Nom : Maelrhys
Age : 45 ans
Classe Sociale : prêtre
Histoire : La mère de Maelrhys, était une jeune et jolie saltimbanque, qui, après moult pérégrinations à travers la Bretagne, avait atterri dans les bas quartiers de Camelot où elle exerçait ses talents de voyante dans d’obscurs bouges fréquentés par tout ce que la ville comptait de malandrins et de bourgeois venus s’encanailler et dépenser leurs écus superflus en boisson et jolies femmes.
C’est ainsi qu'elle rencontra un jeune fils de marchand venu dilapider la fortune parentale.
Si la jeune femme avait prévu leur rencontre et l’idylle qui s’en suivit, elle ne vit pas le garçon qui résulta de leurs amours, pas plus que la fièvre qui l’emporta lors de l’accouchement, laissant l’enfant à la garde d’un père involontaire.
Celui-ci, sans le moindre remors, l'abandonna sur la margelle d'un puit. Sans la mendiante qui le recueillit cette nuit-là, l'enfant serait sans doute mort.
Maelrhys grandit dans la pauvreté et la violence, vivant de rapines et de menus services, mendiant chaque jour sa pitance, avec au coeur une volonté de survivre qui lui sauva la mise bien des fois.
Lorsqu'il fut en âge d'être indépendant, il abandonna celle qui avait été sa mère jusque là et continua sa vie misérable, tirant bourses et bijoux, travaillant occasionellement comme assassin ou mercenaire au service du plus offrant et devenant l'une des plus fines lames de la cité, bien que sa réputation soit en partie usurpée.
Ce n'était plus la pauvreté, mais pas encore la richesse; il vivotait comme il pouvait, entre les prostituées du coin et ses confrères voleurs, régnant sur une petite cour qui faisait la loi dans leur quartier de Camelot et profitant de chaque jour comme si c'était le dernier.
Et puis quelqu'un voulut mettre de l'ordre dans le chaos qui régnait dans certaines partie de la ville. Les bandits faisaient la loi et on ne pouvait traverser certains quartiers sans se faire détrousser, aussi l'on organisa une sorte de chasse aux sorcières destinée à ramener un peu d'ordre.
Maelrhys parvint à s'échapper par miracle, mais perdit tout ce qui avait fait sa vie jusque là. Il assista à la pendaison de ses camarades, dissimulé dans l'ombre et rêvant secrètement à une vengeance imposible à accomplir.
Sans cesse traqué par la garde, il fut obligé de fuir Camelot et se réfugia dans le premier endroit qui lui offrit l'asile, à savoir un petit monastère perdu dans la campagne bretonne.
Dire que la révélation fut subite serait exagéré, mais les quelques mois qu'il passa là-bas furent décisif. Lui qui avait toujours vécu au jour le jour découvrit qu'il pouvait avoir un lendemain, et que le temps ne jouait pas toujours contre lui.
S'il n'avait plus de passé, il avait au moins un avenir.
Maelrhys devint un prêtre, et voua sa vie au culte qui l'avait sauvé de la déchéance et de la pendaison. Cachant toujours son passé, il parcourut la Bretagne, fit quelques voyages dans les monastères d'Irlande et ne cessa de propager sa foi.
Ce ne fut que vingt ans aprés sa fuite qu'il osa enfin revenir à Camelot, certain que tous l'avaient oublié.
Psychologie : Toujours aussi bavard et grande gueule qu'autrefois, Maelrhys a cependant gagné en sérénité et en calme, même si son caractère affirmé et obstiné n'a en rien changé.
Il est têtu, lâchant rarement prise, et possède un amour immodéré pour les mots et la réthorique, ce qui a fait de lui un évangélisateur chevronné.
Préférant convertir par les mots, il adore converser avec tous ceux qui ont de la répartie, et notemment ceux qui ont des opinions différentes.
Description Physique : Maelrhys semble toujours plus vieux que ses quarante-cinq hivers.
Le visage marqué par sa dure vie et ses annés d'errance, il a hérité du regard étrange de sa mère, dont on ne parvient à décider s'il est gris, vert ou bleu. Il conserve de son ancienne vie une longue crinière noire et une légère barbe, ne prenant jamais la peine de songer à son apparence.
C'est un gaillard de belle allure, avec les épaules carrées et de longues mains agiles dont la paume droite est marquée d'un étrange tatouage à demi effacé représentant un cercle barré d'une croix.
Toujours vêtu de sa bure monastique, il a troqué ses armes contre un solide bâton de pélerin au pommeau ferré qui a bien des fois testé les facultés de résonnance du crâne humain.