La fauconnerie

[Suite de la messe et de 'Paysanne pour toute la vie'=>Bourg]

Après un rapide passage par la pièce qui lui servait de maison, et où il était allé déposer la salade du père Matthias, Tristram revint d'un pas rapide vers la fauconnerie. Il avait perdu assez de temps. Sur la place, pas l'ombre de son paternel adoptif...

Tristram fronça les sourcils et s'approcha encore un peu. Des éclats de voix lui indiquèrent la dirrection. Un peu plus loin, le pauvre Himbert était aux prises avec un paysan costaud, dont les cheveux semblaient crottés d'un liquide blanchâtre.

"Sale éleveur de pigeons! Comment ça, ce n'est pas de ta faute!"

Son frère reculait, un peu appeuré, un jeune faucon perché sur son gant.

"Mais, enfin! Ce n'est pas moi qui décide quand mes bêtes doivent se soulager..."

Tristram souria, mais le comique de la situation s'estompa bien vite. Le paysan semblait bien décidé à faire payer cette ridicule offense au jeune homme qu'il jugeait fautif et s'avança d'un air menaçant. Vif comme l'éclair, Tristram bondit par derrière et attrappa l'homme, qui faisait deux têtes de plus que lui, par les poignets, laissant Himbert et le faucon fuir à toutes jambes. L'homme, furieux, se tourna et attrappa Tristram par le col.

Secoué comme un prunier sous un cheptel d'insultes toutes aussi rustiques les unes que les autres, il resta de marbre. Le jeune fauconnier n'avait pas envie de s'attirer encore plus d'ennuis...

Un 'craaac' retentissant annonça que la vieille chemise du jeune homme n'avait pas tenu cet execice de force, et tritram tomba sur son derrière, se releva, jeta un regard agacé vers le gros paysan, et s'en alla sans demander son reste.

Himbert remplissait les bacs des faucons de nourriture et nettoyait les perchoirs et cages diverses. Il s'était fait gronder... Sans se soucier de lui, son frère siffla et emmena le jeune faucon au-dehors pour une nouvelle scéance d'entrainement.

Julien n'avait toujours pas envie de retourner à la Chapelle... Il savait qu'il ne pourrait pas fuir les réprimandes de Lambé encore bien longtemps. Son comportement n'avait pas du échapper au Moine !

Alors qu'il repensait à la singulière rencontre avec la Soeur du Roi, il passa devant un petit espace protégé, qui se trouvant quand même dans le village, était tenu à l'écart des lieux passagers. Le Novice savait pourquoi... C'était l'aire d'entraînement utilisée par les fauconniers. Il fallait se tenir loin de la foule pour ce genre d'exercice.

Il vit alors s'avancer un jeune homme, une de ses mains gantée, sur laquelle était perché un des volatiles.
Julius stoppa sa marche et scruta la scène. Rapidement, les exercices commencèrent... Le Faucon s'envolait et était rappelé par son maître. Souvent, le temps de liberté accordé à l'oiseau variait.

Quel sentiment d'apaisement à l'écoute de ce battement d'aile régulier. L'observateur s'appuya à une barrière et décida de s'attarder un peu...

[Hmm... Je ne sais pas si ça ressemble à ça les exercices des fauconniers... mdr !]

[Pour être sincère, moi non plus... Mais bon, on présume...]

Tristram sentait la nervosité de son jeune élève. L'énorme faucon ne voulait pas de maître, mais pour seul seigneur la liberté et le soleil... Un sifflement aigu rappela l'oiseau, et le garçon alla s'accroupir un peu plus loin, contre le mur de brique de la fauconnerie, et posa l'oiseau à terre.

L'animal déploya ses ailes, mais les mains douces et fermes du jeune homme l'en empêchèrent. Tristram avait un visage serein, et son gant en cuir avait été posé près de lui. Le faucon se débattait avec ardeur et tentait vainement de piquer le fauconnier de son bec ascéré. Le garçon ne tiquait pas, mais ne lacha pas pour autant prise.

"Chhhht..."

Le jeune homme aida l'animal à suivre l'odeur d'un morceau de viande caché dans les replis de son vêtement. Le faucon grimpa sur ses genous et se mit à manger avec délectation, enfonçant ses serres dans la peau de Tristam Une grimace de douelur tendit un instant son visage impavide. Sa main glissa le long du plumage de l'oiseau qui ressera encore un peu son étreinte. Le fauconnier attendit patiemment que l'animal ait terminé de déguster son festin, puis se mit à lui parler doucement.

"Tu vois, ta force et ta rapidité t'auraient déjà permis de me tuer. Et pourtant, tu sais bien que je suis là, et que je te donne à manger. Mais tu sais, il y a plus que de la nourriture dans une vie. A toi de choisir si un jour je serai là pour autre chose. Si tu es prêt, je le serai aussi, et tes ailes pourront sentir à la fois la caresse du vent et l'allégresse de la liberté. Car pas un seul vrai ami n'enferme les siens. Je suis petit face à toi, et tu crains pourtant au point d'oser te battre que je devienne ton maître. Tu devrais m'être soumis, et pourtant, je redoute tes serres. Mais ensemble, ta force de faucon, mes paroles d'homme, tu pourras atteindre des sommets que même moi je n'ai la prétention d'espérer atteindre... Le soleil te brûlera les ailes, le vent te fatiguera, les océans seront trop grands, trop froids, les déserts trop chauds, la solitude trop dure... Je ne suis peut-être qu'un imbécile insignifiant à ta vue, mais on peut toujours essayer..."

Les yeux rubis de l'oiseau s'enfoncèrent dans le regard azur du garçon, et les deux restèrent un instant immobiles comme un statue. Puis, lentenement, les serres sortirent de la chair du jeune homme, et le faucon poussa un petit cri et alla se poser sur l'épaule du fauconnier. Tristram soupira, remit son gant, et se releva avec peine. Sa jambe saignait abondamment, mais maintenant, il savait que le faucon et lui formeraient un bon couple. En claucidant, il alla redéposer l'animal sur son eprchoir, puis s'assit contre le mur, son mmbre blessé étendu devant lui.

Julien demeurait à l'écart sans oser approcher le fauconnier de peur de troubler son travail. Surtout que, visiblement, l'oiseau lui donnait du fil à retordre !
D'où il était, le Novice pouvait apercevoir les serres s'enfoncer dans la peau du jeune homme. Il frissonna... De quelle détermination faisait preuve "l'enseignant" ! Il ne cillait pas sous la douleur, il se contentait de parler doucement au faucon. Et au bout d'une confrontation visuelle qui tint le romain en haleine, l'oiseau sembla décréter que Tristram avait gagné.

Le voyant blessé, il décida de révéler sa présence. Il s'avança vers le fauconnier qui s'était laissé tomber à terre et le salua :

- Bonjour... Excusez-moi je venir ainsi, mais je n'ai pu m'empêcher de vous observer.

Il hésita un instant à poursuivre et demanda :

- Votre blessure n'est pas très belle... Voulez-vous que je vous aide à vous relever afin qu'on puisse vous soigner au Château ?

Tristram jeta un regard dur vers Julien et se releva tranquillement. Ses yeux sombres dévisagèrent le Novice durant quelques secondes, puis il répondit froidement et sèchement.

"Je n'ai pas besoin d'aide, je me débrouille très bien tout seul."

Une voix grave et masculine retentit au loin, et la haute silhouette de forte carrure de son père fit irruption sur la place d'entrainement.

"Tristram! Flemmard! Il y a assez de travail, ce n'est pas le moment de se reposer!"

Le rire moqueur de Himbert accueilla la réprimande, et Tristram se mordit la lèvre avant de répondre.

"Ho, ça va, toi, hein! La prochaine fois, tu n'as qu'à te débrouiller seul face aux paysans crottés!"

Le moqueur lui jeta un regard sombre puis retourna à ses perchoirs.

"Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain!"

Sans sembler se soucier de sa blessure, le jeune fauconnier retourna chercher un faucon, un peu plus petit et plus clair de plumage, et commença à le faire travailler sans plus un regard pour le visiteur importun.

Il aurait été intéressant d'étudier la relation entre l'entrevue avec Morgane et celle qui venait d'avoir lieu ! Le fauconnier s'était montré aussi froid que la soeur du Roi volubile... Seulement, Julien était trop surpris pour se préoccuper d'une quelconque ironie du sort ! D'ailleurs, il ne s'attendait tellement pas à ce genre de réaction, qu'il ne trouva rien à répondre face à cet accueil plus que chaleureux qu'il venait de récolter. Pourtant, il n'avait voulu que proposer son aide. Cette "mésaventure" ne pouvait que le conforter dans ses idées noires. Comment pourrait-il prêcher si même lorsqu'il proposait de sortir quelqu'un d'un faux pas, il était congédié de la sorte ! Peut-être n'était-il vraiment pas doué.

Ses tergiversions furent interrompues par une autre voix. C'était quelqu'un de la famille du jeune homme, son père certainement...
L'humeur du garçon avait l'air vraiment taciturne mais il s'exécuta et se releva, en effet, sans l'aide de personne. Le Novice ne s'en sentit que plus mal. Il marmonna juste à l'attention de celui qui refusait pertinement de le regarder :

- Pardonnez-moi d'avoir troublé votre travail...

De toute façon, c'est vrai qu'il n'avait rien à faire là. Il commença à s'en aller, en lançant au fauconnier, avec un dernier sourire :

- Je tiens quand même à vous dire que de vous voir travailler ainsi, avec une telle application, m'a ému. Il est rare de rencontrer des gens avec autant de coeur...

Car oui, ce merveilleux discours qu'il avait surpris entre le faucon et son tuteur était la preuve d'une âme généreuse. Il n'en doutait pas.
Le Romain s'éloigna en jetant un ultime regard à l'artistique ballet qui reprenait dans le ciel...

--> Suite

[Suite de 'La chambre des fauconniers']

Tristram enrageait. D'un pas lourd, il entra dans la fauconnerie, et alla lourdement se laisser tomber sur un ballot de paile, les genoux repliés et le visage cachés dans les replis de sa tunique déchirés. Les larmes essaiyent de la submerger, et il tenait bon. Une grosse boule dans sa gorge l'empèchait de respirer sans hoqueter.

*Un homme ne pleure pas...*

Mais était-il déjà un homme? Il parraissait que oui... Tant de fois, on lui avait dit d'être sage, d'obéir, d'être conciencieux, fort, dur, de se chercher petit à petit une femme... Et pourtant, il ne ses sentait pas prêt, pas encore... Il voulait tellement prolonger ces moments d'insouciance, mais le temps filait entre ses doigts comme l'eau qui s'écoule.
Il ne savsait plus...

Elle regardait bien le jeune homme et le faucon qu'il tenait sur le bras . Elle trouvait le jeune homme beau comme a chaque foit qu'elle le voyait .
Elle ne savait pas que l'on pouvait etre aussi proche d'un faucon et fut tres ettonne quand il le prit .

"Eilen et vous ?"

Eilen regarda l'oiseau d'un oeil attentif pendant quelque instant mais alle redirigea vite son regard vers Tristam.

"Je ne suis qu'une simple paysanne sans importence comme il y en a plein dans tout Camelot.Et vous que faite vous ?"

Elle posait cettequestion en sachant deja la reponce un homme qui command aussi bien les faucon ne peut etre que fauconnier

Eilen fut tres surprise de voir le faucon se poser sur son bras , elle était à la fois hereuse que l'oiseau lui fasse un peu confiance et anxieuse ou cas ou elle fairait du mal a l'oiseau .
"Ca ne doit pas etre facile d'etre fauconnier ..."

"Oui mais je pense que vous y arriverez... Ce n'ait pas tres compliqué.Il faut avoir le coup de main ."
Elle éclata de rire .Elle ne s'immaginait pas que quelqu'un ne pourait traire une vache , elle avait toujours fait depuis sa plus tendre enfance et cela ne lui avait jamais pose de probleme
"Je vous montrerez un jour... "

"Oui chacun a son utilite ,...il faut de tout pour faire un monde ...Enfin c'est ce que je pense ."

Elle ne savait pas trop quoi repondre a Tristam.Elle aimait beaucoup lui parler, elle le trouvait gentille et agréable .