Camelot
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La Bretagne au VIe siècle, terre de mythes et de légendes. Arthur règne sur Camelot, entouré de ses Chevaliers...
 
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 Confessionnal (pour qui veut)

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Stéphane
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MessageSujet: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 5 Mai à 22:57

Stéphane, quelque peu déboussolé par l'attitude de Julien, se rendit vers le confessional. Il n'avait en effet pas oublié le rendez vous quotidien de 18H de ceux voulant obtenir le pardon ou la pénitence.
Il entra dans le petit espace, et attendit...
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Stéphane
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyJeu 11 Mai à 17:47

Quelques minutes passèrent, comme quoi personnes n'arrivaient. Commme la veille. Finalement, le monde n'en avait cure de la religion. Même le roi ne venait plus se confesser !

Stéphane, plus malheureux que jamais, et ceci accentué par l'attitude de Julien, sortit d'un tiroir une dague. Sa propre dague. Belle, étincelante et fière.

Stéphane soupira. Dieu l'avait abandonné, ce qui voulait surement dire que sa place aux Cieux était compromise. Il n'avait donc aucun remord à faire ce geste !
Stéphane leva sa dague, et la planta subitement dons son ventre. Il s'effondra...
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Julien
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyMar 23 Mai à 22:40

[Dédoublement temporaire]

La grande porte de la nef grinça. Julien rentrait à la "maison". Dehors, il faisait à présent nuit noire. Le dîner avec Ithila s'était prolongé.

Le Novice souffla lentement, reprenant une respiration normale. Il ne saurait expliquer pourquoi, mais il s'était pressé pour rentrer à la Chapelle. Un mélange d'anxiété et d'excitation l'avait poussé à agir ainsi.
D'ailleurs, qu'importe l'heure, il voulait aller réveiller Stéphane sur le champ pour lui confier ses états d'âme... C'était peut-être égoïste mais son Mentor avait bien manifesté le désir de l'entendre au Matin. Alors mieux valait tard que jamais !

Il remonta la nef, lentement, regardant un rayon de lune filtrer à travers un vitrail.
Soudain, le bruit de ses pas sur les dalles fut amorti par quelque chose... Un liquide visiblement, glissant. Julien se baissa et toucha la substance en question avant de porter les doigts sous son nez. C'était du sang !

En proie à une panique intense et ne se souciant plus de savoir si sa tunique imaculée allait ressortir de cette entreprise complètement ensanglantée, il rampa jusqu'à sentir quelque chose... ou quelqu'un ! Un corps inerte visiblement. Toujours à tâton, le jeune homme essaya de distinguer à qui appartenait ce cadavre - car pas de doute possible là dessus, il était froid - bien que son esprit formule déjà une réponse étouffante, et il finit par suivre les contours du visage en question.

Julius poussa un cri ou plutôt une sorte de râle étouffé : Il s'agissait de Stéphane. Comme assommé, il réussit difficilement à se relever et à retrouver le chemin de la sortie.

Une fois dehors, évitant de penser à l'impact d'une telle découverte, il se mit à courir en direction du bâtiment principal tout en appelant, légèrement délirant :


- A la Garde ! A la garde !

Deux veilleurs arrivèrent bientôt à sa rencontre et lévèrent leur lanternes vers le Romain qui cligna un moment des yeux. Il serrait à présent si fort des dents qu'il en avait mal. Ses mains et son pallium étaient parsemés de tâches rouges. Le garde demanda :

- Que vous arrive-t-il Julien ? Vous êtes tombé dans un traquenard ?

L'apprenti secoua la tête, sa vue se brouillant un instant et il répondit, haletant :

- Non... Le Moine... La-Bas... M...Mort ! Tué ! Assassiné !

Julien mit une main devant sa bouche comme si ces mots lui brûlaient la langue et indiqua la direction de la chapelle. Les gardes s'y élancèrent abandonnant le Novice tremblant au milieu de la Ruelle.


Dernière édition par le Sam 10 Juin à 3:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyJeu 25 Mai à 0:33

[Julien ce héros... A celle qui comprendra ! Wink MDR !]

Les gardes revinrent après de longues minutes... Des minutes qui parurent à Julien être toute une Eternité. Il était aussi pâle que son Pallium à cet instant. Enfin, je devrais plutôt dire, aussi pâle que les endroits encore non maculé de sang ! Il aurait très bien pu poser pour un tableau tragique : l'architecture de la maison en arrière plan, son air accablé, tourmenté, la main toujours devant la bouche, comme pétrifié en un sens mais gigotant dans l'autre, allant, revenant, piétinant, marmonnant, psalmodiant... Peut-être perdait-il l'esprit. Il était certain, en tous cas, que, lorsque les gardes s'adressèrent à lui, le Novice leva un regard tout à fait différent dans leur direction : Il était sombre, insondable, seulement rempli de ce qui pouvait être un mélange de colère et de douleur atrocément tues.

- On peut pas vous dire si on l'a assassiné ou s'il s'est fait ça tout seul. Tenez, voilà la dague.

Si Julius reconnut la dague du Moine en la prenant dans sa main, il n'en montra aucun signe révélateur. Il serra juste ses doigts autour de la garde aussi fort pour que ses phalanges blanchissent dangereusement. Il articula, toujours avec difficulté, d'un ton très grâve :

- Portez le corps dans les appartements du Moine. Posez le sur le lit. Je m'occupe de prévenir le Roy...

La vengeance semblait sourder en son coeur, une vengeance qui irriguait chaque capillaire de sa peau... Ici, il n'était plus question de Dieu, il n'y pensait même pas. Il était question d'un assassinat. D'un acte odieux qui méritait réparation...

Personne ne sait ce que Julien fit durant les quelques heures qui le séparait de l'Aube. Toujours était-il que lorsqu'il arriva aux communs et à la porte de la Salle de la Table Ronde, il commençait à faire jour.


--> Suite
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyLun 17 Juil à 1:44

Julien reçut les remerciements de son Roy avec émotion... En quelques heures, il était passé du statut de Novice balbutiant, courant tel un chien derrière son Mentor, à celui de Prêtre de substitution, se permettant de faire des remarques à Arthur en personne !
Il avait l'impression de flotter sur une immense vague qui, deferlant sur des centaines de kilomètres, l'emmenait bon gré mal gré dans la direction choisie par le Créateur. Car oui, le Romain croyait pertinement (et heureusement !) à la présence de Dieu derrière tout ce qui lui arrivait. Une épreuve, éprouvante, difficile, destructrice même, s'était muée en une sorte de récompense.
Et le fait d'entendre le Roy l'appeler "mon Père" à tout bout de champ l'aidait beaucoup à regarder le chemin de sa Destinée avec courage.

Lorsqu'il lui proposa de se retirer afin de lui éviter d'autres émotions fortes (et il avait eu son lot pour les dix prochaines années !), le jeune homme fut tenté de prendre la tangente. Seulement, on ne pouvait avoir un couard en guise de prêtre ! Il releva le menton et dit fièrement :


- Je vais vous conduire à la Chapelle, Sire...

Il en profita également pour acquiescer dignement à la suite du discours royal. Il serait muet comme une carpe. Un Homme d'Eglise ne devait-il pas justement faire preuve de la plus grande discrétion ? Ca ne serait donc pas très difficile. Julien n'avait jamais été porté sur les racontars de toute manière.

Il prit la suite de son Roy, essayant de ne pas penser au triste spectacle qui les attendrait. C'est à ce moment qu'Arthur affirma qu'il parlerait à la Reine. Parole de Souverain n'est point à mettre en doute. Julius demeura donc silencieux, notifiant doucement de la tête cette information.

La procession jusqu'à la Chapelle ne fut dérangée que par le bruit de pas sur les dalles. Et encore, le chemin n'étant pas bien long, il se tut tout à fait lorsque les deux hommes stoppèrent à l'entrée du lieu saint.
Le Romain fit un signe de croix et inspirant longuement, il laissa Arthur le précéder dans l'antre du massacre...

Les deux gardes étaient là et ils n'avaient toujours pas bougé le corps du pauvre Stéphane. Ils s'inclinèrent vivement devant leur Souverain et saluèrent également le jeune homme. L'un d'eux murmura à son oreille :


- On a pas trop osé le bouge finalement...

Et ils avaient bien fait. Julien lui tapota le bras en signe de reconnaissance.
La scène du "crime" maintenant éclairée par les lanternes et par les candélabres, qui avaient été allumés, dégageait une atmosphère encore plus effrayante. Alius Novus en finit même par frissonner. Le sang avait commencé à coaguler et le Mentor gisait, blême, une large plaie dans son abdomen, les traits tordus par la douleur.
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyMar 18 Juil à 22:46

En pénétrant dans la chapelle à la suite du tout jeune père, Arthur fut confronté au triste spectacle du père Stéphane dans son agonie dernière et il en fut profondément choqué. Le saint homme baignait dans son sang, son visage crispé semblait toujours reflétait la souffrance de ce corps inerte. Etrange sensation d'ailleurs que de voir les traits d'un être déserté par les couleurs de la vie, non cela ne pouvait pas s'assimiler à un simple sommeil. Le père Stéphane ne se reléverait pas et celui qui avait tant fait pour ses ouailles aurait mérité une toute autre mort que celle-ci, d'une rare violence.
Le Roi posa un genoux à terre devant le mort et se signa. Il répondit au garde qui avait parlé:


-Vous avez bien fait, rien ne doit être touché pour le moment, pas tant que nous n'en savons pas plus sur cette affaire... Je veux que vous interrogiez tous les habitants du bourg pour tenter de déterminer si une personne a été vue dans la soirée entrant ou sortant de la chapelle... Un vagabond, un mendiant, enfin quiconque qui n'aurait pas une situation bien établie et une solide réputation à Camelot. _un peu étroit d'esprit le Toto! lol_ _puis, tandis qu'une faction de soladats sortait de la chapelle pour commencer son large travail de prospection, Arthur se retourna vers Julien et regarda la dague que celui-ci tenait toujours à la main_ Vous l'avez trouvée près du corps?! Etrange que l'agresseur ne l'ait pas emportée après son forfait. Vous est-elle familière? L'avez vous déjà vu?

Julien était le seul personnage qui pouvait permettre un lien entre la mort et la vie du père Stéphane. Ses indications étaient précieuses, quoiqu'il puisse dire, peu importe ce dont il se souvenait. Pour l'instant, toutes spéculations étaient permises...
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Sir Tor
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyMer 19 Juil à 7:37

(HJ/"Stéphane soupira. Dieu l'avait abandonné, ce qui voulait sûrement dire que sa place aux Cieux était compromise. Il n'avait donc aucun remord à faire ce geste !
Stéphane leva sa dague, et la planta subitement dons son ventre. Il s'effondra..."/ pas logique, un suicidé, selon les préceptes de l'église papiste, n'as pas droit au ciel mais à l'enfer. Stéphane en était il au point de rejeter la possibilité du ciel ? Et pourquoi ? uniquement parce que son église se désertaient ? Troublant comme dirait ma femme (en imitant Colombo Laughing )
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Guinevere_old
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyJeu 20 Juil à 14:49

[HJ : Il faut ajouter le fait qu'il se soit fait rembarrer par son petit protégé quelques minutes plus tôt... Ca l'a secoué, le pauvre homme Mdrrrrr]
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 21 Juil à 1:38

[Comprends-tu maintenant ? EXPLDRRRRRRRRR ! J'ai pas pu m'en empêcher !]
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 21 Juil à 14:11

[Bon un peu de sérieux, surtout du côté des Hommes d'Eglise... (Se parler à soi-même est le premier symptome de la Folie profonde) MDRRRR !]

En d'autres circonstances, Julien aurait calmé les ardeurs royales en ce qui concernait la recherche d'un coupable. En effet, cibler immédiatement les vagabonds et les nouveaux arrivants n'était pas très impartial... Seulement, le jeune prêtre, tout entier au trouble qui l'habitait, ne se souciait guère de la morale et de la véritable justice. Il n'avait qu'une seule soif : La Vengeance.
C'est ce qui nous amène à la deuxième étape dans le singulier comportement du Romain. Arthur soulevait un point important. Le meurtrier n'avait pas jugé bon d'emmener la dague. C'était suspect. Surtout que la dague en question, il l'avait prise lui même des mains de Stéphane.

Se pouvait-il que...

Non ! Jamais, ô grand jamais, il ne pourrait admettre que son Mentor se soit donné la mort, encourant ainsi la fermeture des portes celestes à son entrée dans l'au-delà. Ca n'avait aucun sens et même si ç'en avait eu un, d'autres enjeux venaient perturber l'esprit déjà emmêlé de Julius. Ce crime, bien qu'affreux, pouvait servir d'exemple. C'était une atteinte à la religion, un affront au Christianisme et au Roy lui même, c'était donc l'occasion d'entrainer l'entière population camelotienne à embrasser la piété.

Tout dépendait maintenant de la réponse à la question : "Vous est-elle familière ?"
Le jeune homme fixa un moment la dague, le sang sur la lame ayant viré au noir, et mettant ses réticences à formuler un mensonge de côté, il dit avec force :


- Je ne l'ai jamais vue auparavant.

Après tout, il ne mentait pas vraiment. Peut-être était-ce la dague de Stéphane, mais peut-être pas. Peut-être l'avait-il déjà vue... Et quand bien même, ne pouvait-on pas avoir tué le prêtre avec sa propre dague ??
Tout compte fait, il ne mentait pas du tout... N'est-ce pas ?!

Dieu ne lui en voudrait jamais d'avoir interprêté la vérité si c'était dans un but purement évangelisateur.
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyJeu 27 Juil à 14:39

[Encore dsl, ce week end d'absence m'a chamboulée dans mon rythme de postage! lol!]

Arthur attendit un moment que le jeune novice ait repris quelque peu ses esprits et ait rassemblé ses souvenirs. Il ne quitta pas la dague des yeux cependant. Le sang du père Stéphane qui maculait la lame presque jusqu'à la garde avait séché et prenait une teinte sinistre à la limite du noir. Julien avait toujours sa main crispée dessus, il ne semblait pas prêt de la lâcher et certainement pas remis du choc...

Citation :
- Je ne l'ai jamais vue auparavant.

Arthur tendit doucement sa main et, la paume ouverte, désigna le poignard:

-Puis-je...? _une fois l'arme dans sa main, il l'observa de plus près et poursuivit à l'attention de Julien, concernant sa réponse précédente_ Vraiment? Bien dans ce cas, on peut imaginer que le meutrier était déjà armé avant de pénétrer dans la chapelle. Osé profaner ainsi un corps et un lieu saint... Croyez bien qu'aucun de ces crimes ne saura rester impuni, mon père.

Son regard se reporta aussi sur le cadavre gisant sur les larges dalles grises, une flaque rouge baignant son tronc.

*Je vous le promet aussi, père Stéphane...*

-C'est ainsi donc que vous l'avez retrouvé... Et en pénétrant dans l'église, ou avant d'y pénétrer, vous n'avez rien vu d'autre de suspect? Pas une silhouette, un bruit...
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptySam 29 Juil à 12:11

Le regard de Julien effleura une nouvelle fois la dague meurtrière, toujours serrée dans son poing. Et dire que l'infâme avait tenu cet objet dans sa propre paume ! Le jeune prêtre fut saisi d'un spasme d'horreur et ne fut pas mécontent que son Souverain lui demande de l'examiner. Il s'en débarrassa même avec un vague sentiment de soulagement.

Alius Novus en avait presque oublié la royale question. Il essaya de se ressaisir, ne comptant plus le nombre de fois où il avait tenté de le faire de manière plus ou moins vaine au cours de cette effroyable soirée. Le Roy attendant toujours une quelconque phrase de sa part, il se redressa et se força à regarder son interlocuteur puis le corps inanimé de Stéphane. Il répondit, le coeur serré :


- Je l'ai trouvé ainsi et j'ai immédiatement pris sur moi de vous mettre au courant.

Il se tut un instant. Ce qui pouvait suivre serait déterminant dans l'enquête. La confiance que semblait lui témoigner Arthur (après tout, si on ne peut même plus faire confiance à un prêtre !) ébranla quelque peu les envies quasi "guerrières" de Julius.
Certes, il avait omis de mentionner son doute sur la dague mais cela lui permettait-il pour autant de conter une fable sur les événements ? Remanier le tableau, en polir les angles, c'était une chose... Partir dans des élucubrations relevait du mensonge pur et simple ! Il ne pouvait définitivement pas dire à son Roy qu'il avait vu un rôdeur si ce n'était pas le cas. Il préféra tout de même demeurer évasif :


- La nuit masque bien des recoins dans la Ville, Sire, et je ne puis vous dire si quelqu'un s'y dissimulait ou pas...

Au pire, si par la suite, la situation nécessitait son concours, il lui serait toujours possible de feindre d'avoir recouvré une mémoire fort ébranlée par le choc. Il crut bon d'ajouter :

- Je crains de n'être point âpte à donner des informations très judicieuses ce soir. Que Sa Majesté me pardonne mais je puis lui assurer que je fais de mon mieux pour désembrumer mes esprits...
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyDim 30 Juil à 23:33

Le ton du prêtre était hésitant et trahissait encore sa grande perturbation intérieure. Arthur ne pouvait l'en blâmer, certainement qu'on ne devait pas l'avoir habitué à découvrir des cadavres tous les jours au séminaire... Néanmoins, il ne put s'empêcher d'être quelque peu déçu par la réponse que lui fournit Julien:

Citation :
- La nuit masque bien des recoins dans la Ville, Sire, et je ne puis vous dire si quelqu'un s'y dissimulait ou pas...

Certes... Mais cela ne les avançait pas beaucoup. Il avait mis bon nombre d'espoirs sur le jeune homme et sa mémoire pour se souvenir d'un détail, même ridiculement infime, qui aurait pu les conduire dans les recherches de ses soldats. Il leur avait dit de chercher du côté des marginaux, et même si cette théorie s'était vu vérifiée de nombreuses fois, il devait admettre que c'eût pu être n'importe qui... Ils n'avaient rien d'autres que ce corps, cette dague et ce novice pour tous éléments... L'un était mort et les deux autres n'étaient guère plus bavards...

Citation :
- Je crains de n'être point âpte à donner des informations très judicieuses ce soir. Que Sa Majesté me pardonne mais je puis lui assurer que je fais de mon mieux pour désembrumer mes esprits...

Arthur lui sourit un peu et approuva:

-Votre aide nous est dans tous les cas très précieuse, mon père. [tu parles! Razz mdrr!] Je crois qu'il n'est guère besoin d'éprouver plus vos nerfs pour cette nuit. Si vous désirez rentrer à votre chambre, je demanderais à des gardes de vous accompagner, voire même de garder votre porte si cela vous fait vous sentir plus en sécurité...

Il se tourna justement alors vers Geoffroy qui venait faire son rapport:

-Sire, 6 hommes sont sur la grande route, nous avons remonté le pont-levis derrière eux. Deux factions patrouillent dans les quartiers-sud et deux autres dans les quartiers-nord.

-Bien. Qu'ils ne fassent pas d'esclandres, cependant. Je ne veux pas qu'il soit question de bastonnâge sauvage. Nous rendons justice à Dieu et à ses hommes, nous ne nous abaissons pas aux méthodes des monstres qui commettent de tels actes... _il désigna alors la corps du père Stéphane_ Laissez des hommes ici, pour veiller à ce que le saint homme puisse reposer en paix. Seulement ne le bougeait pas encore, peut-être pouvons-nous en apprendre plus en inspectant les lieux. Je m'en retourne au château, je ne crois pas que rien de plus ne puisse être fait ce soir. Je ne dormirais pas de la nuit, que l'on me rapporte le moindre fait, la moindre avancée, que l'on hésite pas à frapper surtout!

Geoffroy s'inclina et tourna des talons pour transmettre les ordres du Roi. Arthur se retourna alors vers Julien et en s'éloignant un peu vers lui lui demanda:

-Je m'en remet à vous pour l'organisation de funérailles dignes de ce nom pour le père Stéphane. Je sais que le pauvre homme mérite de rejoindre au plus vite les anges et les saints, mais il nous faudrait seulement une journée à le laisser en l'état pour s'assurer que rien d'essentiel ne nous échappe... J'espère ne pas vous offenser mon père avec une telle requête, mais cela vous semble-t-il possible?

Certes, Arthur ne souhaitait pas s'attirer le courroux divin, ni même celui de son nouveau père "par intérim". Plus il avançait plus il se rendait compte que cette affaire était véritablement bien brumeuse. Seulement, lorsque le peuple saurait, il lui faudrait leur fournir un coupable... Serait-il capable simplement de trouver le vrai?! Fidèle au vieil adage "Mieux vaut un coupable en liberté, qu'un innocent en prison", le Roi savait bien que ses sujets ne l'entendraient pas de la même manière. Il leur faudrait une tête, n'importe laquelle, pour qu'ils estiment que justice ait été rendue.
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyLun 31 Juil à 0:12

Julien voyait enfin l'infime lueur au bout du tunnel : celle du repos ! Contrairement à Stéphane, son repos n'allait pas s'annoncer éternel... Bien au contraire !
Alors que le Prêtre acquiesçait lorsque le Roy lui proposa de s'en aller (l'histoire des gardes devant sa porte lui semblait légèrement superflue, mais il n'eut pas trop le coeur de protester, ça partait d'une si bonne intention), il vit bientôt le sujet des funérailles abordé. Bien entendu, il y pensait depuis qu'il avait découvert le corps. Il voulait pour son Mentor un enterrement qui marquerait les esprits... Qu'il soit un brin pompeux ne ferait pas de mal d'ailleurs !

Cependant, il lui faudrait du temps pour penser à tous les préparatifs et le fait que le Souverain lui demande de garder le corps immobile encore une journée ne le chagrinait pas le moins du monde... Bien que la perspective de dormir juste au dessus d'un cadavre baignant dans une mare de sang ne soit guère réjouissante ! Tout compte fait, il commençait à reconsidérer les gardes qui allaient garder sa chambrette !
Il rassura Arthur :


- Je comprends tout à fait le besoin de maintenir la dépouille en état pendant quelques jours. Il faudra seulement faire en sorte que l'accès à la Chapelle soit surveillé. Les dames sont si susceptibles de s'évanouir à la vue d'une telle scène !
En ce qui concerne les funérailles, je m'en occupe. Je renderai les honneurs au Moine de Lambé selon les usages dès que j'aurai votre accord, Sire, pour déplacer le corps.

Le Romain commençait déjà à songer à sa paillasse qui l'attendait bien gentillement. Il se prépara à prendre congé et salua son Roy :

- A présent, je vais me retirer comme Sa Majesté me l'a permis. Je vous tiendrai au courant si jamais un détail me revient...

Il allait pouvoir penser à loisir aux divers choix qui s'offraient à lui afin de venger Stéphane. Car les pensées d'Arthur étaient en tous points conformes à celle d'Alius Novus. Le peuple allait demander une tête... Il faudrait apaiser la colère de Camelot et ce, le plus rapidement possible. Bien souvent, il fallait choisir entre le sacrifice d'un innocent et l'agitation du Royaume.

Mais peut-être que les jours prochains allaient apporter le coupable idéal. On ne savait jamais ce que Dieu nous réservait !
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyMer 2 Aoû à 16:23

[ tu suppose bien guy Razz
Merci, je sais, je suis un artiste né Cool vas y j’attends ton œuvre hihi ]

[ > play]

Les lourds et hauts battants des portes de la chapelle s’ouvrirent sous une seule impulsion, laissant brusquement pénétrer la lumière lunaire dans ce sombre habitacle… révélant une vague silhouette prostrée, qui, se relevant, s’avéra être la reine elle-même.

[mode ouverture de porte à la Aragorn : off]
[ << retour arrière bzzzzzzzzit]
[ > play ]

Complètement absorbée par la contemplation de ce qui seul encor la séparait de son époux, autrement dit la porte de la chapelle, Guenièvre ne remarqua Lancelot et les gardes à genoux que lorsque le chevalier parla :

"Madame, le Roi est à l'intérieur. S'il plait à votre majesté je puis vous accompagner, me retirer ou vous attendre ici comme un loyal serviteur."

Guenièvre baissa les yeux vers lui mais mit du temps à répondre, un peu comme dans un état second, même si parler de transe pour dire fatigue rehaussée de colère et de rage refoulée durant des années accentuée d’une pointe d’appréhension est quelque part… un euphémisme !

-Non… vous pouvez venir si cela vous sied.

Elle s’avança d’encore trois pas pour se retrouver à quelques centimètres des battants de bois. Prenant une grande respiration et par de là un peu de courage, elle leva les bras et nous fit la plus belle ouverture de porte que personne n’ait jamais vu, Peter Jackson et Viggo Mortensen n’étant pas nés à l’époque.

Alors elle s’avança résolument sur les froids dallages, se dirigeant d’une traite vers les ombres de forme humaine un peu plus loin, ombres qui prirent bientôt les traits de son mari… et celle d’un cadavre.
Lorsque Guenièvre le compris, elle n’était qu’à 1m12 du dit-corps, et en fut si troublée et surprise qu’elle eut un mouvement de recul, un hoquet de peur, et prit d’un geste réflexe la main de Lancelot… qu’elle lâcha aussitôt en s’apercevant de la chose.

En deux trois clignements de cils elle fit quitter l’air effaré de son visage. Puis, s’approcha du corps, à présent toute curieuse, jusqu’à se pencher juste au dessus en se tenant les cheveux qu’elle avait très longs afin qu’ils ne traînent pas sur la chose immonde étendue sur le sol.

-Oh… c’est pour ça…

Tel un ressort, elle se remit droite, face à son époux, qu’un cadavre séparait encore… toujours séparés, comme une allégorie de leur vie réelle.

Décidée à aller jusqu’au bout, Guenièvre souleva de quelques centimètres sa robe et enjamba sans même le regarder le mort. Ainsi, elle était si proche de son époux qu’elle aurait pu le gifler. Mais jamais une telle idée ne lui aurait traversé l’esprit, elle avait été élevée pour être une bonne épouse, et la violence conjugale n’existe que dans un sens…

-Ainsi, c’est pour ça, (elle désigna d’un geste méprisant de la main le curé) que vous me léguasse la charge de présider le banquet, et que vous sonnâtes le branle-bas de combat dans les murs de Camelot !

Elle avait parlé calmement, mais soudain elle devint plus sèche et l’écho de ses mots résonnèrent encore longtemps dans sa tête et entre les murs de pierre de la chapelle :

-Vous devriez, Sir, plutôt que de vous soucier des curés morts, vous occuper de votre femme qui, elle, est bien vivante ! (elle contredisait ainsi ses propres pensées, mais tout est bon à reprocher) Je me fais agresser et humilier par un troubadour fou, et à peine je sors des enceintes de Camelot une heure, que revenir chez moi revient du périple ! J’en ai assez en une soirée ! Et j’apprends que je me fais traîner dans la boue pour… ça !

Cette fois, elle désigna des deux mains, avec toute la violence qu’elle avait besoin d’ évacuer, l’objet de sa colère (car elle ne pouvait décemment pas tout reprocher à son époux le roi en publique)
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyJeu 3 Aoû à 23:05

Arthur salua avec déférence le père Julien alors qu'il allait prendre congé. Il était jeune certes, il avait encore beaucoup à apprendre mais il y avait en lui ce quelque chose d'énergique et inspiré par la passion. Aucun doute pour Arthur que ceci lui était inspiré par la grâce divine et qu'il ferait un bon prêtre, jamais il ne lui vint à l'esprit que cette flamme avait son revers et que parier dessus revenait à parier au jeu: Julien pouvait, par cette fougue, tout aussi bien être un prêtre désastreux... (c'est pas personnel hein! Razz loool!)
Grâce à sa jeunesse, s'il pouvait attirer dans les murs de l'église un peu plus souvent certains fidèles encore un peu trop païens... Comme sa soeur par exemple... Arthur ne se faisait alors pas d'illusions sur la nature de la venue de Morgane devant l'autel. Mais peu importait pourquoi elle venait tant qu'elle venait.
Il en allait de même pour la Reine, il était toujours un bon prétexte pour excuser son absence à la messe du matin: une fièvre, une audience, une visite de charité, et puis quelle était le dernière? Ah oui... une balade champêtre... En se souvenant des paroles de Julien à ce propos, le Roi faillit s'empourprer comme une donzelle.

Là-dessus les battants de la porte s'ouvrirent à la volée [et le public en délire hurle Viggoooooooooooo! Euh... dsl! What a Face].
Le Roi se releva brusquement de son salut au novice et fit volte-face avec un froncement de sourcil outré. Si c'était ses soldats qui entraient comme des paysans...!
Une silhouette fine qui se détachait dans l'embrasure, blanche comme un fantôme, éclairée par seule la pâle lune et les chandeliers de la chapelle dont les flammes vacillaient sous l'appel d'air. Un silence flotta sur le lieu saint un instant, puis fut brisé par le martellement léger des pas de Guenièvre sur la pierre.


-Peut-être Son Altesse ne devrait-elle pas...

La tentative diplomatique de Geoffroy pour empêcher la Reine de s'aventurer plus en avant et d'en arriver à la scène morbide fut soufflée par le silence de Guenièvre plus cinglant que n'importe quelle parole.

Arthur lui se retourna totalement et fit face à son épouse qui venait à lui d'un pas guerrier. Il ne dit rien, le prêtre était toujours à son côté. Elle venait d'appercevoir le cadavre et eut un instant de trouble. Mais celui-ci le quitta presque aussitôt que s'il s'était agit d'un chien au bord de la route... Voilà qu'elle se penchait à présent au dessus du corps du père Stéphane avec un détachement qui avait tout de déconcertant, voire même de malvenu.
Elle dit quelque chose tout bas mais qu'il ne comprit pas, trop occupé à s'insurger intérieurement de l'attitude présente de la dame. Droite devant lui, de l'autre côté du mort, elle le toisa de toute sa superbe. Il y avait dans ses yeux une colère qu'elle ne cherchait pas à dissimuler, Arthur n'en connaissait pas la cause, mais pour tout dire il n'en donnait pas cher car la réprobation était bien dans son visage et lui non plus ne cherchait pas à la cacher.

Dans la soutenance du regard de sa femme avec le sien, Arthur ne nota pas son enjambement cavalier et ils étaient à présent si près qu'il aurait pu sentir son souffle.


Citation :
-Ainsi, c’est pour ça, que vous me léguasse la charge de présider le banquet, et que vous sonnâtes le branle-bas de combat dans les murs de Camelot !

Les narines du Roi papillonèrent. Ses oreilles le trahissaient-elles où c'était bien sa femme, la Reine, qui osait ainsi le rabrouer en public et dédaigner la mort d'un homme de foi. Il se piqua et hocha des sourcils devant son language:

-Je vous demande pardon...?

Il crut alors que cette simple phrase allait imposer le silence et le respect à Guenièvre. elle s'était écarté de la bienséance et il allait la remettre sur la voie. Il lui offrait une chance de ravaler ses paroles et de recommencer dans une meilleure humeur. Si le Roi n'avait pas entendu, alors personne n'avait entendu...
Mais c'était alors sans compter sur la disposition présente de son épouse qui n'était pas aux compromissions. Il fut figé sur place par sa persistance:


Citation :
-Vous devriez, Sir, plutôt que de vous soucier des curés morts, vous occuper de votre femme qui, elle, est bien vivante ! Je me fais agresser et humilier par un troubadour fou, et à peine je sors des enceintes de Camelot une heure, que revenir chez moi revient du périple ! J’en ai assez en une soirée ! Et j’apprends que je me fais traîner dans la boue pour… ça !

Dans la chapelle, toute la garde présente s'était figée. ce qui était advenu du prêtre, on aurait pu le dire car à cet instant là, personne ne penseait à se faire remarquer.

-Je crois que vous vous oubliez, Madame.

Arthur desserra à peine les dents et une oreille avertie aurait pu dire que c'était là sa voix des mauvais jours. Il avait prononcé ces quelques mots avec une froideur qu'il n'avait jamais employé avec la Reine auparavant, peut-être parce qu'elle même s'était montrée plus rude que jamais. Il avait été autant outré par ses mots que blessé. Voilà qu'elle faisait retomber sur lui toute son amertume de la soirée, alors que ce n'était ni le lieu, ni le moment pour se donner ainsi en spectacle.

-Il faut que ce soit la fatigue qui vous tournent les sang ainsi. _puis s'adressant à Geoffroy par dessus l'épaule de la Reine il invita_ Le Reine souhaite regagner ses appartements, Mursmeyer, je vous charge d'assurer son escorte.

Arthur planta ses prunelles bleues dans celles de Guenièvre. Il voulait bien passer sur sa jeunesse et sur sa sensibilité, mais la preuve d'immaturité qu'elle venait de faire éclater aux yeux de tous ce soir, et ceux d'Arthur en particulier, le décevait au plus haut point. Un tel coup de sang, ce n'était qu'attitude de jouvencelle, point de femme, et encore moins de Reine. En enjambant le corps du père Stéphane, elle avait franchi un pas de trop ce soir.
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 4 Aoû à 0:30

[Allez vite vite pondez (pour surtout pas vous mettre la pression mdrr) j'ai une idée et une envie folle de poster Razz ]
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 4 Aoû à 0:40

[Hj : je me souviens pas s'il avait un Lancelot derrière lui Viggo ? Razz Cette scène a marqué tout le monde je crois lol ]


Comme cela lui seyait et qu'il n'était pas encore assez fatigué, [Hj : Lancelot est infatigable de toute façon Cool ] Lancelot avait suivi sa reine dans la chapelle puisqu'elle l'invitait à le faire.

Restant en retrait de trois pas, comme il convenait à un serviteur de haut rang, il la vit s'avancer avec majesté vers le Roi sans mot dire.
Il entendit la timide mise en garde du capitaine Geoffroy et continua à la suivre en câlant son pas sur le sien, ce qui n'est pas si aisé lorsqu'on marche en canard...

Dans un premier temps il ne vit pas le corps du père Stéphane, la reine lui masquait l'endroit où gisait le prêlat suicidé, mais à son hésitation il comprit qu'elle avait quelque chose de plus singulier qu'un roi en train de prier.
Sa curiosité de savoir lui gacha le plaisir fugace de cette main royale qui se réfugiait dans la sienne, lorsqu'il se rendit compte du geste de la reine, elle avait déjà retiré sa main.

[Hj : flûte alors ! ]

Tandis que la reine reprenait force et contenance avant de partir à l'assaut de son époux, Lancelot apperçut le corps sans vie du père Stéphane. Il murmura :

Lancelot : "Par le sang du Christ !"

Il eut immédiatement le réflexe de se signer puis embrassa son poing du bout des lèvres, geste de conjuration du mauvais sort qui venait de sa culture celtique. Car Lancelot, on le sait, s'il était bon Chrétien n'en était pas moins originaire de petite Bretagne et donc de culture Celte.

Il leva les yeux et ce fut seulement à cet instant qu'il remarqua la présence du jeune Julien aux côtés du Roi.

Lancelot ne dit rien, laissant la reine deverser son sac de couroux féminin.
Il se dit que dans une telle affaire, il n'avait guère à prendre partie pour l'un ou l'autre, en fait il écoutait à peine ce qu'elle disait, fasciné qu'il était par la vue de ce serviteur de Dieu poignardé dans sa propre maison.
Ce n'est pas tant que la vue du cadavre le choquât, il en avait tant estourbit lui même et tant vu qu'il y avait longtemps que ça ne l'impressionnait plus. Mais qu'un homme d'église meure de façon si brutale, dans son sanctuaire et surtout, car Lancelot en cette heure comme en toute autre pensait avant tout à lui même, le soir où lui, Lancelot, revenait à Camelot.
Revenir le jour d'un meurtre c'était placer son retour sous de très mauvais augures.

Il se mit à réécouter lorsque Arthur parla et, comme il n'avait rien suivi, ne comprit pas pourquoi il était si dur avec elle. Il crut que le Roi voulait simplement écarter Guenièvre de la vue du cadavre. (le quiproco du couillon)
Il ne put s'empêcher de protester :


Lancelot : "Sire mon Roi, la Reine vous a longuement cherché ce soir, son inquiétude était grande. Si elle vous a finallement trouvé c'est un peu grâce à mon concours...

[Hj : il peut pas s'empêcher de se vanter Rolling Eyes ]

A présent qu'elle est ici, ne pensez vous pas en cette heure tragique que nous ne serons pas de trop à prier pour le salut de l'âme de ce malheureux ?
Mourir en sa demeure terrestre ne suffit point pour rejoindre plus vite le Seigneur tout puissant, et puis... Ma mère me disait que prière de femme vaut deux fois celle d'un homme pour aider les défuns à monter aux cieux..."

Lancelot en disant cela avait parlé doucement, respectant la sainteté du lieu, même si le contenu de ses propos étaient quelque peu hors champ... Razz

[HJ : voilà g pondu Laughing ]
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 4 Aoû à 0:59

[Juste un petit mot : Je risque d'avoir du mal ces jours-ci, à suivre la cadence des posts, car figurez-vous que j'ai trouvé un job pour le mois d'Août... Donc, ne vous inquiétez pas, Juju répondra certainement ce week end, mais ne m'attendez pas pour autant ! Wink]
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyVen 4 Aoû à 1:21

[MDRRRRRRRR!!! Et quel bel oeuf! C'est Pâques today!]

Qu’était-elle venue chercher en ce lieu, finalement ? Elle avait besoin d’un exutoire, c’était certain, mais entre le moment du paroxysme de son ire, et l’instant où elle se trouva en face de la chapelle, n’avait-elle point eu le temps de se calmer ?
Peut-être... mais ne rencontrant pas d’obstacle majeur, elle n’avait pu reculer, et sur le coup, Arthur avait raison (quelque chose qu’elle n’aurait jamais pu admettre, d’ailleurs) : elle était au bord de la crise de nerf.

Et alors qu’elle finissait tout juste son colérique discours, elle sentit sa gorge nouée, et un picotement caractéristique aux joues… ah non, pas de pleurnicherie!

Arthur fut froid, glacial, polairisant, antartiquiste… et les prunelles de Guenièvre brillèrent d’autant plus que ses yeux s’humidifiaient en l’écoutant.
Elle se voûta en se plaquant les mains contre son front, afin de ne pas laisser paraître de larme… elle avait été si sèche, aurait-elle pu fondre maintenant ? Que Nenni! Soit forte!
Cependant les douces paroles (complètement à coté de la plaque, certes) de Lancelot, qui ralentirent la marche obéissante de Geoffroy, censé la traîner à ses appartements, ne firent rien pour arranger son envie d’évacuer ce trop plein de sentiments... qu’elle osait ainsi étaler dans un lieu saint, et en publique.

Pourquoi la traitait-il ainsi ? Oui, elle parle du Roy, là…
Pourquoi donc ne voyait-il pas ce qu’elle voulait ? Pourquoi ne la prenait-il pas dans ses bras, n’essayait-il pas de la consoler, plutôt que d’agir en glaçon ?

Guenièvre, le paradoxe vivant, se mentait à elle-même… A peine Arthur aurait-il montré des signes de tendresse qu’elle se serait sauvé pour ne point avoir à vomir de cette marque de « faiblesse » méprisable…

Elle se releva donc, tandis qu’on aurait pensé qu’elle s’affalerait, respirant un dernier souffle des ruines de son honneur et de sa fierté… L’œil rougis et brillant, certes, mais le visage si dur qu’il en aurait pu paraître éclatant de rage. Elle avait trouvé dans la fermeté ( tout à fait légitime ) de son époux la marche (de marbre) qui l’aida à se relever malgré la honte, malgré la fatigue, malgré l’esclandre. Elle avait un nouveau ressentiment à inscrire sur la liste… la très longue liste…

Elle leva la main pour arrêter et Lancelot et Geoffroy, puis elle s’adressa à son époux, osant presque commettre l’irréparable : une moue de mépris. Mais elle n’osa que… presque… Elle fut donc simplement sèche, et hautaine.

-Non, je n’ai pas besoin des services de votre capitaine, je sais où se trouves mes appartements…

Puisque tu as entendu ce que j’avais à dire, pauvre cloche, je n’ai plus qu’a me retirer…
‘A noter que le « pauvre cloche » est tout à fait exceptionnel et uniquement dû aux effusions de leur dispute… Guenièvre garde tout de même un certain respect pour les hommes, supérieurs, et pour son époux, doublement maître de sa personne, donc.’

Là dessus, avec le peu de dignité qui lui restait, elle nous fit un volte-face digne d’un danseur de samba, et ré enjamba le corps tout aussi indifférente de celui-ci… Avant de passer devant Geoffroy et Lancelot, sans accorder un regard ni à l’un, ni à l’autre…
Elle ne referma pas les portes derrière elle.

https://legendofcamelot.forum2jeux.com/viewtopic.forum?p=2751#2751


Dernière édition par le Mar 8 Aoû à 13:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptySam 5 Aoû à 1:13

Comme un courant d'air, Guenièvre était entrée et sortie sans que personne n'eut pu juger du temps qu'elle resta. Il sembla à Arthur que ce furent de longs moments pendant lesquels il assistait au spectacle d'une femme, sa femme, qui se defaisait, fil par fil comme une tapisserie longuement tissée et élaborée qui aurait cassé dans un coin.

Autant cette histoire d'esclandre allait le remuer dans son for intérieur pendant tout le reste de la soirée, autant il ne pouvait laisser passer une telle bévue de la part de la Reine. Et pourtant, il les avait bien vu ces deux yeux noirs qui le fixaient ostensiblement derrière leur rideau de buée. Arthur aurait-il été Arthur s'il ne s'était pas blâmer intérieurement de sa dureté? Même si son instinct de Roi, et d'homme, lui disait qu'il avait bien fait de remettre l'impudente à sa place, il ne cesserait jamais de lui trouver des excuses et des circonstances atténuantes...

Il fallait qu'elle grandisse, qu'elle mûrisse... Il voulait bien lui donner tout ce qu'elle voulait et même plus encore. Mais le droit à l'erreur, ni lui, ni elle ne l'avait.

Il se fit violence pour se dire qu'il n'irait pas la voir ce soir dans ses appartements pour s'assurer qu'elle avait retrouvé le sourire. Un seul mouvement d'humeur de la Reine dans la soirée et il pouvait perdre le sommeil pour la nuit.
Cette nuit de toutes façons, colère ou pas colère, il ne dormirait pas.

S'approchant de Lancelot, il lui posa la main sur l'épaule:


-Demain à l'aube, la Table Ronde se tiendra...

La lassitude de la soirée marquait ses traits soucieux et la scène précédente ne lui ôtait rien de ses préoccupations. Il partit après avoir saluer ses soldats et disparut dans la pénombre, seul avec sa royauté.
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptySam 5 Aoû à 1:59

Etait-il nécessaire de dire que la faiblesse naturelle de Julien -mais faisons passer cela pour de l'humilité- l'empêcha d'intervenir dans cet étrange spectacle ?
Toujours est-il que, non seulement, il n'intervint pas, mais encore, il se retira sans plus attendre dans ses appartements. La colère de la Reine, cette femme qu'il connaissait si peu et qu'il se refusait à voir de près, une fois encore, était vraiment la dernière chose qu'il se sentait capable d'affronter ce soir. Même s'il n'avait pas à l'affronter réellement... Mais rien que d'y assister ! Non, il ne pouvait pas.

Allons-y, traitons le de lâche, mais juste pour me faire plaisir alors !

Je reprends donc, Julius Alius Couardus se retira dans ses appartements. Mais le but de la manoeuvre ne fut pas atteint, car voulant échapper aux suites de l'entrée aragornesque de Guenièvre, il en fut néanmoins le témoin auditif. Et oui, à quoi voulez-vous échappez depuis une mezzanine ? Devrait-on ajouter l'épithète "Abrutus" à ce cher Romain ?

Certes, il dut abdiquer, et, se couchant sur sa paillasse, il entendit : les cris, les incohérences et ô MON DIEU ! Venait-elle de qualifier de "ça" la depouille de ce pauvre Stéphane ? Ca ? Un prêtre ? Un Homme du Créateur assassiné en sa demeure ? Qu'ouïe-je ? Qu'entends-je ? Que ne vois-je pas ?

En effet, le son sans l'image et bien... Demandons-nous pourquoi nous nous parquons chez nous devant les écrans hein ? Bref, la télé n'ayant rien à faire dans la sainte chapelle du royaume d'Arthur le Juste, force fut de constater que le nouveau prêtre (à croire que Novus était un signe... de Dieu bien entendu !) se pencha à sa balustrade pour voir la scène de ses mirettes.

Quelques mouvements de tissus plus tard, la Reine s'en allait, aussi théâtralement qu'elle était arrivée... Mais Julien, n'avait toujours pas trouvé assez de courage au coeur de son envie évangélisatrice pour aller affronter le démon. Cela viendrait plus tard... Il commençait à s'en douter.

Sauf que nous, nous n'en doutons point du tout !
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyLun 7 Aoû à 1:11

Lancelot suivit ce qu'il faut bien appeller la scène de ménage royale en jettant régulièrement des regards de spécialiste indifférent au cadavre qui gisait là depuis quelques heures maintenant.

Lorsque la reine s'en fut en dédaignant toute assistance de lui ou du capitaine Geoffroy, il se retourna vers Arthur et fut brusquement saisi.
Il lui sembla qu'Arthur avait pris mille ans d'un seul coup, c'était à peine s'il le reconnaissait. Il avait l'air d'un homme que l'infini a fatigué à force de vouloir l'arpenter : il se dit en lui même qu'être Roi devait être vraiment un terrible fardeau.

Quand Arthur posa sa main sur son épaule avant de s'en aller, il lui dit, comme poursuivant le dialogue interrieur qu'il avait entamé :


Lancelot : "Mon frère, tu sais que tu peux compter sur moi pour t'aider à porter cette lourde charge..."

Autrefois, Lancelot ne tutoyait Arthur qu'avant et pendant les batailles, lorqu'ils tutoyaient la mort ensemble. Pour qu'il le fît maintenant, il fallait vraiment qu'il eût senti son Roi désespéré.
[Hj : j'espère que j'en fais pas trop Wink ]

Arthur disparut par la porte de la chapelle, Lancelot la regarda longuement avant de revenir au cadavre puis à Geoffroy. Ce fut seulement à cet instant qu'il s'aperçut que le prêtre s'était éclipsé.

Voulant tenir son rang de premier chevalier de la Table, il interrogea Geoffroy sur le "meurtre".


[Hj : j'espère que tu m'autorises à faire parler un peu ton pnj Toto Wink ]

Lancelot : "Je suppose que c'est vous messire que le Roi a chargé d'enquêter sur ce crime abject."

Geoffroy : "Absolument messire, je tiens mes ordres du Roi lui même."

Lancelot : "Quels sont ces ordres ?"

Geoffroy expliqua à Lancelot les ordres du Roi, quand il eut fini, Lancelot regardait pensif le mort. Il dit en se grattant le menton :

Lancelot : " "un vagabond, un mendiant..." vous dites..."

Geoffroy : "Oui messire ?"

Lancelot : "Non, je me disais simplement que ceci m'évoquait une aventure qui m'est arrivé tantôt, lorsque je me suis présenté à la porte.
Il y avait là un cuistre d'étranger habillé de guenilles et qui parlait avec un fort accent du nord. Le genre hirsute désagréable, comme tous les barbares d'Ecossais d'ailleurs, mais celui était plus malodorant, par sa fatuité j'entends.
On sait que tous les Ecossais sont peu fréquentables, mais celui-ci respirait le vice d'un sauvage qui s'est frotté suffisament à la civilisation pour en avoir aqcuis toute la sournoiserie sans en prendre les bons côtés..."

Geoffroy : "Vous pourriez me décrire cet homme ?"

Lancelot : "Bah ! L'air d'un vagabond, des yeux noirs d'égorgeur de fillette, une odeur de chemin, des défroques sales et trouées pour toute vêture et une barbe hirsute qui n'a jamais connu le peigne.
Il ne sentait pas le vin ni leur alcool du diable, c'était sa seule vertu apparente...
Enfin en dehors de cela, il avait vraiment l'air d'un criminel préparant un mauvais coup. Même s'il n'est pas l'auteur de ce meurtre odieux, vous pouvez l'arrêter et l'interroger je pense. Vous trouverez bien quelque chose à lui reprocher : bougrerie, ou autre abjection du même genre... Avec une pareille tête de coupable vous ne pouvez pas vous tromper !"

[Hj : lol g mis le paquet là Lau, mais tu m'as autorisé Razz ]

Geoffroy : "Vous sauriez où le trouver Messire ? "

Lancelot : "Il m'a semblé qu'il s'enfonçait dans les ruelles du vieux quartier, mais je n'en suis pas certain. Je n'ai pas suivi ce bougre des yeux avec attention, c'était trop déplaisant pour le regard et j'avais à faire."

Geoffroy : "Bon, je vous remercie messire. Ceci me sera précieux."

Lancelot : "Pas de problème, s'il y a autre chose je vous en ferais part."

Lancelot resta là un instant à observer le cadavre et le capitaine qui transmettait les informations à ses hommes, sans doute plus pour la forme que pour une réelle efficacité car le signalement que Lancelot avait donné était plus méprisant que vraiment précis.
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyMar 15 Aoû à 1:46

Après quelques minutes passées à observer le mort, Lancelot, en homme habitué des cadavres eut une impression étrange.
La position du bras droit du mort était bizarre pour quelqu'un qui se fait agresser, si le corps n'avait pas bouger.
Et puis il se demandait bien quelle sorte de lame avait pu percer ainsi le coeur, l'orifice était tout petit, pas assez pour tuer un homme sur le coup.
Il y avait du sang partout, le bon père était surement mort de s'être vidé comme un porc.
Un drôle de boudin qu'on allait faire de ce sang là...

Jamais il ne vint à l'esprit de Lancelot qu'un suicide pouvait être la cause de la mort, et les méthodes de police scientifiques n'étant pas encore inventées, jamais il n'aurait pu raisonner comme un expert dans cette histoire.
Il en retirait juste quelques impressions vagues mais sans grand lien entre elles.

Fatigué de mobiliser ses neurones pour cette affaire sordide pour laquelle ceux du capitaine Geoffroy suffirait bien, Lancelot décida de la laisser de côté et de s'en tenir à sa promesse d'agir si on requérait son aide.

Il salua le capitaine puis alla faire une courte prière pour le mort à genou devant l'autel avant de se signer une dernière fois et de trourner les talons.

Il retourna à la belle dame Laureline
[Hj : non je ne t'ai pas oubliée Wink ] et lui dit :

Lancelot : "Madame, je me promettai de profiter de cette belle soirée en votre compagnie.
Hélas un crime affreux vient d'être perpétré dans ce saint lieu et comme l'assassin courre toujours, il serait plus prudent pour nous de regagner nos chambres respectives.
Le tueur est un lâche. Il a tué un bon père et il peut fort bien s'attaquer à une dame seule.
Par contre je doute qu'il s'attaque à Lancelot, c'est un lâche je vous l'ai dit.
Aussi, si vous m'y autorisez, j'insiste pour vous escorter jusqu'à votre chambre."
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MessageSujet: Re: Confessionnal (pour qui veut)   Confessionnal (pour qui veut) EmptyJeu 31 Aoû à 11:57

Laureline s'était glissée derrière la reine et Lancelot. Elle les suivait de manière discrète, pas sûre de vouloir vraiment trouver le roi, ce personnage célèbre, si puissant et si renommé.
On ne peut appeler cela de la timidité.
La jeune femme craignait en fait de ne pas connaître la bonne façon de s'adresser à un roi.

Le peu de temps qu'elle avait cotoyé la cour royale n'avait pas encore porté ses fruits et les bonnes manières lui faisaient encore plus ou moins défaut. S'adresser à un chevalier était simple. Ces hommes de fers pouvaient être impressionnants, mais c'étaient bien des hommes. Le roi, au contraire, semblait entourré d'une aura de force, quelque chose de magique, qui faisait tressaillir la jeune paysanne.

Alors qu'ils entraient dans la chapelle, la reine s'arrêta, stoppant et Lancelot, et Laureline dans leurs pas. La jeune femme attendit, ne distinguant dans l'étroiteté du couloir et la pénombre des murs sans fenêtres rien que le dos du chevalier. Ce n'était pas désagréable comme vue, un dos bien droit et bien grand, mais quand la curiosité vous chatouille le nez, vous en demandez plus que ça.
La jeune femme en effet n'avait aucune idée de ce qu'elle trouverait derrière ce dos.
Elle resta figée un temps d'une longeur imprécise, ayant la politesse de ne pas demander à Lancelot de 'se bouger'.

Une discussion s'ensuivit à laquelle Laureline ne participa pas. Tout d'abord, elle ignorait encore de quoi il était question et ensuite, le dos de Lancelot la cachait pour la plupart.
Dire quelque chose dans ce cas-là aurait été insensé.

Les propos échangés furent rudes et la reine tourna le dos, se frayant un passage vers la sortie.
Laureline perçu un soupçon d'elle. Des yeux meurtriers, des joues probalement capable de cuire un oeuf et de cheveux volant furieusement au vent.
Ce seul soupçon lui fut suffisant pour remarquer que la reine n'était pas directement abordable, qu'il faudrait attendre pas mal de temps qu'elle se calme, comme du fer chauffé au rouge où il faut attendre qu'il refroidisse.
Non, Laureline n'irait pas directement rejoindre Sa Majestée. Premièrement parce que la reine ne le lui avait pas demandé et ensuite parce que l'effluve de parfum qu'elle avait laissé sur son passage - un parfum royal aux fruits sucrés, sans doute le meilleur que Laureline n'ait jamais sentit - n'incitait rien de bon.

La reine ayant fait de la place par son absence, Lancelot s'avança dans la pièce et la vue fut enfin rendue à la jeune femme.
Il y avait là plusieurs hommes présents, mais ce n'était pas vers eux que le regard de la jeune Alagaësia se tourna. Ses deux yeux brillants ne fixaient rien d'autre que le corps mort d'un homme par terre.
Le sang, qui avait coulé abondamment hors de la plaie, commençait à coaguler et le tout aurait fait vomir la plupart des gens.
Mais pas Laureline.
Ce spectacle macabre ne la fit que frissonner. Dans sa jeunesse, elle en avait vu des cadavres, dont celui de sa pauvre mère.

A cet instant, ces yeux s'embrumèrent, mais les larmes ne franchirent pas la frontière des cils.
Ils ne pleuraient point pour le malheureux, couché par terre, ah ça non. Ils pleuraient pour la petite fille, qui a onze printemps s'était vue arrachée à la présence chaude d'une mère.


Lancelot : "Madame, je me promettai de profiter de cette belle soirée en votre compagnie.
Hélas un crime affreux vient d'être perpétré dans ce saint lieu et comme l'assassin courre toujours, il serait plus prudent pour nous de regagner nos chambres respectives.
Le tueur est un lâche. Il a tué un bon père et il peut fort bien s'attaquer à une dame seule.
Par contre je doute qu'il s'attaque à Lancelot, c'est un lâche je vous l'ai dit.
Aussi, si vous m'y autorisez, j'insiste pour vous escorter jusqu'à votre chambre."

Le chevalier Lancelot tira Laureline de son triste chagrin. Elle releva la tête pour sourire, comme si de rien n'était. Les joues légèrement roses et les yeux plus brillants que d'habitude, la jeune femme opina:

-C'est peut-être un lâche qui reglait ses comptes. Peut-être le meurtrier n'a-t-il point d'autres plans de meurtre du tout et ce bon père était-il sa seule cible? Dieu tout puissant seul le sait...

Sa voix s'éteignit. Comment osait-elle, pauvre petite paysanne, parler du saint dieu en ce lieu-même? Elle était comme frappée par sa propre audace.
La jeune femme continua après un petit silence, espérant que Lancelot ne s'indigne pas.


-Mais si vous insistez, je me ferai un plaisir d'être raccompagnée à ma chambre par vous, messire.
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