[Manoir de Mordred] La salle du trône

Morgause se promenait dans l'enceinte du château, trouvant l'attende de revoir son fils bien trop longue ... Elle s'en voulait de l'avoir giflé mais il avait emplement mérité ce geste. Bien sûr, elle ne se rendait pas malade et continuait à vivre comme elle le faisait, s'encombrant parfois d'un amant qu'elle finissait par délaisser au petit matin. Alors qu'elle marchait paisiblement, suivie par l'une de ses dames, Morgause entra dans l'immense salle du trône. Elle alla s'asseoir sur son siège, le seul mis en évidence. Chazara, la plus jeune de ses dames entra et lui annonça que le prince avait bien rencontré le roi Avallach. La reine hocha la tête et renvoya la jeunette. Elle était satisfaite de ses hommes et bien sûr de son fils. Elle espèrait qu'il tâcherait d'écraser les armées Saxonnes et bien sûr de rallier le Gwynedd aux Orcades.

Macha instalée dans l'antichambre de la salle du trône du manoir, le sergent Gareth se dirigea résolument vers la lourde porte d'entrée...

Les gardes le laissèrent passer, puis un des conseiller de la Reine vint s'informer du pourquoi de sa présence.
Gareth s'expliqua et on lui permit de solliciter l'attention de Morgause... Le sergent s'approcha du trône, ou était instalée la Reine d'Orcanie, mit un genoux à terre, s'inclina et déclara :

Pardonnez moi votre majesté!!..
Une jeune femme attend dans l'antichambre et souhaiterait s'entretenir avec votre altesse!... Celle ci prétend s'appeler Macha Maeve et être attendu!... Que dois je lui dire?!
Votre grandeur?!...

Gareth courba encore un peu plus l'échine...

Morgause avait longuement discuté avec l'une de ses invités, une grande dame à la langue bien pendue, une vieille peau ... mais aussi une noble originaire d'Orcanies qui trouvait les terres de son époux bien minces. La reine lui avait promis d'y remédier dès que le temps le lui accorderait, en attendant, elle la congèdia gentiment tandis que Gareth faisait irruption dans la grande salle. Il expliqua rapidement à la reine les raisons de sa présence, ce qui la fit sourire.

"Je vous remercie de m'avoir prévenue Gareth. Faites entrer cette jeune demoiselle, elle est effectivement attendue en ces lieux."

Les gardes laissèrent donc entrer une jeune demoiselle, noble de naissance mais aussi possèdant une remarquable beautée. Morgause avança d'un pas sûr en direction de cette jeune femme et lui souhaita la bienvenue.

"Mademoiselle Maeve ... Je pensais que vous n'arriveriez pas avant demain?! Mais soit! Vous êtes là et j'en suis fort heureuse. Venez, voilà, prenez vos aises." elle lui offrit une coupe de vin et lui tourna le dos afin de rejoindre son trône et s'y installa:

"Je vous en prie, prenez place, installez-vous et racontez moi comment s'est déroulé votre voyage?"

Invité

Macha suivit à grand-peine le sergent Gareth jusqu’à ce qu’ils entrassent dans le manoir. Il marchait si vite que la petite armoricaine devait presque courir pour rester à sa hauteur. Déjà harassée par son long voyage, tout son faible corps la faisait souffrir, et ses jambes d’autant plus puisqu’elle avait fait tout ce long chemin à pied. Elle aurait eu les moyens de s’acheter un cheval, mais avec quoi aurait-elle pu payer la nourriture et l’entretien ? Et puis, si l’animal tombait malade, si on lui volait… car assurément, Macha ne semblait pas très menaçante, toute mince et sans défense. Enfin, il fallait savoir que la jeune fille n’était pas si inoffensive que cela ; si elle ne pouvait même pas soulever une hache ou même une épée à cause de ses maigres forces, elle savait tout de même utiliser un arc et maniait avec adresse le poignard. L’armoricaine possédait une dague d’une trentaine de centimètres qu’elle gardait en permanence sur elle, discrètement cachée à l’arrière d’une de ses chausses. La lame de fer était enveloppée dans une peau de bête roulée pour ne pas blesser sa jambe, et permettait alors de garantir un moyen de défense en dernier recours.

Le sergent laissa Macha dans l’antichambre de la salle du trône et lui ordonna plus qu’il ne lui demanda de patienter un instant. Le temps qu’il aille annoncer la requête de la nouvelle venue. La jeune fille mourrait d’impatience de voir la Reine d’Orcanies : depuis le temps qu’elle attendait ce jour… Et puis, si son entrevue lui était refusée, finalement ? Si la Reine Morgause déclinait sa requête, en dépit des missives qu’elles avaient échangé ? Macha espérait fort qu’elle ne changeât pas d’avis : sans exagération, il en était de sa survie ! Parce que la vie n’avait pas épargné la jeune armoricaine, et que le destin lui préparait très certainement encore un de ces coups du sort qui font le malheur des hommes, et plus particulièrement le sien. L’existence ne lui importait guère : soit l’on se donnait le pouvoir de réussir et de subsister, soit l’on se laissait aller à la fatalité jusqu’à l’issue funeste.

La jeune fille épousseta ses vêtements poussiéreux et salis par la boue, et entreprit de se recoiffer pour apparaître avec un minimum de dignité. A cet instant, elle ressemblait plus à une mendiante qu’à une demoiselle issue de la noblesse, aussi illégitime soit-elle. Du moins, si l’on ne faisait attention à sa tenue uniquement, son charmant visage laissant à penser qu’il n’en était pas ainsi. Macha sortit un morceau d’étoffe propre de sa sacoche et le mouilla à l’aide de sa gourde quasiment vide. Il était temps qu’elle parvînt au royal manoir ! Ensuite, elle passa la pièce de tissu humide sur son visage pour enlever la couche de crasse et de saleté qui s’était accumulée sur sa peau. Enfin, elle se sentait beaucoup mieux et poussait un petit soupir de soulagement lorsqu’une femme entre deux âges sortit de la salle du trône. Cette dame était noble, cela ne se voyait rien qu’au regard méprisant qu’elle promenait sur toutes les personnes qu’elle croisait. Macha ne fit pas exception, et haussant un sourcil amusé, elle s’inclina avec une considération fort exagérée : on pouvait deviner une pointe de raillerie derrière ce geste révérencieux, trop pour être authentique.

Ma bonne dame, épargne-moi ton dédain ; peut-être serons-nous un jour sur un pied d’égalité… murmura-t-elle avec un rictus narquois, d’un trop bas pour être entendue des gardes présents près de la porte.

Puis, enfin, cette fameuse porte s’ouvrit, et Macha, respirant un bon coup, fit glisser autour de son épaule la lanière de son sac et se dirigea d’un pas décidé vers la salle du trône. Tremblante d’appréhension lors des premiers pas, elle oublia bien vite son angoisse en apercevant la Reine Morgause qui s’avançait à sa rencontre. A deux pas de la souveraine, Macha s’inclina gracieusement et avec un respect véritable. Enfin, elle avait devant sa modeste personne la reine d’Orcanies… L’armoricaine avait rêvé ce moment durant toutes les nuits de son voyage ! Elle paraissait surprise de sa venue inopinée mais l’accueillit avec chaleur, ce dont la jeune fille remarqua avec enjouement. Rayonnante devant tant de sympathie, Macha s’empara doucement du verre de vin que Morgause lui avait proposé et lui décocha un regard étincelant de reconnaissance. Puis elle lui demanda comment s’était passé son voyage… La jeune fille but quelques gorgées de vin qui lui redonnèrent des couleurs et du courage pour lui répondre. A l’invite de la reine, elle s’était assise sur un tabouret de bois près du trône, mais à distance respectable.

Tout d’abord, ma Reine, je vous remercie de votre chaleureux accueil, qui, je dois le dire, me et du baume au cœur et au corps, et qui a comme par miracle effacé la fatigue et les désagréments entraînés par le voyage ! Voyage fort long, d’ailleurs, et qui a duré trois longues semaines. Le trajet a été épuisant, puisque je ne possède point de cheval, mais il a eu au moins l’intérêt de m’endurcir un peu… Enfin, tout s’est bien passé, conformément à mes espérances…

Elle esquissa un sourire empreint de timidité et acheva son court récit en suspension.

Morgause regarda avec avidité la jeune femme boire le vin fraichement importé d'Orcanies qu'elle lui avait offert dès son arrivée. Maeve entreprit ensuite de raconter son voyage qui ne fut pas de doux repos. Les dames de la reine qui étaient présentent elle aussi (car elles se devaient d'accompagner leur reine) murmuraient entre elles, se demandant ce qui avait bien pu arriver à leur souverraine, elle qui, soudainement, était si douce et attentionnée envers une étrangère. Après tout il ne fallait plus s'étonner du caractère lunatique de celle-ci. Il était dans ses habitudes de paraître étrange aux yeux de son entourage. Son défunt mari, Lot, anciennement roi d'Orcanies, s'était lui même accomodé à ses sauts d'humeur, tâche difficile.
Morgause continua de dévorer des yeux la jeune femme jusqu'à ce que celle-ci eut finit son récit. Elle fit une petite moue irritée.

"Par le ciel! Trois semaines? Et qui plus est de marche? Vous devez souffrir d'épuisement! Si j'avais su que vous arriveriez si tôt, j'aurais sans attendre envoyé une escorde vous chercher!" la reine se leva et ordonna à ses servantes d'apporter rafraichissements et nourriture.
L'une des dames de la reine, Lucrès, se plaça derrière elle, visiblement jalouse de l'attention qu'elle portait à la jeune femme et lui murmura à l'oreille:

"Majesté, comptez-vous nourrir une paysanne?"

Ce fut tout ce qu'elle dit car quand elle vit les yeux de la reine se tourner vers elle, son regard tout à coup devenu froid et dur, Lucrès comprit que sa langue pouvait tomber à tout instant et même dans la minute. Elle savait qu'elle risquait de perdre sa langue si elle ouvrait à nouveau la bouche. Alors doucement, elle se retira d'une manière assez cocasse et disparu derrière un voile rouge qui séparait la salle du trône à un petit salon. Quelques instants plus tard, des serviteurs apportèrent un véritable festin. Fruits, pains, vin, hydromel, viandes ... Morgause s'exclama en approchant de Maeve:

"Après un si long voyage, nourrissez-vous de bonnes choses, vous en avez besoin. Mais avant cela, dame Maeve, pourquoi vouloir devenir l'une de mes dames alors que vous êtes de la noblesse et que vous pourriez couler des jours heureux avec un bon mari et des enfants? Seriez-vous prête à vous plier à mes volonters?"

Morgause prit un morceau de pain qu'elle coupa en deux tout en attendant une réponse de la part de son invitée.

Invité

[Aaarf vraiment désolée pour le retard... mon pc fait des siennes scratch

]

Macha sentait le regard clair de la Reine d’Orcanies posé sur elle. Mais qu’est-ce que dans sa petite personne pouvait intéresser Morgause ? Elle était légèrement mal à l’aise, et s’empressa de finir son verre de vin. La petite cour de dames de compagnie autour de la souveraine n’arrêtait pas de pépier et la jeune fille se dit que leur babillage devait se révéler fort agaçant à la longue. Et l’angoisse grandit en elle lorsqu’elle constata que la cible de leurs jacasseries n’était autre qu’elle-même et la Reine. Toutes semblaient à la fois étonnées et défiantes : visiblement, Morgause avait une attitude anormale en sa présence…

Sous le regard appuyé de la souveraine, la jeune armoricaine se troublait imperceptiblement. Il était inutile de dire qu’elle impressionnait fortement Macha, qui l’écouta avec une pointe d’inquiétude s’emporter contre les conditions difficiles de son voyage. Avec un air modeste, elle baissa les yeux et déclara, humble :

Pas d’inquiétudes, ma Reine. Cela n’a pas grande importance, et je suis arrivée à bon port, c’est le principal.

La jeune fille lui fit un joli sourire, croisa brièvement son regard puis détourna les yeux. Une de ses dames vint murmurer quelque chose, et Macha ne douta pas que le sujet la concernât en quelque façon que ce fût. Et puis à voir l’œillade sournoise et envieuse que cette Lucrès lui avait lancé en s’avançant vers Morgause, l’armoricaine ne put s’empêcher de penser qu’elle avait bien de la chance d’avoir susciter la sympathie de la Reine… Enfin, pour le moment ! Un rictus de provocation la démangeait lorsque cette femme repartit avec un air penaud. Et Morgause n’avait pourtant rien dit ! Il était impressionnant de voir à quel point la dame de ces lieux était respectée… Et Macha comptait bien en faire autant et même plus, sans quoi elle devinait que son voyage serait de courte durée… ainsi que sa vie.

Des montages de nourriture semblèrent surgir de nulle part et Macha dut faire un immense effort pour effacer l’expression affamée qu’elle avait affiché une fraction de secondes en voyant ces merveilles. Elle qui s’était nourrie de pain sec et d’eau croupie pendant une semaine… mais elle n’avait s’en prendre qu’à elle-même, et à sa fichue avarice ! Sa bourse était bien garnie, pourtant. Enfin, la jeune fille appliqua avec soin les manières que son éducation négligée lui avait apprises. Elle se fit violence pour boire et manger avec modération, malgré son corps qui réclamait de la nourriture pour combler la pénurie de ces derniers jours. Après avoir avalé quelques gorgées d’hydromel, elle répondit à la reine Morgause avec respect. Macha sourit aux mots « enfants » et « mari ». Non, cela ne la motivait guère.

Encore une fois, je vous remercie de votre bonté. Je vous prie de croire que mes services seront à la hauteur de votre gentillesse envers moi, qui ne suis qu’une modeste jeune fille. En effet, je n’ai pas eu la chance de naître réellement dans la fine fleur de la noblesse, mais il n’empêche que du sang bleu coule dans mes veines. Quant à mes motivations pour entrer à votre service, eh bien disons que je n’ai guère d’avenir en Armorique, d’où je suis originaire. J’aurais pu tenter de trouver la trace de ma famille maternelle en Irlande, mais pourquoi ? Qu’aurais-je fait ensuite ? L’on me marierait plutôt à un chevalier rustre, vouée à procréer et donner à ce sieur une descendance. J’avoue volontiers que je ne serais guère un modèle d’épouse parfaite, et que je serais absolument détestable dans ce rôle : j’y perdrais ma liberté, que je chéris plus que tout. Le mariage serait donc une malédiction. Alors puisque me voici, libre de mes actes et jouissant de ma jeunesse, je souhaite préserver le plus longtemps cet état. Et j’en viens à vous, ma grande Reine. Bien que je ne sois pas originaire d’Orcanies, je me suis rendue compte que j’aimais tant ces terres et sa souveraineté que je me soumets complètement à vous, et ne souhaite que vous servir avec honneur et énergie.

Ponctuant son petit discours par des intonations tantôt pleines de conviction, tantôt hésitantes, de sourires confiants et d’autres rêveurs, Macha acheva avec un regard chargé de fanatisme, et une mine de dévotion. Aucun doute que la Reine en ferait ce qu’elle voudrait, de ce petit bout de femme…

Alors que la Reine était en train de s'entretenir avec Macha, un des conseillers de Morgause s'avança et annonça, hésitant :

Majesté !... Son altesse le Prince votre fils est ici!...

Sitôt ces paroles prononcées, Mordred apparut et s'avança vers le trône à grandes enjambées... Après avoir jeté un bref coup d'oeil, intrigué, à Macha, le prince s'inclina devant sa mère.

Ma mère qu'elle joie de vous revoir enfin!...
J'ai une excellente nouvelle à vous annoncez : notre armée à fait merveille au Gwynedd et contribué à la victoire d'une manière décisive !... Nos soldats se sont couverts de gloire et nous avons capturés Harald, le chef des saxons!...
Désormais je me tient à votre disposition ma mère...
Et il me tarde de m'instaler à Camelot afin de pouvoir tenir mon rang en rejoignant l'ordre de la Table ronde...

Le prince s'inclina encore un peu plus et attendit la réaction de Morgause avec une certaine anxiété...

Invité

Macha vit un homme s’avancer vers elles, et se tourner vers la reine Morgause, l’air préoccupé. Il annonça l’arrivée de son fils, le Prince… le prince comment, déjà ? Impossible de se souvenir de son nom… Et pourtant, comme la jeune fille en avait entendu parler ! Que ce soit en bien ou un mal, le prince des Orcades était connu comme le loup blanc. Et justement, le loup arrivait. Une dame de compagnie de la reine des Orcades souffla un « Mordred ! » impressionné et admiratif, et aussitôt Macha acheva de se torturer l’esprit pour retrouver ce fameux nom qui lui était resté sur le bout de la langue.

Au premier abord, le Prince Mordred sembla immense pour Macha, qui était d’une stature déplorable à côté de lui. Le petit bout de femme était une lilliputienne, un farfadet par rapport à lui. Plutôt vexant, à vrai dire. La jeune fille ne s’amusa pas à compter le nombre de têtes qu’il avait de plus qu’elle, et elle dut lever la tête pour le regarder. La première image qui lui vint à l’esprit fut celle d’un ange. D’un géant. D’un dieu ! Enfin, tout de même, elle exagérait un peu… Il était de belle tournure – du moins, d’après elle – et possédait un charme certain.

Macha se sentit tout d’un coup transpercée par le regard vert du Prince Mordred et elle esquissa une brève révérence, mais cependant non dépourvue de respect et d’élégance. Il n’aurait été qu’un vulgaire paysan qu’on l’aurait honoré comme un roi… qu’il n’était pas encore, mais on chuchotait qu’il allait peut-être y remédier. Enfin, tout ceci n’était que rumeurs, et les racontars valaient bien ce qu’ils valaient ! C’est-à-dire des pacotilles. Par contre, la guerre contre les saxons, elle, n’en était pas. Et ce fut avec une joie mêlée d’un certain soulagement que Macha se permit d’afficher une attitude moins tendue devant la Reine Morgause et son fils, un petit sourire indéchiffrable aux lèvres. Un brin de désinvolture mêlé à une pointe d’admiration et un soupçon de sérénité. En plus d’être un Apollon, il était brillant à la guerre ! Il avait à peine vingt ans, et cumulait déjà le rang de prince, de conseiller et de général… ça, si ce n’était pas du prodige ! Une foule de questions se mirent à titiller Macha : cet homme-là était bien trop parfait pour être vrai ! Si seulement cette naïve enfant savait de quoi il était capable… Enfin, peut-être qu'elle en aurait un avant-goût bien plus tôt qu'elle ne l'espérerait !

En attendant, la jeune fille se mit à fixer un point invisible sur les dalles du sol, son petit sourire à ses lèvres roses accompagnée d'une mine impassible. Elle avait perçu une certaine angoisse dans les derniers mots de Mordred, et la reine tardait à faire attendre sa réponse... Mauvais signe ?

En général les retrouvailles post querelle sont assez difficile ...
Surtout quand il s'agissait de renouer une relation apaisée avec Morgause ( la rancunière) ...
Aussi, la réaction de sa mère, une douce et souriante indifférence, ne surpris guère Mordred mais l'affligea quelque peu ...

Morgause se contenta de sourire et d'acquiescer, tout en faisant signe à son fils de s'assoir ...
Avant de prendre place dans son siège, le Prince croisa le regard de Macha et fut quelque peu interpellé par l'expression tout à la fois ironique et docile de la jeune femme ...
Mordred scruta sa mère, puis revint à la jeune Macha ...

Il la toisa, esquissa un sourire qui ce voulait bienveillant, et déclara :

Charmante petite créature que voilà, ma mère ! ...
Qui est ce ?! ...
Celle ci m'a l'air par trop maligne et d'allure rebelle pour faire partie de vos dames de compagnie ! ...

Mais je vous en prie, mystérieuse inconnue, je suis tout ouï, qui êtes vous dont ? ...
Et n'ayez aucune sorte de gène ou de crainte avec moi ! ...
Je ne suis pas si ... terrible, figurez vous ! ...

Mordred sourit de plus belle et attendit la réponse de damoiselle Maeve ...

( hj : pardon pour ce modeste post d'intro Macha, qui ne fait nullement honneur à ton très beau message ... study

Et si Morgause passe par là : c'est quand tu veux ! Wink

Si tu veux encore bien sur ! ....)

Invité

[Ah mais c'est déjà un honneur que de vous parler Cool

!]

Macha fut un peu surprise par le manque de réaction de la Reine Morgause. Elle qui lui avait tant parlé, alors que toutes deux n’avaient échangé uniquement quelques missives, et qui ne répondait même pas à son fils ! Enfin, la souveraine avait sûrement ses raisons d’agir ainsi et de toute manière, ce n’était guère ses affaires, malgré la petite pointe de curiosité que la jeune fille ressentait. Morgause et Mordred devaient entretenir de biens étranges relations entre eux, mais en aucun cas Macha ne s’en mêlerait : elle était une petite fouineuse, oui. Cependant le Prince lui flanquait une sacrée frousse sans qu’elle sut vraiment pourquoi. Elle se sentait tellement insignifiante – et d’ailleurs, elle l’était – et si faible à ses côtés ! Et la Reine qui rayonnait de majesté !

La jeune fille commençait à se demander ce qu’elle faisait dans le manoir lorsqu’elle se mit à scruter avec innocence la grande salle du trône. Puis elle croisa sans le faire exprès le regard magnétique du prince Mordred et ne put s’en détacher. Et voilà qu’elle faisait preuve d’insolence, à présent ! Mais elle n’y pouvait rien, cette enfant naïve : elle ne pouvait détourner ses beaux yeux gris des siens, et son admiration était mêlée de crainte. Cela se vit sûrement sur son visage, puisqu’il en fit la remarque de manière assez ironique. Macha fut piquée au vif et sa susceptibilité en prit un petit coup, mais on l’avait éduqué de sorte à ne montrer le moins possible ses émotions. Elle était inférieure à lui, dans tous les domaines que ce fût : titre, richesse, force… Eh oui, que pouvait donc une faible femme – quoi que, ceci restait à prouver – face à un homme tel que celui-ci ? Et même devant tous ! Il fallait être inconsciente ou folle (ou bien les deux) pour l’affronter et si Macha avait quelques penchants pour le délire, la démence n’était pas son état d’esprit présent. Non, à cet instant, elle aurait préféré s’enfoncer dans le sol et ne plus reparaître. Comme si cela était possible…

La petite armoricaine s’inclina de nouveau avec révérence (et un peu trop de vénération) puis s’assit lentement après qu’ils fussent attablés. Le prince fit un sourire « bienveillant » et Macha douta fortement qu’il eût beaucoup d’amabilité avec quiconque. Elle perçut donc ses paroles comme des moqueries, mais cela l’amusait également. D’autant plus qu’il l’assurait n’être pas si terrible, et qu’elle ne devait pas le redouter. Cela la fit sourire et elle releva la tête. Une expression gracieuse se peignit sur son visage et elle répondit au prince avec simplicité, effaçant toute trace d’espièglerie.

Je ne vous crains pas, messire, je vous redoute. Fou serait celui qui ne serait pas apeuré par une personne aussi… imposante. Trêve de flagorneries. La petite créature se nomme Macha Maeve, et elle désire vous servir, vous et la maison d’Orcanie.

Après avoir parlé avec un ton délié et doux, elle baissa de nouveau les yeux et regarda modestement la nappe qui recouvrait la longue table. Non pas que ce fût un spectacle vraiment captivant (il faudrait être bien dérangé pour trouver un charme quelconque à un bout de toile), mais Macha n’avait pas le cran de relever le regard. Ainsi on ne lui reprocherait pas sa malignité et son petit air rebelle !

Mordred sourit en entendant la réponse mi-déférente mi-piquante de la jeune femme ...
Décidément l'aplomb de Macha qui transparaissait en filigrane derrière son attitude respectueuse, commençait à plaire au Prince, et ce au plus haut point ...

Le fils de Morgause acquiesca et réagit àprès coup :

Puisque vous semblez vouloir nous servir, sachez que nous exigerons de vous la plus grande des loyautés, un dévouement absolu et une obéissance aveugle ! ...

En contrepartie, vous serez grassement rétribuée et aurez la satisfaction de servir un grand royaume, en plein expansion ...

Mais vous n'aurez point à me redouter ...
Pas si vous me servez efficacement ...
Au contraire, vous aurez droit à ma protection et ...à ma bienveillance ! ... Damoiselle, ... Maeve ...

Mordred esquissa un petit sourire étrange, bu quelques gorgées de vin, ceci tout en scrutant attentivement la réaction, l'attitude de Macha, puis se décida à poursuivre :

Ceci étant dit, ma chère, pouvez vous nous énumérer les qualités et capacités dont vous vous semblez pourvu ...
Afin que je puisse évaluer de votre intérêt, qui je pense n'est point négligeable ...

Car si j'en juge par la flamme intense qui brule dans vos yeux, ma foi, j'éstime que vous méritez beaucoup mieux que le statut assez anodin de dame de compagnie ...

Car je sais fort bien reconnaitre les individus cherchant à enfuir au plus profond d'eux même leurs fougues et leurs énergies, sous une cuirasse inexpugnable ou un masque impassible ...

Et pour cause ...

Le prince se tut un très court moment, prenant un air presque réveur ...
Puis il regarda fixement Macha et continua, vivement :

N'ayez point peur ! ....

Exprimez vous sans crainte ...
Laissez libre court à votre passion et même .... à votre audace ! ...
Car nous ne voulons pas seulement des êtres loyaux et serviles à notre service, mais aussi et surtout ... des sujets forts et déterminés, capable de nous être d'une grande utilité ! ...

Alors ?! ...
Macha Maeve ....
Pensez vous être digne de notre confiance ?! ...

Après avoir croisé le regard indéchiffrable de la toujours muette reine Morgause ....
Son fils reporta de nouveau toute son attention sur la jeune Macha et la gratifia d'un sourire aussi bienveillant que suffisant ...

Invité

« La plus grande des loyautés, un dévouement absolu et une obéissance aveugle ».

Tout cela caractérisait assez bien Macha. Une fois qu’elle était attachée à quelqu’un ou à quelque chose, rien ne pouvait plus l’en séparer. Sauf la mort… Mais elle n’était pas décidée à mourir tout de suite et comptait bien profiter de sa jeunesse comme elle l’entendait. L’armoricaine avait à peine vingt ans, et ne voyait encore que le bout de son nez, ne réfléchissant guère au lendemain et vivant au jour le jour.

Ou faisait-elle semblait d’être ignorante et naïve ? On ne savait pas si Macha feignait la fragilité afin d’attendrir, si elle simulait le malheur dans le but d’émouvoir. La jeune fille n’était que faux-semblants, et la complexité de son caractère la décontenançait et la fatiguait ainsi que son entourage. Elle était tout et son contraire : lunatique, fantasque… Son tempérament changeant était désarçonnant : ses humeurs se transformaient à la seconde, et l’on n’était jamais assuré qu’elle soit réellement bien lunée ou pas.

Enfin pour en revenir aux motivations de Macha de servir le royaume des Orcades... Ce qui, en soit, était extraordinairement honorable : s’échiner pour un royaume, c’est héroïque, vénérable ! Exécuter les basses besognes de la Reine et du Prince était plus juste, mais nettement moins sensationnel formulé ainsi. Mais néanmoins plus véridique. Bref, cela n’avait que très peu d’importance.

Macha hocha légèrement la tête et ses cheveux ébouriffés vinrent chatouiller son joli petit minois. La jeune fille eut machinalement un geste pour se recoiffer tout en écoutant attentivement le Prince Mordred. Tout ce qu’elle entendait la ravissait, et l’excitation grandissait en elle à chaque mot qu’il prononçait. Puis, enfin, il lui donna la parole, et ce qu’il prit pour de la timidité n’était en fait que de la réflexion. Elle lui sourit avec une humilité trop prononcée : son rictus semblait n’être en réalité que de la hardiesse.

Je pense que vous savez facilement cerner la vraie personnalité des gens ; vous ne vous arrêtez pas aux apparences et aux premières impressions, vous prenez le temps de gratter la couche de vernis qui recouvre chaque être. C’est également ainsi que je fonctionne.
Je crois également que vous avez quelque peu percé à jour ma carapace, ce dont je vous félicite, vraiment.
Car je parais comme une jouvencelle innocente, un brin candide et insignifiante. Trop délicate donc fragile. Par conséquent, éphémère : le monde est si dur, si cruel ! Comment une gamine telle que moi fait-elle pour survivre ?
Eh bien, si elle possède un instinct de survie un tant soit peu développé par la misère et le danger constants, elle ruse ! Elle doit savoir se débrouiller pour gagner son pain. Je suis donc soit fortunée, soit habile… je vous en laisse le choix.
Je suis née d’un seigneur d’Armorique, néanmoins mes origines demeurent obscures. J’ai donc songé à devenir dame de compagnie, ma bonne éducation et ma tenue étant correctes. Si j’ai grandi à la l’abri de la misère, je l’ai cependant côtoyée de très près et croyez-moi, je ne désire pas vraiment devenir un de ses crève-la-faim qui finissent dans des fosses à purin. J’ai la prétention de penser que je vaux mieux que cela, mais s’arrête là ma vanité.
Je n’ai guère de scrupules… Si la fin justifie les moyens, je suis prête à réaliser beaucoup de choses…
Mais ce n’est pas pour cela que je promets de toujours réussir ce que l’on m’ordonne : je ne suis pas infaillible, même si la peur de votre courroux m’aiguillonne. Je suis prête vous jurer une fidélité absolue et à utiliser tout ce dont je dispose pour vous satisfaire… bien que je ne possède pas grand-chose.

A part son corps… La conscience de Macha était assez légère, et la jeune fille ne répugnerait pas à se donner si la récompense en vaut la peine. Etre considérée comme un pion ne la dérangeait pas du moment qu’elle-même et ses maîtres fussent satisfaits. Elle s’interrompit un peu et but une gorgée d’eau-de-vie pour humecter sa bouche sèche. L’alcool la brûla mais elle n’en montra rien. Une idée assez simple lui vint, et l’armoricaine choisit de l’exposer brièvement au Prince. Elle pouvait espérer que cela ferait pencher davantage la balance en sa faveur.

Et si nous oublions mes qualités et mes motivations, si l’on ne voyait en moi qu’une jeune fille assez mûre pour une union… j’ai déclaré à Sa Majesté…

Macha lança un furtif regard à la Reine Morgause avant de reprendre.

… que le mariage me terrifiait. Mais encore une fois : si la fin… enfin, vous connaissez la suite. Je pourrais être encore un instrument en vos mains et effectuer quelque surveillance sur quelque personne…
Car si je peux être silencieuse et invisible, je ne suis pas sourde pour autant ! Et j’ai assez bonne mémoire. Je pense être assez bonne pour épier qui que ce soit, en était une simple dame de compagnie ou une femme.
Me suivez-vous ? Enfin, je pense n’avoir pas été très… claire, peut-être, et assez désordonnée.
Cela vous suffit-il ou voulez-vous que j’approfondisse ma… présentation ?

La jeune fille le regarda avec de grands yeux interrogateurs et cette fois, nulle trace d’effronterie. Elle était sérieuse et attendait avec angoisse le jugement du Prince. Macha ne savait guère se vendre ainsi, et c’était même la première fois qu’on s’intéressait autant à elle. Tout en croisant les doigts sous la table, elle espérait avoir convaincue Mordred. Le silence oppressant la faisait un peu douter…

Mordred faillit presque rougir, l'audace de Macha le surprit et ... le flatta ...
Seulement en présence de sa chère mère, le prince se sentit obligé d'éluder la proposition à peine voilée de la jeune femme ...

L'orcanien se contenta donc d'afficher un sourire des plus convenu (et pincé ?) et de répondre sur le ton le plus neutre possible :

Nous sommes déjà plus qu'édifiés et convaincus ma chère, plus que convaincus ... répéta t-il pensif.

Non seulement nous acceptons vivement votre offre de service, mais je veillerais personnellement à ce que vos fonctions dépassent largement le cadre de votre charge officielle de dame de compagnie ...

Un sourire énigmatique éclaira soudain le sombre visage de Mordred ...

Habile ou ... fortunée me disiez vous ? ...

Et bien sachez que votre habilité sera fortement récompensée si vous savez utilement user de vos capacités ! ...

Car l'Orcanie est aussi généreux avec ses serviteurs, qu'impitoyable envers ses ennemis ! ...

Vous irez loin, Macha, si la chance et un bon protecteur vous favorisent ... ( formule rituelle chez Mordred et qui avait l'avantage de flatter autant l'égo de celui qui la prononçait que celui, -ou celle- qui la recevait ...)

Après un dernier regard vers Morgause, le Prince conclua, un sourire des plus bienveillant aux lèvres :

Pour l'heure, chère amie, je vais devoir vous demandez de bien vouloir vous retirez ...

En effet la Reine et moi même avons à nous entretenirent de sujets forts important ...

Gagnez donc l'étage, l'un de nos pages vous allouera une chambre ...

Nous vous ferons demander en temps utile ...

A très bientôt ... Macha !

A très bientôt ...

Alors que Macha s'éloignait, Mordred la considéra longuement, comme fasciné ...

Puis après avoir échangé un court moment avec sa très chère mère, le Prince d'Orcanie regagna ses appartements ...
Le lendemain, celui ci prenait le chemin de Camelot pourvu d'une escorte plus que consèquente ...

https://legendofcamelot.forum2jeux.com/Basse-Cour-de-Camelot-c3/Les-fortifications-f9/Le-pont-levis-f12/L-arrivee-du-prince-Mordred-t220.htm

[Modo : Mordred Actif#2]

Morgause était revenue. Seuls quelques rares chanceux avaient eu vent des activitées de la reine. Certains petits gens prétendaient que celle-ci entretenait des rapports étroitement lié avec le diable tandis que d'autres prétendaient que ce n'était que des ragots de commères. La reine ne faisait absolument rien pour démentir ces graves accusations et s'en amusait en la compagnie de ses dames.
Elle emprunta les escaliers ô combien humides du manoir, ceux-ci débouchant sur un petit couloir et deux gigantesques portes closes. Derrière ces portes se trouvait la salle du trône. Bien avant d'entrer dans la salle, Morgause tomba sur un jeune garçonnet visiblement curieux de savoir ce qui se trouvait derrière les battants. La reine approcha et soudain, sentant une présence derrière lui, le garçon se retourna. Surprit d'être en présence de la souverraine d'Orcanie, le garçonnet effectua une petite courbette maladroite. Ce qui eut tendance à amuser la reine. Celle-ci se pencha en avant et dit:

- Et bien mon garçon, que faites-vous dans ce sombre couloir? Ce n'est pas un endroit pour un enfant.

- Mais je ne suis pas un enfant dame Morgause! Je suis le fils du capitaine Ganelon et bientôt je serais dans les rangs de sir Mordred!

La reine, toute attendrie par les espoirs du jeune homme, lui caressa la joue.

- Je n'oserais en douter. Sir Mordred serait honnoré de vous compter parmis ses fidèles guerriers. En attendant allez donc demander aux cuisines une galette d'avoine.

Le jeune homme, pressé de recevoir sa récompense, disparu au tournant des escaliers. Morgause était encore souriante et se rappellait le temps où elle s'occupait de Mordred. Cet enfant était tellement imprévisible...
Sortant de ses rêveries, Morgause se dirigea vers les portes que deux gardes prirent soin d'ouvrir et elle émergea de l'ombre comme un prédateur aux aguets.
La salle était vide. En quelques secondes elle fut assise sur son trône, profitant de la solitude et du lourd silence qui s'était installé.

Croyant trouver son bien-aimé Mordred sur son trône ( car elle ne l'avait trouvé nul part ailleurs dans le château ), dans cette vaste salle qu'elle méprisait pour lui arracher si souvent la présence de son soupirant.

Cette fois, les portes de la salle ne s'ouvrirent pas. C'est par derrière une tapisserie que la jeune femme apparut, à bout de souffle, légèrement décoiffée, un large sourire triompheur peint sur ses traits angéliques.
Ce dernier s'effaça aussitôt qu'elle aperçut la reine mère, dont elle ignorait jusqu'à même l'existence. Qui donc était cette noble dame, qui osait prendre place sur le trône de son fiancé?
Intimidée, voir même vexée, Ophélia s'avança dignement en direction de Morgause. Sa longue chevelure rougeoyante ne tombait, en ce jour gris, non pas en cascade comme à son habitude, mais était ramené à l’arrière en hauteur en une simple tresse, roulée sur elle-même. Dans celle-ci, un ruban orné de perles embellissaient sa coiffure.
Sa robe, d’une simplicité étonnante, était d’une couleur crème. Le bas était large et sans motif et le tissus n’en était pas grossier tandis que le haut, similaire, était brodé de motif floraux. Une ceinture attaché à l’avant ceignait ses hanches, une autre, composée de cercles en bronze, chacun orné d’un rubis en son centre et ciselé tout en son entour, se rejoignait pour accentuer la minceur de sa taille.
À son cou pendait une petite triskèle, symbole de vie et d’enthousiasme, à la course du soleil, la course du temps (passé, présent, futur) ; ou encore le cycle de la vie (enfance, adulte, vieillesse), les trois états d’un être : veille, sommeil, et rêve ; ou bien à travers le monde (ciel, air, terre et vice versa). Et il demeurait le seul ornement (outre les perles), qui ornaient sa personne. Encore un pendentif familial…
Se rapprochant de la reine, mère, Ophélia la dévisagea, de son regard d’émeraude, ne sachant comment réagir…

Morgause était prise dans ses rêveries habituelles lorsqu'elle fut ramenée à la réalitée par la présence d'une jeune femme dont elle ne connaissait l'identitée. Celle-ci était dotée d'une beautée éblouissante et les traits de son visage laissait à penser qu'elle était encore bien jeune. La reine mère se leva pour ne commettre aucune marque d'impolitesse envers son invitée si soudaine. Elle approcha de la jeune femme d'un pas lent tout en l'analysant, son visage lui était totalemet inconnu et elle lu dans ses yeux une once de méfiance. La reine s'excusa aussitôt d'avoir éveiller en elle un tel sentiment à son égard.

- Pardonnez moi de vous avoir surprise. Je suis la reine Morgause. Mon nom ne doit pas vous être inconnu, je suis la mère du roi Mordred.

La jeune femme paraissait intimidée et ses yeux magnifiques la dévisagea longuement. Morgause s'arrêta devant-elle et d'un ton amical, lui demanda de décliner son identitée.

- Et bien? Avez-vous perdu votre langue, jeune fille? Comment vous nommez-vous? Je me doutais qu'une présence féminine résidait en ces murs. La décoration à quelque peu... changé. Est-ce votre travail?

La reine commençait à s'impatienter devant le silence que laissait plâner la jeune femme. Avait-elle avalé sa langue? En tout cas, elle n'était ni une servante ni une dame de compagnie. Ses parures en témoignaient.

La jeune Ophélia dévisagea encore un moment la reine mère, incertaine que celle-ci dise vrai. Et si cette femme était réellement la génitrice de Mordred... pourquoi celui-ci ne l'avait-il pas informé de sa venue? Elle aurait préparé sa venue... Et dire qu'elle dormait dans la chambre de cette femme! Oh! Dieu! Quel malheur! Quelle horreur!
Sa méfiance se transforma rapidement en une moue épouvantée.

- La... la mère de Sire Mordred?

Un frisson parcourut son échine. Elle se courba révérencieusement, de façon à rendre éloge à cette femme qui allait devenir, sous peu, sa belle-mère.
Tentant tant bien que mal de calmer son désarroi, s'entremêlant gracieusement avec une pointe de colère, la dame s'efforça de sourire.
Si celle-ci ne savait pas qui elle était... c'est que Mordred ne lui en avait pas glissé mot...
Il fallait donc procéder.

- Ma Dame! Pardonnez mon étonnement! Je... je suis confuse.
Veuillez m'accorder votre pardon, votre fils, le roi Mordred, ne m'a point avertis de votre présence et... Avoir eu vent de votre arrivée plus tôt, vous auriez été accueillit avec tout le mérite qu'une femme de votre condition se doit de reçevoir!
Je suis... on ne peut plus dire, courroucé!
Votre fils ne vous a t'il donc pas informé de cette grande nouvelle? Je... Dame Ophélia Villon, fille de Philibert Villon, comte d'Aurey, fiancée de Son Altesse royal, le roi des Orcades et prince d'Orcanie, Sire Mordred...

[Modo : Ophélia Actif#3]

Morgause vit que la jeune femme n'était pas des plus à l'aise et la méfiance qui s'était lue dans ses yeux se transforma en un tout autre sentiment. La reine fit mine de ne pas faire attention et fit naître sur ses lèvres un sourire plutôt amusé mais du moins chaleureux. Elle arpenta de quelques pas l'immense pièce et vint se replacer devant Ophélia qui elle se présenta enfin. Sa langue s'était-elle tout à coup déliée? En apprennant que son fils allait se marier, elle sentit comme une lame lui transpercer le coeur. Bien sûr elle l'avait plusieurs fois poussé à prendre femme mais durant son absence... Elle était très proche de Mordred et l'aimait peut-être plus que comme un fils. Mordred était sa ressemblance. Le glaive, la perfection (:p). Une femme, une autre femme qu'elle même osait à présent s'accaparer de son fils adoré...

- Je suis effectivement la mère de Sir Mordred, votre fiancé... Vous n'avez aucun pardon à formuler dame Ophelia. Mordred n'était pas au courant de mon arrivée si soudaine fut-elle je dois l'avouer. Pour cela, je m'en excuse.

Sachez bien qu'aucune autre ne sera prononcé pensa t-elle tout en continuant de sourire. Elle se détourna, fit quelques pas. L'expression de son visage changea et fit place à l'exaspèration. Lorsqu'elle se retourna pour toiser la jeune femme, c'est avec un tout autre visage qu'elle s'exprima.

- J'assisterais avec grande joie à vos noces et sachez que je suis heureuse pour vous dame Ophélia. Mordred est un homme si attentionné... il est avisé, brave, riche de coeur et noble seigneur! vous avez bien de la chance je dois dire. Cela est toujours un coup dur pour une mère de ne plus pouvoir "possèder" son enfant dans toute son intégralitée.

Elle avait prononcé ces dernières paroles amèrement, faisant bien attention à insister sur le mot "possèder". Puis reprenant le fil de la conversation:

- Parlez moi à présent de vous dame Ophélia. Etes-vous heureuse? Les terres qui entourent le manoir paraissent désolées mais je suis sûr que dès que l'été reviendra, le manoir s'illuminera et ne sera plus qu'un beau et merveilleux joyaux.

Invité

Vohan traversa rapidement le corridor menant à la salle du trône en esperant y retrouver sir Mordred. Il tenait à s'excuser pour son attitude lors des festivités et il allait, par la même occasion, s'assurer que Florin n'avait point toucher mot du faux mariage.

L'écossai de grande taille avança avec assurance dans la salle du trône mais grand fut son désapointement lorsqu'il ne vit pas le seigneur. Il apperçu cependant, la jeune et belle Ophélia en train de discuter avec une femme qu'il n'avait jamais vu au paravant. Elle était certes, d'appartenance noble mais son identité échappait à Vohan. Il ne l'avait pas apperçu au banquet ni ailleurs dans le manoir avant ce matin même.

* Sûrement une noble en visite* se dit Vohan lorsqu'il arriva enfin à la hauteur des deux dames.

[Modo : Vohan da Jonah Actif#1]

[Modération : Ophélia, c'est le troisième sujet auquel tu participes, tu es donc en situation de triplement.
Seul le dédoublement est toléré, tu dois donc clore un des deux autres sujets dans lesquel tu es engagée avant de poursuivre.
Mordred qui participe aussi à ce sujet n'est lui même toujours pas en conformité à cette règle.

Je verrouille donc ce sujet jusqu'à ce que tous les acteurs agissant ici soient en conformité avec les règles du forum.
PS : Je suis désolé Morgause, pour répondre à ton mp : il te faut trouver un autre sujet ou bien attendre que Mordred et Ophélia se soient mis en règle.]

[Modération : Topic déverrouillé, suit le RP concernant le personnage Vohan qui est officiellement parti du forum ]

Vohan ayant toujours été très lâche devant les femmes, prit peur en apercevant Ophélia et Morgause.
L'infériorité de sa condition lui fut renvoyée en pleine face par l'attitude hautaine des deux femmes..

Il décida donc de se retirer et le lendemain il quitta la hutte fortifiée de Mordred pour ne jamais y reparaître.

On raconte qu'il se noya un jour en voulant traverser un ruisseau dont la crue subite le surprit.

[Fin du personnage de Vohan da Jonah sur ce forum]

( hj : depuis la salle du conseil ) :
https://legendofcamelot.forum2jeux.com/Hors-des-Murs-c4/Les-plaines-et-les-champs-f36/Manoir-de-Mordred-Salle-du-conseil-t290-30.htm

Durant le court trajet le séparant de la salle du trône du manoir, le trop fameux prince Mordred d'Orcanie et souverain auto-proclamé des peu connus Orcades, fût salué et chaudement acclamé par moult conseillers arrivistes et maints courtisans à la langues bien pendues ...
En chemin, le capitaine de la garde Ganelon vint avertir en toute hâte que sa majesté, la divine et néanmoins vénéneuse reine Morgause était arrivée ...
Le Prince savait pertinemment que sa chère mère serait présente lors des cérémonies célébrant le mariage à venir, mais ne l'attendait point si tôt ...
Sans plus tarder et renvoyant aux calendes grecques les discussions engagées avec quelques officiels orcaniens croisés sur son passage, Mordred s'empressa de rejoindre au plus vite le saint des saints du manoir ...
Et c'est étreint par l'émotion que le jeune homme pénétra dans la vaste salle du trône ...
Les gardes s'inclinèrent de manière servile devant leur maître et ce dernier se dirigea vers Morgause, déjà installée dans le siège qui lui revenait de droit ...
Mordred se tourna brièvement vers sa fiancée, elle aussi présente, et lui adressa un doucereux petit sourire ...
Puis le Prince s'inclina devant sa mère, se redressa aussitôt et l'embrassa tendrement ...
Ne cherchant guère a masquer ses sentiments, Mordred fixa longuement la reine mère comme on contemple une déesse statufiée, ne sachant que dire ...
Il finit par déclarer, malgré tout :

- Ma mère, je me réjouis de votre présence ! ...
Vous m'av ... Vous nous avez tellement manqué ...
Soyez la bienvenue ! ...
Si seulement l'on m'avait avisé plus promptement de votre arrivée, vous auriez été plus dignement accueillit ! ...

Le Prince gratifia Morgause d'un fort agréable sourire et s'installa à ses côtés ...
Un page lui tendit craintivement une coupe de vin, ce qui eu le don d'irriter Mordred : il lui arracha littéralement des mains ( Dieu n'aime point les tièdes, le démon d'Orcanie également ) ...
Le maître des lieux bu quelques gorgées de cet excellent millésime orcanien et s'enquit de sa très chère mère ...

- Ma mère ...
Le voyage fût -il agréable ? ...
Point d'incident notable ?! ...

Et quelles nouvelles du royaume ( d'Orcanie ) ?! ...
Mon frère, le Roi, se porte t-il bien ?
L'armée est t- elle en ordre de marche ? ! ...

Craignant de brusquer quelque peu la guère patiente Morgause, Mordred se tût et portant son regard sur sa tendre et douce ( Ophélia ), le prince eut tout de même la ( tardive ) présence d'esprit d'ajouter :

- Mais je vois que vous avez déjà fait la connaissance de ma très chère amie ! ...

Comme cela est charmant ! ...

Quelle extase !
Les deux êtres auxquels il tenait le plus : tout l'or du monde ne pourrait faire contrepoids à l'importance de ces deux femmes dans sa jeune existence ...
Bien que ce magot serait fort appréciable pour combler ces deux dames exigeantes ...
La perle noire de cornouailles et l'émeraude d'Armorique ...
Qui des deux arrivera a influencer plus que l'autre les décisions et l'attitude du prince d'Orcanie ? ...
Il faut bien le dire l'emprise que Morgause exerçait sur son fils préféré était telle que la tache de la douce Ophélia s'annonçait plus que rude ...
Malgré la passion torride que vouait désormais Mordred à sa pure et divine fiancée, la Reine d'Orcanie occupait la plus haute place dans le panthéon intime du très passionné et "dérangé" Mordred ...
Les idées, les sentiments, les émotions de Morgause étaient aussi les siennes et il lui était dévoué corps et âme ...
C'est parce qu'il aimait, adorait, vénérait presque, sa mère, d'une manière aussi absolue que ... douteuse, que son fils haïssait, vomissait et abhorrait plus que tout Arthur le débonnaire, sa cour futile et oisive; et plus encore la Reine du vice de Camelot et ... Son meilleur chevalier ...

Mais il convenait et ce malgré la venue de la grande Morgause, que la candide ( en apparence ) Ophélia, ne soit point oubliée et encore moins laissé pour compte ...
Aussi son "aimable" fiancé se tourna t-il vers elle, tout sourire, pour lui demander :

- Que je suis aise de vous voir déjà deviser ensemble aussi allègrement ! ...

Quel était donc le sujet de votre conversation ?! ...

Bien sur après ceci le fiston ne manqua pas de chercher du regard la très aimante et possessive reine Morgause ...

Coupée dans sa conversation par l'arrivée des plus remarquées de Mordred, la reine détourna son attention de la sublime Ophélia et vint accueillir son diable de fils avec tendresse et douceur. Sans attendre la moindre parole de sa part, elle déposa un doux baiser sur sa joue et lui sourit. Lorsqu'ils furent tous deux installés, Mordred ne pu retenir son empressement en posant quelques questions sur le voyage de retour de la reine.

- Et bien, ma foi, le voyage s'est déroulé sans trop de dommages si bien sûr nous écartons le problème de ces sauvages... Nous avons été ralenti par une horde de barbares. L'escorte Orcanienne, qui par chance, m'accompagnait durant ce long et pénible trajet, a bien vite fait d'éparpiller ces rudes personnages et de remettre de l'ordre dans la région. Sans elle, j'avoue que je ne serais pas à vos côtés en ce moment même.

Ceci dit, je compte signaler ce "soucis" lorsque votre oncle, Arthur, viendra nous rendre visite. J'ai brièvement entendu parler de sa venue. N'est-ce pas une grande nouvelle?

Morgause en avait d'ailleurs l'eau à la bouche et se languissait de pouvoir s'entretenir avec son faiblard de demi frère... Cependant, elle fit en sorte que la jeune Ophélia ne puisse comprendre ses allusions. Elle ne voulait absolument pas qu'une personne de mauvaise augure porte à Arthur les comploteries que la reine concevait contre lui et sa cour de poltrons.

- Quant à votre frère, je crains grandement pour sa santé. Il est devenu si fragile... néanmoins, j'ai chargé l'intendant de s'occuper de la régence du royaume et lui ai ordonné de s'en occuper jusqu'à mon retour en Orcanie.

En ce qui concerne l'armée de notre doux et beau royaume, elle est dans ses plus beaux jours. Beaucoup de villageois ont décidés de la rejoindre et ses rangs, grâce aux braves qui prêtent leurs épées, grossissent de jours en jours.

La reine adressa un tendre sourire à son fils et saisit une jolie coupe de vin incrustée de gemmes colorées et décorée d'une lettre en or, "M", signifiant Morgause.
La coupe personnelle de la reine.

- Mis à part cela, je discutais de choses et d'autres avec votre dame qui me semble fort courtoise. Et ne croyez pas nous avoir interrompue, nous avions tout juste mis fin à notre conversation avant votre arrivée.
Je serais néamoins ravie de la reprendre.

Finit par dire la reine en plongeant son regard carnassier dans les yeux de la jeune fille puis bu une gorgée de vin et reporta son attention vers son fils, un léger sourire aux lèvres.

Les joues de la pâle Ophélia s'empourprèrent. Douce et timide, intimidée par le regard impérieux de Morgause, l'Émeraude d'Orcanie détourna son regard.
La belle amie du loup de Warminster méprisait ses joutes de domination. Elle ne désirait guère se faire une ennemie de la mère de son futur époux bien qu'elle ne l'aima point. Aucune haine était éprouvé envers la matriarche. Seulement... la pauvre enfant croyait entendre quelques reproches dans chaque parole de la reine mère. Elle avait bien perçu son mécontentement, lorsque celle-ci lui avait annoncé être la future souveraine de Warminster... Elle lui volait la courrone et par la même occasion, son fils.
Ses yeux d'un vert de mer suivirent se posèrent sur les flammes qui dansaient dans l'âtre de la cheminé. Puis, consciente de l'attention que lui portait son fiancé, elle se tourna vers lui. Ses lèvres d'un rose pâle s'étirèrent en un charmant sourire amoureux.

- Que nous vaut l'honneur de cette courtoise visite, mon bel ami?

Invité

Greldinard, après avoir passé plusieurs mois de cette année, y comprit l'hiver, à poursuivre un stupide barbare dans le pays, revenait vers son maître...
enfin...non, la réalité était autre...après s'être lassé de cette course poursuite vers le nord avec Tungyr, Greld avait abandonné et s'était rabattu pour redevenir ce qu'il était, un guerrier...
et, a son allure, on pouvait voir que ce géant avait maintes fois combattu, son armure était enfoncée en de nombreux endroits, son gantelet avait été fendu et son épaulière gauche écrasé par un coup de marteau donné par un Picte...

Et, après avoir écrasé plusieurs autres combattant et surtout quand sa dernière pièce d'argent fut dépensée, le colosse s'était retourné vers son employeur favori...
Mordred...
Tungyr était-il revenu?...peut être ou peut être pas...si ce fou était mort dans le nord, le chevalier noir pouvait toujours prétexté que lui et le cavalier avait combattu contre de nombreux ennemis avant de devoir se replier...
Et bien sur, Tungyr avait trouvé la mort...

Et si il était revenus...alors Greldinard le ferait taire...une bonne fois pour toute...

Mais qu'importe...il fallait déjà re-trouvé Mordred...et lui juré définitivement allégeance...
Seul ce don que Greldinard n'avait jamais donné à un homme permettrait au chevalier noir d'être a nouveau dans les bonnes grâces du seigneur Mordred...
Et puis...en un seul combat, Mordred avait permis à Greldinard d'entrer dans une transe qu'il adorait...
La frénésie...
Cette haine de tout ce qui vie avait plongé Greldinard dans un océan de bonheur alors que les barbares trouvait la mort devant l'humble général...cette soif de sang qui rendait l'homme le plus inoffensif en tueur implacable…
Et cette frénésie avait laissé une blessure profonde au guerrier...
Une blessure qui ne pourrait jamais se soigné...
Sauf si Mordred offrait à son chien de guerre d'autre bataille aussi spectaculaire...
Oui...Greld avait soif de servir a nouveau le Seigneur Mordred pour plonger a nouveau sa lame dans autant de sang a la fois...

Et, avec c'est avec cet espoir que Greldinard revenait entre les mains du seul noble capable de lui donner satisfaction...
La soif de sang rendait les hommes aisément manipulables...mais aussi tellement dangereux...

Devant lui, plusieurs gardes reculèrent un peu...le souvenir qu'avait laissé Greldinard a la bataille contre les saxons était encore vivace...
Le souvenir d'un guerrier accompli et d'une force prodigieuse...capable de vaincre un chef barbare seul à seul après s'être taillé une voix d'autoroute dans ses rangs...
Et puis, son regard noir avait rallié les plus courageux des paysans a son propre avis:…Greldinard devait voir Mordred…

C'est pourquoi Greld put passé sans avoir réellement d'ennuie, certain capitaine osait lui barré la route, mais le chevalier noir les avait brutalement dégagé de son chemin...et assommé au passage...
La porte de la salle du trône...la juste devant lui...
A cette heure, son seigneur ne pouvait se trouvé qu'ici...

Les pas de Greld se firent plus lourd, sa respiration s'accéléra...et le colosse enleva son casque de guerre avant de le placé contre son flanc droit...
A chaque pas qui le rapprochait de l'homme capable de lui rendre sa folie furieuse, le géant devenait de plus en plus impatient à l'idée de plongé sa lame dans le corps d'un autre homme...

Brutalement, Greld poussa les portes devant lui, se rabattant avec violence sur les murs qui les tenait...le chevalier noir avait un sourire aux lèvres... un grand sourire mauvais et obscène, son armure d'or venait reflété les lumières de la salle et sa cape de fourrure noir voletait derrière lui...

La...il était la...
Sans prêté attention aux autre personnages dans la pièce, Greld parcourut le chemin entre la porte de la salle du trône et Mordred...
Une fois a cinq pas du maître des lieux, le chien de guerre s'arrêta brusquement et posa un genou a terre en baissant la tête...
Il prit lentement son souffle et mit quelque seconde avant que sa voix grave et lente ne sorte de sa bouche...

"...Ô seigneur Mordred...votre humble serviteur revient vers vous...le chevalier noir Greldinard vient se soumettre a vous..."

Pas un mot de plus ni un mot de moins, Greld n'était pas un homme qui aimait la parole...et tout était déjà dit...
Chaque parcelle de son corps vif et puissant était déjà en extase à l'idée de parcourir ce château à la recherche d'une pucelle a courtisé ou d'un ennemi a empalé...
Ou peut être l'inverse...
Oui...l'envie de liberté s'était éteint dans le coeur du chien de guerre...Greld avait envie de luxe et de luxure...
Il ne voulait plus de cette errance sans gloire et sans combat digne de lui…il voulait…il voulait voir plus grand…

"…je vient pour vous donnez mon allégeance…et ainsi devenir votre chevalier…votre protecteur et votre premier serviteur…"

En y repensant, Greld n'avait jamais vu les deux femmes autours du seigneur, l'une était jeune et frêle, sûrement la cousine ou l'épouse de Mordred…l'autre était plus âgé mais aussi plus imposante…sa présence en ses lieux se sentait comme une ombre…
Oui…Greld ne pouvait servir qu'un homme…un seul homme était digne de recevoir son serment d'allégeance…Mordred…
Plusieurs chaînes pendaient des épaulières du géant, et, avec ses longs cheveux d'ébène, elles rendait invisible le regard de ce monstre d'acier qu'était Greldinard…
Pourtant, Mordred pouvait sentir le regard froid et pénétrant du guerrier le fixer derrière cette masse de cheveux
Que le seigneur d'orcanie choisisse entre accepté ou refusé…
Mais le plus vite possible…
Déjà, Greld sentait sa lame réclamé le sang d'autre hommes…
Et il n'aimait pas être dans une position qu'il n'avait jusqu'alors jamais connue…
Le maître d'orcanie pouvait sentir une drôle d'odeur émanant du guerrier…l'odeur métallique du sang…

Il faut dire que l'entré du chien de guerre avait été des plus remarquable, et que l'effet mélangé a l'odeur et a la vue du chevalier noir, Greld avait une sorte d'aura qui l'entourait qui rendrait sûrement n'importe quel homme fou de peur…
Mais Mordred n'était pas un homme comme un autre, de la même façon que Greld…
Et puis, Mordred avait sûrement déjà comprit que si Greldinard plaçait un genoux a terre devant lui, le chevalier noir était la pour le servir et non pour autre chose…

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