Le Bosquet De La Dame Du Lac

Lorsque Sorsha et Lori, toujours inconsciente, arrivèrent au bosquet sacré de la Dame du Lac, la nuit était tombé depuis longtemps... Ainsi personne ne remarqua leurs présence, et si ce n'est les volutes de fumées s'échappant des cheminés des différentes masures, rien ne trahissait une quelconque activité humaine en ce lieux... Sorsha mis pied à terre puis fit descendre Lori et enfin l'étendi délicatement à terre...
Constatant que la fièvre de Lori était remontée, la jeune femme fit boire une gorgée d'eau à l'hérboriste puis s'empressa d'aller quérir de l'aide en frappant à la porte de la maisonnée la plus proche...

Lorindwen sentit l'eau couler dans sa gorge et reprit conscience lentement. Elle n'était jamais venue en cet endroit ou elle se trouvait, mais elle savait qu'elle y était en sécurité. Elle se releva difficilement et prit une fiole dans son sac. Elle fit sauter le bouchon d'un seul pouce et en avala le contenu. Elle venait d'ingérer un anti-poison fait de chardon. Elle ignorait qui avait bien pu l'empoisonner...et comment? Elle connaissait à peu près toutes les sortes de poisons existentes et toute les odeurs reliées à ceux-ci alors comment était-ce possible qu'elle ait ingérer quoi que se soit contenant du poison? Elle qui était si méticuleuse...

-Ou sommes-nous?

Fit-elle faiblement.

(hj: bon sang mais c'est bien sur!! j'aurais dut fouiller dans ta besace.... Bref! )


Alors que Sorsha s'apprétait à tambouriner la porte d'entée, elle entendit la voix de Lori! La guerrière se retourna et apperçu l'herboriste, debout, qui essayait de la rejoindre, le pas hésitant.
Sorsha, agréablement surprise se précipita à sa rencontre et lui dit aussitôt:

" Lorindwen?! Par quel miracle?!.... Je suis vraiment soulagée!!... Mais qu'importe après tout! Le plus urgent pour l'heure consiste à vous trouver un lit digne de ce nom!
Un peu de repos et une aide médicinale adéquate, voilà ce qu'il vous faut!... Venez! Nous allons solliciter l'aide de la grande prétrêsse et de ses disciples... Nul doute que celles ci nous ferons bon accueil et accepterons de nous héberger le temps nécessaire"

Sorsha adressa un sourire à Lori puis frappa à la porte de la masure la plus proche, et attendit la réaction du propriétaire...

Quelque chose réveilla Taheyyatt. Quelqu'un frappait à la porte. Sans ouvrir les yeux, elle réussit quand même à prononcer quelques mots.

-"Pas si fort ! Vous allez finir de faire écrouler ce toit sur moi ! N'ayant malheureusement pas envisagé de mourrir étouffée par de la chaume, je vous prierais de bien vouloir allez taper ailleurs. Sur un arbre, tient, c'est solide au moins !"

En s'entendant parler, Taheyyatt ne put s'empêcher de frissonner. Que son accent était fort ! déjà que d'habitude, Il ne passait pas inapperçut..Mais là, c'était pire que tout.
Avec sa chance habituelle, la personne qui s'amusait à imiter les pic-verts n'avait strictement rien comprit à ce qu'elle avait dit. Et même, elle en était à se demander si elle n'avait pas plutôt parlé dans sa langue. Oui, il valait mieux éviter de réveiller Taheyyatt avant qu'elle n'ai eu son content de sommeil.

Taheyyatt finit péniblement par se lever, et aller, tatonnante, jusqu'à la porte, qu'elle ouvrit d'un coup, un grand sourire affiché sur son visage.

-"Vous désirez ? Monter une troupe de tambour, peut être ? En tout cas, si c'est le cas, vous avez déjà du talent !"

En face d'elle, une jeune femme, visiblement assez inquiète. Mais cela ne marqua pas Taheyyatt.

Après avoir but d'un trait sa tasse de lait chaud et dévoré une tartine de miel, Sorsha reprit contenance et se présenta à Léonor:

"Merci! Merci de tout coeur pour votre aide!!
Et veuillez nous pardonner pour cette intrusion intempestive...
La situation l'exigeait vous pouvez me croire!"


Sorsha réussit, malgré sa fatigue et ses inquiétudes, à esquisser un timide sourire... Un léger sourire, parfait reflet de l'âme mélancolique et reservé de la jeune femme. Sorsha inspira puis:

"Je m'appelle Sorsha et je suis native de Cornouailles! Sur le chemin qui devait me mener à Camelot j'ai fait la connaissance de Lorindwen, hérboriste de son état, ( Sorsha regarda dans la direction de son amie, maintenant endormie, et se sentit soudain soulagée et libérée d'une angoisse qui la tenaillait...), alors que nous discutions je la vit défaillire puis tomber en pamoison!... Je lui procura immédiatement les premiers "soins" et décida de la transporter ici ou j'étais sur qu'elle resevrait l'accueil et les soins nécessaires....
( Sorsha reprit son soufle un instant puis continua)
Apparemment la malheureuse à été empoisonnée, mais fort heureusement Lori s'est elle même administré un antidote!...
Elle est tout de même très las et affecté par cette épreuve, je pense qu'il lui faudra plusieurs jours pour se remettre tout à fait!... Je suis persuadé que vous aurez à coeur de nous réconforter comme il se doit!! ( Sorsha souria franchement cette fois) A propos, la Dame du Lac est elle présente?!...
J'avoue être très impatiente de rencontrer la grande prêtresse, une personne hors du commun à ce qu'on raconte et je le crois volontiers..."

Depuis le début de la discussion, Sorsha regardait par intermitence la belle et néanmoins étrange jeune femme qui avait ouvert la porte... Son apparence, son attitude, même ses expressions de visage l'intriguait et lui était fortement sympathique. La guerrière se décida à lui adresser la parole, avec mille précautions:

"Pardonnez ma curiosité, madame, mais... êtes vous une des prêtresse du temple ou une hôte comme nous le somme mon amie et moi?! Vraiment excusez moi, mais j'avoue que... enfin je pense que vous ne serez point étonnez si je vous dit que votre apparence interpelle quelque peut.... ( Sorsha rougit un peu) Venez vous d'une contrée lointaine? Seriez vous ibérique ou même romaine?!.... En tout cas bienvenue en Bretagne ma chère et enchantée!.... Vraiment!"

Léonor fut soulagée de voir que leurs hôtes étaient de très respectables femmes. Elle était maintenant prête à administrer tous les soins nécéssaires à leur rétablissement, particulièrement à la jeune herboriste.
Après avoir examiné la jeune femme, elle confia à Sorsha.

"Je ne vous cacherai pas qu'il n'est pas dans la nature d'une herboriste de créer des potions dont elle ne connaitrait pas la structure chimique exacte. Et, surtout, d'en avaler la substance! il n'est pas probable qu'elle se soit empoisonnée toute seule, comme vous l'avez dit... Cet empoisonnement est forcement volontaire, et son empoisonneur est rusé."

Léonor savait qu'il fallait remettre à plus tard ces hypothèses et que l'essentiel était de s'assurer de l'état de santé de Lorindwen.
Maintenant le soleil allait bientôt se lever, et toutes les prêtresses étaient levées, les plus jeunes étaient parties au temple, et la pluspart des novices étaient restées aux alentours de la bâtisse principale, toutes intriguées par cette histoire d'empoisonnement. Léonor demanda seulement à quelques prêtresses expertes en guérison de la rejoindre et de laisser les autres accomplir les devoirs quotidiens.

Une jeune femme qui répondait au nom de Dieda se présenta avec un panier en osier rempli d'herbes plus rares et fraîches les unes que les autres.

"Ma soeur Léonor, j'ai cueilli ces herbes dans le bois sacré aussitôt que j'ai appris l'empoisonnement de la jeune femme. Il y a toutes les herbes nécessaires pour guérir les maux liés à la fatigue, aux troubles circulatoires et aux infections."

Elle le déposa sur une petite table près du lit où gisait, encore inerte, la jeune femme.

"Merci Dieda, tu t'occupera de lui administrer les soins. Mais ce qui m'inquiète, c'est que nous ne connaissons pas exactement les symptomes qu'engendrent cette potion. Même si elle a pris un antidote, je crains qu'il nous sera difficile de savoir si cet antidote sera efficace, et combien de temps le poison va encore agir... Elle regarda autour d'elle, et désigna une novice. Brigid, vous allez vous charger de découvrir quel poison l'a atteint, en toute connaissance de cause, nous saurons mieux comment la guérir complétement. Caillean, vous vous chargerez de lui trouver des aliments sains et de lui apporter chaque jour de l'eau du puits sacré, afin de faire en sorte que, lorsqu'elle se réveillera, elle puisse reprendre les forces necéssaires à son maintient physique. Avec un peu de chance, elle se réveillera dans la journée, si son antidote à effet suffisemment bénéfique."

Léonor revint à Sorsha :

"Ah! La Dame Du Lac! Croyez moi, elle aurait été la première à vous accueillir si elle avait été présente. Gwendydd en personne veille à ce que ses invités, et ses réfugiés soient le mieux accueillis possible. Mais elle est très prise, et est en ce moment même en route pour Camaalot je crois. Elle tient à mener les troupes bretonnes, ainsi qu'avec le Prince Mordred, aux Pays de Galles afin de libérer la contrée du Gwynedd. Je ne puis vous en dire plus, ce genre d'affaires ne doit nous concerner qu'en cas d'extrême necéssité. Je remplace donc La Dame Du Lac pendant son absence. Je vous proposerais bien d'attendre son retour, mais je crains qu'elle ne revienne avant un bon moment. Néamoins, vous êtes toujours les bien venus! Mais enfin, revenons à cette pauvre Lorindwen. Nous avons besoin, chère Sorsha, d'un échantillon de son andidote, afin de pouvoir le reproduire, si cela parvient à la guérir... Quand à vous, je vous propose de visiter le Bosquet de La Déesse, en compagnie de Tah..."

HJ: mdrrr! Gwendydd, j'ai relevée au moins 3 coquilles dans ton texte, dont une belle, bah! c'est pas grave!! on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, ou plutôt on ne "pond" pas un sujet aussi dense sans quelques erreurs de frappes...
Sinon j'attends la réaction de Tah' pour poster à mon tour! voilà... )

HJ: Ma chère, La Dame Du Lac peut se permettre de pondre toutes les sottises qu'elle veut! dommage là c'est un peu "gros" jl'avoue! bon j'ai mis ça sur le compte de Léonor (la "femme âgée" qui a des pertes de mémoire... )

(hj: pas de problème Gwen! pour ce que j'en disais...)


Sorsha acquiéssa aux propos de Léonor et répondit:

"Merci encore pour votre aide et votre bonté!!...
Je vais de ce pas vous donner la fiole d'antidote en question!
Ensuite je prendrais le temps de rédiger une missive pour Camelot... Ceci fait je serais fin prête pour une petite visite des lieux!! Je pourrais ainsi, dans le même temps, faire plus ample connaissance avec notre amie venu de loin!..."

Sorsha regarda Tah' en souriant puis remarqua que Lori venait de se réveiller et l'a demandait... La guerrière se précipita:

"Lori! Qu'elle soulagement!! Comment vous sentez vous?!... Tout va bien se passer! vous êtes en de très bonne mains et vous serez bientôt sur pied, croyez moi!!...
Comme vous pouvez le voir, nous sommes au bosquet de la Dame du Lac!... Avez vous une envie particulière?!
Voulez vous manger et boire un peu?!..."

Lori ne semblait plus désemparée, les paroles de Sorsha l'avait en partie rassérénée.... Mais l'herboriste était encore pour le moins troublée et très choquée... Ce qui eut le don de faire venir des larmes aux yeux de Sorsha.

Lori secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.

-Je...Je prendrais bien un peu d'eau...le bosquet de la Dame du Lac tu dis? Mais pourquoi suis-je ici?

Lorindwen avait soigneusement évité cet endroit depuis son arrivée à Camelot, bien qu'elle fut curieuse au sujet de ses origines.

- Je suis déja mieux, je vais quitter je crois.

La jeune femme se leva mais ses jambes la trahirent et elle tomba sur le sol.

Sorsha et une prêtresse relevèrent l'infortunée Lori et la recouchèrent. Constatant que son amie ne c'était pas fait mal Sorsha se permit d'ironiser:

"Et bien, ou alliez vous comme ça? Courire un marathon autour de la propriété de la Dame?! Tel le messager athénien de la légende?!... Allons reposer vous, vous aurez besoin de plusieurs jours pour reconstituer toute vos forces...
Et ne vous formalisez point à cause de ce lieux!!
Vous aurez bien le temps de vous en soucier plus tard...
Ne soyez pas troublée, ces gens sont merveilleux et je resterais à vos côtés aussi longtemps que nécessaire!
Heu...Je suppose que vous vous souvenez de notre mésaventure?!.... Et comme le bosquet est l'un des seul endroit habité des environs, j'ai jugée bon vous conduire ici afin que vous soyiez soignée. Et pour ce faire nos hôtes ont besoin de ceci!, vous permetez?..."

Sorsha fouilla dans le sac de Lori et tendit la fiole d'antidote à une prêtresse en esquissant un léger sourire.

"Grace au reste de cette potion nos amies vont pouvoir reproduire cet antidote et vous dispenser un véritable traitement si besoin est! Je les y aiderait, si nécessaire...
Et dans quelques jours vous pourrez gambader à loisirs dans la forêt tout à côté, nous irons y chercher ensemble quelques plantes utiles pour votre charette, ça devrait être amusant?!
Il sera bien temps de nous mettre en route vers Camelot par la suite!!.... En attendant, ma chère, je vous "ordonne" de boire et de vous restaurez!! ( Sorsha posa un plateau contenant un gobelet d'eau fraiche et quelques fruits sur le lit) Préscriptions de votre guerrisseuse "majestée"!!...

Sorsha tendit la coupe remplit d'eau, en riant, à Lori puis continua:

"Et maintenant chère amie un petit morceau de flute pour accompagner votre déjeuner frugale!! Ensuite je vous laisserais vous reposez et j'irais rédiger ma missive avant de rejoindre notre hôte et notre mystérieuse amie pour une promenade bucolique!..."

Sorsha se saisit de sa flute mais marqua un temps d'arrêt avant de commencer puis conclua d'un ton grave:

"Malgré tout cela, je suis contente de vous.... de t'avoir rencontrée.... Lorindwen! -la guerrière reprit son éternel sourire et déclara-: c'est partie je commence, avec air très entrainant de Cornouailles!!..."

Et Sorsha commença à régaler joyeusement toute la maisonnée avec une mélodie des plus réjouissante...


(hj: qui à dit attention aux fausses notes?!)

[waaaaa, désolééééée, j'avais trop de boulot^^' bien, reprenont !]

Taheyyatt avait assisté quasiment imperturbable aux tentatives de résurrection d'une jeune femme.
Elle n'avait pas levé le petit doigt, pour plusieurs raisons. D'abord, elle n'était pas prêtresse. Elle ne partageait même pas la foi de ce pays, alors...Ensuite, mais plutôt mourrir que de l'avouer, tout était allé trop vite. Taheyyatt avait encore un peu de mal à saisir toutes les nuances de cette langue, et parfois certains mots lui échappaient.

-"En réalité, je viens de beaucoup plus loin. Mais ça ne vous dirait rien."

Bon, la réponse venait bien plus tard que la question, mais au moins, réponse il y avait eu.
Soudain, une des jeunes femmes commençat à jouer un air que Tahheyyatt jugeat entraînant. Elle se saisit alors de son instrument, et commençat à calquer la musique tout en la modifiant subtilement, en une sorte de deuxième voix. Petit à petit, la musique se modifiat encore sous ses doigts, devenant plus étrange, plus exotique. Encore une fois, Taheyyatt était incapable de tenir une mélodie étrangère, et finissait toujours par revenir à ce qu'elle connaissait.
Mais à vrai dire, peut lui importait, l'air qu'elle jouait était beau, joyeux. Elle se mit à l'accompagner avec sa voix, en une basse continue et diffuse.

Léonor profita de cette belle entreprise que formaient les deux jeunes étrangères pour se pencher sur le lit de l'herboriste et lui confier d'un ton grave; celui que les prêtresses prennaient lorsqu'il s'agissait d'évenements importants, sinon décisifs:

"Je vous ai entendu prononcer ces mots... je les ai entendus
résonner dans votre esprit... Lorindwen, vous avez parlé de votre mère."

La vieille prêtresse chuchotait à l'oreille de la bléssée, de la manière la plus discrète et douce possible.
Dieda, la prêtresse chargée de son rétablissement, avait recupéré la fiole tendue par Sorsha, laissant Léonor s'installer à son tabouret.

Lorindwen ne comprit pas de suite la signification des mots prononcés par la prêtresse, et elle répondit par un soupir.

"Ne vous en faites pas, ma chère. Bientôt vous retrouverez, grâce à la qualité de nos soins combinés à celle de votre savoir, le contrôle total de votre corps; laissez vous porter par cette douce mélodie..."

La vieille prêtresse lui adressa un sourire maternel rempli d'amour tandis qu'elle se relevait pour rejoindre ses soeurs, qui s'étaient toutes mis en cercle autour de Sorsha et de Tah, s'amusant à chantonner gaiement au rythme de leurs voix. (HJ: jamais 2 sans 3! )

Losque Tah' décida d'accompagner Sorsha à la flutte, cette dernière souria et poursuivit de plus bel, puis plusieurs prêtresses vinrent former un choeur des plus agréable... Mais bien vite Tah se mit tout naturellement à exécuter une mélodie de son pays.
Bizarement cette musique n'était pas totalement inconnue de Sorsha, mais n'aurais sut dire ce que cela lui évoquait...
Puis Tah se mit à fredonner une douce mélopée qui vint parfaitement se marier avec le morceau de Sorsha.
Constatant que Lori c'était assoupit, Sorsha s'interrompit et Tah également...Tandis que les prêtresses retournèrent à leurs occupations, sourires aux lèvres. Puis la guerrière s'adressa à Tah après avoir regardée Lori en souriant:

"Que voulez vous ma chère?! Nous sommes des artistes incomprises!! Voilà tout!..."

Sorsha se mit soudain à réflechir intensément pendant quelques minutes puis s'exclama à l'adresse de Tah, celle ci sursauta presque:

"Ne seriez vous pas grecque par hasard?!...Ou sujette de l'empire d'Orient?!?.... Mon père, Alarick de Cornouailles fut ambassadeur du roi Arthur à Byzance, et à été amené à voyager en Palestine et en Syrie!...
C'est lui qui m'a appris à jouer de la flute, et je me souviens que père avait un jour éxecuté un morceau ressemblant fortement à celui que vous venez de jouer!!... Mon père m'avait également parlé de peuples nomades du désert, fier d'apparence et extrèmement raffiné dans leurs us et coutumes...
Etes vous issue de ces tribus?... Jamais je n'aurais crut pouvoir rencontrer une personne venant de ces lointaines contrées!!...
Il faut absolument que vous nous parliez de votre pays natal!
Mon père me parlait souvent des contes et légendes de cette région, j'espère que vous nous ferez le plaisir de nous raconter quelques histoires merveilleuses.... Je pourrais vous accompagner à la lyre!! Quand dite vous?!....
Mais avant cela laissons Lorindwen se reposer! Et après la rédaction de ma missive et être passée voir ma chère jument, nous pourrons discuter tout à loisirs !! En compagnie de Léonor, et tout en admirant la beauté des lieux!....
A tantot mon amie!"

Après avoir adressée un dernier sourire, plein de bienveillance, à Tah, Sorsha s'isola et demanda de quoi écrire...

Après une petite demi-heure d'absence, la guerrière rapparut et s'adressa à Léonor:

"Madame! Possedez vous des pigeons ou autres oiseaux pour faire parvenir vos missives? Dans ce cas j'aurais souhaitée faire parvenir ce message à Camelot...
Est ce possible?! Je suis bien sur disposée à vous payer pour ce service... Et ensuite je serais fin prête pour la promenade autour du bosquet... Ou est notre amie Tah?!..."

L'imperturbable Léonor n'obtînt pas de réponse de la blessée qui s'était assoupie, sans doute dans l'espoir d'oublier la douleur. La novice caressa le front chaud de Lorindwen qui semblait reprendre vie grâce à ce simple geste, que seule une novice pouvait accomplir de manière si habile.
Léonor s'entretînt alors quelque temps avec ses prêtresses, cherchant à trouver des remèdes aux propriétés plus complexes, mais qui auraient le mérite d'être plus efficaces face à la maladie qui contractait la pauvre Lorindwen.
La matinée passa et la malade ne s'était toujours pas réveillée, mais l'effort des prêtresses pour la maintenir dans un état stable était à son apogée.
Léonor sortit prendre l'air pour se rafraichir les idées; dès lors elle croisa la guerrière Sorsha qui lui demanda un coup de main.

La vieille femme n'avait qu'une envie, celle de rejoindre la quiétude du bois au plus vite; elle répondit alors à Sorsha de manière brève, mais toujours enjouée:

"Oh! Sans aucun problème jeune guerrière! Un jour suffira pour faire parvenir à Camaalot le message que vous voudrez; notre volière est l'une des plus prestigieuses car nos oiseaux ont tous un sang bien particulier, et bon nombre d'entre eux ont encore pour habitude de voler sauvagement au dessus des montagnes; vous n'aurez pas à faire à des pigeons élevés pour les dames aux doigts fébriles! Ce sont des faucons qui vous attendent dans notre volière, allez donc rejoindre une de mes prêtresses qui doit s'y trouver, elle vous en confiera un."

Tout en s'éloignant, Léonor glissa une dernière remarque:

"A propos! ne vous préocupez pas d'argent! Ici les piecettes de cuivre comme celles d'or n'ont aucune valeur!"

Léonor sourit à son interlocutrice puis trotina en direction du bois sacré.

Léonor vit apparaitre la jeune cavalière à l'orée du bois; comme face à un portail formé par deux arbres noués, lui ouvrant l'accès sur un petit sentier bordé d'herbes aux couleurs chatoyantes.
Sorsha n'osait faire un pas de plus; et pourtant ses sens semblaient être en parfaite osmose avec l'atmosphère du bois sacré.
Léonor s'arrêta un instant alors que ses novices continuaient d'avancer parmi les brousailles, leurs jacassements étouffés par les multiples cris d'oiseaux qui habitaient ces bois.

Léonor ne comprit pas pourquoi Sorsha ne la rejoignait pas, et pensa qu'il se cachait derrière cette silhouette à la fière allure une jeune femme sensible et timide.
Mais toutes les prêtresses du Bosquet Sacré avaient pour seconde mère la Bonne Léonor, qui, même davantage que Gwendydd, et sans doute grâce à son expérience et à sa maturité, avait le don de réconforter et de mettre en confiance la plus désespérée des femmes.

La vieille Léonor s'arrêta à mi-parcours, attendant que la mystérieuse Sorsha prenne l'initiative d'approcher un peu plus.

Sorsha n'avançait pas, ni Léonor d'ailleurs.

Le temps s'était arrêté, et les deux femmes se voyaient l'une en face de l'autre, sans qu'aucune n'ose briser la quiétude du bois devenu calme.

Mais Léonor, aussi merveilleuse guide qu'elle était, sourit à la petite femme.
Elle parla haut et ses mots se détachèrent des frétillements du petit bois. C'était comme si le vent était retombé, comme si les oisilleaux avaient cessé de chanter; pour laisser place à un silence mystique, qui serait ensuite rompu par les paroles de la prêtresse.

"Avez vous déjà posé le pied sur la terre sacrée?"
Voyant que Sorsha ne comprit pas de suite ce à quoi elle fesait allusion, Léonor reprit, avec un ton bienveillant et en détachant ses mots:
"Avez vous déjà vu l'île d'Avalon; ma fille?"

Les syllabes de la vieille prêtresse ne formaient plus une langue, mais un language qui dépassait la compréhension humaine; C'est l'écho même de la Déesse qui s'exprimait à travers le corps de Léonor, ici, dans l'Antique Bosquet.

Léonor-ou la Déesse...- invitait Sorsha à suivre ses pensées; Sorsha, qui tentait d'entendre du mieux qu'elle pouvait ce que ses yeux ne pouvaient voir. C'était comme si la vieille prêtresse avait ouvert les portes d'un monde devant lequel se dressait une porte de marbre, et dont la clef avait pour seuls possesseurs les plus grands Dieux. C'était comme si le chemin si étroit au départ formait à présent une route tracée par la Nature, et que la Forêt même semblait prendre vie, les rires des prêtresses se confondant avec les roucoulements des oiseaux, les claquements d'ailes des papillons, les grincements des vieux arbres, et le tout enveloppé d'une aura; comme un foyer gardé par les blanches plumes d'un gigantesque cygne, un enfant gardé par les bras protecteurs de la Déesse.

Léonor souriait, et Sorsha ne semblait plus avoir peur.

"Suivez moi" proposa Léonor, lui tendant une main parée de fleurs.

"Voici le royaume de la Déesse, le royaume qu'elle nous a offert, et celui sur lequel il nous est permis de régner, aussi longtemps que notre âme sera guidée par sa lumière."
Léonor vit que l'emerveillement de Sorsha était tel qu'elle ne l'écoutait plus.

"Et ceci n'est pas Avalon..."

Sorsha n'avait encore rien vu.

Toujours aussi troublée, Sorsha répondit péniblement :


Cet endroit est déjà enchanteur...
Je n'ose imaginer ce que pourrait être Avallon...

Sorsha baissa les yeux et regarda fixement le sol pendant un instant puis revint à Léonor.

Toutefois mon trouble ne vient pas uniquement des sensations que m'inspire ces lieux...
Ni même de l'angoisse qui ma étreint pendant tout le trajet jusqu'ici, tellement fut grande ma peur, de perdre ma nouvelle amie... C'est autre chose... Une épreuve encore plus rude et moins aisé à oublier!...

La jeune femme hésita, regarda en tout sens, puis se tourna et poursuivit.

Hier, j'ai été assaillit par des brigands et j'ai dut verser le sang,pour m'en défaire et... sans doute prendre la vie de l'un d'eux... Je... je ne sais si je pourrais vivre, normallement avec cette idée, et pire, je sais que ce ne sera surement pas la dernière fois... Et cette idée me hante... Mais, il y à plus...

Sorsha se tourna de nouveau vers son hôte, les larmes aux yeux...

Alors que je tenais un de ces bandits en respect avec mon arme, j'ai été envahit par un effroyable sentiment de haine et il s'en est fallut de très peu que je n'enfonce mon épée dans sa gorge!... Je n'est finalement point cédée à cette tentation, mais depuis la culpabilité me ronge!...
Comment ai je put hésiter? L'aurais je réèllement fait? J'en vient à douter de moi même désormais...Je ne suis plus très sur de savoir qui je suis exactement et de quoi je suis capable?!...
Suis je vraiment meilleur que ces gens?! Je l'espère!...
Je..je n'en suis plus si sur...

Sorsha finit par fixer Léonor du regard, ses yeux étaient remplis de larmes.

Je... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la sensation, sourde et diffuse, que vous pouvez m'aider!...
Et ce lieux, cet hâvre de paix également... Donc...
La grande déèsse pour ainsi dire!...

Sorsha s'apaisa quelque peu, ses larmes se tarirent et un doux et mélancolique sourire apparut sur ses lèvres...

Les paroles fortes et appaisantes de Léonor, alliées à la douce quiétude qui régnait en ces lieux, eurent le don de rasséréner Sorsha... Ne sachant quoi dire, elle répondit simplement :


Merci! Vos paroles sont aussi appaisantes et efficaces que le meilleur des onguents...
Et votre sagesse n'a d'égale que votre bonté...
Mais... Vous avez parfaitement raison! Je suis épuisée, je manque de sommeil, aussi si vous voulez m'excuser, madame, je vais me retirer et dormir un peu avant le déjeuner...
Mais surtout n'hésitez point à me réveiller, je tiens absolument à vous aider d'une façon ou d'une autre...
Tout simpement pour dresser la table... Car je l'avoue, je suis une bien piètre cuisinière!...

Sorsha ria gaiement, ramena en arrière les nombreuses mèches de cheveux que le vent avait plaqué sur son visage et continua.

Bien sur j'accepte volontiers votre hospitalité, j'ai jurée à Lorindwen de rester à ses côtés le plus longtemps possible... De plus je tiens à attendre la reception de la missive de réponse à ma propre lettre avant de me mettre en route pour Camelot!...

La jeune femme s'interrompit et hésita un instant avant de poursuivre...


Pensez vous que Lorindwen guerrira complètement et sera prémunie de toutes éventuelles séquélles?... Je veux y croire et je fais entièrement confiance à vos prêtresses... A leurs dons ainsi qu'à leurs dévouement !
Encore merci pour tout ce que vous faites pour nous!!...


Sorsha inclina légèrement la tête, se recoiffa sommairement ( hj : maudit vent !), recroisa le regard emplit de bienveillance de Léonor et se fendit d'un sourire reconnaissant...

Camille avait suivi les instructions de Sorsha et déja elle apercevait les contours mystérieux du Bosquet de la Dame du Lac qui se déssinaient à travers la brume.

Elle était épuisée et affamée, elle éspérait se reposer et se restaurer dans ce lieu mais aussi être bien acceuillit par les gardiennes du lieu.

Comme Sorsha lui avait conseillé, elle pensa se diriger vers l'entrée, se présenter et dire qu'elle connaissait Dame Sorsha. Elle voulait aussi dire qu'elle venait de faire un long voyage et demander s'il était possible de passer la nuit ici.

Mais elle hésita un moment; il y avait des femmes présentes à l'entrée, des prêtresses surement, mais elle ne savait pas à qui elle pouvait s'adresser.
Parmis ce groupe elle reconnaissait, grâce à son aparence ou ses habits peut-être, la Dame du Lac.

Camille oublia ses doûtes, elle descendit de cheval et se décida à parler.
"Euh... bonjour... " Elle attendit un peu et reprit.

"Voila, je m'appelle Camille, et je viens du Pays de Galles... J'ai fais un très long voyage jusqu'ici et au bord du Lac, j'ai rencontré Dame Sorsha, et elle m'a indiqué le chemin jusq'ici...ayant entendu parler de votre grande hospitalité et de la grande plénitude qu'il règne ici, je me demendait s'il était possible de passer la nuit ici... Oh je ne resterais pas longtemps, juste une nuit, pour reprendre des forces et terminer mon voyage. Je pense me rendre en Orcanie puis à Camelot peut-être..."

La Dame Du Lac venait tout juste de rentrer de Camelot.
Elle avait emprunté un petit chemin dépourvu de sentier, une voie brumeuse que seules les prêtresses se risquaient à emprunter, et que Gwendydd se plaisait à prendre, appréciant la plénitude du lieu qui lui servait souvent de raccourci.

Devant le grand chêne couronné par des pommiers aux fruits gelés par l'hiver, faisant guise de portail, les prêtresses étaient venues nombreuses accueillir celle qu'elles avaient attendu depuis trop longtemps.
Gwendydd fut plus qu'émue de retrouver son petit jardin, son foyer, et surtout, ses soeurs.
Un jeune druide se chargeait déjà de panser son étalon alors qu'elle saluait une par une les novices, allant de la simple inclinaison à la chaleureuse accolade.
Gwendydd fut d'autant plus émue lorsqu'elle se trouva en face de la bonne Léonor, qui l'a connaissait depuis sa naissance et qui administrait si bien le bosquet en son absence.

La Dame Du Lac invita ses amies à fêter son retour autour d'une table, sans savoir qu'on lui avait déjà préparé bien des surprises.
A voir sa longue toge tachée par la boue et à sentir les écorchures que le froid avait gravé sur ses mains blanches et fines, Gwendydd pensa qu'un bon bain ne lui ferait pas de mal.
Le petit bassin d'eau tiède relié au grand lac l'attendait.

Mais tandis qu'elle plaisantait gaiement avec ses congénères et qu'elle s'empressait de leur raconter son voyage au Gwynedd et à Camelot, Gwendydd et les prêtresses virent une jeune demoiselle à l'allure fantomatique se frayer timidement un chemin entre les buissons.
Arrivée face à elles, elle se présenta timidement, mais d’une manière courtoise et naturelle.
La Dame Du Lac vit en celle qui venait de se présenter à elle une femme résolument païenne, qui avait sans doute peiné à s’y retrouver, dans ce petit cocon étouffé par la végétation dense et par les brumes.
Gwendydd semblait émerveiller la nouvelle venue, qui devait s’être demandé toute sa vie à quoi pouvait bien ressembler la Grande Prêtresse, connue pour son jeune âge, appréciée pour sa bonté, aimée pour son beau visage.

Sans plus attendre, et avec cette manière qu’elle avait de mettre les gens en confiance, Gwendydd dit simplement ce que tout voyageur espérait entendre, à l’orée du bosquet sacré :

"Bienvenue au bosquet de La Dame Du Lac" dit-elle en arborant un large sourire.
"Qui que vous soyez, vous êtes la bienvenue, mais puisque que vous vous êtes déjà présentée, laissez moi vous présenter mes soeurs"

Sans un mot, les novices s'inclinèrent légerement en une vague harmonieuse. Eccepté Léonor qui, aussi maman poule qu'elle était, avait déjà posé sa main sur l'épaule de la nouvelle, en un geste de reconnaissance.
Gwendydd retrouva cette atmosphère chaleureuse, ce lieu emprunt d'un amour qui lui avait tant manqué depuis son départ.
Avec un petit sourire malicieux elle ajouta
« Vous m’avez reconnue, appelez moi Gwendydd ».

Le cercle des prêtresses s’agitait et s’empressait de questionner la petite nouvelle qui fut bien vite cernée par des rires, des compliments, elle qui venait d’un si lointain pays.
La Dame Du Lac se fraya un chemin parmi ses sœurs et lui fit signe de la suivre
"Ne perdons pas de temps, Camille! Si vous ne comptez pas rester bien longtemps, allez vite vous baigner, vous soigner si besoin, (Dieda s'approcha, un panier d'onguents à la main), mes soeurs et moi allions justement fêter mon retour en festoyant au temple, nous pourrions par la même occasion fêter votre arrivée qui m'enchante!"