Arrivée à Camelot...

Son cheval avait ralenti en approchant les muraille d'un puissant château. Ithila en avait ouvert avec effarement ses yeux. Cela n'avait rien à voir avec les petits forts en pierre des diverses régions qu'elle avait visité. Puis en approchant du garde à la grande porte, elle eut une boule se former dans sa gorge...Elle soupira de soulagement, quand le garde les laissa passer. Julien devait être bien connu ici. Et le garde n'avait pas répondu avec mépris ! Etait-elle en train de rêver ?
Arrivée à l'entrée de la place, elle avait stoppé le cheval et avit la main du jeune romain, pour se laisser guider lors de sa descente de cheval. Elle en rougissait presque. Et elle se laissa glisser avec grâce de son cheval.
Des personnes vaquaient toute quiètude à leurs occupations sur la place. Une certaine paix s'en élèvait.

- Ce...serait avec joie.

Son regard allait partout pour contempler tous les environs

Julien observa la jeune femme à la dérobée, non pas parce qu'un quelconque sentiment naissait en lui (loin de là !), mais parce qu'elle lui semblait si pure, si ingénue. Il était toujours agréable de lire l'émerveillement et la découverte dans les yeux d'autrui.

La place du marché était beaucoup moins bondée que dans l'après-midi. Les quelques étales qui restaient étaient en train d'être démontés et le crepuscule naissant enveloppait l'endroit où ils se tenaient d'une atmosphère bleutée et rassurante.

Le Romain redevint plus terre à terre :

- Il nous faut vous trouver un endroit pour vous installer... Je pense que l'auberge conviendrait pour l'instant. Voyez-vous, je vous aurais bien hébergée, mais la Chapelle...

La jeune femme remarqua son désappointement.

-Je ... n'ai été souvent dans une chapelle. Faute de temps...Mais je comprends ce que vous cherchez à me faire comprendre

Elle avait honte d'elle. Honte de ne pas avoir fréquenté ses lieux de piété.

- L'auberge...oui cela me suffira.

Là elle se retint de dire qu'elle rentrait dans les écuries sans demander à personne pour passer la nuit dans un endroit chaud.

Julien la dévisagea un moment, non point choqué de son manque de piété (c'était si fréquent chez les gens d'ici) mais plutôt parce qu'il avait cru sa réponse tellement évidente ! Il était habitué à ce que tous sachent sa profession... Mais après tout, comment pouvait-elle s'en douter ? Il rit légèrement :

- Oh non non, vous ne saisissez pas. Je serai bientôt prêtre, je loge donc dans la Chapelle.

Il avait dit cela en se redressant légèrement et un sourire était né sur ses lèvres en même temps. Comme s'il perdait soudain un poids qu'il avait porté trop longtemps sur la poitrine, il se rendit compte qu'il ne doutait plus du tout de son avenir ce soir là. Il faudrait qu'il aille se réconcilier avec Stéphane (argh !) au plus vite !

La timidité remonta. Un futur prêtre ? Elle qui l'avait pris pour un seigneur..

* Je dois vraiment paraître cruche*

- Je...ne m'en doutais point. Veuillez pardonner mon manque de perspicacité...

Elle l'avait pris pour un seigneur et et il serait bientôt prêtre. Qu'est ce qu'elle pouvait être bête. Elle aurait du s'en douter.

*Suis-je à ce point...bête ? *

Julien lui posa une main sur l'épaule, très naturellement :

- Oh, ne vous accablez pas inutilement. Je suppose que je ne ressemble pas à ces vieux prêtres de Rome... Tout du moins pas encore !

Et c'était tant mieux à vrai dire !
Il était vraiment bien ce soir. Il ne savait pas si c'était le fait de cette rencontre fortuite, mais il voyait d'un nouvel oeil tout son avenir. Il lui apparaissait sûr et rectiligne, comme avant.

Il reprit :

- D'où venez-vous Ithila ? Si ce n'est pas indiscret ?

Elle avait détourné la tête avant de la rediriger vers le romain. Ses yeux rencontrèrent les siens. Et au moment où il poussa sa main sur son épaule, une vague rassurante la réconforta. Elle l'écoutait. Il semblait presque heureux à sa façon de parler. C'était agréable d'avoir à faire à une personne comme lui.

- Je viens du royaume de Calédonie... mais j'ai tellement voyagé que je ne sais pas à quelle distance il se trouve aujourd'hui de ce lieu.

Julien essaya de se rappeler les cartes que Stéphane lui avait montrées un jour. Il situa rapidement le Royaume de Calédonie avant de s'exclamer :

- Mais c'est complètement au Nord ! Vous avez fait un sacré voyage !

Comment, d'ailleurs, était-elle encore en un seul morceau si elle avait voyagé seule ? Elle ne devait même pas savoir se servir d'un arc... Il continua :

- Vous devez être épuisée... Vous êtes partie à l'aventure comme ça ? Pourquoi ?

Elle avait voyagé si longtemps, qu'elle n'avait plus compter les jours qui se sont écoulés. Quelques saisons étaient passés, elle l'avoueait. A l'expression stupéfaite de Julien, elle devait vraiment fait un long périple

- Je ne pourrais l'expliquer...Il me faudrait le temps de trouver ce qui m'a poussé à le faire.

Son long voyage ne lui paraissait pas exceptionnel. Sans doute le destin avait voulu qu'elle le fasse. Elle ne savait plus quoi vraiment penser. Et puis elle ne voualit pas dévoiler que son voyage avait été poussée par des rêves d'enfant...

- J'ai dû m'accoutumer à être sur les chemins... Je ne suis pas aussi épuisé, même si le voyage que j'ai effectué a pu paraître harassant.

Il fut vraiment étonné de sa force intérieure, si bien maquillée par cette attitude réservée qu'elle avait adopté au départ. Quel âge pouvait-elle avoir ? Elle était sûrement un peu plus jeune que lui... Il était si peu habitué à voir une femme aussi indépendante ! La plupart étaient mariées et étaient donc de ce fait, attachées à leur foyer. Et puis, il avait encore le souvenir de la situation à Rome, bien plus stricte qu'ici vis à vis de la gente féminine.

Citation :

- Je ne pourrais l'expliquer...Il me faudrait le temps de trouver ce qui m'a poussé à le faire.

Pour Julien, c'était évident... Dieu l'avait portée jusqu'ici pour une bonne raison. Mais, ne voulant pas la brusquer avec des propos religieux -même si son véritable devoir aurait été de l'évangéliser au plus vite !- il répondit simplement :

- Le Destin, sans doute...

Il lui sourit et continua :

- Nous ferions bien d'aller à l'Auberge.

[HJ : oh l'autre hé, à peine rencontré, il veut déjà me convertir ^^]

Intérieurement, elle fut contente qu'il change de sujet. Juste le mot destin résonnait encore dans sa tête. Elle se demandait si elle avait une voie déjà tracé...Elle le vit sourir et le lui rendit.

- Je vous suis alors...

[MDR ! Le travail avant tout ! ]

--> Suite

Gauvain, accompagné d'une poignée de chevaliers, était enfin arrivé à Camelot après deux jours de route.
Il s'arrêta devant le pont-levis, aspira l'air et murmura

-Camelot, me revoici...

Un des gardes, prevenu par la présence de quelques chevaliers, s'écria

-Qui vive?

Gauvain leva sa main en signe de paix et répondit d'une voix solenelle

-Gauvain d'Orknay, neveu du roi Arthur, Chevalier de la Table Ronde...Ouvre donc !

-Sir Gauvain est dans sa Cour d'Orknay ! Retournez donc là où vous venez, menteur !

-Quoi? Menteur?

Gauvain brandit sa lance et visa la tête du garde

-Ouvre-moi, vassal, que je t'enferme dans les cachots où parbleu, j'assiégerai le chateau !

Le garde hésita. Il appella un autre garde et échangea quelques mots avec lui. Finalement, il dit

-Alors si vous êtes vraiment Sir Gauvain, que faites-vous là?

-Je n'ai pas à me justifier devant toi , ouvre moi, que Diable !


(bon puisque personne ne semble vouloir tapper incruste, je continue seul ^^)

Après quelques minutes, on finit par ouvrir la porte à Gauvain grâce aux quelques chevaliers que l'on fit venir pour le reconnaitre.

Les gardes s'excusèrent prétendant qu'ils pensaient ne pas le revoir de sitôt.


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