l'emprisonnement d'un certain Ecossais...

Il était une fois il y a très très longtemps un royaume très très lointain où vivait une dame très très... indéfinissable, qui se retrouva, on ne sait trop comment, première dame de Bretagne.

Et, tandis qu'elle commençait à reprendre bien en main son rôle (de reine), la jeune fille se trouva confrontée à un épineux probleme, qui, même avec une pince à épiler en titane, ne pu être arraché de son pied ( salope d'épine ) et l'empêcha d'être présente pour ses sujets de Camelot. J'ai nommé... la TS. La Triste Survie, la Trop Sadique, la Tentative de Suicide, la Toute Satanique... tous ces noms sont véridiques mais ne peuvent, cependant, exorciser son malfaisant pouvoir. La jeune fille se trouva en pleine dépression suicidaire... jusqu'a ce que ce jour béni de la fête des morts bretonne et accessoirement du glandouillage arrive.

Halleluya! Chante-t-on dans les chaumières, la voici de retour, pour on ne sait combien de temps...

Ainsi une longue traîne au reflet irisé ondoyait sous les mouvements parfaitement rythmés d'une fluidité certaine de la reine de Bretagne qui avait (grace à l'intervention des vacances scolaires) retrouvé son calme papillonant depuis sa derniere et vive discussion avec son royal époux. (...ouf!)

Elle se promennait donc dans les couloirs de son château, sans but, si ce n'est celui d'apparaitre en public, lorsqu'elle apperçut de loin la silhouette affairée de son mari et celle de son chien Goeffroy galoper vers un lieu inderterminé.

Intriguée, sans en être malade (ce n'était que son époux...), Guenièvre trotta à leur suite, quoique suffisemment loin pour ne point être vue. Elle put ainsi remarquer que les pas pressés de mari le conduisait vers le glauque souterrain, l'humide enfer, le noir trou du cul de Camelot, de son doux nom "la prison".

Magnifique! Voilà de quoi occuper la donzelle. Que se passe-t-il donc aux geôles ? Oh! Ne croyez point qu'elle irait jusqu'a descendre... Non pas qu'elle ait peur de ce trou à rat, c'est juste qu'elle ne voudrait pas se faire repérer de son cher et tendre.

Aussi, se dirigea-t-elle avec assurance sur un garde non loin d'ici. Eux, les gardes, ils sont toujours au courant de tout.

-Garde! Lança-t-elle, crachant ses mots avec la morgue et la fougue digne d'elle. Que se passe-t-il donc d'exceptionnel dans ces geôles pour que mon époux s'empresse d'y entrer ?

Le jeune homme, d'abord surpris d'être ainsi interpelé par une reine que rien n'arrête, ni la bienséance ni les odeurs (on peut pas dire qu'il se lavait souvent, mais c'était surtout la proximité du souterrain qui pouvait gêner...) retrouva prestence et maintien dû à son statut avant de répondre d'une voix humble...

"J'n'en sais point, ma reine; mais j'avions vu un nouveau prisonnier pas tres frais, tout poilu meume, j'té là d'dans... ah ça oui. Et dit-on pas par cheu nous qu'ça n'aurait point d'rapport avec le tohu bohu d'y a queuque jours"

La Reine, perdues dans l'écharpe de brume de ses songes, ne pensa point à remercier le troufion lorsqu'elle fit un lent demi-tour...
Ils auraient donc arrêté l'assassin du cadavre ?
(notez la figure de style dont je ne connais pas le nom )
Tout s'explique donc... déjà qu'Arthur avait fait tout un foin lorsqu'il avait appris le meurtre, alors qu'ils trouvent l'assassin... ira-t-il jusqu'a le tuer de ses mains ?

Les yeux de Guenièvre s'illuminèrent à cette idée.

Et soudain un autre visage que celui de son époux lui vint à l'esprit... celui d'un homme poilu... mister je-suis-un-ours-et-j'en-suis-fier.
Et si c'était lui qui s'était fait coffrer ? Ca serait d'un risible...

Plus de détails, voilà ce que demandait Guenièvre en se dirigeant vers la salle de la table ronde.
Et peut-être aussi s'excuser, en passant, afin de retrouver un peu de sa superbe aux yeux de son époux.
Car si elle ne l'aimait pas, elle aimait bien qu'il l'aime...

Elle entra en faisant fi des deux cloches qui gardaient la porte, et s'installa sur un des bancs qui n'entouraient point la mythique table, décidée à attendre.

[bon alors Tutur il ramenne ses fesses ou faut encore qu'on attende que l'ours ait fini ses partiels ? ]

[Oh hey la folle de l'équation! Tu riras moins à la mi-juin! mdr!]

Alors qu'il était remonté des entrailles de la terre, silencieux et affable comme seul un Arthur en pleine réflexion peut l'être, et qu'il allait pénétrer dans ses appartements et s'y enfermer pour tout le reste de la journée, un garde s'approcha de lui et lui souffla la présence de la Reine dans la salle de la Table Ronde. Un instant, le souverain se demanda pourquoi sa femme ressentait le besoin d'aller dans sa salle d'audience officielle pour s'entretenir avec lui. N'auraient-ils pas été mieux dans une de leurs chambres. Puis il se souvient que Guenièvre rechignait toujours à entrer dans ses appartements à lui... La présence du lit conjugal semblait la faire reculer en même tant qu'il la raidissait de dégoût.
Cette seule pensée fit soupirer Arthur qui referma aussitôt la porte pour s'engager dans les couloir qui menaient vers la sacro sainte salle du Conseil. Il espèrait qu'elle avait retrouvé ses esprits depuis son esclandre dans la chapelle au dessus du corps même du prêtre. Il haïssait la brusquer, la brimer, mais vraiment elle avait dépassé les limites de ce que la patience du Roi pouvait endurer. Parfois, il avait la désagréable impression d'agir en père avec son épouse et à son âge, quand on est une jeune fille, on aime pas son père, on le déteste, tout au plus on le respecte.

Accablé de fatigue et de tourments, les bottes encore maculées de la crasse des cachots, pourtant l'allure toujours droite et solide, Arthur pénétra dans la salle de la Table Ronde et la voyant si gracieuse, si fine, si royale sur son banc, il oublia la promesse d'un repos mérité. Il souhaita que celui-ci ne vint que par la beauté de cette vison.

-Ma mie, honte à moi qui vous fait espèrer dans cette pièce si froide. Mille fois aurais-je préféré le plaisir de votre compagnie à celle que je viens d'avoir... Hélas, le devoir, toujours.

Tout dépendait de son humeur cela dit! Parce que même un Ecossais mal léché était toujours préférable à une Guenièvre mal lunée... Il lui baisa la main et finalement l'attira toute entière vers ses lèvres pour un baiser d'homme à femme. Ils se faisaient si rares...

[Expldrrrr ! Dans les personnalités les plus attendues je demande... le Roy !
Hein Evy ? Tu croyais être over-bookée par tes petits exposés de rien du tout ? Bah t'as encore rien vu ! ]

[ MDR! Et bah pour l'instant on est en novembre et je m'en satisfais tres bien spece d'empaffée de beaux arts mag
Et puis tu vas voir que Gueny va t'occuper ]

Venant d'un pays tout aussi lointain et tout aussi brumeux que celui où s'était perdu l'esprit de la reine, les pas solennels de son époux parvinrent petit à petit à l'oreille de Guenièvre jusqu'à devenir réels.
Ses yeux noyés dans le vague reprirent vie et éclat, et elle leva le menton, soutenant le regard las d'Arthur avec une étonnante constance et sérénité.

Elle se dressa belle et gracieuse, n'ayant plus besoin, depuis le temps, de se forcer pour se faire Reine.

Là, son époux l'attira à elle sans qu'elle ne proteste jusqu'a franchir des limites que seul un amant à le droit de franchir. Et jusqu'au bout, la reine fut reine. Elle le fut jusqu'a rendre un baiser qu'elle ne désirait pas, mais bon, quand on a un peu d'expérience, on sait faire penser qu'on embrasse sans laisser durer trop longtemps.

Elle se recula d'un petit pas, fixant Arthur dans le blanc des yeux. Elle savait très bien ce que son rang exigeait.
Car parfois les plus hautes dames doivent se faire plus basses que des chiens.

Elle s'agenouilla.

Oh! Certes, ce ne fut surement pas aussi pompeux et brillant que la genouflexion en fanfare de Lancelot l'Orgueilleux, mais elle avait moins à se faire pardonner que des années d'absence!

Et puis surtout, elle n'avait pas d'armure frottée avec soin, et le lin, c'est sur, ça renvoie moins la lumière, pis ça a moins de la gueule du coup.

M'enfin bref, faut pas s'leurrer, c'était tit pas magnifique de voir une dame pareil baisser la tête et les yeux et embrasser les mains de son époux devenu souverain ?

Une douleur de plus en plus vibrante dans ses genoux (non protégés par une plaque de métal) l'incita à parler au plus vite :

"Seigneur, j'ai mal agis."

Une petite phrase surement bien plus touchante qu'un long discours sur la noblesse le pardon le rôle d'une reine... bref, bref, Guenièvre reconnaissait son erreur, et, la connaissant, c'était un grand pas. Très grand, même, le pas.

[Bah m'en parle pas! Je finirais presque par les regretter mes petits TD! mdrr! Enfin, je ne vise que les 4 semaines de vacances post-partiels, mon but dans la vie, mon Everest! ]

Sûr qu'Arthur fut ébranlé de voir sa jeune épouse dans cet acte innatendu d'humilité. Celle-ci avait été élevée pour être reine et hormis peut-être lorsqu'elle se trouvait sur son prie-Dieu, elle ne mettait genoux à terre devant personne. Cela expliquait sans doute pourquoi elle n'aimait guère assiter aux offices... Lancelot, maintenant Guenièvre, son entourage avait bien des choses à se faire pardonner!

Tout Roi qu'il fût, Arthur se trouva bien mal à son aise, car s'il avait pour habitude d'accepter les hommages des hommes, il ne pouvait garder sa superbe devant les yeux baissées de sa douce colombe. Néanmoins, comme elle le disait elle même, elle avait mal agit. Il s'en était rendu compte et pis encore tous ses généraux s'en étaient rendus compte. Elle se repentait pourtant, et ce n'était pas dans ses habitudes de ravaler la fierté inhérente à son rang. Arthur ne pouvait que saluer sa sagesse, pourtant il ne fallait pas qu'elle y revienne et tant pis s'il devait aller contre son inclination:

-Vous avez mal agit, cela est vrai. Vous avez insulté la mémoire d'un serviteur de Dieu et par là, Dieu lui-même. Vous m'avez insulté aussi, et en public. Mais, vous faîtes preuve d'humilité et de repentir et je ne saurais être ingrat contre quiconque qui reconnaît ses fautes devant moi et fait amende honorable. _finalement, il lui tendit sa main pour la relever_ Allons, une Reine n'est pas faite pour rester ployée. Que ne serait Camelot sans la lumière de ce doux visage pour l'éclairer...

Là- dessus, il caressa doucement de sa grosse patte (oui j'aime bien garder la métaphore de l'ours! ) la joue veloutée de Guenièvre et sourit:

- Toute ma garde est mobilisée pour faire le jour sur tous ces mystères. Un homme fut arrêté, pas plus tard que dans la nuit. Ce meutre sordide occupe bien mes pensées, madame, mais je vous jure, sur mon amour, qu'il ne me fera pas porter négligence sur vous.

S'il avait su que c'était précisément un problème! Arthur imaginait justement que la réserve de sa femme venait du fait qu'il était trop absent, trop peu disponible. Quand il en avait du temps, elle le tenait à distance... Avec tout ça, allez comprendre les femmes! Arthur était en voie de renoncement depuis un bon moment déjà et c'était bien là ce qui conduisait leur couple à sa perte.

[ Mais non euh l'ours c'est Lauagan (L'oursagan )!! mdr!! Tutur c'est ... une larve de crocodile! Non, me demandez pas pourquoi un crocodile... ]

Ah! Qu'est ce que ça peut vexer ce genre de chose...

"tu me trouves grosse chéri ?" *fais la moue*
"Roh oui ptain! des demain, régime sec!"

Bah là c'était pareil... ou presque. Chéri, j'ai fait une bêtise... désolée désolée désolée désolée *voix hystérique*
Oui, grosse bêtise qu'il répond! Quand on aurait aimé qu'il nous contredise...
Ah! Les femmes!

Aussi Guenièvre par ce ton tout à fait sérieux d'un homme qui se prend au sérieux et qui réprimande et qui pardonne se sentit blessée dans son orgueil. Cependant, elle le fut d'autant plus qu'il l'admonesta non pas de cette superbe esclandre, ou pas uniquement, mais en premier lieu d'avoir offensé Dieu!
Dieu!




pfff...



Enfin, on laisse pisser, c'est le mieux pour atteindre ses fins.

Alors la reine afficha son plus beau sourire, celui qu'elle apercevait systématiquement scotché sur les visage des saints en pleine grâce, des pêcheurs repentis, de ces crétins qui meurent torturés et qui sont contents, lorsqu'elle allait à l'église et qu'elle n'avait rien d'autre à faire que de scruter les statues.

Ayant ainsi démontré ses talents de comédienne, elle laissa tomber son masque lorsqu'il lui parla du prisonnier.

Ses yeux pétillèrent d'un interet nouveau, oubliant de relever qu'Arthur lui promettait de la coller un peu plus.
Alors peut-être celui-ci attribua-t-il cette étoile optique à cette promesse de venir la visiter souvent...

Mine de rien, elle revint au sujet intéressant en le gratifiant d'un sourire reconnaissant... reconnaissant pourquoi? Elle ne le savait pas vraiment elle-même, mais, comme dit le vieil adage :
"frappe ta femme, si toi tu ne sais pas pourquoi, elle elle saura"
euh... plutôt :
"dis merci à ton homme, si tu ne sais pas pourquoi, ça lui fera plaisir quand même"

Et accessoirement on arrive ainsi plus facilement à leur faire faire ce qu'on veut!

Ainsi donc elle prit la parole, gardant bien en tête qu'elle devait parler comme une nouvelle Guenièvre, une Guenièvre repentie, absoute, lavée, pure... aaaaaaaaamen :

-Ainsi donc l'acteur de ce crime abominable est derriere les barreaux! Est-ce un habitant de Camelot ? Un employé du chateau ?

Dit-elle une once de peur dans les yeux et dans la voix, comme si ces questions ne relevaient pas du tout (mais alors pas du tout) d'une simple curiosité maladive!

[Pour te faire un nouveau sac à main sans doute! Je savais que tu aurais ma peau! Muahaha! Je suis déchainée cette aprèm! mdrr!]

Arthur alla jusqu'à la cruche de vin qui trônait, toujours, au centre de la Table (Toto il était pas mauvais hôte! Hey! Toujours une bonne petite goulée avant de partir chasser le païen! ) et remplit deux coupes dont une qu'il tendit à Guenièvre. Il nous faut noter que celle-ci était d'ailleurs légéremment moins remplie que la sienne, bah quoi imaginerait-on jamais une Reine de Bretagne avoir le nez rouge, allons!

Le regard pétillant de son épouse ne lui échappa pas et bien sûr, il mit ça sur le compte d'une meilleure inclinaison ce jour d'hui en raison de ses égarements de la vieille. Mais il n'ignorait pas que sa femme avait un goût pour l'extraordinaire et qu'une histoire à sensations, pourvu qu'elle fut bien tournée trouvait en elle bon public. Rarement lui demandait-il conseils en politique, car la plupart du temps, ses avis étaient totalement contraire à ce qu'il pensait... Forcément, si elle était allée dans son sens aussi! (lol!) Pourtant, il ne pouvait pas occulter qu'elle avait une grande intelligence accompagnée un sens logique imparable, mais il soupçonnait trop de feu et pas assez de critique. S'il l'avait écouté dans nombreuses de ses brimades, la moitié de ses seigneurs seraient maintenant derrière des barreaux ou la tête détachée du tronc...

Il ne parvenait pas de se détacher de son trouble concernant Loagan, ses pensées qui allaient et venaient et s'entremêlaient sur sa culpabilité, quelles fautes étaient les siennes, lesquelles ne l'étaient pas... Il hésita un instant avant que de laisser Guenièvre mettre son nez là-dedans et rajouter une couche à ses états d'âme. Mais cela avait l'air de lui faire tellement plaisir...

-Ni l'un, ni l'autre. Un vagabond, un Ecossais, qui a jugé opportun de se glisser dans nos murs par effraction et pas des plus discrètement encore! Son jugement n'a encore point été fait mais... Il reste encore beaucoup de mystères entourant le meurtre du père...

[merci pour ta patience ô mon vertueux époux! ]


Ta gada tsoum tsoum -bruits d'ambiance-

L'excitation fébrile à laquelle était soumise Guenièvre, à l'idée d'un récit sanglant ("Torture torture torture woowww!!!") , contrastait étonnemment, et avec son silence attentif et sa posture presque sereine, et avec l'attitude de marbre de son mari.
Encore une différence à noter : si Arthur ne tuait pas les mouches, Guenièvre se délectait à leur arracher les ailes.

Aussi, elle avait du mal à imaginer une scene de violence venant de la part du Roy, mais ce n'est pas parce qu'elle avait du mal qu'elle n'y arrivait pas :

" cling cling cling [ chaînes des prisonniers ] iiiiirk [porte qui grince]
Tutur : vous allez subir la question!
OUAIIIIIII!!! (ça c'est Gueny)
Tutur : qu'on lui arrache les orteils! qu'on lui creve un oeil! qu'on lui brise les os des doigts! qu'on le tonde! ( arf c'est pas une torture ça c'est juste un fantasme à Guenièvre ) et si ça ne le fait pas parler, qu'on le flagelle jusqu'au sang, qu'on remplisse ses plaies de charbons ardent et de feu grégeois (pour faire folklorique) et qu'on finisse par l'empallement!"

A cette idée, Guenièvre paraissait soudain comme béate.
Remercions le ciel de lui avoir donné une imagination débordante, car ainsi son enthousiasme sanguinaire se déverse dans sa tête et la douce Reine reste la douce Reine...

Arthur qui lui tend une coupe de vin la fait sortir de cet univers parallèle (*plop*) mais Gueny était repue de scenes violente et n'en ressentit nulle gene. Elle accepta donc volontier le nectar qu'elle appréciait, sans plus -notons qu'en plus d'être sadique cette charmante jeune fille était chauvine- préférant de loin siffler de la bonne biere.

Elle bu donc avec modération tout bien comme on lui avait appris, pendant qu'elle écoutait le récit d'Arthur, encore trop peu bavard à son goût.

-Ni l'un, ni l'autre. Un vagabond, un Ecossais, qui a jugé opportun de se glisser dans nos murs par effraction et pas des plus discrètement encore! Son jugement n'a encore point été fait mais... Il reste encore beaucoup de mystères entourant le meurtre du père...

Loin de sautiller telle une puce, laissant son imagination l'emporter au galop avec ce nouvel élément qu'elle possédait ( un type hirsute aux dents crochues qui se ballade la nuit voûté et boiteux, un long couteau à la main) le mot "écossais" et "vagabond" lui laissa un certain vague à l'âme...

Seulement, elle n'arrivait pas encore à définir le pourquoi du comment de cet air songeur.

M'enfin, ces deux seuls mots lui susurraient à l'oreille que l'homme arrêté n'avait rien fait... ou pas fait ce qu'on lui reprochait, du moins.
L'intuition féminine, je vous jure...

Loin d'hurler à l'erreur judiciaire, Guenièvre continua de siroter son vin en silence, essayant de retrouver ce qui lui donnait cette sensation familiere...

Et là, un visage lui apparut. Bien sûr que c'était un écossais!
Oui, là, elle parle du fou qu'elle avait giflé (yaha!! ) et qui dormait dans les feuillages (un elfe écossais, on aura tout vu ).

Alors, plutot que de se précipiter, elle dit calmement, apres un petit claquement de langue et un gracieux levé d'index... elle se souvenait de quelque chose, quoi :

"Il me semble que ma suivante Iwen avait rencontré un tel homme. Je l'ai même vue en sa compagnie. C'était un étranger, un écossais nouvellement arrivé au pays "

Elle prit un temps de pause, pesant bien ses mots. C'est qu'elle débitait sans hésitation un éhonté mensonge!

"S'il s'agit du même homme, il ne peut être le meurtrier, car il me semble qu'Iwen l'a rencontré à l'exterieur des murs de Camelot et qu'il couchait là bas, jusqu'a deux jours apres l'assassinat, je crois."

Guenièvre fronçait les sourcils par la reflexion, elle cherchait ses mots comme elle aurait pu chercher les souvenirs d'une parole d'une servante...

[Mais vous êtes toute excusée gente dame! Tant que vous n'êtes qu'infidèle à cause des maths! mdrr!]

Il y avait du mystère à Camelot et Guenièvre comme l'antique Pandore aimait à ouvrir des portes défendues et se faire des frayeurs en imaginant un Ecossais velu assoiffé de sang, ogre mangeur de femmes et d'enfants qui de toute façon n'aurait constitué aucun danger pour elle, mais rien que d'y penser suffisait à faire pétiller ses prunelles d'un intérêt particulier.
Maintenir la paix à Camelot était peut-être un tâche plus ardue que de l'y avoir installer, mais ça, une demoiselle élevée dans les lectures des grandes épopées ne s'en contentait pas. Arthur lui offrait de quoi babiller avec ses dames de compagnie pendant des jours et il est toujours satisfaisant pour un homme que de se sentir important aux yeux de sa douce, même si l'affaire n'avait pour lui rien d'un conte de veillée au coin du feu, son prêtre était mort, foutredieu!... euh... saperlipopette!

Le souverain s'attendait à une surenchère de la part de Guenièvre pour lui demander des détails plus croustillants, des aveux du meurtrier et certainement pas à ce qu'elle dit ensuite:

Citation :

"Il me semble que ma suivante Iwen avait rencontré un tel homme. Je l'ai même vue en sa compagnie. C'était un étranger, un écossais nouvellement arrivé au pays "
"S'il s'agit du même homme, il ne peut être le meurtrier, car il me semble qu'Iwen l'a rencontré à l'exterieur des murs de Camelot et qu'il couchait là bas, jusqu'a deux jours apres l'assassinat, je crois."

Arthur avait fini sa gorgée de vin lorsqu'elle prononça ces mots et fort heureusement car sinon le jus aurait pu l'étouffer sous la surprise et ressortir par ses narines... ce qui n'est somme toute pas très sexy devant sa très gracieuse dame!

-Vous dîtes?! De grâce, surveillez bien vos dames, ma mie! Avec l'hiver qui va approcher il n'est plus guère prudent de s'aventurer hors des murs! Mais pour le coup, cette escapade pourrait sauver la vie d'un homme s'il s'agit bien du même personnage. Et je doute sérieusement qu'ils soient nombreux à venir se perdre vers nos contrées...

Ca alors! Qui aurait cru que les vagabondage d'une demoiselle de la suite de la Reine pouvait faire la lumière sur la culpabilité d'un homme enchaîné? Il aurait bien quelques autres malheureux à lui montrer des fois qu'elle les aurait croisé! Justement, cette idée en fit naitre une autre dans son esprit. Il hésita un instant et puis entama:

-Votre Iwen... Serait-elle prête à nous aider dans cette affaire? Pensez-vous qu'elle serait capable de le reconnaître et de l'innocenté pour de bon?

Guenièvre disait l'avoir vu elle aussi. Oui mais franchement, il ne pouvait décemment pas lui demander de venir se mettre nez à nez avec un Ecossais qui sentait le fauve! Ca n'était guère plus sympathique que de le demander à une autre jeune fille, mais enfin c'était cela les risques du métier quand on entrait au service de la reine!

[Si les maths étaient mes amants, tu aurais la femme la plus fidèle du royaume! ]

Un Arthur stupéfait, étranglé de surprise, et par de là totalement ridicule, laissa s'étirer un joli sourire, à la fois narquois et enjoué, sur le visage de la Reine.
Elle resta néanmoins très calme, et c'est justement parce qu'elle s'attendait à ce que cette attitude, totalement inhabituelle de sa personne, engendre une belle discussion et un bon débat, que la vive réaction de son époux la laissait coite d'un amusement non feint. [c'est bon, on m'a comprise ? ]

Elle s'éloigna d'Arthur et posa lentement sa coupe sur la mythique table, appuyant avec un brin d'insolence le bas de son dos sur le rebord du bois massif. [vla qu'elle s'la joue femme fatale !]

Elle écouta avec attention les questions de son époux, et répondit sans hésiter, afin de ne perdre en rien sa crédibilité :

-Bien sûr qu'elle le pourra, il suffit que je le lui ordonne!

Argh, c'est là que tout se compliquait. Iwen n'avait qu'entraperçu, durant la nuit encore, cet écossais bourru. Comment lui faire comprendre ce que désirait sa maîtresse sans qu'Arthur ne s'aperçoive de la supercherie ?

-Désirez vous que j'aille la demander ?

Et derechef de se redresser, prête à partir, à aller, à courire, à foncer, à voler à la recherche de sa servante afin d'aller la prévenir de ses intentions, avant qu'elle ne la mette dans une situation délicate par un contredit !

Voilà ce que l'on pouvait appeller du zèle! Arthur ne s'en plaignait pas, s'il y avait bien une qualité qu'il appréciait chez ceux qui l'entouraient c'était celle là!
Il songea un instant que Guenièvre avait véritablement su tirer les leçons de son irrévérance passée à son égard et à l'égard de l'Eglise à sa façon de s'impliquer tant dans l'affaire du meurtre du père Stéphane. Il en ressentit une certaine fierté fugace et ne désira pas couper l'élan de sa jolie épouse dont la peau blanche venait subitement de se teinter de rose aux joues...

-S'il vous plait, madame... Il en va de la vie d'un homme...

Fierté redoublée d'imaginer que son intuition avait peut-être été la bonne finalement à propos du prisonnier velu, mais aux yeux qui ne trompaient pas.
Il fit venir Geoffroy qui attendait dans un recoin de la pièce:

-Mursmeyer, vous me ferez monter l'Ecossais dans la salle des gardes pour le soumettre au regard de notre témoin. Hors de question qu'elle connaisse la crasse de nos geôles et les assauts malséants de nos prisonniers...

[Bon Lau, on va attendre un peu pour ce transfert! Je te sais débordée et comme je te comprend! lol! Je compatis, sincèrement... lol!]

Des que le Roy eut donné son aval, Guenièvre sentit son cœur battre plus vite, plus fort, rythmant son inquiétude et son empressement. Son temps était compté, sa place était en jeu. Jeu… vi, c’était un jeu. Un jeu excitant, qui faisait gicler l’adrénaline, certes, un jeu où était mis sur gage son honneur, celui de son époux, et la vie d’un homme.
Mais, c’était tout de même bien marrant.

Prête, elle ne sut d’abord trop quoi faire, et son hésitation dura quelques secondes. Droite, gauche, diagonale ? Courir, sauter, voler ? Révérence !

Oui la Reine n’oubliait point son rang, et s’approcha de son époux avec empressement, s’inclina, et se détourna aussi vite, petit courant d’air qui trottine.
La jeunesse pouvait excuser sans doute cette attitude manquant de dignité, mais non point d’une certaine fraîcheur et espièglerie. C’était la Reine. Que pouvait-on ajouter ?

Entre temps elle croisa Mursmeyer que son époux venait d’appeler, sans pouvoir distinguer vraiment ce que celui-ci lui enjoignait.

Sortie de la salle, elle jeta des coups d’œil inquiets, s’assurant du caractère désert du couloir, pour se mettre à courir, comme une Reine ne le devrait pas, jusqu'à sa chambre.

Elle ouvrit la porte et passa sa tête par l’embrasure, essoufflée comme si elle venait de nous faire le marathon. La pièce embrassée d’un regard circulaire, le verdict fut clair :
Personne. De Laureline, D’Iwen, nullement.

Alors à petit pas la Dame entra chez elle, fermant derriere elle avec soin.

-Iwen ! héla-t-elle.

La porte de la masure qui jouxtait sa chambre s’ouvrit timidement, mais Guenièvre, tout à son jeu de rapidité, ne se laissa pas le temps de vérifier que c’était bien la bonne personne : elle s’élança, prit la main de la gamine, et la traîna au dehors sans lui laisser le choix.
En chemin, elle lui expliqua sommairement ce qu’on attendait d’elle :

Le Roy désirait son témoignage sur une affaire d’importance, il fallait qu’elle raconte avoir vu un homme à l’exterieur de Camelot le jour du meurtre, et intra-muros, deux jours après seulement. Il n’y avait pas à discuter.
Le probleme, c’est qu’il fallait qu’elle s’assure que ce soit réellement l’Ecossais qu’elle connaissait. Comment en être certaine ?

Guenièvre n’avait pas pensé à ce détail. Elle stoppa net sa course, en laissant sa demoiselle pantoise.
Machinalement, la Reine porta un doigt à ses lèvres et les caressa tout en réfléchissant. Il n’y avait aucun moyen qu’elle aide la jeunette, car alors l’Ecossais la reconnaîtrait elle, mais non point comme la Reine, il ne se tairait pas, et tout était perdu.
Alors, Guenièvre décrit comme elle put l’homme en question : barbu, hirsute, large, baraqué même, mal habillé, grognon, qui fait très peur… et puis, elle trouva son utilité d’ajouter qu’il était insolent. Comme ça, si elle ne pouvait le reconnaître à cette description (fort peu exhaustive, elle le concevait elle-même), elle le pourrait de par ses réponses déplacées et agaçantes.

Et si Iwen doutait, elle ne devait pas hésiter : c’était lui.
Car dans le cas contraire, un coupable de meurtre sur curé en liberté, c’était pas bien grave, mais son écossais au gibet, ça serait moins drôle. Puis, elle aurait perdu sa partie. Alors, on partait du principe qu’elle acquiescerait.

Bien sûr, si elle tombait sur un petit blond…

La Reine, désormais en accord avec sa conscience, fit un signe de tête satisfait qui lui était plus destiné à elle même qu’a sa demoiselle, pour reprendre son chemin, plus calme.
Arrivée devant la salle de la table ronde, elle se recoiffa et lissa sa robe, enfin entra d’un air assuré.

Aussitôt ; elle s’inclina. Imitée par Iwen, bien entendu.

-Sir, voici votre témoin.

[Avant il convient que je fasse mon mea culpa! lol! Dsl pour l'attente mais je vois enfin le bout du tunnel!^^]

Guenièvre avait fait vite. Arthur se retourna les mains dans son dos et fit claquer ses talons de satisfaction sur le sol: qu'est ce qu'il pouvait l'aimer sa Reine! Efficace, réfléchie, souveraine jusqu'au bout de ses longues boucles brunes, bref parfaite! Evidemment qu'à ce prix là il pouvait tolérer bien des écarts de conduite. Des broutilles par rapport à l'éclat qu'elle émanait et qui inévitablement l'éclairait lui-aussi.
Il s'avança vers la jeune demoiselle, ce témoin si précieux qui allait guider sa royale justice. Il l'avait croisé dans les appartements de sa dame dans la journée précédant le meurtre, la frêle jeune fille prenait à présent une importance décuplée à ses yeux. Arthur la salua et entama de sa voix profonde, point trop empressée pour ne pas effaroucher la pauvre Iwen qui devait bien se demander à quelle sauce allait-elle être mangée à présent...

-Mademoiselle, la Reine m'a rapporté une entrevue que vous auriez eu il y a quelques jours avec un homme... Un Ecossais. Pourriez-vous m'en dire plus à son sujet? Le verriez-vous maintenant, sauriez-vous le reconnaitre?

Pas trop empressé le ton, tu parles! Ce meurtre le faisait sortir de ses gonds _ce qui somme toute était digne d'être signalé_ et si une piste devait êre abandonnée, qu'elle le soit vite alors! Que l'on reparte alors à la chasse et qu'on élimine celui qui était assez fou pour s'en prendre à Dieu, et donc à lui.

[Tout ce temps pour ça?! lool! J'ai presque honte! Bah vi mais il faut bien qu'elle parle la petiote! On ne peut pas brûler les étapes! ^^]

(keine Probleme es ist toll! )

La gamine, quasiment poussée par sa maîtresse, pénétra dans le lieu solennel les pieds hésitants.

La prestance de la place et la gravité de la situation l'impressionnait hautement, aussi ne pipa-t-elle mot, jusqu'a ce que le Roy s'avance à elle.
Oh! Malheur! Elle s'était donc stoppée, soufflée, et c'était Sa Majesté qui avait dû venir jusqu'à sa personne, elle, simple servante!

Mais la jeunette, au caractere bien trempé _ c'était une des raisons pour laquelle Guenièvre l'avait mise a son service _ ne s'en formula pas bien longtemps, décroisa les mains, releva les yeux, et écouta attentivement le Roy de Bretagne qui l'interrogeait.

Elle n'était point trop émue de rencontrer le grand Arthur. Ce n'était pas la premiere fois qu'elle l'apercevait (quoique ce devait la premiere fois que lui la remarquait) et puis, les attitudes de la Reine lorsqu'on évoquait le nom de son époux, bien plus que ses discours à propos de lui (Guenièvre avait su, toujours, en bonne épouse, taire, même si elle ne pouvait vraiment les cacher, ses sentiments à l'égard du Roy) avait influencé ses propres opinions.
Elle était prête a protéger sa maîtresse même si elle devait mordre le Roy pour cela, se répétait-elle parfois, pour se convaincre... Et plutot que d'augmenter sa fidélité pour la Reine, cela contribua a lui laisser pousser un germe de ressentiment pour Arthur.

Cependant, elle n'avait réellement aucune animosité contre lui, si ce n'est qu'elle partait du mauvais pied, vla tout.



-Mademoiselle, la Reine m'a rapporté une entrevue que vous auriez eu il y a quelques jours avec un homme... Un Ecossais. Pourriez-vous m'en dire plus à son sujet? Le verriez-vous maintenant, sauriez-vous le reconnaitre?


Iwen se tut et baissa la tête.
Guenièvre se tordit les mains discretement dans ses longues manches. Tout était en train de tomber à l'eau. Elle ne savait pas sa servante si à cheval sur sa vertu et son honneur! Ah!
Résolue à ne pas la laisser la compromettre avec son hésitation, Guenièvre se décida à approcher sa servante, la pressant, la menaçant de sa présence.

Mais a peine eut-elle fait un pas, que la jeune fille leva des yeux déterminés sur le Roy et répondit enfin :

-Seigneur, j'ai en effet rencontré par deux fois un homme à l'étrange accent écossais. Nul doute que si vous me l'ameniez, je le reconnaitrais sur le champ.

Guenièvre, soulagée, recula discretement à sa place initiale. Iwen était mauvaise actrice, mais la peur suintant de sa voix avait quelque chose de vraiment sincère...

Il n'y eut pas que Guenièvre qui eut des sueurs froides devant la réponse d'Iwen qui se faisait attendre. Le sourire d'Arthur commença à s'évanouir tandis que la jeune fille gardait un peu trop longtemps la tête baissée à son goût. Un faux espoir? Une pudeur juvénile? Une... peur quelconque?! Son seul témoin allait le laisser en plan? Et puis finalement...

Citation :

-Seigneur, j'ai en effet rencontré par deux fois un homme à l'étrange accent écossais. Nul doute que si vous me l'ameniez, je le reconnaitrais sur le champ.

Le souverain retrouva son sourire, mais point trop tout de même, les élans de colère autant que de joie, ça se mesure quand on s'appelle Arthur! (quelle poète! ) La parole d'une pucelle ne pouvait qu'être vérité! Surtout que le souvenir d'un homme aussi bourru et affable que celui qu'il venait d'apercevoir dans sa cellule devait lui demeurer assez vivace pour qu'elle le reconnaisse sûrement d'un seul coup d'oeil.

-En effet, vous êtes d'une importance pour ainsi dire capitale dans cette sordide affaire de meurtre qui nous bouleverse tous. _sans savoir pourquoi là dessus il leva les yeux vers Guenièvre, elle n'avait pas paru si retournée jusque là... Bref..._ Et si cela ne vous fait pas peur, nous allons vous conduire devant un homme que nous croyons suspect. Si vous le reconnaissez, vous lui offrez sa liberté, sinon...

Il n'alla pas plus loin. Amis du tact, bonsoir! Même Arthur se rendait compte à cet instant précis qu'il allait un peu loin dans le dramatique. C'était le meilleur moyen d'effaroucher la petite et de lui brouiller les sens... Sa réponse devait être claire et précise. Pas d'hésitation, ni d'affirmation trop hâtive car cela aboutirait soit à libérer un coupable, soit à envoyer un innocent entre les mains du bourreau. Le Roi ne pouvait pas dire cela de but en blanc à une pucelle dont les yeux n'avait sans doute jamais dû croiser la mort et la barbarie. Pour avoir donné la première et cotoyé de si près qu'il l'avait fait jadis la seconde, il ne souhaitait pas les reproduire de sitôt dans ses propres murs, mais dans les jours à venir la grande place de Camelot serait noire de monde et restait à savoir si cela serait pour voir l'Ecossais sur l'échaffaud ou un autre. Un Ecossais que lui-même avait cru imaginer innocent après leur entrevue, mais la fatigue et l'irritation ne rendait plus son jugement sûr. Il considéra Iwen un moment, il plaçait toute sa foi en elle à présent, il ne savait plus...
Il appella Geoffroy qui revenait et celui-ci s'inclina:

-J'ai fait quérir l'accusé, Sire...

Une façon bien polie pour dire qu'une troupe entière était aller lui lier les poings et les chevilles avec des chaines et le faire monter dans la salle des gardes sous bonne escorte. Vu l'état du pauvre bougre qui gardait la porte nord, Mursmeyer avait choisit les grands moyens!

Arthur le remercia en opinant du chef et puis se retourna vers la jeune fille:

-Rien ne vous force mademoiselle. Si ce n'est peut-être votre foi en la justice...

Pas forcée, pas forcée... Oui mais bon quand même ça serait mieux si elle venait la demoiselle! D'ailleurs comme pour se rassurer de sa bonne volonté, le Roi esquissa un pas en direction de la sortie et s'arrêta néanmoins pour baiser la main de sa douce:

-Madame, vous devriez sans doute espérer ici notre retour... Je souhaite remonter avec les meilleures nouvelles, prononcer la mort d'un homme m'est insupportable aussi coupable puisse-t-il être...

[excuse moi vraiment désolée j'ai été plus accaparée a jeter en vrac mes souvenirs de ce film culte que de te répondre... mdr]

Iwen déglutit en comprenant tout le poids que le Roy lui flanquait sur ses épaules ; au moindre faux mouvement, cela la ferait flancher.
La voilà qui devenait aussi blanche qu'un linge, sans qu'elle n'eut le courage de quitter les yeux d'Arthur; elle était figée.

Heureusement, ce fut le Roy lui-même qui lui permit de reprendre un peu de ses esprits en s'adressant à sa maîtresse, qui, elle, même si elle demeurait inquiete pour sa tête, pensait avec confiance la moitié du chemin parcourut.

Guenièvre s'inclina aux ordres de son époux, jetant un dernier regard mi-encourageant, mi-menaçant à sa suivante, qui déglutit.

La Reine partit ensuite s'asseoir sagement, attendant avec docilité le retour du Roy annonçant la liberation de l'accusé.

Iwen, elle, entendant Mursmeyer rapporter qu'il avait déplacé l'Ecossais, sentit la scene finale de sa premiere apparition approcher a grands pas : sa colonne vertebrale se lamina sous un frisson violent, qui la reveilla : allez, courage, ma fille!

Elle suivit le Roy.

[bon dsl c tres court mais j’en garde pour la suite : allez hop ! au cachot ! ]

Maîtrresse, maîtresse, où zêtes vous ?!

Iwen trottinait, essoufflée d'avoir été si inquiétée pour sa pauvre tête qui n'avait rien demandé. Peut-être qu'on exagérait un peu, que le Roy ne l'aurait pas décapitée... Non, il l'aurait ptêt pendue...

La maîtresse attendait, assise toujours à la même place, pas vraiment anxieuse. Elle savait néanmoins qu'Arthur, qui venait de lui pardonner une esclandre, ne devait jamais, jamais, jaaaaaaamais, apprendre la vérité de la chose.
Enfin, elle qui n'avait à se reprocher que sa répugnance qu'elle avait pour ouvrir sa couche à Sa Majesté, venait de noircir le tableau d'un coup.

Iwen entra dans la salle, stoppant net sa course, et embrassa les alentours d'un regard. Il ne fallait point qu'il y ait d'autres témoins à son rapport.

Elle repéra d'un coup de cil la grande dame qui lui servait d'employeur, et vint en courant s'agenouiller a ses pieds.

La gorge haletante, les yeux exorbités, de voir ainsi la jeunette fit craindre un instant à la reine l'échec de son entreprise.

-Madame, j'ai fait tout comme vous me l'avez demandé, et l'homme a été libéré.

Il était parti ? Fort bien! La poitrine de Guenièvre, sembla d'un coup, plus légère. Elle ne se savait pas si attachée au sort de l'écossais, ou bien c'était peut-être simplement le fait de savoir que le mensonge avait pris, et qu'elle pouvait retourner à ses activités habituelles sans être inquiétée.

-A quoi ressemblait-il ?

Demanda-t-elle soudain, en prenant les mains de sa suivante, toujours agenouillée auprès d'elle comme un chien bien docile.


-Eh bien euh...

Iwen ne l'avait pas vraiment vu, et puis, elle avait pensé à bien d'autres choses alors...
Elle répondit en baissant la voix, les sourcils froncés, choquée apparemment par ce qu'elle se souvenait :

-Il était vraiment sale, très laid, et d'une arrogance outrageante pour Sa Majesté!

Guenièvre se mit à rire; c'était bien lui.

-Bien, c'est bon, ne raconte à personne ce qui s'est passé, ou tu auras affaire à moi. C'est entendu ?

Un oui de la tête un peu effrayé lui assura du silence complet de sa suivante.
Cependant, mais elle n'y pensait pas... Iwen avait a présent un avantage de plus sur elle : elle pourrait la faire chanter!


-C'est bien, file maintenant!

Elle ne se fit pas prier... la porte claqua derrière elle avant même que Guenièvre ait remarqué qu'elle s'était levée!