Rencontre d'Heilen et Maëlan...

(Biographie d'Heilen, le début de tout)

La scène se déroule dans une clairière quelconque de la forêt...

Son destrier l'ayant réveillé par la nervosité qu'il manifesta, Heilen n'eut pas d'alternative. Il dut se lever...Et les bruits habituels du matin tels les chants d'oiseaux, les branches qui parlent, étant inexistants, trahissaient le calme suspect. Heilen, aux aguets, ne "dormait" plus que d'un oeil !

La chose se rapproche, elle épie. Ne voulant pas se faire trousser par quelque délesteur de bourse ou autre chapardeur, il ne montre rien de sa concentration, feignant la sommeil du nourrisson...
Bientôt, l'odeur trahit l'ennemi ; un sanglier ! Pour un réveil délicat, c'en est un ! Et son destrier qui commence à chercher à se défendre des possibles coups de bélier de la bête, c'est un réveil plutôt tumultueux. Ceci dit, Heilen a ce qu'il faut en réserve dans sa besace aussi décide-t-il de laisser sa chance à l'importun qui lui flaire les pieds. Comme de coutume, il a pendu ses affaires dans un arbre pour que les rampants ne puissent se servir durant la nuit. Cela a l'avantage de ne pas être accessible à l'odorat développé de notre groin affûté...Vite trahi par les sabots de Grison, (hj : nom du cheval d'Heilen), le curieux mais peureux cochon s'en va comme il était venu. Sauf par la décision du chevalier, inconscient de ce qu'il vit sur cette terre...


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Un cri résonna dans la forêt. Un buit de course, de piettinement, et de feuillage, puis plus rien. Un silence de mort.....

Les pietinements reprirent, quelques grognements, puis tout d'un coup, une petite voix fluette. Une enfant surement, ou une femme, à cette distance, impossible de voir la moindre chose de toute façon!

Maëlan, car c'était elle, était accrochée aux branches d'un arbre, dans une posture assez inconfortable. Ses jambes, ses bras et son visage était griffé, et elle avait dans les yeux une lueur terrifiée.... Que faire? Appeller? Mais qui répondrait dans un endroit pareil! Tans pis.....

"Ola.... Quelqu'un?? Au secour!!"

Le sanglier était resté quelques secondes au pied de l'arbre, avant de s'enfoncer de nouveau dans la forêt, en grognant de plus belle. Il avait disparut depuis un certain temps, mais elle n'arrivait pas à se résoudre à descendre. Ce monstre l'avait presque éventré elle en était certaine!

Comment était elle arrivée là? Après la fuite de la maison de ses parents, quelques jours auparavant, elle avait décidé de suivre la route. Elle marchait avec courage et espoir d'une vie meilleur, mangeant ses maigres provisions avec éonomie.

Mais après une semaine, la fatigue, et surtout la faim, commençaient à se faire sentir. Un soir, tiraillée par son estomach, elle tenta de voler une poule dans un petit village qui croisait sa route. Les gens étaient sortis, avaient laché les chiens, et elle avait pris ses jambes à son cou! Dans sa fuite, elle s'enfonça dans une forêt, sans plus réfléchir de la route à suivre, et c'est ainsi que quelques heures plus tard.... Elle se retrouvait seule et abandonnée dans un arbre, pourchassée par un sanglier, et bien loin de ses rèves!

Le chevalier ne fut heureux d'avoir laissé la vie sauve à son visiteur matinal que l'espace d'un instant. Car à peine l'animal était-il parti que les oreilles d'Heilen furent secouées par des cris déchirants...
Plus question de tergiverser, l'aide devant toujours être apportée à qui en a besoin, c'est avec son arc à la main que l'homme se dirigea vers l'endroit d'où les cris semblaient venir. Les sens encore à moitié réveillés, Heilen tentait de réfléchir tout en avançant dans les brumes matinales qui parsemaient le bois.
Tout d'un coup, il comprit ce qui avait bien pu se passer...
Perchée dans un arbre, ce qui aurait pu ressembler à une très jolie damoiselle gisait tel un trophée attaché à une poutre. Mais la belle avait été effrayée par un monstre forestier. Et ses yeux trahissaient la peur, la fatigue aussi. En se rapprochant encore, il prit davantage la mesure de sa jeunesse. Et de sa détresse. Les traits tirés, le visage sali de ne pas avoir été lavé depuis un temps certain, Heilen avait face à lui ce qui ressemblait à un sauvageon...
Lui tendant la main pour l'aider à descendre de son perchoir, il finit par dire.- C'est imprudent de se promener seule dans les bois en cette saison, on peut y faire de vilaines rencontres...

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Maëlan, dont les lèvres balbubitiaient d'insaissisables prières, et dont les yeux commençaient à verser des larmes de detresse, aurait bien voulu se fondre dans le tronc de cet arbre qu'elle serrait toujours plus fort lorsqu'une voix se fit entendre.

Elle tressaillit si fortement que le feuillage de l'arbre bruissa quelques secondes. Elle réuni tout ce qu'il lui restait de courage pour tourner la tête, et vit le visage d'un homme! Un chevalier!

Pendant un instant elle eut peur qu'il ne soit un de ses pourchasseurs, mais son visage était doux, et il semblait vouloir l'aider à descendre.... Elle osa alors, tout doucement, lacher le tronc d'arbre pour attraper sa main, qu'elle serra à lui en faire petter les phallanges!

Enfin elle retouchait terre! Son coeur battait toujours la chamade, et elle tenta d'esquisser un sourire à son sauveur.

"Je m'en suis rendu compte figurez vous.... Merci de votre aide! Sans vous, je ne sais pas comment j'aurais fait pour redescendre de là haut...."

- Vous auriez sans doute fini par tomber avec les fruits mûrs, voire à l'automne, comme les autres feuilles emportées par le vent.

En prononçant ces quelques mots, PHOENIX prit soin de sourire afin de rassurer l'enfant. Car elle n'avait pas 20 ans...puis il reprit.

- Mais pardonnez ma hardiesse à vous tenir la main alors que je ne me suis pas même présenté à vous. Mon nom est Heilen PHOENIX et je suis comme ce sanglier, égaré dans cette forêt.


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Maëlan l'écoutait avec un sourire béat et surtout très timide. Elle n'avait encore jamais rencontré personne d'autre que les gens de son village, et un chevalier encore moins! Qu'elle étaient les coutumes? Les choses à ne pas faire? A ne pas dire?

Elle décida alors de faire une révérence, ce qu'elle excéuta plus ou moins bien.... Jamais personne ne lui avait apris, elle n'en avait entendu parler que dans les contes que sa mère lui racontait....

"Et je suis Maëlan.... Je crois bien que je me suis égarée dans cette forêt depuis hier, et je ne sais plus très bien où j'en suis.... Pourriez vous me dire comment l'on rentre pour allersur la route du chateau de Camelot?"

Elle se mit à rougit, peut être vaiat ele était trop hardie, on lui avait toujours répété qu'elle avait la langue trop déliée à la maison!

- Allons, relève toi demoiselle Maëlan. Nous ne sommes pas à la cour et je ne suis pas le Roi.

A cette pensée, Heilen sourit intérieurement. Lui Roi ? Prince des malchanceux, Prophète de l'idiotie...Mais Roi...

- Ainsi tu désires aller à Camelot ?!... Il se pourrait que je puisse t'y conduire, quoique je ne sache pas plus que toi la route qui y mène. Mais les sentiers s'explorent, nous pouvons peut-être les défricher ensemble ? D'ici là, m'est avis que tu dois trouver une source, pour boire et te refaire une beauté.

En finissant sa phrase, Heilen tend à l'oisillon un mouchoir brodé dans un tissu dont elle ne connaissait pas la nature.
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"Me... M'emmener?"

Les yeux plein d'admiration et de remerciemment, le visage tourné vers l'homme qu'elle prennait à l'instant même pour un saint et à qui elle commençait à vouer une admiration sans borne, Maëlan rougit encore un peu plus, puis elle baissa les yeux.

"Oh mais.... Je n'ai pas d'argent pour vous payer et puis.... Je ne voudrais surtout pas vous déranger et..."

Elle ersta intrdite alors qu'elle prennait dans sa main le mouchoir au tissu finement brodé qu'il lui tendait. Elle n'avait jamais vu un ouvrage comme celui ci! Elle le porta à sa joue, et frola sa peau de l'étoffe en fermant les yeux.

"On dirait la caresse d'un ange...."

- De la soie, jeune fille. Un tissu qui vient d'outre mer... Au-delà des terres des hommes aux chevaux bossus. Mais allons vers mon campement de fortune, tu y trouveras un petit marigot pour faire ta toilette. Et sache une chose, je ne suis pas plus riche que toi. Je connais la misère, si tu dois aller à Camelot, je veux bien t'emmener puisque c'est là que le destin semble devoir me conduire. Mais à une condition...

Heilen fixa la fille dans les yeux, usant de son âge pour obtenir une réponse de fille à père.

- Tu n'es pas en fuite de chez ton père ou quelque chose comme cela ? Car cela, je ne pourrais le cautionner !!



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"Je... Je... Je..."

Elle déglutit, rougit encore plus, puis redevint toute calme et esquissa un sourire tremblant.

"Non monseigneur, rien de tel.... C'est ma mère qui m'envoit chercher du travail, seulement elle ne s'attendait pas à ce que j'aille jusqu'à Camelot! Mais je me suis dit, tans qu'à être sur la route.... Et puis je me suis perdue, et me voilà..."

Elle aurait voulu ne pas lui mentir, et ça lui en brulait les lèvres, mais elle ne retournerai pas là bas.... Ca non! Elle esperait que le mensonge passerai...

"Vous habitez donc dans cette forêt?"

Demanda t'elle d'un regard interessé, cherchant à changer de ocnversation.

"Vous ne devez pas voir beaucoup de monde je suppose, pourquoi avez vous décidé de.... Oups!"

Elle s'arretta tout d'un coup, rougissant de nouveau.

"Excusez moi, je suis trop curiuse...."

- Non, c'est bien normal que de se demander ce qu'un homme comme moi fait dans cette forêt. Puisque nous sommes amenés à faire la route ensemble, il faut que l'on s'apprenne un peu...D'ailleurs, j'ai bien été le premier à être "indiscret"...

Tout en passant devant Maëlan afin de lui indiquer le chemin, il poursuivit.

- Je viens de Burgondie, un lointain Royaume au Sud, au-delà du bras de mer qui vous sépare des territoires des langues écrites. Mon père est à la tête du domaine de Sion, une bourgade enclavée dans les vallées qui lacèrent les montagnes de là-bas. Cela t'explique mon parlé, comment dire, atypique.

Très vite ils arrivèrent au campement ou Grison faisait une sorte de guet, enfin...le cheval étudiait surtout les différences de goût entre tel et tel feuillage local. On s'occupe comme on peut quand on est attaché.


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Tout en suivant son nouveau protecteur, Maëlan peinait à le suivre sans trottiner... Ses petites jambes, alourdie par la fatigue et la douleur au pieds. Elle écoutait pourtant avec attention ce qu'il lui disait, sans pour autant comprendre le sens de tout les mots qu'il prononçait.... il devait être un savant pour avoir de si belle formule à la bouche, et il allait la prendre pour une petite idiote sans instruction.... Mieu valait parler le moins possible....

"Vous êtes donc un noble? Comment est votre pays? Je veux dire, est il semblable à ce que l'on voit ici?"

Elle eut un temps d'arrêt en arrivant à la clairière amménagée, les yeux grand ouvert de surprise.

"Etes vous déjà aller à Camelot? Et dans ces terres au dela de nos frontière d'où provien ce tissu que vous m'avez montré tout à l'heure, vous y etes aller?"

La théorie est toujours plus évidente que la pratique.... Maëlan avait toujours été curieuse, et elle tenait là plus de source de nouveauté que dans sa vie entière passée à la ferme!

- A Camelot je ne suis jamais allé. Mais les voyages sont, comment dire, ma vie.

Tout en détachant son destrier afin que celui-ci puisse se sentir libre, Heilen poursuivit en parlant un peu plus fort.

- Ta question est preuve de ton intelligence, c'est en comparant que l'on apprend. Eh bien non, mon pays est très différent d'ici. les forêts sont conifères à perte de vue, les terres d'ici sont désespérement plates ce qui aide le paysan mais aussi le guerrier belliqueux. L'hiver, chez moi, il neige jusqu'à mes épaules, et les rivières sont prise en glace. Tu vois, rien n'est semblable entre notres deux Royaumes.

Le chevalier s'assit dos au point d'eau et ajouta.

- Tu peux aller te débarbouiller là bas sans inquiétude. les yeux d'un cheval sont innocence même et...

je suis une bourrique que les formes des fleurs comme toi n'intéresse plus. pensa-t-il.

- Et...je prendrai soin de ne pas regarder. Ceci dit, si le silence te pèse, tu peux rompre les bruits de l'eau en me parlant de toi...


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Elle s'éxécuta donc, avec plaisir même pour une fois! Elle ne fit pas trop d'histoire pour se déshabillée, même si elle ne le connaissait pas vraiment, elle lui faisait titalement confiance. Et puis ne dit on pas que jeunesse est folle?

"Pourquoi êtes vous venu en nos terre? Est ce que vous n'avez pas un royaume à gouverner?"

Tout en parlant, elle profitait de cette eau providencielle, bien qu'un peu fraiche! mais elle était bien trop sale pour chipotter.... L'eau glaçait apaisait même la morsure des épines d'arbre sur son corps....

"Est ce que tout le monde connait le nom du roi Arthur chez vous?"

- Le nom d'Arthur est aussi connu que ceux de tous les hommes légendaires Maëlan...

Comme il lui tournait le dos, Heilen prit soin de parler vraiment fort afin d'être entendu. Ce qui eut pour effet de faire taire un instant les oiseaux. Grison, lui, n'eut que le mouvement d'une oreille, habitué qu'il était à entendre son maître claironner.

-...Quant à mon domaine, pfff, dieu seul sait à qui mon père l'a transmis. J'étais son seul fils et il n'a plus voulu de moi un jour. Je ne sais pourquoi.

Ces derniers mots, il les avait dit bien moins fort, sans doute le mensonge étouffait-il son homme...D'ailleurs, Maëlan avait posé une bonne question car cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas pensé à ce devoir de chef qu'on lui avait ôté. Heilen ne parlait plus. Les oreilles de Grison ne bougeaient plus qu'au son des clapotis d'eau.


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Bien qu'elle ne soit peut être pas trop fine dans ses formulation, ni même dans ses question, Maëlan se rendit bien compte qu'elle avait touché un point sensible, et s'en mordi les doigts! La dernière chose qu'elle aurait voulu c'était lui refaire penser à des choses douloureuses.... Elle se mordit alors la lèvre inférieur, et ocntinua sa toilette en silence.

Elle se rhabilla ensuite, et vint s'assoir près de lui, sur le sol. Elle le regarda avec un sourire radieux, rafraichit et débarbouillée de toute la crasse qu'elle avait accumulée en quelques jours de voyages.

"Me voilà plus présentable à présent! Merci de votre hospitalitée.... Dites moi, il y a longtemps que vous vivez ici?"

Tout en parlant, elle essayait de déméler ses cheveux avec ses doigts, penchant ainsi la tête de coté, mais sans pour autant le lacher du regard. Elle faisait quelques grimaces assez commiques lorsqu'elle rencontrait un noeud trop persistant, et parfois arrachait quelques touffes de sa longue et flamboyante crinière, qu'elle laissais sur le sol, à coté d'elle.

- Ce n'est ici qu'un campement de fortune. Je vais de place en place, de ville en ville. Comme l'abeille, je butine la fleur pour en faire mon miel. Et comme l'abeille parfois je suis chassé d'un revers de main par les hommes qui me craignent.

En se retournant, Heilen put apprécier l'effet purificateur, plus encore, enjoleur, c'est cela enjoleur, que peut avoir l'eau à cet âge de la vie où ni les rides ni les plaies ne meurtrissent le corps.
Maëlan était belle de la beauté inconsciente qu'ont les filles qui ne font rien pour s'attirer les regards. Loin des beautés factices des demoiselles apprêtées, elle était belle d'une beauté qu'en d'autres temps il avait appréciée. De toutes façons, cette jeune fille serait condamnée à finir comme les autres, franchir le rubicon et devenir poupée ou se faire trousser l'âme par le premier profiteur venu. Mais tant qu'elle serait avec lui, il pourrait peut-être la préserver quelque peu des loups que sont les hommes. Même au sein de la chevalerie, les hommes de peu de vertu sont nombreux, surtout lorsqu'il est question de dompter le serpent qui vit dans l'entre jambe...

- Si nous devons aller à Camelot, nous devons lever le camp rapidement, l'avenir est à ceux qui sont réveillés en sursaut par les sangliers !

Heilen reprit Grison en main . Ce qui provoqua un hennissement de déplaisir de la part de ce dernier tandis qu'Heilen commençait une phrase...

- Devant vous se trouve un sac, prenez quelques fruits secs dedans si la faim vous tenaille.

Il avait dû, une fois encore, hausser le ton pour se faire entendre alors qu'il parlait. Heilen n'aimait pas ça, ameuter alentour n'est jamais très utile...

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Lorsqu'elle le vit se diriger vers sa monture, elle parut inquiette quelques secondes.

"Vous voulez partir maintenant?"

Elle se releva cependant, prette à prendre la route s'il le fallait vraiment, tans pis pour la fatigue! après tout, il était le mieu placé pour savoir comment il fallait faire, c'était un grand voyageur lui avait il dit.... mais dès qu'il parla de nourriture, son sang ne fit qu'un tour! Elle se mit à loucher sur le sac en question, et au bout de quelques secondes de resistance, se laissa tenter pour une poignet de fruit sec. Elle tenta de les manger le plus naturellement du monde, mais s'il n'avait pas été là, elle les auraient enfourné en une fois dans sa bouche tellement son estomach grondait de faim!

- As-tu déjà monté à cheval Maëlan ?

C'est qu'Heilen ne se voyait pas monter Grison et laisser l'éperdue marcher à côté de lui. En tout cas tant qu'ils seraient dans la forêt. Plus tard, il lui faudrait respecter un peu plus les convenances mais tant que seuls les arbres seraient les témoins de son audace sociale, c'était pécadille. Il eut même un instant l'idée de monter Grison à deux, avant de se rétracter eu égard au poids. Ce pauvre animal ne supporterait pas deux personnes et tout l'attirail qu'Heilen traînait avec lui. Il pensait à l'inévitable chasse qu'il devrait faire à un moment ou à un autre mais chaque chose en son temps. Le temps viendrait plus tard dans la journée de s'arrêter pour taquiner le gibier. Il fallait déjà que Maëlan réponde...


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"Chez moi il y avait un âne, Alfred qu'on l'appellait avec mon frère, mais je ne suis jamais monté dessus toute seule.... Maël ne me laissait jamais prendre les commandes, il disait que c'était trop dangeureux! Et puis un jour, on a eut un cheval, un gros cheval, pour labourer les champs. Mon père nous as toujours défendu de monter dessus mais.... Enfin.... J'ai tout de même voulu essayer...."

Elle rougit légèrement, un petit sourire en coin. Penser à la maison, et surtout à son frère lui rajoutait un peu de baume au coeur....

"Mais je ne vais pas monter sur votre cheval, le notre était bien plus.... enfin moins.... Enfin il n'était pas comme celui ci, et puis je ne le connais pas, je préfère de loin vous suivre à pied monseigneur, ne vous inquiettez, pas je sais mettre un pied devant l'autre!"

Dit elle en se redressant un peu, bombant un petit torse frèle et fier.

Parfois, il vaut mieux laisser s'exprimer la volonté plutôt que la raison. Après tout, laisser Maëlan prouver son endurance avait un avantage, le respect des usages...Mais Heilen y voyait un énorme inconvénient, que jamais au grand jamais il n'oserait énoncer. Quand un chevalier regarde une femme du haut de son cheval, il a immanquablement sur certaines parties de la nature, des vues...imprenables. Et cela, Heilen en avait toutjours été terriblement gêné !! Il lui faudrait développer des trésors de retenue pour ne pas rougir de ses yeux d'homme...mais cela, Maëlan n'était pas forcée de s'en rendre compte, il pouvait toujours espérer être sauvé par son innocence juvénile.

- Alors nous pourrons y aller dans quelques minutes, juste le temps de ramasser nos affaires et effacer les stigmates de notre passage. Apprend cela Maëlan. Quand tu quittes un lieu, laisse le comme tu l'as trouvé. C'est un bon principe.

Et le chevalier de ranger sa besace et surtout, très soigneusement, l'ensemble de ses armes.

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Maëlan chercha à l'aider du mieu qu'elle pu à ranger ses affaires, mais tout cela sans trop oser toucher à ses affaires, comme si elles étaient sacrées où avait une inestibable valeur....

Alors qu'il s'occupait maintenant de ses armes, elle resta admirative quand à tout son attiraille.

"Vous savez vous servir de tout ça? Est ce que ce n'est pas trop encombrant de voyager avec tans de choses? Ce sont des armes de chez vous?"

Et voilà que les questions recommençait.... A se train là, le pauvre homme, malgrés toute la bonne volonté du monde, ne tiendrait jamais jusqu'à Camelot!

Elle se tu alors, et se mit à coté du destrier, bien plus grand qu'elle d'ailleur!

"Je vous le tien pendant que vous vous mettez en selle si vous voulez mon seigneur..."

Heilen éclata de rire.

- Oui, je sais me servir de ces choses. Plus ou moins, mais je sais leur nom et par quel bout on les tient ! Quant au poids, ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question. Ceci dit, mon cheval, hélas, ne parle pas !

Telle une batterie de casseroles, les morceaux d'armures restés dans le sac teintèrent comme des clochettes lorqsu'il mit celui-ci sur l'arrière de Grison. Ensuite, Heilen monta sur lui, se retourna une dernière fois pour s'assurer que rien n'avait été oublié. Se penchant vers Maëlan, il laissa sortir de son vêtement une chaîne mi longue, qui cachait un petit anneau ambre et noir. Prenant soin de vite le ranger, il finit ce pourquoi il s'était penché...

- Alors c'est sûr, Vous restez à pied ? Susurra-t-il.

En se redressant, il jeta malencontreusement un oeil là où il ne voulait pas...


[HJ: pour info, dernier post de ce soir, Dsl Maëlan mais je dois dormir...J'ajoute BONNE NUIT A VOUS oiseau de nuit]

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"Oh oui, j'aurais bien trop de scrupule à grimper sur votre destrier! Je préfère de loin la marche à pied de toute façon...."

L'etrange anneau qu'il avait autou du cou ne lui avait pas échappé, mais la façon qu'il avait eut de le ranger aussi vite lui commanda de ne pas faire de commentaires....

Cependant, elle ne vit pas, ou ne prit pas garde peut être au coup d'oeil indiscret qu'il avait jetté sur ses appas naissant et quelque peu offert à la vue à cause de sa robe un peu trop grande. Elle n'avait jamais rencontré d'homme autre que son frere, son père, et quelques voisins, et savait fort peu sur les meurs légère, et les choses à eviter. Pour elle, tout était encore comme si elle avait 10 ans....

"Vous avez apris à vous battre seul?"

Elle se tenait à son coté, près de sa botte, regardant tout de même devant elle pour ne pas marcher dans trop de ronces cette fois ci.

[Hs: Pas de problèmes, bonne nuit à toi! Désolée pour tout à l'heure, mais y'a eu de l'orage, et j'ai pas eu le temps de te prevenir.... Et puisque j'y suis, je serais peut être absente un jour ou deux....]

[HJ : apres la canicule, les orages. Chez moi aussi ça tourne depuis 36 heures...5 orages....bah, parfois, la vie impose de préserver le matériel. Pas de pb, on poste au rythme que la vie nous permet. Il était normal que je te le précise hier soir car il était tard, je voulais pas te faire poireauter pour rien.]

La question était pour le moins signe de son ignorance des choses de la guerre. Mais au fond, c'était normal. Maëlan n'avait dû avoir comme horizon que le cul des boeufs et la cîme des arbres de son village. Elle ne pouvait imaginer ce qu'il fallait de temps pour maîtriser le vent dans une flèche, le poids d'une étoile du matin quand on la porte de la main maudite. Quant à l'énormité d'une épée à deux mains...
Tout cela, la petite ne le soupçonnait pas mais sa curiosité faisait plaisir à voir. Lorsque l'on est blanc comme la neige du matin, la fraîcheur de nos sentiments est notre meilleure alliée. Et même si c'est un temps qui ne dure pas, cela est au moins un temps au goût de miel, un temps que l'on n'oublie pas, un goût long en bouche...

- Maëlan, si tu veux savoir tout de l'art de la guerre, je crois que deux vies ne suffiraient pas à te l'expliquer. Ce que tu dois savoir tient dans ce que tu viens de vivre. Le chevalier défend celui qui en a besoin. Et pour cela, il consacre sa vie à apprendre à combattre. Ses maîtres sont le plus souvent le capitaine des gardes de son père, son père ou bien son chevalier si l'on est écuyer. On apprend par reproduction et transmission du savoir. Mais il n'y a pas d'école.

Se rendant pourtant compte qu'il aurait pu intégrer la réponse de la jeune fille, il ajouta.

- Ceci dit, à un certain niveau de maîtrise, on continue seul sa progression dans les savoirs. Ce qui ne veut pas dire que l'on est invincible ! Les cimetières sont remplis de héros morts trop tôt !

La matinée passa, juste entrecoupée d'une cueillette de pommes sauvages aptes à donner jus et chair aux deux voyageurs. Et de remplir quelque peu le sac que maëlan avait quelque allégé le matin même...


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