Visite d'un neveu à son oncle ...

Lorsque le prince Mordred surgit dans l'antichambre de la Table ronde, il fut fort surpris d'y trouver son âme damné, Lusignan...


Que faites vous ici ?... Et ou reste la conseillère Wylloh?!... Et ne me dites pas que vous n'avez toujours point été reçu par le Roi!!...


Lusignan bredouilla plus qu'il ne prononça ces parôles :


Et bien en effet, monseigneur, j'attend... Nous attendons d'être reçu par sa majesté le roi...
Son excellence dame Wylloh, ne va sans doute point...


Mais taisez vous !!
Je savais pertinemment que vous étiez un incapable, Lusignan,
mais j'espérais un peu plus de Dame Wylloh!...
Je suis déçu et terriblement contrarié!!...

Connaissant les habitudes de son maître, Lusignan recula de quelque pas... Le visage blème.


J'ose espérer que vous vous êtes acquité de vos autres obligations.... J'ose espérer que notre "cher ami" est perpétuellement surveillé comme il ce doit?!...
Ceci étant fait je vous ordonne désormais de "visiter" sa chambre et de vous intéressez à sa correspondance!!...

( Mordred avait bien sur prit le soin de murmurer ces dernières parôles)....

Oui seigneur !! Bien seigneur!! Cela sera fait!..
Votre altesse! ...

Mordred conclua :


Maintenant disposez ! Et dites à Dame Wylloh de venir me rejoindre ici... Toutes affaires cessantes!...
Allez ! ...

Le séide du prince s'inclina et disparut prestement...

Mordred lui, donna ordre au soldat l'accompagnant de l'attendre un peu plus loin et s'avança sans hésiter vers les gardes interdisant l'accès de la salle de la Table ronde.


Gardes ! Veuillez annoncer au Roi que son neveu le prince Mordred souhaiterais s'entretenir avec lui !

Ceci dit, le prince toisa fièrement les deux soldats du roi...

Les deux soldats virent arriver la grand, le beau, le ténébreux, l'impétueux, l'exécrable Prince Mordred avec appréhension. Crainte? Oui, aussi... Il faut dire que ça faisait bien longtemps qu'on ne l'avait vu dans les murs de Camelot c jeune coq, mais on ne le pleurait guère! Pas le petit personnel en tout cas...
Mais enfin, neveu du Roi quand même... A se demander où ils allaient le chercher leur lien de parenté! Le rejeton de Morgause était aussi irracible qu'Arthur était placide. Bref, les deux soldats, leurs considération muettes faites, s'inclinèrent avec respect devant le Prince et s'exécutèrent.

Quelques instants plus tard, l'un d'entre eux ressort, s'inclina de nouveau et comme Sésame, les deux battants de la lourde porte en bois tournèrent sur leurs gonds et s'ouvrirent sur un Arthur qui s'avançait à grandes enjambées, bras grands ouverts et un mine visiblement réjouie:

-Mon beau neveu! Tu me vois fort aise d'honorer mes murs de ta présence!

Là-dessus, il lui administra une bonne accolade bien virile comme on les aimait en ce temps-là. Pas avare d'effusions le tonton! Se retirant, il lui tapotta l'épaule dans un geste tout paternel et fronça sensiblement les sourcils:

-On m'avait annoncé la venue d'une femme pour parler en ton nom... La damoiselle aurait-elle échappé à tes filets, fils? (oui là c'est pareil, pour peu que tu sois de la famille, t'es un fiston! )

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire tout jovial et il poussa un rire, il ne s'autorisait pas souvent à être si trivial _grand fou!_ sauf en présence de ses frères d'armes et après quoi! Son neveu était son neveu! Il avait bien l'âge pour ce genre de batifolages, ce n'était plus un jouvenceau. Si seulement il avait su à quel point...

Arthur ravi de la visite du fils de son poison de soeur?... Il donnait le change... Mordred ne devait pas être un mauvais bougre au fond, mais l'influence de Morgause, l'empire qu'il imaginait qu'elle avait pu prendre sur son esprit... Tout cela le rendait méfiant à l'égard de son neveu. Dans ses yeux, dans sa bouche, il lui semblait voir sa perfide frangine partout. Ca non, on ne pouvait pas dire que le souverain et elle avaient entretenu des relations franches et fraternelles! Dès qu'elle avait pu lui cracher son venin au visage elle l'avait fait et Arthur en gardait sans sa gorge le goût amer... Pis encore les ruses et les coups bas, aucun cadeau...
Son neveu lui avait causé quelques troubles et quelques embarras par le passé, il lui en avait tenu rigueur un temps et puis... peut-on vraiment quand on est Roi refuser longtemps ses bonnes grâces à celui qui sait se montrer si empressé et si sincère à reconnaître ses fautes? Son épouse par exemple... Enfin, c'était tout de même différent! Passons...
Bref, en ce jour Arthur accueillait véritablement avec joie son neveu, il souhaitait voir naître entre eux des liens solides, presque de père à fils pourrait-on dire. Un fils qu'il n'avait toujours pas... Malgré tout, on connait le souverain comme un homme point trop prompt à se laisser aller à des confidences et des états d'âme, il n irit de même avec Mordred. Surtout avec Mordred d'ailleurs!

Lorsque Mordred pénétra enfin dans le saint des saints du château, il fût littéralement émerveillé par la grandeur de ces lieux... Certes la dimension monumentale (la vastitude ) de cette salle avait de quoi impréssionner, mais c'est surtout tout ce que représentait ce centre névralgique qui imposait le respect et intimidait également...

La salle du trône, la salle du conseil, le siège de la Table ronde, le lieux ou se réunissent les glorieux chevaliers du Haut Roi Arthur, le coeur de Camelot : le jeune prince n'en croyait point ses yeux !

L'accueil plus que chaleureux du Roi mit fin à l'état de trouble qui commençait a s'emparer de Mordred...

Le prince sourit franchement à son oncle et lui rendit son accolade... D'aucun comparait Arthur à un ours, Mordred comprit pourquoi. Fort et doté d'une réelle autorité, mais aussi jovial et débonnaire, le Roi méritait amplement sa renommée et l'amour que lui portait son peuple...

Bien sur le Prince apprécia a sa juste mesure l'attitude de son oncle... Il en fut même quelque peu... troublé, lui qui n'avait jamais eut de réelle relation avec son propre père, feu le roi Loth, lui qui n'avait jamais étreint son géniteur...
C'est donc un jeune homme heureux, mais troublé, presque gêné qui répondit aux paroles d' Arthur, sur un ton un peu hésitant...


Merci mon oncle!... Merci!!...
Cet accueil me va droit au coeur!... Et je suis fort heureux de vous voir, mon cher oncle...


Ceci dit Mordred se fendit d'un sourire plein de reconnaissance et d'affection pour Arthur...

Par contre lorsque le Roi fit allusion à Wylloh, le Prince perdit son sourire, devint rouge écarlate et bafouilla plus qu'il ne répondit, au comble de la nervosité...


Et bien... Voyez vous.... Mon cher oncle... Ma première conseillère, qui est effectivement, .... une femme....
Hum ! .... A été quelque peu retardée... par certaines circonstances fort imprévues...
Je vous en dirais plus dans un instant! Car sans vouloir abuser de votre temps si précieux, j'ai moult nouvelles a porter à votre connaissance... Et tout ceci ne doit, je le craint, souffrir d'aucun délais!... De plus, cela ne me déplairai point de converser avec mon oncle de chose et d'autre...


Mordred regarda Arthur et lui lança un sourire bienveillant mais qui tranchait avec l'attitude encore un peu réservé du jeune prince...
Il continua...


Aussi je vous ferai grace de mes impressions sur le voyage et mon instalation ici même...
Même si tout c'est fort bien déroulé... Pour en venir aux motifs de ma visite, que je vous ai exposé dans une missive, et surtout de certains évènements de la plus hautes importances, récemment survenu...
Pour Camelot et le royaume tout entier...

Mordred s'avança ver la Table, posa ses mains sur le dossier d'un des sièges ( au hasard.... celui de Lancelot ), fixa intensément le centre de la fameuse table, puis se tourna de nouveau vers Arthur, le Prince esquissa un léger sourire...


Tout d'abord sachez que ma mère, la reine Morgause vous salue... (un mot trouver un mot)... bien cordialement! ..

Cette formalité remplie, Mordred allait en venir aux fameux évènements, lorsqu'il se ravisa et demanda au Roi sur un ton qui se voulait tout à la fois attentionné et ... détaché :


Mais comment se porte notre très chère reine, votre épouse, ma bien aimée tante par alliance ?!
Mon oncle! ....

Question convenue couronnée d'un magnifique rictus de faux c.... Bien entendu.

[hj: 'xcusez, mais mon stupide serveur internet beugeait comme c'est pas permis... ]

Wylloh arriva, très en retard, et rejoignit le prince Mordred, auquel elle fit un petit signe de tête en guise de salut. Puis elle tourna la tête vers Arthur et plongea cette fois ci dans une révérence respectueuse :

- Excusez mon retard, votre Majesté, mais j'ai eu quelques complications...

Elle leur fit un sourire d'excuse et attendit la suite des évènements avec impatience.

[l'aventure compagnon, c'est pas fait pour les couillons
j'aurais mieux fait d'rester chez moi, à faire des chaises en bois

La Reine elle se repose shootée aux médocs entre deux saignements de nez et trois révisions de physique ]

hj :Oooh !!! Vous m'en voyez très peiné chère admine!! .....

Remets toi vite Gueny ! et viens nous rejoindre !

Momo a hâte d'embrasser sa tata par alliance !( un gros poutou de Juda !! )


Parce que la Reine le vaut bien !! ....

Arthur se trouva à jeter un léger coup d'oeil à Mursmeyer qui se tenait en retrait et avec qui il conversait ce tnatôt, avant l'arrivée de son neveu. Le souverain prit pour affaire de galanterie le trouble qui s'empara de celui-ci au moment de parler de son envoyée... Puis alors que Mordred commençait à évoquer les affaires qui justifiaient sa missive et sa venue, Arthur se trouva à changer brusquement l'expression de son visage pour en prendre une des plus sérieuses et concernées. Selon les propres mots de Mordred, il s'agissait de "la tranquilité du royaume", on ne pouvait guère mieux capter l'attention du Roi qu'en utilisant ces mots là...

Alors que son neveu tardait à en venir aux faits, il se prit à joindre ses mains dans son dos et à avancer à pas lents autour de la Table: la quiétude de Camelot, voilà que la machine lui semblait s'emballer ces derniers temps! Que se passait-il, Diable!, pour que tous les renégats du royaume se décident à passer à l'acte en même temps!
Dans sa réflexion, Arthur prit tout de même le temps d'esquisser un sourire à l'évocation de Morgause et de répondre lapidairement:

-Mes hommages à madame ma soeur et votre mère!

Tu parles! Qu'elle s'étouffe avec son poison celle-là! Mordred lui s'enquit de Guenièvre et alors le coeur d'Arthur ne put que tressaillir avant de dire:

-A merveille, mon neveu! Je vous sais gré des égards que vous lui portez et je ne doute pas qu'elle en sera reconnaissante elle-même lorsque je lui ferais part de vos sentiments! (Ben voyons! )

Là-dessus, les portes s'ouvrirent de nouveau, sur une femme cette fois. Arthur faillit croire un instant qu'elle s'était égarée mais elle semblait pourtant savoir fort bien ce qu'elle faisait et il la vit s'avancer dans une riche et noble toilette qui rendaient justice à ses traits fins. Le regard entre Mordred et l'inconnue ne lui échappa pas et il comprit alors qu'il avait à faire à ladite conseillère envolée... Le souverain la salua à son tour avec tous les égards dû à une demoiselle et s'enquit:

-Point trop grave, j'espère... Mais enfin, à présent que la délégation est complète, parlons de ce qui nous réunis...

Bon, on allait enfin lui dire ce qui se passait encore sur ses terres et qui méritait que le Prince d'Orcanie en personne se déplace jusqu'à lui pour lui porter nouvelles... Tant qu'on ne lui parlait plus d'Ecossais pour la journée...!


[Je sais pas à quelle fréquence vous pensez poster mais je tiens à dire que je ferais sans doute modeste, alors ne vous étonnez pas... Un post par jour c'est gérable, plus je peux vraiment pas! Je tiens à prévenir! lol!]

( hj : un post par jour? : mais c'est Byzance ! ça me convient parfaitement ! bon reprenons... )


La réponse du Roi aux salutations de Morgause fût toute protocolaire... On ne pouvait lui en vouloir, sa "chère" soeur le haissait quasi ouvertement et se répandait à son propos à la moindre occasion...
L'hommage de Mordred pour Guenièvre sembla, lui, avoir touché Arthur par contre, aussi le jeune prince s'empressa d'ajouter :


Vous m'en voyez ravi !... Et il me tarde de pouvoir rendre hommage à notre Reine, pour qui j'ai une ... affection particulière... ( )
Bien sur je ne manquerai point de transmettre vos hommages à ma très chère mère! ...


S'ensuivit un silence un peu gêné, qui fut bientôt interrompu par l'arrivée de Wylloh. Lorsque Mordred apperçut sa conseillère, celui ci croisa les bras et la toisa d'un air perplexe...
Mais quand la jeune femme se tourna vers son maître, ce dernier fut bien incapable de ne point lui concéder un sourire...
Le Prince se sentie même plus à son aise désormais et fin prêt à tous révéler à son oncle.

Avant cela il déclara tout de même :


Mon oncle!... Je vous présente la comtesse Wylloh de la Fougère, ma première conseillère...
Après avoir servit les intérêts de l'Orcanie, elle entend désormais vous servir et oeuvrer pour le bien du royaume...
Tout comme moi.... ( attention sans transition)...
Son intégrité n'a d'égal que son sens de la loyauté, elle ira loin !
Si la chance et quelques protecteurs la favorisent...

Maintenant, comme vous me le demandez, mon oncle, aux faits...


Mordred fut soudain saisit d'une appréhension, d'une anxiété, d'un quasi malaise fort handicapant dans ce genre de situation...
Il chercha le soutien de Wylloh en la regardant intensément, puis ce décida à se tourner, de nouveau vers son oncle, qui attendait... Le Prince inspira une dernière fois, puis commença, avec un ton de circonstance :


Mon oncle... J'affirme que vous fûtes l'objet d'un vaste complôt visant ... a attenter à votre vie, ainsi qu'à celle de la Reine, sans nul doute...
Le but de cette abject projet étant évidemment la prise sans coup férir de Camelot ! ...
Mais grâce à l'action de mes proches conseillers, le comte Lusignan ainsi que la conseillère de la Fougère, les criminels ont été identifiés, chatiés ou capturés...
Certains de leurs sinistres complices courent toujours, provisoirement... Mais leurs chefs neutralisés, ceux ci sont maintenant impuissants...
Ils ont échoués, mon oncle, la paix du royaume a été préservée!...

Mordred reprit son souffle, jeta un coup d'oeil à Wylloh, avant de reprendre, posément...


J'affirme que l'instigateur de cet ignoble complot n'est autre qu'Harald, le seigneur saxon...
Celui ci avait envahit la province du Gwynedd dans l'optique de pouvoir, par la suite, marcher sur Camelot! ...
Pour ce faire ce barbare n'avait point hésité a favoriser, grâce à son or ou certaines alliances de circonstances, troubles et cabales en Bretagne, et jusqu'au sein même de Camelot ! ...

Mordred s'interrompit un moment pour observer les réactions du Roi, il poursuivit aussitôt...


J'affirme que feu mon regrété père, le roi Lot, qui fût votre ami, a été assassiné pour avoir voulut vous prévenir des funestes intentions du saxon ! ...
L'une des conséquences de ce complot fut la révolte des "gueux", une véritable armée de brigands, qui tenta de semer la terreur aux alentours même de Camelot! ...
J'ai heureusement put réprimer victorieusement cette engeance avant que cette révolte ne prenne trop d'importance!...
Puis me suis porter au Gwynedd, à la demande du seigneur Avallach et de la noble Dame du Lac, afin de bouter hors de ce royaume les sauvages saxons!....
Ceci sans faire de lien entre les deux affaires...
Mais lorsque je ... nous vainquimes Harald, qui fût capturé, nous trouvâmes nombres de parchemins dans le camp ennemi, accablant le vil saxon !! ...

Sur ces entrefaits, mes fidèles conseillers métaient à jour et déjouaient les sombres calculs et manigances d'une secte maléfique, ici même, à Camelot ! ...
J'affirme !! ( geste théàtral) Que le chef de cette secte paienne, un druide dément actuellement croupissant dans vos geôles, aidés d'une multitudes de complices, avaient l'intention, de concert avec Harald de vous faire disparaitre par voix de poison !... Mais Harald prisonnier, leurs criminelles menées ont tournées court ....


Mordred prit alors un air grave, presque affecté...


Mes conseillers ont d'ailleurs faillit payés de leurs vies leurs abnégations et leurs sens du devoir ! ...
Lusignan sous les coups d'une hideuse sicaire, corrompu par ce druide et même Dame de la Fougère, qui dut subir les outrages et les attaques d'une bande de gredins...
D'ailleurs ce jour là, la serv.... dame de compagnie de la Reine se tenait aux côtés de ma conseillère...
Dès lors comment y voir là simple coincidence ?! ...
Fort heureusement le courage de Wylloh et l'arrivée providentielle du seigneur Bedivère ont permis de mettre fin à cette injustice....
Ma chère conseillère pourra aisément confirmer mes propos...

Mordred s'inclina légèrement et acheva son exposé.


Ce complot déjoué je ne saurai trop vous conseiller de sévir sans tarder et avec la dernière des énergies contre la tête pensante et ses complices ...
Aussi ai je fait conduire Harald et le chef des "gueux" dans vos prisons... Ces misérables y attendent votre jugement et leurs justes chatiments !... Tant qu'au druide, je pense que vous aurez à coeur de ne point l'élargir, d'autant plus que certains de ses complices et alliés sont encore libres ! ...
A mon sens il s'agirait même de renforcer la garde, pour prévenir toute tentative d'évasion...
Croyez moi les bêtes à l'agonie sont souvent d'autant plus redoutables ! ...

Les preuves et les détails de mes affirmations vous seront très bientôt remis, mon oncle ! ...
De plus, j'imagine que vous comprendrez aisément la cause de mon trouble, tantot, mais aussi, il va s'en dire, ma joie immense de vous voir ce jour...
..... Mon oncle.......


Le prince baissa la tête et se tut, en proie à une vive et intense émotion...

[ J'aimais bien la mention "à finir"! lool! Maintenant je comprend mieux! Si ça te dérange pas je répond que demain j'ai mon train bientôt t j crois que ça ne suffirait pas! lool!]

Anne, ma soeur anne, ne voyez vous rien venir ?!...
Si, mon train ! ...

Mais aucun problème !


A bientôt de vous lire ma chère ...



Et tu sais quoi ? j'ai fais des rajouts !

[NooooooooOOOOOOOoooooon! T'abuses à quoi ça sert hein que j'ai fait un copier/coller pr y répondre tranquillou hier soir?! Hein?! Félon jusqu'au bout tiens! lol! Bon je viens de voir ça a pas l'air trop énorme alors ça va! De tte façon tu échappes pas à la braquée alors! T'en rajoutes mm une couche! ]


En entendant l’éloge fait à Wylloh, Arthur la considéra de nouveau. Il était bien étrange que son neveu fasse appel à une femme pour le conseiller, d’autant que connaissant sa garce de sœur comme il la connaissait, voir une autre personne, femme qui plus est !, prendre l’ascendant sur son rejeton chéri devait lui onner de l’urticaire ! A cette pensée, le visage d’Arthur s’éclaira furtivement avant de reporter toute son attention sur les dires de Mordred.

Sûr qu’il ne s’attendait pas à un tel déferlement d’informations ! Lui qui ne voulait plus entendre parler de complots, on pouvait dire que sa journée était définitivement ruinée. On voulait s’en prendre à lui… Jusque là rien de bien neuf… Il ne s’inscrirait là que dans la sombre lignée des pharaons jusqu’à César… (Rien que ça… ) Son ministère donné par le Très-Haut impliquait ce genre de dommages collatéraux, il lui fallait en prendre son parti, encore qu’Arthur ne craignait pas guère la mort et qu’il avait déjà dû souffrir quelques trahisons et quelques attentats avortés…
A première partie du discours de Mordred le choqua bien évidemment et il laissa échapper un « Comment ?! » plus pour lui-même que pour ses interlocuteurs et tandis que Mordred poursuivait, s’approcha de son trône pour y asseoir un instant son royal séant. Nuit blanche, descente dans les géôles puantes et acquittement d’un Ecossais tout aussi puant, Arthur avait aussi ses limites…

Citation :

J'affirme que l'instigateur de cet ignoble complot n'est autre qu'Harald, le seigneur saxon...
Celui ci avait envahit la province du Gwynedd dans l'optique de pouvoir, par la suite, marcher sur Camelot! ...
Pour ce faire ce barbare n'avait point hésité à favoriser, grâce a son or ou certaines alliances de circonstances, troubles et cabales en Bretagne, et jusqu'au sein même de Camelot ! ...

Pour le coup, le souverain ne resta pas assis longtemps. Il bondit sur ses deux jambes et explosa :

-Comment se fait-il que rien n’ait transpiré jusque ici ? Les saxons m’attaquent, me pillent, me menacent et j’en suis le dernier averti ? Camelot se trouve-t-il donc si loin pour qu’aucun courrier n’ait porté la nouvelle ?

Tss… Ca c’était reconnaître une faille dans son système… C’était bien la première fois que ses informateurs manquaient à leur tâche. Il y aurait quelques procès, si déjà la main de Dieu ne les avaient frappés…
La suite du récit de Mordred le calma un peu de l’affront qui venait de lui être fait. Les saxons, toujours eux ! Ils se nourrissaient de rébellions et de révoltes, une occasion manquée de les mater le faisait bouillir. La colère qui battait ses tempes faisait paraître la voix de son neveu comme lointain et indistinct mais pourtant le flot de « je » lui parut lui fort bien clair... Il observa Mordred qui poursuivait son exposé, animé d’un feu et il lui sembla une nouvelle fois voir Morgause tout en lui. Quoiqu’il eut dû être fier de la bravoure et de la promptitude à le défendre dont avait fait preuve Mordred et les siens, il lui parut bien vite que tout ceci avait fort bien réussit à son neveu… Aurait-on fait exprès que rien ne lui revienne aux oreilles pour que le Prince d’Orcanie puisse s’illustrer gaiement dans un combat qu’il était seul à mener ? L’orgueil voilà bien le péché de sa famille… Et pour le coup, lui sentait le sien piqué ! On l’avait empêché de faire son travail de Roi, de marcher sur les traîtres et d’affirmer son autorité… Pis encore voilà, qu’il racontait comme il avait fait emprisonner lesdits rebelles dans SES géôles ??!! Arthur sentit ses narines frémirent et ses yeux s’aggrandir d’outrage autant que de fureur…

-Suffit ! lança-t-il comme un coup de fouet avant de s’approcher fort près de son neveu. Le sourire qu’il portait aux lèvres fleurait bon l’ironie :

-Je remarque quelle passion vous mettez dans votre récit mon beau neveu, ainsi que celle qui a guidé votre épée dans ce combat ! Je trouve fort heureux que vous ayez une nouvelle fois fait preuve de vos talents de Prince et que vous ayez défendu notre royaume au prix de nombreuses vies !
L’ivresse du succès ne vous ferait-elle pas trop aisément oublier les codes de notre société ? Et qu’en tant que suzerain, j’aurais dû être informé de cette affaire et lever moi-même l’ost ?

Son regard se fit plus dur et sa voix haussa d’une décibel :

-Peu importe leur nombre, peu importe la rapidité de leur action, j’aurais dû pouvoir me défendre et vous m’avez privé de ce droit ! De mon droit en tant que seigneur et maître !

Craignant de se laisser aller un peu plus à une ire aussi exceptionnelle chez lui que la situation, Arthur choisit de tourner le dos et de s’éloigner un peu. Assez significativement pour que son discours ne parut plus comme une menace mais comme une réprimande de vieux soldat à un jeune chien fou :

-Votre couronne de lauriers vous tombe-t-elle donc devant les yeux pour que vous vous laissiez aller à empiéter sur mes prérogatives ? Et vous vous êtes octroyé le droit de décider qui allait peupler mes prisons ? Mieux encore vous vous faites mon conseiller à votre tour et me dicter ma façon de traiter ces sauvages?! A présent, voulez-vous donc vous essuyer vos chausses sur mon trône, puisque vous semblez prendre vos aises et bon nombre de libertés ?

Mursmeyer dans son coin aurait bien rigoler dans sa barbe grise mais il avait le sens du dramatique… Si Mordred avait été un petit garçon, il aurait eu les oreilles et les fesses rouges. Justement ça n’était plus un enfant, c’était surtout un vassal, neveu ou pas, on ne plaisante pas avec les droits du Roi…

Mordred était abasourdi... Blème, il écouta et subit les reproches, critiques et autres remontrances du Roi, son oncle, sans broncher d'un cil, et plus le souverain se montrait véhément à son endroit et plus le regard du Prince se faisait acéré...
Le Prince était attéré et quelque peu gêné, autant par le fait qu'Arthur avait effleuré du doigt ses principales motivations ( sa gloire personnelle), mais aussi et surtout par le manque d'efficacité voir de loyauté, en tout cas de diligence de la plupart des conseillers royaux... C'était d'ailleurs bon à savoir, pour l'heure Mordred n'allait point se priver pour s'accorder quelques petits plaisirs... Durant le monologue du Roi, son neveu eut tout le loisir d'organiser mentalement sa ligne de défense point par point : primo, dire son incompréhension, feindre une immense tristesse, mais non point s'excuser, ça non !...
Deuxio, contre attaquer posément mais fermement, peut être avec une pointe d'ironie, sur l'air de " j'ai bien essayer de vous prévenir mais" ... Le plus drôle, c'est que Mordred avait effectivement des arguments à faire valoir, et n'allait pas se faire prier outre mesure pour en user ...
Tertio, les ultimes répliques : "est ce pour cela que j'ai combattu ?, moia ? accusé ! ... c'est vraiment trooop n'injuste!!" (non pas ça )...

Mais comme toujours chez Mordred, dans ce genre de circonstances, il faut attendre que la "cafetière" ne soit plus en état d'ébulition pour obtenir quelque chose de cohérent, en l'occurence, ici, pas du café fort, mais des mots intelligibles formant des phrases vraiment audibles...
Parce que pour l'heure les pensées du prince d'Orcanie c'étaient plutôt ceci :


*Excès dérisoires d'une autorité incertaine, véhémence visant à masquer ses propres insuffisances, reproches contradictoires ridicules, critiques sans objets apparents, énoncé d'une litanie de remontrances pratiquement... pour le plaisir de les administrer, gaspillage de temps et de salive caractérisé ...
Ma mère a bien raison... Cet Arthur est bouffie d'orgueil et de morgue, derrière ses airs de bon souverain pétrie des meilleurs sentiments du monde! ....
Sa propre légende lui monte à la tête quand la moutarde lui remonte au nez, elle ...
Et c'est lorsque le "dieu" vacille sur son piedestal qu'il se montre le plus virulent...
De toute manière, ce ne sont que les pouvoirs faibles ou finissant qui agissent de la sorte ...
Très bien mon oncle, je me souviendrai de ceci, soyez en sur ! ...
Tiens ! .... Le "tyran" s'est tut ! ...
Il attend ma réponse ou plutôt mes explications...
Mon cher oncle ne va point être déçu ....
D'abord tenter d'émouvoir avant de tailler en pièce les pauvres critiques assénées plus tôt, et enfin renouveller ma loyauté, avec une certaine pointe de ... désenchantement toutefois ! ...
Non vraiment, il n'aurait pas dut ! ...
Bien, commençons... *


Pendant un très court instant, alors que le Roi était sur le point se s'impatienter, Mordred ferma les yeux ...
Il fut tenté de tourner les talons, de saisir Wylloh par le bras, et de sortir de cette salle en créant un véritable scandale !
Mais le prince songea aussitôt à sa mère et à ses maudits plans !...
Et puis fuir et capituler à la première bourrasque royale ?
Que nenni !! ... Cet Arthur se trompait lourdement et il allait se faire un malin plaisir de lui mettre le nez dans ses propres contradictions... Cette andouille surmonté d'une couronne de foire en sera pour ses frais !

Mordred écarquilla les yeux puis mit une main sur la poitrine, enfin il (tenta) de commencer :


Comment ? mais enfin ! je .... je... Quoi ?!.. Mais ce n'est .... Majesté voyons, je ...

Un regard furtif en direction de Wylloh, puis le prince se décida, tout en secouant la tête, comme si il essayait de réaliser ce qui se passait présentement...



Je ... Je ne puis croire ce que j'entends !!...
Dit il dans un souffle...


Enfin Mordred toisa le Roi avec intensité.
Une lueur étrange dans les yeux...


C'est un bien mauvais procès que vous instruisez contre moi mon cher oncle ! ... Avec tout le respect et .. l'amour que je vous dois ! ... Je le récuse ! je m'en défends et .. je m'en explique! ...
Car vous me condamnez sans entendre mes explications !
En vérité, vous jugez bien vite et bien mal l'empressement que j'ai eu à vous servir et à me battre pour l'intégrité du royaume!!
Et ne vous en faites point ! Je n'ai aucunes prétentions, aucunes exigences à formuler!!... Je sais fort bien que mes victoires ne me confèrent aucun droits, au contraire ! ....
J'y voit là le fruit des ignobles mensonges que l'on colporte à mon propos! Ne soyez pas la dupe de ces vils calomniateurs qui ne cesse de me conspuer dans l'ombre! ! De grâce mon oncle !!... Ayez confiance ! ...

Ma loyauté vous est acquise ! Et plus que cela : mon affection !...

Le prince fixa un moment le sol des yeux


Quand aux prisonniers j'ai en effet crut bon les confiers à vos geôliers... Que pouvais je faire d'autre?!...
Ni voyez là nul entorse à votre autorité ou tentative de me substituer à vous!!... et je n'ai point voulu préjuger ainsi de vos futures décisions...
C'était une simple et banale mesure de sûreté ! ...


Mordred s'approcha du Roi et s'appuya à la Table ronde



Non seulement je n'ignore rien des us et coutumes du royaume, mais mieux que cela : je les ai scrupuleusement respectées ! ....
Car je vous l'assure et vous l'affirme mon oncle, je pensais que vous aviez été avisé de tout ces évènements bien avant ce jour...
Et l'explication à tout ceci est hélas fort simple et au combien inquiétante : pour une raison ou une autre "on" vous à empéché de recevoir mes missives et cachés la présence de mes messagers !... Par négligence ou à dessein, je ne sais ...
Mais par contre en revanche ce que je sais fort bien c'est le traitement qui à été réservé à l'un des mes plus fidèle serviteur, porteur d'un message à votre attention et plus grave
l'outrage fait à la noble Dame du Lac !! ...


Mordred put deviner l'étonnement du Roi...
Le prince eut un curieux sourire, il jubilait intérieurement...


Comment mon oncle vous ne saviez donc pas que la grande prêtrèsse était venu ici même, il y a de cela quelques semaines, pour justement vous alerter de la situation au Gwynedd?!? .... Comment est ce possible ?!...
( discret coup d'oeil du prince vers le capitaine de la garde)
Cela est curieux ne trouvez vous point ?! ...
Il faut reconnnaitre que l'accueil qui lui fut réservé par certains de vos conseillers, et même l'attitude cavalière de quelques chevaliers n'ont guère insitée l'auguste Dame à la patience...
Quel grand dommage mon oncle...
Dame Gwendydd aurait put aisément et opportunément vous éclairez à loisirs sur les sujet qui nous préocuppe actuellement !!... Sachez que la grande prêtresse en a été fort affectée!.... Mais je l'ai bien sur assuré que cela n'était sans nul doute aucunement de votre fait ! ...
Quand à mon serviteur c'est fort simple, l'un de vos chevalier à crut bon lui faire découvrir les splendeurs de Camelot plutot que de faire le nécessaire pour qu'il soit reçu par votre majesté !
Même quand celui ci a certifié à ce même chevalier et à quelques uns de vos conseillers qu'un sombre complot se tramait dans l'enceinte même du château on ne l'a point écouté et amené à vous ! Pourquoi ?! ....
Est ce de mon fait ?! ...



Mordred plus sûr de lui que jamais intérrogea le roi du regard...


Il est vrai que l'absence de retour, de réponse de votre part m'a laissé plus que perplexe ! ...
Mais que pouvais je faire ?! ....
Tergiverser? Laisser vos ennemis s'enraciner au Gwynedd, aux frontières du royaume?! Rester sourd aux appels à l'aide du seigneur Avallach ?! Au cri de détresse de tous un peuple ??!! ...
J'ajoute que messire Lancelot, que j'ai eut l'honneur de rencontrer avant la campagne, savait également ce qui se passait au Gwynedd! .... Que ne vous a t-il rien dit ?! ...


Mordred s'interrompit brièvement et reprit sur un air qui ce voulait convaincant :


J'ai agit promptement car les circonstances l'exigeaient ! ... J'ai été porté par celles ci et ai essayé d'agir au mieux !! On peut s'en doute me reprocher ma trop grande hâte mais certainement point d'avoir voulut vous cacher la vérité et la gravité de cette situation !! ....
Pour ce qui concèrne le complot, je n'en ai eut confirmation que fort tardivement ...
Sire ! Considérez ceci comme un avis et non comme un conseil impérieux : je ne vois pas pourquoi je devrais être gourmandé tel un jeune jouvenceau par la faute de conseillers mal avisés voir quelque peu déloyaux !! ...
Ceci ne peut être le fruit du hasard ou de la malchance !!
On a voulut me discréditer pour mieux vous nuire !!...
AAAh !!! je rends hommage à leur génie !! ...

Mordred tourna le dos au roi, les traits révulsés, comme happé par l'émotion...


Vous m'avez terriblement peiné mon oncle et blessé... aussi profondément, .... que ne le fera sans doute jamais la plus asérée et aiguisée des lames saxonnes !! ....
Savez vous que j'ai frémis et tremblé pour vous et la Reine ?!...
Mais peut être vous en moquez vous ?! ....
Un peu plus, et vous m'accuseriez de profiter honteusement de la situation ?! ... Je suis outré ! ...
Peut être devrais je élargir l'un de ces brigands et me mettre à sa place, dans ce cas ?! .....
Je ne suis pas ici pour me gargariser avec ma propre gloire ou étaler mes ambitions ....



Mordred se tourna de nouveau vers Arthur, les yeux du prince étaient à la fois humide et incandescent ...


Non majesté je suis venu ici vous parler du courage d'Avallach! je suis venu, ici !!, vous parlez de l'abnégation de Dame Gwendydd !! ...
Je suis venu ici pour vous parlez de tout un peuple, celui du Gwynedd!, qui c'est levé tel un seul homme pour recouvrer sa liberté et ce faisant nous sauver de l'invasion saxonne !!
Non grâce à moi et à toute mon armée ! mais par eux même!!Grâce au fier et téméraire peuple de galles !! ...
Nos alliés, ceux là même qui malgré tout on toujours foi en vous et en l'idéal que constitue Camelot ! ... Majesté ! ..


Mordred se redressa de toute sa hauteur et afficha de nouveau un air crâne ...


Couronne de lauriers vous disiez ?! ...
Je devrais davantage parler de couronne d'épine...
Et bien cette couronne je la dépose à vos pieds, avec mes armes, mon honneur, ma fiérté, mon existence, ma vie et mon être ...
Car il n'y a rien que je ne souhaite plus ardamment et intensément que vous servir, être à votre service et à celui du royaume !! ...
Sire, mon oncle ! ....
Nulle question de gloire et même seulement d'honneur ici mais simplement de devoir !! ...
Et de la promesse que je fit à mon père avant mon départ d'Orcanie et peu avant son trépas ! ...

Aussi mes détracteurs et mes ennemis peuvent bien me vouer au diable et aux enfers car je suis tout à fait disposé à combattre jusqu'à la source même du mal afin de défendre cette grande idée que l'on nomme Camelot !


Ceci dit Mordred fixa son oncle avec une intensité quasi palpable, une énergie qui semblait faire vibrer tout son corps et son être... Mu par une volonté, une ferveur, une exaltation peu commune et assez inquiétante...
Enfin le prince conclua :


Maintenant mon oncle, si vous estimez que j'ai malgré tout faillit ou agit avec légèreté, je suis prêt à en subir toutes les conséquences, car par Dieu ! j'assume pleinement le moindre de mes actes ! ...



Mordred s'inclina devant son souverain, un sourire sybillin aux lèvres, que le Roi ne pouvait voir...




Et un pavé dans la mare de Tutur, un !

[Un pavé?! Une dalle de marbre j'aurais dit plutôt! ]

La colère d’Arthur ne s’était pas éteinte après les remontrances adressées à son neveu. Il imaginait déjà les saxons se rire de lui ne le voyant arriver sur le champ de bataille, il n’avait jamais laissé aucun affront impuni, ni la honte s’éclabousser de la sorte. Il y avait un temps, pas si lointain, où son nom seul suffisait à faire quitter le sang du visage de ses ennemis. Foi de Pendragon, il n’était pas venu le temps où on le foulerait au pied ! Il n’entendit pas dans un premier temps le plaidoyer de Mordred tant sa fureur était grande, toute la salle résonnait des éclats de voix du neveu se défendant et des pas de l’oncle qui ne cessaient de tourner et de virer comme un lion en furie.

Finalement, les mots que prononçait Mordred lui parvinrent aux oreilles, enfin tout du moins les comprenait-il vraiment. Il s’arrêta et fixa son neveu, décidemment il avait bien tout hérité de sa mère : une mauvaise foi sans limite et une superbe naturelle qu’il devrait apprendre à réprimer… Cependant Arthur ne trouvait pas dans sa bouche le fiel de Morgause, il était encore jeune et sa mère n’aurait fait qu’attiser cette envie de réussite que l’on trouve chez tous les héritiers d’un sang guerrier… Il n’en doutait pas et sa sœur était bien fine de couvrir ses ressentiments derrière son fils.

Arthur cilla légèremment. Voilà que son neveu venait de lui affirmer que des messagers il en était parti pour le prévenir… Mieux encore que la Dame du Lac était venue en personne ! Pfiou ! Pour le coup, il se trouvait sans voix, un sacré coup de massue ! Il savait Mursmeyer dans son dos et lui aurait bien demandé des explications à ce sujet, mais ça n’était pas le moment choisi. Déjà Mordred, après l’humilité, commençait à prendre un ton qui ne sied point quand on s’adresse à un Roi. Un oncle peut-être, encore que… Mais un Roi… Mordred s’égarait et Arthur commençait à se refaire une opinion sur cette histoire de fiel. Le jeune homme n’interrompait guère son discours pour lui permettre de répondre et de demander d’autres explications. Après avoir ouvert la bouche pour entamer un dialogue, il lui apparut que rien ne semblait pouvoir arrêter la logorrhée de son neveu et plutôt que d’hausser le ton encore une fois, il choisit d’attendre, il verrait bien quand il pourrait en placer une !

Un autre coup de massue ! Lancelot savait ? Lancelot savait et ne lui avait rien dit ? Il ne pouvait croire que ce soit une manœuvre de Mordred, c’était bien trop grave ! Et hop ! Une nouvelle fois, les oreilles se mirent à lui chauffer… Que faisait-il encore à peine revenu ? Courir la campagne avec une jolie donzelle ? Renverser une fille d’auberge dans la paille ? Une domestique dans les cuisines ? Une baronne dans son alcôve ? Bref, là encore une petite explication s’imposait… Mais que Diable arrivait-il dans ce royaume ! Plus personne ne faisait-il son travail correctement ?!

Fort heureusement, Mordred changea un peu de discours. Plus d’orgueil mal dissimulé, mais une voix passionnée et certes fière mais qui ne le concernait plus lui. Sut-il adapter son monologue pour plaire à son souverain ? Quelles que fussent ses intentions, l’effet fut réussit. Il n’était rien qui remplisse plus de fierté Arthur que le courage et la bravoure de son peuple. Il aurait dû être à ses côtés et finalement, plus que ce que pourrait penser les saxons de lui, il s’inquiéta de ce qu’on dirait dans les campagnes : qu’Arthur était maintenant bien trop confortablement assis sur son trône pour revêtir son armure ? Que les banquets de Camelot étaient bien trop riches pour lui permettre encore de ceindre Excalibur ? Il ne supportait pas qu’on puisse penser à l’abandon. Il se promit de partir dès que possible en Gwynedd pour féliciter les siens et leur rendre honneur et gloire. Quand Mordred termina sa longue tirade, Arthur avait certainement de meilleurs sentiments à son égard.

Il s'approcha de nouveau de lui et admit:

-Vous savez vous défendre avec les mots, peut-être aussi bien qu'avec les armes, je ne peux que l'admettre. Je prends bien note de vos arguments mon neveu, mes gens n'ont pas rempli leur rôle, mais reconnaissez néanmoins que les vôtre ont été quelques peu légers quant à la mission qui leur était confié... Un messager bien scrupuleux serait arrivé malgré toutes les embûches que vous me contez là à remplir sa tâche. Quant à la Dame du Lac... Je ne la croyais pas si prompte à se détourner de moi du fait de mes chevaliers... Peu importe, j'aurais tout le loisir de m'entretenir avec elle de cette bévue et de lui présenter mes regrets si toutefois elle souhaite m'entendre.

Comme si on refusait d'entendre Arthur comme ça! Bien sûr qu'elle accepterait... Là-dessus, les mains jointes dans son dos, il se balança doucemment dans ses chausses pour en faire grincer le cuir et continua d'un ton toujours plaisant, grave et profond mais certainement plus enjoué comme à leurs retrouvailles. Il n'était pas homme à se nourrir de mauvaise foi, il reconnaîssait ses tords lorsqu'il en avait, ce qui somme toute demeurait assez rare pour l'illustre Arthur -bis

-Je prend sur moi la responsabilité de ceux de ma maison, s'il s'avère qu'ils ont par quelques moyens que ce soit commis des méfaits pendant cette affaire, croyez bien qu'ils en seront sermonnés comme il se doit. Je n'en attend pas moins de votre côté, mon neveu... Toutefois, ceci est un conseil, libre à vous de le suivre ou non, mais à l'avenir, je vous recommenderais de bien vous souvenir à qui vous parlez et quel est le ton qui sied le mieux...

Fin du chapitre. Arthur faisait amende honorable, mais ce morveux devait bien apprendre à respecter la place qui était la sienne et de ne point trop prendre ses aises. Quand on est le fils de Morgause, on se surveille!
Il tourna les talons et s'en alla s'asseoir sur son trône, toutes ces émotions ça crève... Et il entama enfin sur le vif du sujet:

-Dites m'en plus sur cette invasion... Harald, m'avez-vous dit, les menait. Combien étaient-ils à le suivre? Combien en reste-t-il en vie?_ il balaya l'air d'un geste_ Je veux tout savoir.

En attendant le récit de Mordred, il fit signe qu'on leur serve du vin, après toutes ces belles paroles, il faisait soif! (et encore un ptit coup pour Arthur! MDR!)

( hj : yes ! j'm'en sort juste avec un p'tit sermon ! )



Comme à l'accoutumer, le Haut Roi fit autant preuve de clairvoyance et d'humilité que d'autorité...
Il reconnut les manquements et les erreurs des siens, et donc les siennes propres, Arthur n'ayant point l'habitude de fuir ses responsabilités... ( bref de ce défiler) ...
Bien sur Mordred prit ça pour un retrait stratégique, voir une reculade, face à la force de ses propos...
Le prince avait d'ores et déjà hâte de narrer tout ceci à sa mère.
Le neveu nota aussi la réprimande toute en mesure de son cher oncle... Face à cela Mordred ne put s'empécher de penser :


*Hum ! Parlez mon oncle ! Cela m'en touche une sans concerner l'autre ...*

( hj : les oreilles bien sur ! )


Après un léger moment d'hésitation, le prince se décida à dire, non sans réticense :


Veuillez me pardonner, sire, mon oncle, je n'ai aucunement voulut vous manquez de respect ...
Vous savez fort bien que la passion n'est pas le moindre de mes défauts ...


Mordred esquissa un demi sourire contrit puis répondit à la remarque du Roi sur ses propres servants...

Le messager en question a déjà été et sermonné et punit, je l'ai immédiatement renvoyé en Orcanie, ou il sera affecté aux taches les moins réjouissantes du palais royal !
je suis certain que mon frère, le Roi ( Agravain), approuvera et confirmera mon geste.

Le prince ne s'attarda point sur des détails qui sans nul doute n'intérésserait guère Arthur et attendit la réaction et les éventuelles questions de son oncle...

Celles ci vinrent et portèrent sur la coalition saxonne...
Le Roi exigeait des détails et Mordred s'empressa de répondre.


Voici ce que je puis vous dire, mon oncle... Harald avait réussis à constituer une alliance regroupant une douzaine de seigneurs et chefs de guerre saxons.
Alliés à la loyauté inégale d'ailleurs...
Donc Harald convainquit ses amis et alliés de s'attaquer et d'envahir le Gwynedd afin de faire main basse sur les richesses du pays... Ceux ci profitèrent du conflit familliale opposant le seigneur légitime du royaume, sire Avalach, à un cousin félon (hé hé !) pour prendre pied dans la province en intervenant dans cette querrelle....
Les saxons prirent le parti du traitre, qui avait fait appel aux barbares et chassèrent Avallach de sa propre contrée...
En échange de son soutien, Harald exigea de ses alliés gallois une forte somme d'argent, en fait une grande partie du trésor royal. Mais c'est à ce moment précis que le seigneur saxon fit sa première erreur...
Alors que celui ci avait au préalable seulement projeté, avec l'accord de ses alliés, le renversement du cousin félon d' Avallach ( après avoir banni le seigneur légitime), afin de s'emparer purement et simplement du Gwynedd, l'impudent Harald se laissa griser et décida de s'en prendre à votre royaume ...
Les coalisés n'osèrent point s'opposer à leurs chef ouvertement, mais la plupart des seigneurs de guerre pensèrent que ce projet n'était que folie et ourdirent dès ce moment une conjuration contre Harald ... Bref, les loups se dévoraient les uns les autres ! ... Ou du moins s'apprétaient à le faire ! ...

Aussi le jour de la bataille opposant l'armée alliée ( Gwendydd, Avallach, Mordred ), a la coalition saxonne et galloise, la majorité des "chers" amis du "pauvre" Harald fuyèrent ils les combats ou firent ils défections ! ....
Nous offrant ainsi une victoire totale ! ...

Donc pour répondre à votre seconde question, la plupart des chefs saxons sont encore vivants mais ne constituent plus une menace pour vous, mon oncle ...
Quant à Harald lui même, il attend votre jugement ...



Mordred se fendit d'un sourire triomphant et saisit la coupe de vin que lui tendait un serviteur...
Il en prit une seconde et la donna aussitôt à Wylloh, qui l'accepta volontiers...
Le prince lança un petit sourire à sa conseillère et bu une gorgée de vin ...
Mordred se tourna ensuite vers le Roi et continua, sur un ton presque léger...

Vous voyez mon oncle ?! ...
Au fond, vous n'avez guère de soucis à vous faire, la plupart de vos ennemis tremblent et hésitent à l'idée de vous affronter, voir même seulement de vous défier! ...
Même cette vermine d'Harald ne comptait s'en prendre à vous que d'une manière détournée, par la voie du crime ! ...
Le saxon savait fort bien que ce n'était qu'en vous abattant qu'il aurait eut le plus de chance d'entrer dans Camelot ! ...



Le prince d'Orcanie, s'interrompit un instant et reprit un air plus grave, il poursuivit sur un ton un peu hésitant...

Il se trouve mon oncle que ces fameux seigneurs saxons, ceux ayant abandonnés Harald, ....
M'ont fait parvenir une missive, au soir de la victoire, afin de me soumettre, enfin ... de vous soumettre, par voie de conséquences, certaines propositions...
Notez, je comprendrai parfaitement que vous ne vouliez point traiter avec ce genre d'individus, mais j'estime être de mon devoir de vous faire part de leurs ... demandes.



Mordred, nerveux, bu une nouvelle gorgée de vin et reprit :


Donc ces seigneurs sont tout à fait disposés, non seulement, à ne point commettre de trouble, mais également à ... se soumettre à vous! ... A votre autorité ...
Pour peu que vous daignez leur accorder ... quelques terres ... Bien entendu, je n'ai pas jugé utile de leur répondre, préférant me borner à leur faire savoir que je vous transmettrais leurs propositions ...

Si vous voulez mon avis mon oncle, j'avoue que leur attitude me laisse quelque peu perplexe, et m'inspire même une certaine méfiance ... à juste titre, vous en conviendrez ! ...



Mordred se tût et attendit, avec une certaine anxiété, la réaction de son oncle de roi ...

Bien assis au fond de son trône, Arthur croisa les mains devant lui et écouta avec la plus grande attention son neveu lui faire le récit de cette attaque surprise qui lui laissait toujours un sentiment d'amertume. Ah s'il avait été là, crénom de...! Plus tard, plus tard... Chacun en prendrait selon ses responsabilités alors!
Ce qui suivit ne manqua pas de captiver l'intérêt du roi, il constatait avec déplaisir que les saxons utilisaient toujours des mêmes ruses pour s'introduire sur ses terres: on attisait les rancoeurs, on prenait parti pour le plus fort que l'on dupait à son tour... bref! Quoique les méthodes soient vieilles comme le monde, il s'étonnait néanmoins qu'elles fassent toujours recette! Les saxons étaient plus fourbes que des chiens enragés et encore croyait-on que la situation tournerait à son avantage? Ce félon s'était vu battre par les fléaux qu'il avait utilisé, la main de Dieu était certes prompte à frapper l'infidèle, et Arthur s'étonnait que ces barbares ne finissent pas par voir la fin de leur race en s'entretuant joyeusement en fin de compte... Somme toute, cela écarterait de lui bien des tourments en vérité!
Il se trouva amusé par cette idée et lâcha un sourire fugace. Sourire qui se transforma en exclamation satisfaite lorsque Mordred lui donna, dans la suite de ses propos et sans le savoir, presque raison. Dommage en fin de compte qu'ils n'en soient restés là, on aurait bien rit de camelot jusqu'à Rome de la chute de ces sanguinaires qui se seraient précipités dans une foire d'empoigne!
Oui... Ce Harald était donc là, voilà qu'il s'en souvenait à présent. Il lui faudrait statuer sur son sort... D'ors et déjà on pouvait dire qu'avec l'humeur de chacal qu'il se trainait, le grand Arthur n'était pas dans son jour de clémence! L'Ecossais avait peut-être bien eu chaud au kilt!
Ah mais voilà qu'Arthur se souvenait que Mordred avait entamé leur entretien en citant un druide prisonnier de ses geôles... Un de ses prisonniers qui aurait quelque chose à voir dans tout cela? L'information qui était, dans sa colère précédente, passé presque innaperçu lui causait à présent le plus grand des troubles. Il allait demander de plus ample explications lorsque Mordred, qui continuait toujours, lâcha une phrase qui plus encore émoustilla Arthur...
Ses yeux s'aggrandirent d'étonnement et, disons le franchement, de moquerie. De même ses lèvres s'étirent de sorte qu'on put deviner qu'il était au bord du rire. Il posa son menton sur sa main dans une mine qui se voulait malgré tout fort sérieuse.

-Rien que cela? Des... Des terres? Fort bien, fort bien... Ces messieurs foulent de leurs grossières bottes mes royaumes et je devrais leur en donner, des terres. De quoi élever gentiment toute leur marmaille et élever quelques boeufs?
Voilà la réponse que je leur ferais parvenir mon neveu, que si c'est de terres dont il s'agit, je leur en offrirai volontiers un carré pour sépulture, s'ils ne se replient pas dans les moindres délais. Ils ne craignent pas le déshonneur ma parole, pour oser me demander d'être leur bon voisin! Mieux d'être leur suzerain! Voyez comme ils se sont montrés fidèles envers leur chef! Je ne veux pas de l'allégeance d'hommes pour qui le nom de "serment" peut-être bafoué impunément! Mes vassaux de longues dates auraient toutes les raisons de se sentir trahis si je concluais une telle mésalliance! Qu'ils aillent au Diable qu'ils vénérent tant!

Arthur abattit son poing serré sur l'accoudoir de son trône (même pas mal! lol!) et se releva pour refaire face à son neveu. Arborant cette fois un front plissé par la réflexion, il souhaitait à présent avoir plus de détails sur ce qui le troublait depuis tout à l'heure:

-Dites-moi... Ce druide dont vous avez fait mention... Avez-vous quelques informations à son sujet? Quel était son rôle dans tout cela?

[Dsl si c'est pas censas mais j'ai pas eu le tps d'y réfléchir pleinement! Bon week-end!)

Mordred ne fut pas surpris par la réaction du Roi...
Le prince s'y était préparé et savait clairement à quoi s'en tenir désormais... Et très bientôt, les seigneurs saxons également.
La position du fils de Morgause n'était pas très confortable, aussi allait il devoir jouer et manoeuvrer d'une manière très serrée...(1)

Mordred se contenta donc d'acquiesçer de la tête, d'une façon entendu et sans mot dire, lorsque son oncle prit sa décision.

Le Roi avait parlé, le chapitre était clos (provisoirement), sujet suivant ...

Arthur souhaita ensuite que son neveu lui livre davantage de précisions à propos de ce mystérieux druide, le chef de secte et âme du complôt contre la couronne ...

Mordred s'inclina légèrement et tendit une main vers sa conseillère tout en lui adressant un regard convenu...
Wylloh lui remit un parchemin enroulé aux armes de l'Orcanie et le prince s'empressa d'aller le porter au Roi en déclarant :

Certainement mon oncle et voici les noms des différents comploteurs et leurs éventuels complices ! ...


Le parchemin en question :


Membres de la secte du druide Skrignous, dite des "défenseurs de Lug" :

Jezekael E Skrignous : druide et chef de cette secte, emprisonné pour fait d'empoisonnement, peut être également responsable du meurtre d'un prêtre de Camelot.

Monulf Kwistreloor : neveu ou cousin du précedent, aurait reprit la tête de la secte paienne, celui ci devait trouver le poison devant servir à l'attentat contre le couple royal, puis faire évader le vieux druide. Résiderait actuellement à Camelot ...

Brisa, une voleuse notoire : complice des membres du complôt, elle était chargée de faire "taire" les éventuels géneurs et autres renégats ... A tentée d'assassiner le comte de Lusignan, conseiller au service de l'Orcanie (2) ... En fuite.

Lorindwen : herboriste de son état, elle aurait été approchée par Kwistreloor, mais aurait refusée de l'aider, à vérifier...
Aurait été victime d'un mystérieux empoisonnement ...

Cunégonde : également herboriste, complice des comploteurs, à décidée de dénoncer ces derniers dans l'espoir de bénéficier de la clémence royale... Vit actuellement cachée par peur de représailles ...



Mordred attendit que son oncle ait parcouru le parchemin des yeux avant de commencer :

J'imagine que le nom de E Skrignous ne vous est point inconnu ?! ...
Il s'agit d'un druide réfractaire à votre autorité et à la primauté de la sainte Eglise, qui c'est rendu coupable de l'empoisonnement, heureusement sans gravité, de plusieurs prêtres du royaume ...
Il est actuellement détenu dans les geôles de Camelot en attente de son procès ...

Tout indique que cet ancien compagnon de l'enchanteur Merlin et du grand prètre Gwyddion d'Avalon, avait prit la tête d'une véritable secte qui avait pour but le triomphe des anciennes croyances et la destruction de l'Eglise du Christ en Bretagne...
Et pour ce faire, ces scélérats étaient bien décidés à vous assassiner, vous, le défenseur de la foi ainsi que la Reine ...

Bien entendu Harald agissait de concert avec les comploteurs et finançait leurs menées ...
Tous laisse à penser que le dénommé Kwistreloor ( -quel nom grotesque !ne put s'empécher de souffler Mordred-), avait reprit le groupe de factieux en main et était près à passer à l'acte, quand une certaine Cunégonde se décida a parler et à tout révéler ! ...
Quand à l'herboriste Lorindwen, celle ci est sans doute étrangère à toute cette histoire, mais aurait tout de même été approchée par les comploteurs ...
La guerrisseuse ayant semble t-il refusée de rejoindre la conjuration, la malheureuse aurait été victime d'une tentative d'empoisonnement ! ...

Voilà tout ce que je puis vous dire à ce propos, mon oncle ! Au regard de ces différents éléments, je suis persuadé que vous saurez prendre les décisions qui s'imposent...

Mordred se tut et baissa le regard d'un air las...
Puis se tourna de nouveau en direction d'Arthur et ajouta :

Une dernière chose sire mon oncle, et non des moindres, il semblerait que, pour une raison ou une autre, Harald et Skrignous soient les responsables du meurtre d'un prêtre, survenu à Camelot je crois ! ...
Je puis, évidemment, prouver mes dires ! ...
Point de manière formelle certes mais d'une façon, somme toute suffisamment significative ! ...
Jugez en cher oncle ...

Wylloh tendit un autre parchemin, une missive, à Mordred et celui ci la remit aussitôt entre les mains d'Arthur ...

Cette missive, majesté, signé de la main même d'Harald, aurait de toute évidence dut être expédiée au neveu du druide ! Et cette missive est accablante ...
Elle porte le sceaux du seigneur saxon, en plus de celui de son infamie ! ...


Mon cher Monulf,


Nous avons apprit avec une immense satisfaction la réussite de vos actions à l'encontre des différents serviteurs de l'Eglise ...
L'un de ses représentants a donc payé pour l'arrogance du souverain des chrétiens et cela ne doit point cesser...

Nous avons également appris avec affliction la capture de votre oncle, le grand prêtre, ne désespérez pas car une fois de plus nous vous aiderons de toutes nos forces ...

Cependant nos plans doivent être appliqués et sans plus tarder :
il vous reviens donc, mon cher ami, de débarrasser la Bretagne de son ignoble tyran ...
Agissez promptement et nous serons bientôt aux portes de la grande cité ...

La victoire sera notre mon ami.


Seigneur Harald (&)

Le prince scruta la réaction du Roi : l'émoi d'Arthur était plus que visible ... (*)



(1) voir le topic "rencontre nocturne et secrète", partie royaumes de Bretagne

(2) voir topic "soirée bruyante", partie taverne

(&) Je sais c'est tiré par les cheveux ! c'est un faux, mais un faux fait par des saxons (les mauvais alliés d'Harald !)

( hj : (*) je pense ne pas trop extrapoler en écrivant ça ...
Donc ont reprend lundi ?! ... J'ai hâte ! )

Voici que son neveu lui tendait un parchemin. Alors, il allait donc en savoir un peu plus sur cette sombre affaire… En le déroulant et en le parcourant des yeux, inutile de dire qu’Arthur faillit s’étrangler ! Premier nom et que lisait-il : «peut être également responsable du meurtre d'un prêtre de Camelot. » Cela sonnait bigrement familier à ses oreilles ! Le nom en revanche… Jezekael Skrignous… S’il connaissait tous ceux qui croupissaient dans ses sous-sols, ça se saurait ! Il avait été arrêté, oui, mais quand ?! Il était possible que ça ne concorde pas du tout et… Enfin, Arthur ne pouvait réprimer une moue dubitative, dans cette affaire il se méfiait bien trop des évidences. Ce papier qui sortait de nulle part offrait une piste rêvée pour celui qui n’avait pas fermé les yeux depuis deux jours et à peine mangé…Le druide semblait parfait, l’Ecossais aussi semblait parfait, et pourtant…

Il termina de parcourir le reste de la liste entre les lignes, il s’attardait un peu plus longuement sur ceux dont il était dit qu’ils demeuraient à Camelot, au cas où… Cette histoire de meurtre venait de lui exploser de nouveau en pleine face, le complot, le meurtre, le meurtre, le complot, ça commençait à s’agiter ferme là-haut et surtout à ressembler à un magma bouillant de saxons et de prêtres…Voyons, cela méritait d’y voir un peu plus clair.

Du coup, il avait complètement fait abstraction de la menace qui, a en juger son neveu, planait au dessus de sa tête et de celle de Guenièvre. Il faisait goûter les plats de la Cour avant chaque repas alors moins qu’un druide ne tente de s’inviter à sa table avec une fiole de poison ou qu’il s’introduise dans sa chambre la nuit… Voyons, ça n’était pas sérieux ! L’empoisonnement… C’était vieux comme le monde ! Et échouait lamentablement ! Les conspirateurs n’avaient-ils donc plus d’imagination ?

Tandis que Mordred détaillait un peu plus chacun des noms cités, Arthur fit un petit signe à Mursmeyer qui s’approcha sans bruit et se pencha par-dessus l’épaule du souverain. Il avait entendu le Prince prononcer le nom de Skrinous et se demandait bien par quelle diablerie il pouvait bien en avoir eu vent. En voyant le Roi pointer du doigt le nom du druide, Mursmeyer se pencha à son oreille et souffla :

-Cet individu fut amené dans nos prisons, Sire. Je ne saurais dire depuis quand mais les registres nous le diront. Libéré ce midi. Rien n’a été retenu contre lui.

Arthur émit un petit claquement de langue irrité. Mais voilà que Mordred se lançait bien en avant dans cette hypothèse de meurtre de prêtre et voilà que le nom de Skrignous revint de nouveau. Il s’approcha avec un autre document qu’Arthur saisit sans attendre et parcourut avec avidité. Accablant, oui, cela l’était indéniablement. Pour Harald et pour ce … Monulf… Des actions à l’encontre des serviteurs de l’Eglise… Un d’entre eux avait payé… Arthur lui-même se trouvait insulté, bref ! De quoi payer à Harald un bon séjour aux frais du prince derrière ses barreaux, voire même un châtiment plus juste…

Tout était donc lié : les saxons, les poisons, les druides… Le meurtre du père Stéphane ? Cela restait à être éclairci en revanche. Il était vrai que les coïncidences entre les deux affaires étaient plus que frappantes, aussi frappantes que le couteau qui avait mortellement blessé le père. Quoique le trouble d’Arthur fût grand, une parole pourtant de Mordred ne lui avait pas échappé. Il réfléchit longuement pour retrouver les mots justes et puis demanda :

-Ce druide, ce Skrignous… Vous me dites qu’il a commis de nombreux empoisonnements ? Envers des prêtres ?

Voyons, dans la chapelle le prêtre avait été poignardé, il n’avait jamais été question d’empoisonnement. On reconnaît aisément un assassinat par poison à l’écume qui s’échappe de la bouche du trépassé, or Arthur en était bien certain, point de cela chez le père Stéphane. On verrait bien si au moment du meurtre le druide était en liberté ou non, peut-être bien que la prison lui sauverait la vie pour cette fois ! Ce n’était pas sa manière d’agir mais voyons il suffisait que le père l’ait surpris en train d’ « assaisonner » un peu son vin de messe pour que dans la panique il change un peu ses habitudes et qu’il sorte son poignard…

Et puis, il n’y avait pas que Skrignous… Son neveu, ou cousin, ou peu importe… Il pouvait tout aussi bien avoir décidé de frapper fort ce soir là, pour venger son oncle peut-être, qui sait ? Dieu seul sans doute et pour le moment il ne leur était pas d’une aide salutaire ! Il offrait des pistes à Arthur avec une facilité déconcertante, mais la dernière avait avorté et celle-ci qui avait tous les atours de la divine providence, le Roi s’en méfiait... Il s’en méfiait d’autant plus que :

-Un prêtre a justement été occis dans la chapelle… Simple déduction de votre part mon neveu ou bien en auriez-vous eu vent de quelque manière que ce fut ?

Les portes étaient pourtant restées fermées et il avait donné ordre de discrétion, à croire que les informations avaient pourtant fuit d’une manière ou d’une autre. Il se tourna vers son capitaine :

-Je vous charge de consulter les registres, Mursmeyer. Entre temps, j’aimerais que l’on rattrape au vol et que l’on fasse remettre une nouvelle invitation à Jezakael Skrignous au château, simples formalités sans doute mais tout son intérêt est de ne point s’y soustraire. Qu’on ne me dise pas qu’il est déjà si loin qu’on ne puisse le retrouver ! Les druides pratiquent peut-être la magie mais elle n’en est pas encore à leur faire pousser des ailes, par tous les Saints ! En le trouvant lui, il est fort probable que l’on sorte de son terrier ce Monulf également. Je les veux tous deux avant ce soir dans nos murs, que les accusations qui pèsent contre le druide lui soient relues avec les nouveaux éléments que nous avons en notre disposition. Pareillement pour son neveu. Si celui-ci se montre réticent à la parole et à la coopération, il sera soumis à la petite question.

Voilà de l’action pour ce bon vieux Geoffroy ! On lui promettait des païens à questionner, c’était Noël avant l’heure ! Il prit congé du Roi, de Prince et de la conseillère avec célérité et s’en fut propager les ordres nouveaux comme les ondes sur le lac.
Arthur se releva de son siège et s’avança vers Mordred.

-Ces documents que tu m’as porté là pourront peut-être venger un pauvre serviteur de Dieu et le Ciel lui-même, sois en remercié ! Quant à cet Harald que tout accable, la fourberie comme le complot, j’irais le confronter en personne à son infamie, il recevra la peine des traîtres…

Traître, il ne l’était pas vraiment, il n’avait pas trahit Arthur, mais il l’avait défié, menacé et tué ses gens, bref pour le souverain c’était tout un. Dans ces cas-là, c’était les yeux crevés et puis retour à l’expéditeur, là-bas il ne pourrait plus guère se livrer à quelque rébellion d’aucune sorte, si toutefois il y arrivait vivant…

-Sans doute avais-je été dur avec toi, mais je mesure toute l’ampleur de ton courage et e ton dévouement. Les petites fautes n’enlèvent rien à la valeur d’un homme et cela j’aime à le récompenser dignement ! Qu’est–il que tu souhaiterais et que je pourrais te donner en signe de ma gratitude ?

Après Mursmeyer, le neveu ! Noël vous dis-je ! La générosité d’Arthur n’était plus à démontrer et ses yeux voyaient rarement le mal chez celui qui pouvait faire preuve de beaucoup de bien. Présentemment, il préférait voir en Mordred, son père avec lequel il avait jadis combattu, que ce poison de Morgause. Oui, il était certes bien dupe, mais si on ne croit pas la famille _même si dans le cas présent 50% des gènes étaient des gènes de serpent_ qui croirait-on ?!

( HRP :

Citation :

Qu’est–il que tu souhaiterais et que je pourrais te donner en signe de ma gratitude ?

Dire bonjour à sa chère tante par alliance ... ? )

( HRP bis (lol)): Mais tu ne crois pas si bien dire !!!

Même pour tout un empire je ne souhaiterais point autre chose ... Quoique ... )





Mordred jubilait ... Non content d'avoir capté l'attention de son oncle il semblait l'avoir aussi pleinement convaincu, et donc, avoir enfin gagné complètement sa confiance ...

Car même si certains détails avaient été soient inventés soient exagérés, tout semblaient concorder et se rejoindre...
Et quand bien même les accusés nieraient t-ils, qui les croiraient ?!...
Sous la torture tout le monde avoue, tout les hommes même les plus résistants ont leurs limites et leurs points de rupture...
Surtout un druide vieux et malingre ou un Monulf sans doute assez poltron ...
Harald était coupable, tout les autres éléments découlaient ou semblaient découler de l'attitude belliqueuse du barbare ...

Et du côté des renégats saxons, aucun risque de fuites, tous se surveillaient les uns les autres, si l'un d'eux venaient à parler, cela signifierait le déclenchement d'une vaste guerre intéstine ...
De plus, dans ce cas, Mordred se ferait une joie de les monter les uns contre les autres et d'éliminer de ses propres mains le bavard...
Et leurs hommes ? Après la captation du mirifique trésor de guerre d'Harald, les pontes saxons rasaient gratis, et faisaient couler or et bière à flots ...

Et puis les saxons ne se vendaient jamais entre eux, ils pouvaient s'entretuer, mais non se vendre et se dénoncer les uns les autres... Ce concept leurs étaient inintélligible ...
Trop subtile ... Pas assez direct ! ...

Mais qu'il apparaisse ce saxon si "scrupuleux", Mordred se ferait un malin plaisir de le renvoyer dans les ténèbres de sa tanière d'un :" Il s'agit d'un partisan d'Harald !", ou bien : "Qui ta payé justement pour que tu parles de la sorte ?", ou tout simplement :
" Paroles de barbare ne comptent guère ..."
De toute manière les hommes de la troupe ignoraient tout de certains détails ...
En outre pour "retourner" un corrrompu, il faut être encore plus généreux que le premier "bienfaiteur" ( en plus de garantir pour le "repenti" une protection efficace ...)

Et justement à ce petit jeu là, Morgause était imbattable et infiniment dispendieuse, les gueux étaient justement rançonnés pour ça... "Notre dame de l'écu" (à comprendre dans les deux sens : guerrier et financier, car la politique de l'Orcanie pouvait se résumer ainsi : le glaive et la monnaie-sonnante et trébuchante...), c'était l'un des surnom de la Reine d'Orcanie ...
Pour Morgause tout s'achète, car tout à un prix et malheur aux réfractaires : le prix à payer est parfois très lourd ! ...
La "faucheuse" était l'autre "titre" de la veuve de Loth , quand l'or ne suffisait plus, la Reine d'Orcanie brandissait le fer et frappait comme la foudre !... Et quand bien même aurait il fallut tuer quelques quidams, décimer toute une famille, massacrer tout un village, mettre une province, un royaume à feu et à sang !...
On pouvait être sur que les petits secrets immondes de la maison d'Orcanie ne remontaient que rarement à la surface, bien enfouies sous plusieurs strates de cadavres et de décombres .... De plus riens n'échappaient aux redoutables espions de la Reine, ou alors ceux ci le payaient fort cher, et leurs proches...
L'Orcanie était bien un enfer terrestre, certains audacieux ( suicidaires ?), racontaient même que le jour ou Morgause serait expédiée aux enfers ... elle ne manquerait point de déposer le Diable ... Maxime officieuse de la Reine ? :
" Quand la reine Morgause, la faucheuse, frappe et tonne ...
les têtes volent et virvoltent comme feuilles d'automne ..."

La devise officielle de l'Orcanie : "L'oeil d'Orcanie voit tout, sa main est imparrable !" ...

De toute manière, les saxons n'étant guère sensible aux joies de la diplomatie, la corruption était le seul moyen de miner le camp ennemi de l'intérieur ...

Et si cela avait permis de défaire l'ennemi sans combattre, sans effusions de sang, en faisant l'économie de la boucherie Dantesque que fut la bataille du Gwynedd ? ...
Dès lors qu'importe les moyens, même les plus contestable ...
D'ailleurs qu'aurait put faire la vaillante armée alliée face à une coalition des saxons parfaitement unie ? ...
Et ce, sans le concours de l'armée royale ? ! ...
Mais la confrontation avait eut lieux et Harald avait été défait et capturé, c'est tout ce qui importait ! ...

Dernière précaution, ce n'était pas un hasard si Lusignan avait été nommé maître d'oeuvre de cette "opération" ...
Individu fragile psychologiquement, il serait très aisé de l'accuser de folie, de démence et même de trahison envers l'Orcanie si certains détails dévaient s'ébruiter ...
On mettrait ça sur le compte de la folie ou de sa malveillance et tout le poid de SON erreur, de SA faute lui retomberait immanquablement dessus et sur lui seul !
Tel le rocher de Sysyphe ou le globe d'Atlas ...


Toutefois peut être convenait il, pour le prince, de prendre désormais certaines précautions oratoires, afin de ne point apparaitre par trop affirmatif...


Justement, le Roi demanda quelques précisions sur les crimes de Skrignouse, Mordred, ayant justement étudié les notes de Lusignan la veille au soir, répondit sans tarder :

Le druide se serait rendu coupable d'empoisonnement léger sur la personne de plusieurs prêtres en souillant le vin de messe de ces pauvres gens avec une matière particulière ...
Ce qui a entrainé la césité totale ou partielle des prêtres en question ! ...
Mais une fois emprisonné et l'or d'Harald aidant, le druide aura peut être demandé à son neveu et à ses partisans de frapper encore plus durement l'Eglise ...



Logique peut être point implacable mais pour le moins plausible ...

Une seconde question royale tomba : elle portait sur le meurtre d'un certain père Stéphane...

Qui amena une réponse encore plus prompte que la précédente


Je tiens la plupart de ces informations et documents d'un des plus proches conseiller de ma mère : le comte de Lusignan, présent à Camelot depuis plusieurs semaines, afin de préparer mon arrivée...
Je le connais fort peu mais, à la totale confiance de ma mère la Reine et de mon frère le roi Agravain ...
La conseillère de la Fougère m'a également remis plusieurs preuves assez parlantes ...

Proche conseiller de Morgause ...
Voilà qui devrait édifier ce cher Arthur, du moins lui arracher un mauvais sourire ...

Puis Arthur donna ses ordres, concernant les comploteurs, et évoqua le sort peu enviable du sinistre Harald ...

Mordred se permit d'ajouter et de préciser :


Harald est en effet l'âme et le pourvoyeur de cet immonde complôt ! ...
Car il est fort possible que les païens aient été quelque peu abusés et passablement trompés par les perfides saxons ! ...
Même si leurs complicités et leurs parts de responsabilités semble indéniable ...
Mais remarquez mon oncle que je n'affirme rien et me contente de vous faire part des différentes preuves que l'on ma fait parvenir ...

Enfin le Roi avoua avoir jugé un peu trop vite Mordred (de prime abord) et proposa de "récompenser" son cher neveu ...

Le visage de Mordred s'illumina et il fut saisit d'une réelle émotion, c'est donc les yeux humides (si si !) qu'il répondit :

Mon oncle, vous savez fort bien que votre confiance et votre affection sont pour moi la plus noble des récompense ...

Et en guise de remerciement je n'aurai qu'une seule exigence....
avoir l'honneur suprême de continuer à vous servir loyalement, en ce lieux, pour le bien du royaume ...
Si bien sur, sire mon oncle vous consentez à m'offrir cette noble et haute existence auquel j'aspire ... Une vie de quête, de service et de piété, à Camelot, en la Table ronde ... en m'adoubant ! ...
Alors je m'efforcerai de me montrer digne de la confiance que vous voudrez bien m'accorder, majesté ! ...

Ceci dit, Mordred mit un genoux à terre et s'inclina devant son suzerain et maître, Wylloh en fit autant ...

Alors qu' Arthur allait répondre,( hj : même si Arthur peut répondre bien sur... ) un léger tumulte, venant de l'entrée de la salle, parvint jusqu'aux royales oreilles ...

Puis, ayant compris la raison de sa venue, les gardes laissèrent passer le petit laquais du Prince, Gauthier et celui ci s'approcha timidement du trône royal ...

Le serviteur s'inclina face au Roi, muet (Gaugau bien sur..) car tétanisé par l'émotion, puis tendit une lettre à son maître, après l'avoir salué...

Mordred lui lança un regard peu amèn et lut immédiatement la missive : il se retint d'exulter ! ...
Il tendit la lettre à Wylloh et annonça au Roi sans transition :

Il y a à la porte de cette salle, mon oncle, un témoin capital, qui sera certainement à même de confirmer mes dires à propos de ce Monulf et de son ... scélérat de parent ! ...

Car .... Dame Lorindwen,l'herboriste, souhaite être reçue et entendue par votre majesté ! ...

Anna rentra avec le servant de Sire Mordred.. Elle demanda a le voir au plus vite


Je vous jures que cela est tres important, mais j'ai eu comme ordres de n'en parlez qu'à vous. Je suis sincerement désolée de ce dérangement, s'excusa-t-elle en baissant les yeux.

[Euh moi en revanche je suis pas d'accord! J'essaye déjà de ressembler mes esprits pour pouvoir faire des réponses correctes mais si ça part dans tous les sens ça va plus aller là! M**** je gueule un coup moi! Alors Mordred, Anna vous vous débrouillez pour vous retrouver ailleurs que dans ce topic! Merci à vous!]

[Anna, ça valait vraiment le coup de faire un post pr ça ?!]
[Dsl pr le retard Momo et Lori !]

Adouber ? Voilà une requête qui surprit Arthur à vrai dire quoiqu’elle fût somme toute assez logique… Il ne voyait que très rarement son neveu, il faut dire que les réunions de famille se faisaient assez rares on peut l’imaginer vu les relations qu’il entretenait avec Morgause. Bref, il n’avait pas vu Mordred grandir, il le croyait encore à l’âge d’être écuyer, c’est dire s’il était à l’ouest ! Puis en prenant le temps de réfléchir, Arthur songea qu’en effet, il avait passé depuis longtemps l’âge ordinaire de l’adoubement ! Diantre ! Il aurait répare cet outrage sur le champ s’il avait eu Excalibur à portée de sa main ou bien encore quelques gentilhommes témoins !

Cependant, de là à le faire entrer à la Table Ronde… Oh sa valeur avait été éprouvée ce n’était pas le problème ! Mais il lui fallait d’autres garanties… L’Ordre était le plus prestigieux de toutes les Bretagnes, de tout l’Empire occidental sans doute ! (modestie forever ! ) Il se méritait certes, il se gagnait, s’éprouvait, il fallait s’en montrer plus que digne ! Mais plus que tout, il fallait avoir la confiance du Roi…
Dire que ça n’était pas gagné pour Mordred ça aurait été un peu dur ! Mais Arthur ne pouvait réprimer cette petite voix intérieure qui lui disait : « Morgause veut entrer à la Table Ronde… Pas Mordred ! Morgause ! », bref le truc à vous faire interner un Roi ! Donc non, il n’avait pas la confiance qu’il aurait dû avoir en Mordred. Il y avait bien trop de fougue trop mal contrôlée, de colère latente et de fierté mal réprimée en lui… Précisemment tout ce qu’un chevalier de l’élite ne pouvait pas se permettre… (bon d‘accord, vous allez me dire « Et Lancelot ? », l’exception qui confirme la règle ! )
Oui, mais c’était aussi sa famille… Son sang, quoiqu’il pense de sa sœur. Pouvait-il lui refuser l’accès à la communauté des frères d’armes ? Lui qui s’inclinait devant lui, qui mettait son honneur à ses pieds ? Il allait répondre pour réclamer sa patience, presque à contre-cœur, lorsque l’on vint remettre un pli à Mordred. Un court silence s’ensuivit et puis finalement celui-ci annonça un témoin. Une témoin plus précisément et qui était sur la fameuse liste. Voyons ce qu’elle pouvait apporter !

-Qu’elle entre ! (quelle prestance ! )

Alors qu’elle se fut présentée, Arthur la salua en s’inclinant brièvement mais il lui brûlait surtout d’entendre ce qu’elle aurait à dire ! Formidable coïncidence n’est ce pas que l’arrivée impromptue de cette jeune personne?! Pour tout dire, le Roi n’y songeait guère à cet instant précis.

-Bien, mademoiselle Lorindwen, est-ce exact ? Nous sommes effectivement sur les traces de ce Monulf et toute aide peut s’avérer précieuse. Je vous en prie, parlez…

Le ton était pressant mais toutefois correct, il fallait des éléments au souverain qui voyait déjà en Monulf le parfait acteur du prochain rassemblement sur la place centrale… Quitte à ce que ses souhaits ne se transforment de nouveau en illusion…

[Bon je ne vous cache pas que sa réalisation fut mouvementée à celui là... Vous excuserez du peu! lol!]

[Hj :

Toto a écrit:

bon d‘accord, vous allez me dire « Et Lancelot ? », l’exception qui confirme la règle !

mdr oui mais lui c pas pareil : c'est le meilleur de tous alors il a le droit
Je profite de ce flood pour vous précisez un truc : si Jezekael s'est barré dans la forêt, Monulf en revanche lui traîne toujours à Camelot.
J'espère que vous appréciez mes efforts et que tu mesures combien je suis gentil Momo ]