice... Elle arborait son large sourire encadré par un visage angélique, à la même manière que Mordred, pensait Gwendydd; ne sachant pas si c'était uniquement parce que la situation l'exigeait.
Morgause et Gwendydd parlèrent alors de la situation au Gwynedd, sujet qui leur tardait d'aborder.

"Il est évident qu'Avallach n'a pas pû expliciter de manière très claire le fait qu'il ait dû quitter son pays... Mais à présent nous connaissons toute son histoire, Mordred et moi même, car, votre fils vous en a sûrement parlé, Avallach a été l'un de mes invités au banquet que j'ai donné lors du solstice d'été, au bosquet sacré. C'est ici que j'ai rencontré ce seigneur des forêts, ainsi que son fils aîné si je me souviens bien, j'ai eu l'occasion de recroiser ce dernier en me rendant ici même; leur campement ne se situe guère loin... Mais enfin il est vrai qu'Avallach à dû être boulversé par la mort de sa femme, la reprise du pouvoir que lui à transmis son père -souffrant il me semble- à dû être un coup dur pour lui, étant donné la situation difficile dans laquelle était plongée le pays. Une de mes prêtresses venant de las bas me parlait d'une véritable famine, due aux guerres civiles, elle me parlait d'un pays verdoyant plongé dans un bain de sang... Mais à présent, lui et ses fils ont assez de pouvoir et de volonté pour récupérer leurs terres aux Galles. J'espère que la lumière et la paix les accompagneront; les gallois ont beaucoup trop souffert. Je suis très sensible à la quête qu'Avallach à choisi d'entreprendre maintenant que je connais son histoire... si la Déesse peut l'aider dans son accomplissement; s'il peut avoir l'appui du Roi, et le vôtre..."

La Dame Du Lac attendait quelque approbation de la reine, voyant si elle allait réagir à ces paroles. Elle manquat volontairement de terminer sa phrase et but une gorgée d'eau claire, puis elle leva son verre en l'honneur de la Déesse; la lune allait bientôt monter dans le ciel...

_" Oui! Une mise en condition?!.... Très bonne idée ma chère!!
Je crois qu'il y à toujours de nombreux bandits cachés dans la forêt ou vous avez "neutralisée" les chefs des gueux....
Prétextez une marche d'entrainement et faites traverser cette forêt à vos archers, cela devrait faire réagir les derniers brigands! Bien sur vous serez excortés par ma cavalerie et Ganelon vous secondera, quoi qu'il arrive vous devez éviter de vous faire piéger!! Et aucun quartier! Eliminez tout les gredins qui oseront vous attaquer!!.... Aidez vos hommes mais ne vous exposez pas trop! N'oubliez pas vos autre responsabilités!!....
(Mordred hésita), Je tiens beaucoup à vous chère amie, ne m'inquiétez pas inutilement, que ferais-je sans vos conseils?!
De grace soyez prudente!!!... Mais je vous fait entièrement confiance!! Donc l'exercice aura lieux demain à l'aube!..."

Morgause écouta attentivement ce que sa jeune hôte lui disait à propos d'Avallach et de la situation au Gwynedd. Il est vrai que de passer de la prospèrité à la famine n'était chose facile et cela, la reine le comprenait fort bien. Elle hocha la tête au fur et à mesure que Gwendyd lui racontait les dernières nouvelles, compatissante à la souffrance du roi des forêts. Quand elle eut terminé, Morgause tenta d'arborer un sourire sincère et posa une main sur son avant bras.

"Ne vous inquiètez pas ma chère, nous enverrons nos armées comme prévu et nous rétablirons le règne d'Avallach en toute légalité. Il mérite depuis fort longtemps le trône qui lui revient et je pense que nul autre chose ne lui ferait plus plaisir. Pour ce qui est du décès de sa femme, j'en suis fort chagrinée. Elle était si gracieuse et droite m'a t-on dit. Nous lui rendrons hommage comme il se doit."

Morgause bu à son tour une lapée de vin rouge et comtempla l'assemblée un moment, silencieuse. Puis reprenant part à la conversation, elle tenta de changer de sujet.

"Parlez moi de Viviane, l'aviez-vous connue? Est-ce que le bosquet sacré est toujours autant magnifique? Je n'ais hélas plus tellement de souvenirs de lui et encore moins de ma tante lorsque j'avais une douzaine d'années ... si ce n'est que ..."

La reine préfèra se taire, songeuse, se rappellant qu'elle aimait autrefois poser sa tête sur les genoux de sa tante et écouter sa douce voix à ses oreilles. Si elle avait écouté Viviane, elle aurait elle aussi fait partie des prêtresses mais elle n'avait eu aucune envie de rejoindre ces femmes et de devenir prisonnière d'une religion. Non, ce n'était vraiment pas pour elle, elle n'avait pas l'âme d'une disciple de la déesse.

Invité

Les joues de Wylloh rosirent très légèrement, et elle répliqua, en souriant :

-Ne vous tracassez pas, Mordred ! Je ne prendrais aucun risque ! Je serais prudente, soyez en sur !

Elle but lentement une gorgée de vin, et continua :

- Précisez bien à Ganelon d'être le plus silencieux et invible possible ! Les archers doivent se croire seuls !

Laure quand a elle, ne quittait pas la dame des yeux. Pourquoi donc ne lui répondait-elle pas ? Peut-être que ses parents avaient été victimes d'une attque de loup-garous ? Soudain très triste pour sa "nouvelle amie", elle prit un air grave, et osa poser sa petite main sur celle de la dame.

-Je comprends votre tristesse. Excusez moi d'avoir raviver d'aussi terribles souvenirs ? Votre maman et votre papa sont morts dévorés par des loup-garous n'est ce pas ?

Laure la regarda, prête à pleurer, se réprimandant intérieurement son manque creul de tact. Et Wylloh qui discutait avec le Prince ! Elle ne pourrait pas l'aider, cette fois...

- Excusez moi Madame, je ne savais pas...

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