Sur les rives du lac

Bedivere revenait d’un voyage de plusieurs semaine éloignés du château de camelot ,il s’ arrêta en passant au lac pour que son cheval puisse se reposer et boire.

Même lui avait besoin d’un pause avant de rentrer chez lui.

Il arriva au pas près de la rive et descendît de son cheval dans un petit grincement du à son armure ,il caressa son cheval et l’ allégea de sa selle qui posa sur un rocher.

« Tu as été brave ,tu es une bonne bête . »

Il s’eloigna et se déchargea à son tour,autant sa cape salie et usée par les intempéries et son ceinturon l’ allégeant de se fait de son épée et de son fourreau.
Il jeta un regard dans les alentours tout était calme il devait être seul avec son cheval.
Bedivere continua de retirer des affaires et enleva l’armure qui lui protégeait le torse et souffla de soulagement .
A présent avec un dessous de tunique en lin il pu respirer l’air frais du matin en s’allongeant sur la rive.

Il entendit à ce moment des rires d’enfant provenant du sentier il se releva soudainement et vit a une dizaine de mètres un petit groupe d’enfant s’approcher de la rive sans se mouiller comme si ce lac était sacré ils déposèrent un petit bateau en bois qui se mit a dériver sur l’eau.

Bedivere sourit devant ce spectacle et se mit à genoux pour se rincer le visage et se mouiller un peu les cheveux(un vrai souillon lol)

Les enfants l’ aperçurent à ce moment la certains s’enfuirent en courant cependant 2 curieux s’approchèrent de lui en l’observant .

Le premier tendait le cou pour mieux le voir il aperçut alors sa monture et son épée.

Enfant 1: « Vous etes un chevalier sir ? »

Le second tira sur la tunique de son camarade et lui fit de gros yeux genre « fichons le camps » mais il ne bougeait pas.

Bedivere répondit avec un sourire. « Oui en effet je suis Sir Bedivere . »

Les deux garons laissèrent échapper un sifflement d'admiration. Le second se laissant prendre au jeux.

Enfant 2 : « Je connais votre nom !!!!Mais je ne vous ai point vu au défilé des chevalier lors du dernier tournoi pour fêter les moissons. »

Bedivere : « Non j’étais partie en mission pour le roi. »

Enfant 1 : « Ohh… une mission laquelle ? »

Bedivere rigola puis redevint sérieux « Je ne peux pas te le dire cette affaire concerne uniquement le roi et ses chevaliers .

Les deux enfants se rendirent contre de leur familiarité et bien que jeune leurs parents leur avait appris la hiérarchie et les rangs et firent un salut de tête et partirent en courant sans récupérer leur bateau.

Bedivere le regarda dériver au milieu du lac a nouveau dans le silence reposant son corps et son esprit.

Morgane venait de se faire conter par son frère, la provenance de son épée, Escalibur. Impressionée et crédule, elle décida de tenter de rencontrer cette Dame du Lac. Elle fit seller un cheval, et se rendit au lac décrit par Arthur et Merlin. S'aprochant de la berge, elle regarda les profondeurs du lacs, tentant d'apercevoir la demeure de la créature aquatique. Un hénissement de cheval la fit sursauter. Elle releva la tête et aperçut Sir Bedivere, face à elle sur l'autre rive. Se sentant un peu idiote, elle lui fit un signe de la main, puis se ressaisit, et fit mine de cueillir quelques plantes aux alentours de la berge.
Elle prit finalement un peu d'eau dans ses mains, et glissa quelques gouttes dans une petite fiole, puis remonta a cheval, et de son allure hautaine habituelle, elle s'éloigna...


Mince, que faisait il là celui ci...que ne pouvait il rendre hommage a mon frère avant de faire trempette...faire trempette.....

Une idée lui vint alors à l'esprit. Il lui fallait savoir si la Dame du Lac était chez elle, et donc aller voir en son chateau sous marin, seulement elle n'allait pas le faire devant ce chevalier, alors, il n'y avait plus qu'une solution, que le chevalier y allat a sa place.
Forte de son nouveau projet, Morgane contourna les bois et reprit la direction du lac. Silencieusement elle arriva dos au chevalier, et descendit lentement de cheval. Ne sachant trop comment aborder le sujet, elle s'avança et commença a lui faire la conversation.

Bonjour messire, je ne vous savais pas de retour si tôt.

La reine avait besoin de sa promenade matinale. C'était tout simplement vital. Aussi avait-elle simplement ordonné qu'on harnacha sa douce haquenée, avant de prendre un rapide bouillon et son mantel. Il lui avait semblé entendre un "scrogneugneu" en quittant ses appartements mais elle n'avait osé, ou plutôt, elle n'avait pas eu l'envie, d'aller voir ce qui se tramait.

Guenièvre avait quitté le château, flottante dans sa robe comme le blanc fantôme que son père avait vu en elle, sans oublier de saluer d'un gracieux signe de tête et d'un sourire toutes les personnes qu'elle croisait.

Son cheval l'attendait sous le porche de l'entrée du château. Guenièvre l'enfourcha lestement en remerciant le palefrenier, puis emprunta au petit galop le pont-levis sous les sourds cataclops que firent résonner le bois.

La brume se dissipait lentement et la reine profitait de sa course folle pour profiter un peu du paysage, son cheval, lui, prenait garde d'éviter la boue pour ne faire éclabousser que des dizaines de fleurs sauvages en feu d'artifice sous son sabot impitoyable.

La forêt, sombre océan de verdure, que le vent faisait ployer comme pour faire avancer la comparaison jusqu'au flux et reflux, fut contournée sans regret : les branches enchevêtrées ralentissaient trop pour que la reine se permette d'emprunter ce passage. Ce n'était qu'une simple ballade matinale, pas une randonnée!

Ainsi donc on arriva au lac. Guenièvre ralentit sa course et laissa sa monture se tremper les antérieurs avant de descendre lourdement _elle avait bien chevauché_ tout près de la rive.
Flattant la croupe de sa monture, elle contempla un instant alors que son esprit divaguait, l'immense miroir d'argent qui se perdait à l'horizon. Nul doute que ce devait être ce lac qui perdit Narcisse. Quel autre aurait pu refléter si parfaitement un visage humain?

Cependant, on vint troubler la limpidité de l'eau. La reine cligna deux trois fois des yeux avant de comprendre quel était cet objet impertinent, qui osait ainsi s'échouer à ses pieds après avoir fait ondoyer l'eau sans clémence.
La jeune fille s'inclina et tendit la main... qui se referma délicatement sur une coque en bois. Un bateau? Un navire creusé dans une branche qui avait dû faire long voyage jusqu'ici, connaître milles monstres et dangers, son équipage perdu à jamais dans les profondeurs maritimes... L'impertinent devint tout à coup beaucoup plus attrayant, et la reine se prit à chercher qui pouvait bien en être le propriétaire.

Etait-ce celui qu'elle entendait rire? Un rire d'enfant, caché par les broussailles et les sinuosités des rivages du lac.
Poussée par cet étrange sentiment qui perdit tant d'enfants, la curiosité, Guenièvre réenfourcha son destrier avec une nouvelle vigueur et longea la rive. Elle évitait de s'écorcher les genoux dans les ronces, devant parfois même faire trempette jusqu'aux chevilles pour ne point s'enfoncer dans les bois ou dans les accidents de terrain.

Elle se trouvait dans ce cas peu convenant pour une reine lorsqu'elle surpris, soudain dévoilée par l'effacement de cette encombrante nature, une plage de sable où se tenaient deux enfants, un homme et une femme quasiment juchée sur lui. La cavalière, gênée d'être ainsi surprise, et de surprendre ainsi, préféra jouer l'indifférente : elle talonna sa jument qui leva haut les jambes, quittant enfin ce bourbier.

Sur la terre ferme, elle s'ébroua, et Guenièvre sentit comme un picotement dans les jambes qui la chatouilla. Elle resta stoïque cependant, et présenta simplement le bateau qu'elle n'avait point lâché à l'homme.

-Est-ce à vous? S'excusa-t-elle timidement, sentant le fard monter à ses joues.

Pourquoi donc cette femme la fixait-elle ainsi, de ces yeux arroguants?

Bedivere était toujours assis sur le bord de la rive se releva.Et salua Morganne .


Alors qu'il allait pendre la parole il fut interpelé il se retourna et la couleur de son visage tourna au rouge.

Il etait en presence royale: la soeur et la femme de Arthur se trouvait devant lui et lui etait dans un état qui n'etait pas presentable,il se passa la main dans les cheveux et s'agenouilla pour la saluer à son tour il prit le petit navire que Guenievre lui tendait d'une main et essaya de prendre une voix sure,mais sans trop succes .

"Mesdammes vos 2 presence reunnis sont trop d'honneur ,si j'avais su que le ciel me fairait croiser votre chemin je puis vous assurer que j'aurais fait meilleur figure."

Très flatée

Allons, nous sommes entre proches. Nous logeons dans le même chateau que je sache.

Elle lança un sourire a la Reine comme pour lui demander de ne pas protester, elle lui savait l'hostérité du chateau difficile a supporter. Morgane s'avança , observa l'eau et lança d'une voix détachée.

Vous pensez qu'il y a quelque chose sous cette eau, à l'apparence sombre ?

[bah voilà j'ai compris maintenant mdrrr !]

Bah voyons, un chevalier! Quoi de mieux pour passer inaperçu que de rencontrer quelqu'un qui voit sa tête quasiment constamment?
Guenièvre aurait bien dû sentir le vent tourner, pourtant... la journée avait trop bien commencé.

Les mains de Bedivere touchèrent presque les siennes lorsqu'il pris la coque de bois, mais elle les retira très vite, poussant la pruderie à l'extrême, tout du moins en présence de la femme insolente.
La reine n'osait vraiment la fixer dans les yeux. Pourquoi cette timidité soudaine, vu son rang? Parce que justement, malgré son rang, cette donzelle ne ployait pas. Elle pris même la parole.

Ses mots résonnèrent comme un grincement d'ongles sur de l'ardoise aux tympans de la cavalière. Elle observa à nouveau son visage. C'était bien ce qu'elle pensait : sa belle sœur.
Guenièvre ne connaissait pas particulièrement Morgane, et n'avait en vérité jamais chercher à la connaître. Elle lui paraissait purement et simplement antipathique. Il lui semblait être sans cesse suivie par son ombre, espionnée par ses yeux perçants, et son nom était pour elle associé à "magie noire". Elle ne la côtoyait donc pas quand elle pouvait l'éviter, mais le sort les faisait souvent ce rencontrer... a son grand malheur.
Les enfants d'Ygern sont tous maudits... Pensa-t-elle en détournant la tête, feignant s'intéresser à l'eau.

Guenièvre sentait le poids du regard noir de Morgane peser sur ses épaules. Comment pouvait-elle rester ainsi, en toute circonstances, juste... imperturbable? Avait-elle connaissance de tout, avait-elle LA connaissance, pour avoir tellement confiance en elle?
Peut-être Guenièvre la jalousait-elle un peu, quelque part. Toutefois, on lui aurait proposé d'échanger leur place qu'elle aurait refusé net : jamais elle ne pactiserait avec les démons.

-Je pense qu'il y a des poissons, des algues et des cailloux.

La question ne lui était peut-être pas adressée, mais elle y répondit tout de même, jouant les athées. Damn! Elle ne l'était pas du tout, et même était-elle assez crédule, cependant une petite lanterne rouge dans son esprit s'allumait et s'éteignait, semblant dire :"mayde mayde alerte". Morgane avait un tempérament de feu, personne ne l'ignorait. Personne n'ignorait non plus qu'elle ne vivait que par la magie, les esprits et les dieux. Adhérer à ses croyances, l'encourager à ses expériences n'était pas une bonne idée, oh que non! On n’était jamais sûr de la limite qu'elle pouvait atteindre et franchir.

La reine était mal à l'aise ici, sa jument le sentit peut-être et s'ébroua, secouant les fils d'argents qui lui servaient de crins. La reine lança un regard à Bedivere, presque suppliant, comme pour chercher de l'aide quelque part. Devait-elle s'en aller ou attendre une réaction quelconque de la magicienne? Elle pris le second partie, pas totalement convaincue.

Belivere était toujours à genoux après tout elle ne lui avait pas adressé la parole.Il leva un instant les yeux et son regard croisa celui de la reine.Il ne parvint pas à comprendre ce qu’elle ressentait ,troublé par son aura et sa beauté et surtout son statut la femme de son seigneur il baissa la tete.

Il n’osa pas parler il regarda et posa le bateau bien en vue sur le rocher pour que les enfants puissent le recuper une fois qu’ils seront partis.

Le silence perdura et Belivere réfléchissait a dire quelque chose .

« Dame Morgane vous me demandiez ma venue au royaume ,j’ai reçu une missive de votre frère,il demandez au chevalier de revenir au royaume,je me suis donc exécuté. »

Il fixait toujours le sol lorsque son cheval s’approcha de lui et lui souffla au visage en le poussant un peu Belivere fut déséquilibré et du se relever pour ne pas tomber.

Voyant que les deux femmes regardaient le lac il fit de même (gros malin hein ?lol)

« Et bien oui je suis d’accord avec la reine. »

#tres profonde ta phrase aussi profonde que le ruisseaux qui se déverse dans ce lac.#

La réponse hative de la reine la fit sourire. Le "je suis d'accord avec la reine" du chevalier confirma ce qui l'agaçait. Guenièvre attirait tous les regards. Malgrès ses efforts, Morgane ne pourrait jamais lui ressembler. Elles avaient le meme port altier de Reine mais Morgane avait en elle quelque chose qui effrayait. Qui poussait à s'en protéger. Elle était perdue dans ses pensée lorsquelle entendit un bruit.

Nous ne sommes pas seuls, quelqu'un arrive.

Ereinne se releva et remit son gant de dentelle.

"Aller Lalis!"

La jument se redressa collant sa tête aux epaules de sa maitresse.Celle ci carressa la douche criniere de Lalis, elle se mit a avancer, Lalis n quitta pas les doux cheveux et la douce peau des epaules d'Ereinne, elle marchait derriere sa cavaliere.Voyant un cheval au loin, Lalis commenca a s'exiter c'est alors qu'Ereinne tint les reines de sa monture pour la calmer, lui disant des mots doux d'une vois rssurante, on pouvait dire qu'Ereinne savait rassurer les animaux.Lalis demanda des caresse de sa maitresse.

"Calme Lalis, calme!"

Ereinne se remit a avancer suivit de Lalis qui tenta de suivre sa maitresse en posant sa tête sur les epaules de sa cavaliere.
Ereinne regarda ses personnes de qui elle se rapprochait de plsu en plus...

Guenièvre frissonna lorsque Morgane assura, toujours avec ce sourire exaspérant aux lèvres, toujours indifférente et méprisante, toujours calme, enfin, qu'ils n'étaient point seuls.
A la bonne heure! A quel malheur! Si Morgane pouvait ressentir cela, pouvait-elle lire dans ses pensées à l'instant? Pouvait-elle lire que Guenièvre soupirait d'aise intérieurement, espérant la venue d'une aide? De n'importe qui, qui lui permette de s'éclipser?

Le chevalier, debout, avait acquiescé à ses mots et la reine sentait en lui comme un allié. Cependant, que pouvait-il faire contre cette peur irrationnelle d'une reine un peu trop naïve?
Elle déglutit en silence, restant les lèvres closes et ses mains agrippant fermement les rênes de cuir de sa monture.

"Calme Lalis, calme!"

Tous s'étaient tu, ainsi cette phrase portée par le vent parvint jusqu'a eux. Elle apparut aux oreilles de Guenièvre comme floue et sortit tout droit des entrailles de la forêt. Mais ne s'échauffait-elle pas un peu vite?

Elle tourna la tête et talonna sa monture qui s'avança de quelques pas dans l'eau. Guenièvre se pencha sur son encolure, mais ne vit rien tout d'abord.

Devant le nouveau silence de la reine Bedivere le prit pour lui ,toujours embarrassé il regarda le sol et particulièrement les sabots de son cheval(intéressant hein ?lol)
#quel sot tu fais de ne pouvoir tenir une conversation avec ses deux dames.#

IL voyait bien la mélancolie de la reine et même si il paraissait serein ,des milliers d’idées se mélangeait dans sa tête pour trouver une chose à dire ou à faire.

Il jeta un regard rapide à Morgane était elle au courant pour le tournoi ?

Il se décida enfin à parler et s’écarta de son cheval pour le sceller et récupère ses affaires il se tient droit et fier devant elles.

« Mesdames souhaitez vous que je remplisses une requête ou que je vous escorte ou bon vous semblera ? »

Morgane s'étonna de la réaction e la reine, à quoi s'attendait elle donc, à des bandits, des pirates, des barbares peut êtres. Ce chemin était celui du chateau, assurément la femme qui déboucha du bois était une personne de qualité. La nervosité de la reine la fit sourire. Sa réputation de Sorcière n'a mieux marché sur personne. Amusée elle lança un insolent :

-On dirait une voix de dragon...

Elle jeta un regard en coin vers le visage blème de Guenièvre, se mordit les lèvres pour ne pas rire. Car bien que Morgane ne l'acceptait, Guenièvre lui était supérieure par le rang, et la jeune femme lui devait hommage. Son regard se posa sur le Sire Bedivere, il avait l'air mal à l'aise, un peu gauche. Elle lui dit.

-Tout porte à croire que cette jeune personne a besoin d'aide.

Elle désignait le jeune inconnue blonde qui se rapprochait d'eux.

-A moins que la reine n'ait besoin de vous avant de retrouver le chemin du chateau....

Sa phrase resta volontairement en suspens.

-Pour ma part je vais rentrer, quelque chose me dit que le Roy a envie de me voir.

A vrai dire, qu'en savait elle, tout était bon pour exaspérer la Reine, sa rivale depuis le premier jour de son mariage. Morgane remonta a cheval, et très dignement, les salua d'un signe de tête, les regarda tout en tallonant son cheval qui partit au galop. Très fière, elle sentait le vent sur son visage et ne ralentit que lorsquelle ne les vit plus. Assurément ce soir, une nouvelle invitée se rpésenterait au chateau, il lui fallait être plus belle que la reine.

Ereinne avanca toujour, elle vit une femme partir au galop.
Etait-elle parti pour ne pas avoir a faire a Ereinne?Ou simplement parce qu'elle avait a faire?Ereinne se demandait pourquoi se depart a son arriver.Enfin lorsqu'elle arriva au coter de la reine, Ereinne fit gracieusement la reverance.Elle qui n'avait pas l'habitude de demander de l'aide ou d'etre guider, resta muette pendant un moment, elle prit enfin la parole:

"Madame, pouvez vous m'indiquer la direction du chateau? Si cela ne vous importune pas bien sur!"

Si Guenièvre était craintive, elle ne supportait pas l'irrespect, oh que non. Que Morgane se raille ainsi ouvertement ne fit que renforcer son inimitié pour sa personne. "On dirait une voix de dragon"... peuh! Et elle disait cela alors qu'une frêle silhouette se détachait peu à peu de l'ombre des arbres!

La reine se redressa et revint sur la berge, blanche et digne. Elle lança un regard dur et froid à la belle sœur qui osait ainsi lui tourner le dos, prétextant la nécessité d'Arthur de la voir! Et quand bien même c'était vrai _c'était vrai?_ elle avait trop échauffé Guenièvre pour que celle-ci en soit effrayée.

Elle n'avait quasiment pas parlé en présence de Morgane. Par retenue, crainte, par amertume, par fierté, par mépris peut-être. Sans elle, Guenièvre se sentait plus libre, comme si un poids s'était retiré de son estomac.

Elle avait crut comprendre que Morgane s'était sentie en position de force, et en avait profité. Soit, elle ne referait plus l'erreur. Mais quelle erreur? Elle avait pourtant tout fait pour paraître calme! L’œil sournois de la magicienne avait bel et bien pu voir en son fort intérieur.

C'était avec de telles pensées en tête que la reine se rendait vulnérable. Et malgré tous ses efforts, elle était tombée dans un cercle vicieux : plus elle tentait _maladroitement_ de paraître stoïque, plus Morgane en profitait, plus elle déstabilisait la reine, et donc... ses tentatives devenaient de plus en plus vaines.

Enfin, la dame chassa ce nuage de pensée de son esprit d'un geste de la main, et les vapeurs se dissipèrent peu à peu tandis que le chevalier et la demoiselle reprenaient forme.

Elle pu lui parler librement cette fois.

-C'est très courageux à vous, seigneur... j'ignore encore votre nom.

Elle avait certes reconnu avoir affaire à un chevalier, malheureusement, elle était très loin de les connaître tous.

"Madame, pouvez vous m'indiquer la direction du château? Si cela ne vous importune pas bien sur!"

Surprise d'entendre cette petite voix fluette derrière elle, Guenièvre interrompis l'échange avec Bedivere et se retourna vivement. Elle avait presque oublié la jeune fille.

-Mademoiselle?

Elle sourit devant la simplicité de la demande, et la simplicité de la jeune fille tout court. La reine avait retrouvé son port noble et la prestance, la dominance de son rang. Aussi parla-t-elle sans crainte, sans timidité, sans bafouiller aucunement. Si seulement Morgane n'existait pas! Elle serait ainsi à longueur de journée...

-Bien entendu, ce sir chevalier et moi-même nous préparions à y aller justement...

Guenièvre tut son nom et son statut. La demoiselle l'apprendrait bien assez tôt.

Bedivere voyant que la reine se sentait mieux , fit le rapprochement avec le départ de Morgane(C’est une lumière n’est ce pas ) .Il lui fit un sourire poli et regarda la nouvelle arrivante ,vu ses manières et son apparence elle devait être d’ appartenance noble,Belivere suivant les règles d’usage s’inclina pour la saluer.

" Je me nomme Sir Belivere pour vous servir . Si vous désirez vous rendre au château alors mon devoir et mon privilège est de vous escorter. "

Il s’inclina à nouveau .Il remit le haut de son armure non sans difficultés et pour justifier sa maladresse il fit un sourire coupable.

Il remis également sa ceinture et s’agenouilla devant le cheval de la reine pour l’aider à remonter.

"Ceci est tres émable."

Ereinne carressa la criniere de Lalis a la demande de la jument.Voyant qu'il se preparèrent pour y aller, Ereinne monta sur sa monture.Elle s'installa bien tenant fermement, d'une main, les reines de sa monturePuit elle teint les reines des deux mains.Ereinne pensa que, vue l'attitude de la femme, elle devait etre elle aussi de stat noble.Elle ne bouga pas attendant le signale de depart des deux personnes dont leur presence la rendait un peu moin perdu et triste...

[ouh oui qu'est ce qu'il est intelligent Bediv' ]

Guenièvre sourit avec cette sorte d'indulgence qu'ont les mères pour leurs enfants lorsqu'ils font des bêtises. Bedivere n'avait pourtant rien fait que de s'agenouiller! Cependant la façon brusque de s’exécuter, comme s'il avait failli oublier cette déférence capitale (!), fit sursauter la reine : Elle ne demandait pas tant de prévenance de la part d'un chevalier, chevalier de son mari qui plus est.

Bien entendu, elle accepta l'aide du jeune homme avec une joie non feinte et posa son petit pied (agrandi par cette chausse immense dont nous avons déjà parlé) sur le genou présenté. Cela lui donna l'impulsion nécessaire pour monter avec le plus de grâce possible... Elle n'oublia point de glisser un "merci seigneur Bedivere" à l'oreille du chevalier, alors qu'elle s'installait en selle.
Elle avait en effet retenu le nom, ne pas l'employer aurait sûrement été perçu comme un affront, le chuchoter telle une confidence sera perçu comme une faveur. Une faveur de reine.

Elle se retrouva à la hauteur de la demoiselle qui semblait bien soulagée de ne pas avoir à faire le trajet seul.

-Je vous en prie... dit-elle, illustrant la formule de politesse par un joli signe de tête.

Guenièvre tint ferme les rênes jusqu'a être sûre que Bedivere soit dans la possibilité de les escorter dignement. Il ne manquerait plus qu'il soit obligé de courir après elles en hurlant de l'attendre, ou pis, de les rejoindre au château quelques dizaines de minutes plus tard, rentrant seul et penaud à Camelot, assumant sa honte jusque devant le Roi!

Sa Majesté connaissait la honte, et c'était justement pourquoi elle avait feint ne pas voir la gaucherie du jeune homme lorsqu'il lui fallu mettre son armure.

-Pouvons nous partir à présent chevalier?

Bedivere avant de remonter sur son cheval s'etait concentré,ben oui monter avec une armure sur un cheval avec prestance c’est pas facile.
Ne voulant pas apparaître à nouveau maladroit ,il se lance d’un coup avec force sur son cheval et avec élégance il parvient à enfourcher le cheval et à sourir aux damoiselles ^^
En cet instant il remercie les ciel d’avoir eu enfin une attitude chevaleresque .
Il se met en tête du cortège ne voulant pas les couper dans la conversation en se mettant au milieu.

Il se retourna et leur répondit avec un beau sourire.

"Oui gentes dames je suis tout disposé à vous escorter. "

Il fit avancer son cheval tranquillement, ses épaules suivant le rythme du cheval ,un petit sourire serein sur les lèvres profitant des rayons du soleil qui le réchauffait .
Il tendait l’oreille pour entendre la discussion des deux jeunes filles et espérait que peut être qu'elles le feraient participer.

~ Jamien releva le menton et sourit. L'homme qui remettait son épée au fourreau, posa un regard neuf sur son fils, qui se maintenait incliné. Jamais le petit n'aurait imaginé entrevoir cette lueur dans les yeux du chef de clan : pour la toute première fois de sa vie, il voyait de la fierté dans les pupilles paternelles.

Jamien aurait voulu capter cet instant et l'allonger encore et encore jusqu'à ce qu'il fut éternel. Seulement, Fraser détourna la tête et ce fut fini. Le moment de grâce fut brisé et le jeune homme se retrouva debout, un masque de nouveau impassible effaçant son air bienheureux.

Ces jours derniers, il avait prouvé sa valeur sur le champ de bataille où il avait mené une partie des troupe de son clan.
Il s'en était tiré avec une longue blessure sur le bras droit. Il n'était d'ailleurs toujours pas soigné lorsque son père le fit appeler pour qu'il reçoive les honneurs et les remerciements pour sa loyauté à sa communauté.

Son père l'avait-il regardé ainsi dès qu'il avait posé son pied sous la tente ? Ou avait-il commencé en voyant son fils se battre comme un démon dans la plaine ?
Peu importait, la fierté avait quitté les yeux de Fraser mais pas le coeur de Jamien.

Il souleva le pan de la tente et s'apprêtait à regagner la sienne lorsqu'une frêle silhouette s'imposa dans son champ de vision. Son visage s'illumina lorsqu'il la reconnut. Elle par contre, fronça les sourcils et prit la main de Jamien afin de voir la totalité de sa blessure. Il lui sourit, lui assurant ainsi que tout allait pour le mieux puis s'écarta afin d'aller retrouver ses compagnons d'armes... ~

Le visage de Loagan se crispa un instant lorsqu'il murmura un mot incompréhensible. Puis, ses traits redevinrent aussi lisse que l'eau du Lac à quelques mètres de lui.

L’ombre d’un papillon silencieux volète entre les arbres. Son souffle rauque et ses pas pesants, amortis par le tapis de feuilles fraîchement chues, titillent l’oreille de la forêt.
C’est un secret ! Murmure-t-elle, et elle étouffe entre ses branches la rumeur avant qu’elle ne naisse.
C’est un mystère… chuchote-t-elle, et la mousse se le répète.
Un sabot écrase doucement la terre meuble, un tissus caresse l’écorce : le papillon vient de passer. Il s’engouffre plus loin, là où le soleil mourant cesse de percer les branchages, là où une tout autre lumière guidera ses pas, une lumière qui n’a pas d’âge… aussi vieille que le monde.

La brume glauque s’écartait sur le passage du cavalier, ou de la cavalière, s’inclinant en une respectueuse haie d’honneur, qu’elle dénaturait une fois l’objet de ces courbettes parti, et englobait et dévorait de nouveau l’atmosphère comme pour cacher à tout ceux qui entrait la route de sortie…

Guenièvre ne tenait que lâchement les rênes et se faisait entraînée par son cheval blanc, que la lumière fatiguée des bois rendait verdâtre, slalomant entre les arbres d’une manière toute fluide.
Elle ignorait où la menait sa monture, mais elle la menait. Elle la menait bien, et Guenièvre était plongée dans ses songes.

Elle en fut tirée lorsqu’elle s’ébranla et manqua chuter : la jument venait de stopper net tout mouvement, écartant les jambes, figée dans son arrêt.
La reine sembla ouvrir les yeux pour la première fois et cligna des paupières d’un air un peu ahuri. On était au lac.

Elle sauta de selle alors, sans se poser de question. Sa robe ondoya dans les airs quelques secondes avant de reprendre sa place initiale et sa fonction initiale : cacher aux yeux de tous les chevilles blanches de la dame.

Elle contourna son cheval qui, libre maintenant, partit avec entrain boire l’eau du lac, sûr de ne point se faire inquiéter par sa maîtresse. Elle l’avait déjà oublié.

Elle s’avança le long du rivage pas vraiment certaine d’avancer, foulant les herbes grasses et humides. Le bas de sa robe en était déjà tout gâté, et l’on ne pouvait plus distinguer, par la nuit tombante, la limite de la végétation et du vêtement de la reine : elle flottait, en vérité.

Machinalement, elle prit dans ses mains qu’elle désirait occuper un pan de sa robe, elle s’enfonçait de plus en plus loin, et bientôt son cheval, seul lien qui lui restait avec l’extérieur, ne fut qu’un petit point blanc informe.

Soudain, elle arrêta sa marche muette et s’appuya contre un tronc. Un arbre parmi les arbres, était couché là, devant elle. Un arbre qui respirait tranquillement, soulevant son torse par intervalles réguliers, calme comme le sommeil d’un enfant.
C’était un homme mûr cependant. Il se fondait dans la mousse comme Guenièvre se fondait dans la brume.

Elle se prit à l’observer, et cela l’apaisa un peu. Elle n’avait plus rien d’une reine, habillée ainsi, seule comme elle l’était.
Cet homme n’avait rien d’un homme, c’était un ours, c’était un arbre, c’était un enfant.
A nouveau Guenièvre se perdit dans ses rêves, elle avait le regard vide, quoique fixé sur cet inconnu. Elle ne pensait même pas, elle ne faisait que s’endormir éveillée.

L’homme pourrait être dangereux, mais elle était sereine. Rien n’aurait pu être pire que sa soirée, pas même un ours mal léché.

L'Ours mal léché remua dans son sommeil. Son esprit commençait à l'avertir que quelque chose dans l'atmosphère se trouvait subitement changé. Un nouveau parfum dans l'air ? Loagan inspira, toujours profondément assoupi. Une nouvelle saveur portée à ses lèvres ? Il les humidifia du bout de sa langue mais ne bougea pas. Une bruine fraiche qui tombait dans la vallée ? Ses doigts effleurèrent l'herbe qui en effet était humide. Mais ce n'était que la rosée du crépuscule.

Une présence étrangère, lui cria tout à coup son corps qui se contracta immédiatement. L'Ecossait ouvrit les yeux et sans demander son reste, s'accroupit de façon défensive, allongeant ce bras, où une longue cicatrice était encore visible après tant d'années, afin de récupérer son épée.

Dans la nuit, le bruit de la lame qui sort à demi du fourreau. Cet homme n'était plus un homme, c'était une bête sauvage et traquée.

Alors que l'adrénaline coulait sans discontinuer dans ses veines, il plissa les yeux dans la direction de la forme humaine appuyée à un arbre. Sa main était crispée sur la garde de son épée et sa respiration était tellement rapide qu'elle en devenait douloureuse. L'avait-on retrouvé ? Etait-il attaqué ?

Etrangement, la forme, elle, ne cillait pas. Peut-être était-elle tout simplement tétanisée ? Dans tous les cas, cette personne dégageait quelque chose d'apaisant. Seulement, Jamien était loin d'être receptif à un quelconque apaisement dans l'état où il se trouvait. Pourtant, il attendit encore de se calmer avant de se lancer à l'attaque de son assaillant...

Mais l'assaillant n'assaillait rien du tout. Le poul du Vagabond se fit de plus en plus lent et son état redevint plus humain. On avait évité de justesse les grognements !

Le cerveau de Loagan lui envoya à nouveau des signaux. Mais cette fois-ci, ce fut pour lui dire d'observer attentivement celui qui se trouvait devant lui. Sa taille par rapport à l'arbre par exemple, ou sa longue (très longue) chevelure...
Ce n'était qu'une femme. Rien qu'une femme. Il se mit debout et constatant avec soulagement qu'il ne s'était pas trompé sur l'identité de son mystérieux visiteur, il lâcha la garde de son épée qui se trouvait encore à moitié dans son fourreau. Elle émit un bruit mat lorsqu'elle s'écrasa dans l'herbe.

Cet homme n'était pas un homme, c'était définitivement un Ours mal léché lorsqu'il dit, sa voix encore plus rauque que d'habitude à cause de son récent sommeil :

- Le spectacle vous plaisait ?

Une feuille cassa le lien à la branche qui l’unissait encore à la vie, et prit son éphémère envol… elle tourbillonna durant quelques secondes, pour finir sa course accrochée à la douce tignasse d’une femme.
Deux doigts aussi fins que les pattes d’un insecte et aussi blanc que le lait refermèrent lentement leur étau de pince sur la tige, puis tirèrent sans se presser, arrachant deux cheveux ébène au passage.

Guenièvre tournait entre son pouce et son index la feuille morte, qui jouait parfaitement son rôle de toupie, frappant avec la légèreté d’un baiser la joue et le nez de la reine.

Celle-ci se tenait ainsi nonchalamment, l’épaule écrasée contre l’arbre, jouant avec une feuille, alors que son regard était fixé sur l’inconnu qui se réveillait.
Il lui parut hostile, mais l’immobilité qu’elle affichait était frappante. Même une épée ne lui ferait pas peur ! Au pire, un sursaut invisible… qui la prit en effet lorsque l’endormi éveillé étendit le bras jusqu’à son fourreau. Elle était prête à fuir s’il devenait trop menaçant.
Cependant à peine ses réflexions faites que l’étranger renonça à son projet de l’embrocher, et rangea l’arme suspecte.

Il leva alors les yeux vers elle et son regard lui fit mal. Il était perçant et empli de doute à la fois. Cela ne dura que quelques secondes, pourtant. Et l’autre se referma comme une huître, fronçant les sourcils et laissant ses yeux devenir aussi ternes qu’ils semblaient noirs.

« Le spectacle vous plaisait ? »

Guenièvre fut grandement troublée, toutefois elle fit tout pour ne point le paraître. Elle ne bougea pas de sa position initiale, immobile et tranquille comme la statue d’un béatifié.

Elle se demandait ce qu’elle pourrait répondre à de la méchanceté gratuite. Apparemment, il ne connaissait pas le visage de la reine de Bretagne, et elle n’avait aucune raison de lui révéler qui elle était. Quelque part la reine comprenait mieux cette réaction violente que le persiflage de Morgane. Elle, oui, c’était de la méchanceté gratuite. Lui… c’était la réaction d’un homme qui vient de se réveiller et qui s’aperçoit qu’il a été observé par une inconnue dans son sommeil.

-Si c’était plaisant ?

Commença-t-elle calmement.
Elle eut un temps de pause sans savoir trop quoi répondre, et restait le visage fermé, à son tour. L’homme était un mystère qui la désarçonnait complètement.
Elle se redressa d’un coup d’épaule et reprit l’attitude fière d’une grande dame, regardant de haut l’autre qui, par sa stature, restait menaçant. Nonobstant ceci sa voix demeurait la tendresse incarnée :

-Vous surestimez sûrement l’esthétique de votre sommeil. Il n’y avait rien qui puisse le qualifier de « spectacle », ni de « plaisant ».