La chambre de Laureline

La jeune Alagaësia était montée sans tarder dans les appartements de la reine. Timidement, elle avait poussé la porte que Guenièvre avait indiqué comme "votre chambre" et avait découvert une jolie pièce bien éclairée. Une grande fenêtre donnait vue sur la place et laissait entrer le soleil couchant. Cette lumière de fin de soirée tintait les murs en mauve rougeâtre et donnait une impression mystérieuse à la pièce.

La chambre était dans le style simple, petite par rapport aux autres pièces du château, mais grande pour Laureline, qui n'avait jamais eut de chambre à elle. Un lit double à baldaquin contre le mur droit et un coin toilette à gauche. Près de la porte, une grande armoire en bois pour ses vêtements et ses affaires personnelles. Une belle cheminée et à côté de la porte, son sac, qui avait été déposé là en attendant. La jeune femme était enchantée. Une chambre à elle et rien qu'à elle! Elle trouvait le tout charmant.

D'un geste léger elle ramassa son sac et se laissa choir sur le lit. Les draps étaient doux et chaud. Ouvrant son sac, elle en sorti les quelques vêtements qu'elle possédait, son peigne et sa brosse à dent, quatre livres et d'autres affaires qu'elle rangea dans l'armoire. Il y avait bien de la place en trop. Laureline n'osa même pas penser que peut-être un jour il manquerai de place dans l'armoire...

Encouragée par sa propre chance, la nouvelle dame de compagnie se dirigea vers la fenêtre et, se retenant d'éclater d'un rire joyeux, se pencha pour observer dehors. Malgré le début de soirée la cour était encore bien peuplée. Des vendeurs tentant de vendre encore quelque marchandise avant de retourner chez eux, des touristes se baladant autour de la fontaine et vers les jardins, des servantes pressées d'apporter telle ou telle chose à leurs maîtresses... On trouvait de tout. Laureline était emerveillée et avait oublié tout l'ennui et la fatigue qu'elle avait ressenti au banquet. Allait-elle vraiment rester cloitrée dans sa chambre alors qu'il y avait tant à voir dehors? La reine lui permettrait-elle de faire un dernier tour dans le château et les environs avant de monter pour de bon?
La jeune femme mourrait d'envie de se promener encore un peu dans les couloirs et sur la place... La reine lui en avait donné l'autorisation avec un sourire lors de leur première entrevue. Laureline n'hésita plus. Elle s'apprêta tout sourire à quitter sa chambre pour une petite "reconnaissance des lieux" qui s'imposait...

[hj: hihi, oké je t'accompagne pour voir le prêtre défunt^^
Si tu veux, je te ferai tout les compliments que tu souhaiteras devant le cadavre... lool Et avec avec plaisir! Razz

Bah, Laureline reste muette d'admiration devant tout ce que fait, dit et est la reine...]

Venant de la chapelle

[Hj : On passe discrètement pendant que la reine pédale sur son lit Razz

]

Lancelot imprima à leur marche une tranquille lenteur, comme s'il cherchait à prolonger un peu le chemin. [hj :non non ce n'était pas pour se ménager l'entrejambe meurtrie, c'était juste pour le plaisir de la compagnie d'une jolie dame]

Lorsqu'ils dépassèrent la porte de la reine, Lancelot sentit son dos frissonner un peu.
Sans trop comprendre pourquoi, il avait eu soudain une vision étrange et fugitive d'une très belle et très jeune femme en nuisette et surtout dans une position... très spéciale.

Arrivé à la porte de la chambre de la dame, Lancelot détacha son bras et attrapa gracieusement cette main de femme qui accompagnait son bras depuis un bon quart d'heure maintenant.

Il chuchotta pour ne pas risquer de réveiller la Reine et toute sa suite de servantes qui ronflaient dans les chambres allentours.

Lancelot : "Madame. Vous voici arrivée sans embûche à votre gîte.
Cette soirée eût pu être très belle si cette sinistre affaire n'était venue nous interrompre.
Mais j'ose espérer que ce n'est que partie remise, et que dès que les mesures royales auront été levées, vous me ferez la grâce de nous permettre de profiter à nouveau tous deux d'une belle soirée d'automne pour apprendre à nous mieux connaître.
Même si le plaisir d'avoir touché votre main, étanchera pour ce soir au moins ma soif de connaissance..."

Et tenant à deux mains celle, bien plus douce, de Laureline, il s'inclina pour poser du bout de ses lèvres un léger baiser sur le bout de ses doigts.

La tranquilité de leur voyage dans les couloirs de Camelot avait plu à Laureline, non seulement parce que la présence virile du chevalier qui l'accompagnait était agréable, mais parce qu'elle pouvait de surcroit faire attention à la route et ne pas s'y tromper.

Arrivés auprès de sa porte après une bonne petite marche, Sir Lancelot prit congé d'elle.
La jeune Alagaësia lui répondit dans un murmure, conciente qu'en cette heure fort tardive plus d'un serait endormi.

-Tout le plaisir était pour moi, messire. Je vous remercie de m'avoir raccompagnée et je suis sûre qu'en cas de duel avec le meurtrier, vous l'auriez emporté haut la main.

Cela ressemblait peut-être de près ou de loin à du lèche-botte, mais ce n'en était pas pour le moins du monde. Cette phrase venait droit du coeur, sans réflection préméditée.

-Je suis également d'avis que le malheureux incident était de trop et j'espère vous revoir dans des circonstances moins sinistres.

Le baiser déposé avec toute la délicatesse du monde sur le bout des doigts de Laureline lui offrit un merveilleux frisson dans le dos.
Cela lui rappela également qu'à son âge la plupart des femmes étaient déjà mariées et enceintes de leur deuxième enfant.
Mais la jeune femme remit à plus tard cette idée à approfondir.
Après tout, elle était maîtresse de son destin et s'était battue pour pouvoir choisir.

-Sur ce, bonsoir messire et bonne nuit...

Tournant la poignée de la porte de sa chambre, elle offrit un nouveau sourire à Lancelot.
Un énorme grincement métamorphosa ce sourire en grimace. Ces vieilles serrures avaient un besoin urgent d'être huilées!

Admin Nombre de messages : 699 Date d'inscription : 01/04/2006

[Sauf que la Reine tape des pieds deux jours apres coco Razz

timing timing... Gueny vient de rencontrer Loagan tsé Twisted Evil

]

[HJ : ah bon ? elle fait pas ça tous les soirs la jolie Gueny Razz

? Pourtant c bon de pédaler un peu tous les jours, ça muscle bien les cuisses.]

En dépit des grincements intempestifs de la porte propre à réveiller une reine insomniaque en pétard et débordante d'énergie, le calme régna de nouveau dans le couloir.

Lancelot s'étant assuré que la porte de Laurenline était bien claquée, il s'en fut à pas léger dans le couloir.

Dans une coursive, il trouva un serviteur qui le mena à sa chambre où il pensait trouver le repos.
Mais quelqu'un avait décidé qu'il n'en serait pas ainsi...

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