Rencontre d'Heilen et Maëlan...

D'une habileté voisine de celle d'un petit singe, Maëlan se retrouva dans l'arbre, les jambes sur une branche différente chacune, tenant le bas de sa robe pour le remplir de pomme. De temps à autre, elle en croquait une de ses dents blanches et neuve, avant de l'envoyer plus bas, sous le nez du cheval.

"Elle était abimée..."

Disait elle en levant les épaules avant de rire doucement. Il était facile de voir que la ceuillette et le chapardage de fruit avait du être une de ses occupations première dans son enfance!

"Les chevaliers restent ils toujours seul? n'avez vous donc jamais eut d'écuyé?"

Se raprochant doucement, marchant sur de si fine branche qu'il était presque impossible qu'elle ne la porte, Maëlan se raprocha de lui, lui tendant une belle pomme dorée.

"Tenez monsiegneur, elles sont délicieuses!"

- Pour avoir un écuyer, il faut être argenté Maëlan. Tout ce que je ne suis pas. Et puis, qui voudrait être écuyer d'un chevalier qui parcourt le monde sans but, qui est aux yeux de beaucoup un homme sans morale. Que certains n'hésitent pas à rapprocher du diable. Je ne ferais pas un cadeau à celui que je prendrais pour écuyer. Mais de toutes façons, je n'en ai pas l'usage.

Phoenix, surpris par sa vivacité d'esprit, son culot, disons le, ne sut pas quoi dire d'autre. En tous cas, la belle avait déjà un allié dans la poche en la personne de Grison, trop content de croquer lui aussi le fruit du jardin d'eden...D'ailleurs, il donna un petit coup de tête en sa direction, une sorte d'appel pour une deuxième tournée.

hp 14

Maëlan pouffa de rire devant le geste d'impacience, ou de remerciement que lui adressa le cheval. Sans se faire prier d'avantage, une nouvelle pomme tomba sous son nez, avant qu'elle ne redescende de l'arbre avec mille précautions.

Une fois les pommes soigneusement rangées dans son sac, elle s'essuya les mains sur sa robe, poussa ses cheveux en arrière, et se retourna vers le chevalier pour lui indiquer qu'elle était prette à repartir.

"La solitude ne vous pèses t'elle donc jamais mon seigneur?"

Dit elle avant de rougir comme une pivoine, décidemment il fallait vraiment qu'elle apprenne à tenir sa langue!

- Oh, la solitude est comme toutes les compagnes. On s'y habitue quand on ne l'apprécie guère, on ne s'en passe pas lorsqu'elle incarne la passion. On ne choisit pas tout dans la vie. Et cette compagne là, si je ne l'ai pas choisie, au moins l'ai-je apprivoisée....En tout cas, arrête d'engraisser ce cheval, c'est mauvais à son âge de se goinfrer de pommes. Le miel qu'elles contiennent est néfaste à la santé !

Pour le moins, Heilen trouvait Maëlan des plus vives en esprit, enfin non, en analyse. Ne la connaissant que depuis quelques heures, c'était un peu tôt pour juger de son esprit ! Mais attachante, oui, elle l'était . Et du coup, le bougre ne rechignait pas à l'idée de se voir accompagné d'une soubrette jusqu'à Camelot. D'ailleurs, ce n'est pas tant qu'il voulait aller dans cette direction mais si le fatum devenu destin le lui dictait, comment aller contre ?

hp 15

"Qu'est ce que vous racontez là..."

Dit elle en flattant l'encolure de Grison, le sourire aux lèvres.

"Ce ne sont pas quelques pommes qui vont abbatre une fière monture comme la votre!"

Elle piqua alors une herbe, qu'elle mit à la bouche avant de reprendre la marche en siflotant doucement. La journée était belle, le chemin nettement moins brousailleux, et elle avait trouvé un compagnon! Si Heilen prétendais avoir aprivoiser la solitude, Maëlan devenait malade en restant seule plus de trois jours!

"Dites seigneur...."

Demanda t'elle réveuse, tout en reniflant une enorme fleur qui lui cachait au moins la moitier du visage.

"Vous avez déjà formé d'autres chevaliers?"

D'un coup, le chevalier, qui n'avait pas encore vu venir la chose, comprit l'idée qui trottait derrière la tête de Maëlan. Il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Puis, se penchant doucement vers elle, il lui chuchotta.

- Dites donc, jeune insouciante, vous n'auriez quand même pas l'idée de laver mes culottes durant les 10 prochaines années ? Et porter mon armure, l'astiquer, la huiler...Quant à Grison, il faudrai le brosser deux fois par jour. Je ne parle pas des tournois qui nécessiteraient que vous me soigniiez !!!

Puis il se mit à hurler, ce qui chez lui était réellement un hurlement !

- Et puis il ya le reste. Le repos du guerrier, que l'écuyer assure en repérant les dames aptes à calmer le feu de son bas ventre ! Et...

Mais il vit le regard, tout d'un coup humide de Maëlan. Aussi stoppa-t-il net son jeu stupide...En attendant sa réaction, il ne savait trop que dire pour se rattraper...

hp 16

Elle avait gardé la tête baissée, la rentrant même dans les épaules lorsqu'il ossait le ton. Elle avait l'impression d'être de retour à la maison, après avoir fait un bétise... Son père hurlait, sa mère lui faisait les gros yeux.... Et Maël la consolait!

Mais aujourd'hui, Maël n'était pas la, les murs protecteurs de la maison non plus d'ailleur, et ce n'était pas son père qu'elle avait en face! Si elle voulait faire sa place, alors il fallait qu'elle la creuse de ses propres mains, et tans pis si elle était trop hardie! Elle releva la tête, fiérement, essayant de paraitre un peu plus grande, mais c'est d'une voix tremblante et étrangement aïgue qu'elle lui répondit:

"Vous savez, le travail ne me fait pas peur...."

Puis reprennant un peu plus d'assurance, elle décida de défendre sa cause, coûte que coûte! Et s'il ne voulait pas d'elle, elle en trouverai un autre!

"Et puis malgrès ma petite taille, je peux abattre le travail d'un homme! Aussi bien que lui! J'en ai peut être pas l'air comme ça mais j'ai de la force vous savez.... Et puis si vous ne voulez pas me garder, au moins essayez! Je vous promet que vous ne serez pas déçut, et que même, une fois à Camelot, vous ne pourrez plus vous passer de moi!"

Elle avait cette étrange lueur qu'on les adoleçants qui croient enfin trouver une ouverture, un echappatoire, ou plutôt un but, à leur vie. Tout ses espoirs résidaient sur la décision de cet homme qu'elle connaissait à peine....

Heilen trouvait touchante la volonté de cette petite. Mais bourlinguer de place en place, quel que soit le temps, ce n'était pas une vie enviable pour une femme. L'aventure, l'action, ce sont des choses que seuls les fous désirent. Non, Heilen avait beau retourner le problème dans tous les sens, il n'y avait pas de place pour quiconque dans sa pauvre vie. Et surtout pas une femme ! Il avait déjà payé pour savoir combien voyager avec une femme constituait un fardeau...alors non...Il fallait impérativement que l'affaire soit pliée irrémédiablement. Mais il prononça l'exacte inverse de ce qu'il aurait dû...

- Nous verrons une fois arrivés à Camelot. Tu auras pu apprécier d'ici là la vie douce et fastueuse des chevaliers !


hp 17

Les yeux de Maëlan se remplirent d'eau, étouffant de reconnaissance. un sourire radieu se dessina alors sur son visage, éclairant sa frimousse encore enfantine.

"Merci seigneur! Vous ne le regreterez pas!"

Elle avait maintenant l'impression qu'il faisait encore plus beau qu'auparavant! Le coeur léger, et l'herbe à la bouche, tout semblait lui sourire aujourd'hui.... Si Maël pouvait la voir maintenant, sur qu'il en creverai de jalousie!

Cette seule pensée la fit rire quelques secondes, un rire chantant, eclattant et franc comme l'or.

"Vous avez déjà participé à beaucoup de tournois j'imagine, en avez vous remportez?"

La peste soit des êtres féminins !!!
La garce [HJ : attention, au sens médiéval, garce est le féminin de gars, l'employer n'est donc pas péjoratif ou insultant] avait compris les choses à son avantage, ou plutôt, le chevalier avait employé une formule trop complexe qui se retournait contre lui !
Il ne pouvait plus faire machine arrière. Seul le fait d'être odieux d'ici Camelot pourrait désormais rattraper le coup. Mais, ne sachant pas trop pourquoi, Heilen ne s'en sentait pas l'envie.
Il réfléchit aux multiples conséquences que ce coup de force de l'existence. Quand il s'adressa à Maëlan, il avait complètement oublié la question qu'elle avait bien pu poser !
Tout en descendant de cheval, il dit !

- Cet endroit sera parfait pour chasser le gibier. Je vais m'enquerrir de nous trouver de la viande. Quant à toi écuyer, il faut apprendre dès maintenant à entretenir mon équipement. Tu vas sortir l'armure et la faire briller comme le soleil. Et je ne veux pas de trace de doigts, c'est bien compris ?
Heilen ne savait comment commander à un écuyer car d'écuyer, il n'avait jamais eu...Il aurait eu meilleur temps de tuer ce maudit sanglier pensa-t-il.


hp 18

Maëlan prit les rènes de Grison, afin qu'il se retrouve libre de partir sur le champs.

"Partez sans craintes, je m'occupes de votre cheval en plus de votre armure. Les animaux, ça me connais vous savez...."

Elle caressait déjà le bout du nez de Grison, qui ma fois, n'avait aparemment rien contre un peu d'affection! Elle chercha des yeux un arbre où l'attacher, et s'éxécuta, avant de commencer à le desseller, tout en lui marmonant des paroles inaudibles pour Heilen.

Elle parut péner sous le poid de la selle, mais ne la laissa pas tomber et la posa contre un arbre, toujours souriante, avant de s'attaquer à enlever sacoches et besace de la selle.

Elle évitait exprès le regard du chevalier, comme pour lui dire qu'elle avait bien compris sa tache, et qu'elle n'avait pas besoin d'explications suplementaires. Elle ne voulait surtout pas être un fardeau pour lui, et l'abrutissant déjà assez de questions dans la journée, inutile de continuer pour les choses qui seraient désormais son travail.

Heilen avait repéré quelques minutes avant des traces de passage régulier d'animaux dans deux endroits précis. Il remonta vers la zone et, une fois ces deux lieux retrouvés, il n'eut qu'à suivre les lignes naturelles créées par les passages répétés de ce qu'i devait être des lièvres ou plutôt des lapins. Il aurait pu penser aux volatiles mais son esprit se focalisa sur les lièvres, plus charnus, plus aptes à combler l'estomac de deux personnes. Quand il trouva un terrier, il attendit, le temps qu'il fallait, tout en restant à l'affût de quoi que ce soit d'autre qui constitue un festin potentiel !
Concentré, il tentait de ne pas repenser à la créature qu'il avait "attrapée" le matin. Belle prise, un peu trop encombrante mais il est des cas où l'on n'a d'autre choix que d'assumer ce que la vie nous impose...

hp 19

Heilen attendit plusieurs heures que le gibier montre son nez. Entre temps, il eut deux grives qui, au moins, serviraient à remplir le ventre le temps d'avoir à nouveau faim. Mais c'était une proie peu rentable, la volaille. Plumer, vider, cuire...Aromatiser si on avait de quoi...Peu rentable en temps. Mais d'un autre côté, cela montrerait à Maëlan le quotidien peu reluisant des chevaliers en campagne..
Finalement, Heilen décida de rentrer à ce que l'on pourrait appeler un campement mais qui ne devrait pas en être un, il n'avait pas prévu de s'arrêter si tôt. Tout à ses pensées concernant ses nouvelles responsabilités de "chef de clan", il regarda passer un lièvre sous son nez sans réagir le moins du monde, comme un bleu qui se serait contenté du spectacle de la nature. Le pire était cependant à venir.
En arrivant, quelle ne fut pas sa surprise de voir l'armure rutilante, du genre de celles qu'on ne rate pas sur un champ de bataille et c'est bien cela qui raccourcit la vie, se dit-il !!! Décidément, il lui faudrait faire attention à ses ordres ou tout du moins expliquer à Maëlan les subtilités du camouflage.

- Tiens Ecuyer, voici la seule proie que j'ai à part toi aujourd'hui ! Fais le cuire que l'on voit tes talents !!

Et il fixa avec une insistance nâvrée sa belle armure trop propre, se demandant ce qu'il y avait de mieux à faire pour qu'elle comprenne.


hp 20

Maëlan, tout en plumant les grive avec, il faut bien le dire, une certaine difficulté, souriait en voyant le chevalier regarder son armure.... Ah ça, il n'y avait pas de trace de doigts! Il lui semblait cependant quele résulta ne lui plaisait pas tans que ça.... Mais ça devait être l'effet de son imagination.

Alors qu'il rentrait de sa longue chasse avec deux oiseaux minuscule, elle avait prit le temps d'entasser le bois qu'elle avait ramassé dans un coin, et commençait à se demander s'il allait ou non allumer le feu.... Ce serai tout de même plus pratique pour cuir les grives!

Tout en expédiant un nuage de petites plumes blanches et collantes par terre sans autre cérémonie, elle demanda d'une petite voix presque apeurée.

"Quelque chose ne va pas mon seigneur?"

Entre le mensonge diplomatique et la vérité qui fait mal, Heilen avait toujours choisi ce qui lui causait le plus de tord...

- Cette armure est prête pour un mariage, pas un combat. COMMENT VEUX-TU....
Puis il s'arrêta net, sentant monter en lui une de ces colères stériles et stupides trop souvent dévastatrices...Etonné de pouvoir s'arrêter si facilement, il continua.

- Maëlan, je...bon écoute, il faut que le métal soit protégé de l'eau, que les cuirs qui tiennent les pièces ensemble soient nourris, souples...mais surtout, je ne suis pas une de ses danseuses de banquet, cherchant à rutiler comme des gamelles de cuisine. Je veux au contraire passer le plus inaperçu possible. Déjà que ma cotte attire l'oeil des curieux, il faut éviter d'être trop voyant...

Puis, tout en commençant de placer le bois pour faire du feu, Heilen poursuivit.

- C'est ma faute. J'ai donné un ordre imprécis. Je n'aurais pas dû.

Le chevalier poursuivit sans mot dire son activité. Mais l'on pouvait discerner en lui une gêne, comme si cela avait déjà été vécu, d'une manière ou d'une autre...Pour le moins étrange...


hp 21

Les doigts crispés sur les plumes de la grive, Maëlan accelera la cadense tout en fixant le sol, le visage fermé.

Elle exécutait les ordres qu'on lui donnait, et voilà qu'elle se faisait gronder parce que c'était trop bien fait? C'etait vraiment pas juste! Alors tout les maitres étaient donc pareil, son père ne mentait pas lorsqu'il le lui disait, et elle n'était qu'une petite sotte bonne à rien... Elle se serait presque laissée aller à pleurer, lorsque elle décida de ne pas ceder à la panique.

Elle n'était pas à la maison, elle était en train de plumer des grives assise sur une souche, après avoir lavé une armure et ramassé du bois.... Elle soupira doucement, puis se releva pour s'aprocher de son maitre, maintenant occupé à faire du feu. A distance respectable tout de même, s'il se remettait à hurler elle préférai ne pas être juste devant lui!

"Je suis désolée seigneur, tout cela est nouveau pour moi..... J'aurais du réfléchir plus longtemps à ce que je nettoyais, ce n'était pas de l'argenterie, je.... Je vous promet d'être moins stupide à l'avenir."

Elle osa se raprocher encore de deux pas, avant de demander le plus doucement et calmemant du monde, comme si elle s'adressait à un animal dangeureux qui risquait de lui sauter dessus à tout moment.

"Je peux... Je peux prendre votre couteau?"

Et elle s'empressa d'ajouter:

"Pour les oiseaux! Je veux dire ils sont plumés, mais il me sera difficile de les vider à la main...."

Heilen le lui tendit sans mot dire.
Tout allait trop vite, pour les uns comme pour les autres. Il vallait mieux ne pas en rajouter. Si les équilibres avaient été différents, Maëlan aurait aussi bien pu tout envoyer en l'air, sans avoir tord d'ailleurs. Et il le savait. Mais elle était animée par la volonté de se sortir de sa condition. Devant tout accepter, elle allait être endurente. Et il ne se voyait pas en abuser. Tout au plus savait-il qu'elle se leurrait sur les beautés de cette vie. Mais enfin...Seules les grives avaient la paix en cette heure. Elle finiraient comme de délicieux plats de fête aux yeux de deux humains affamés !
Une fois le feu lancé, Heilen prit l'armure et la jeta dans les broussailles, afin, sans la mouiller, de la souiller ce qu'il fallait pour qu'elle soit, à ses yeux, présentable ! D'ailleurs, il se demanda avec quoi elle avait pu obtenir un si beau résultat lorsqu'il repensa au mouchoir qu'il lui avait tendu le matin même. Elle avait dû s'en voir pour tout astiquer...

- Eh bien il n'y as plus qu'à les embrocher puis les tourner avec patience et dextérité !!
Heilen s'énervait lu-même de ne pas parvenir à être désagréable. La situation avait quelque chose...d'inexorable.


hp 22

"Ne vous inquiettez pas, ça, je sais faire!"

Dit elle avec un petit sourire, tout en vidant les oiseaux dans un fourret un peu plus loin. Puis elle embrocha les pauvres bete sans aucun efforts, et les amena près du feu.

Elle planta alors deux autres batons qu'elle avait mi de coté exprès pour tenir la pic du gibier autour du feu, et posa la brochette dessus.

Elle resta à croupit, fixant le feu tout en réfléchissant. il avait l'air bien tendu et soucieux.... Il fallait qu'elle lui change alors les idées!

"Quand j'étais plus jeune, mon père nous avait confié la garde d'un petit troupeau de chèvres, à mon frère et à moi. Il nous avais bien précisé de ne surtout pas sortir du domaine, mais... Nous l'avons fait tout de même. Au soir, il nous était impossible de ramener le troupeau dans la nuit, nous étions perdu.... Alors on a fait un feu, et Maël a plumé un vieux corbeau qu'il avait assomé avec sa fronde. On l'a ensuite fait cuire, et on a mangé là.... On y a même dormit, et quand on est rentré, le lendemain matin, vous pouvez imaginer la tête de mes parents!
Enfin, tout ça pour dire que c'est là la première fois où j'ai fait cuire un oiseau en exterieur.... Sinon j'ai souvent fait des poulets à la broche, dans la cheminée de la maison."

Elle se tue alors, pourquoi lui avoir raconté ça? Il en avait probablement rien a faire, et son babillage inscéssant était des plus insuportable lui répétait sa mère. Elle se tue alors, jettant deux trois brindilles dans le feu comme pour s'occuper. Puis elle se releva et s'étira en soupirant. Elle ne tenait pas en place....

"Comment fait on pour participer à un tournois? Qu'est ce qu'on y gagne si on le remporte?"

Passer du coq à l'âne était une de ses spécialité.... Heilen s'en rendrait bientôt compte!

-MMMMMMMMMmmmmmmmmmmmm
Eh bien, on y gagne que l'honneur du vainqueur et les faveurs mondaines de telle ou telle gente dame. Et aussi des bleus et une liste d'ennemis qui s'allonge. Autrement dit, rien qui ne m'intéresse. Quant à savoir comment on s'y inscrit, je crois que l'on est coopté par la situation le plus souvent. On défend l'honneur du père, de la terre, du Roi. En fait, très peu le sien, le plus souvent celui des autres. Mais cela, je t'interdis formellement de le dire à quiconque. Tu m'entends ? Parce que je suis déjà assez toisé par les miens, il ne faut pas en rajouter.

Changeant une fois de plus de conversation, Heilen demanda à Maëlan les baies comestibles dans cette forêt différente de celles qu'il avait déjà traversées. Non qu'il n'en connaisse aucune, au contraire. Mais si d'aventure certaines pouvaient compléter sa liste, ce serait toujours intéressant de le savoir...

hp 23

"Des baies? Oh et bien.... Je suppose que l'ont trouve pas mal de fraises sauvages, de framboises et de myrilles, mais après.... Peut être quelques "grattes cul", mais ça ne se mange que préparé. Vous savez je ne suis jamais venu dans la région encore, alors ce qu'on peut y trouver...."

Elle tourna les grives sur la broche, elle commençaient à chauffer, répandant près d'eux un parfum de viande grillée des plus agréable!

"Sinon en fruit vous avez surement des noisetiers par ici, humide comme c'est!"

Elle se perdit de nouveau dans ses pensées, se rapellant des contes de son enfance.... Elle avait toujours voulu y croire, jusqu'à se que son père la traite de sotte et de naïve. Pourtant la question restait toujours à ses lèvres....

"Dites seigneur.... Est ce que vous avez déjà entendu parler de la Dame du Lac?"

Heilen dut confesser que non.

- Et qui est-ce donc, Maëlan ?

Tout à la joie de mordre dans la chair tendre d'un des oiseaux, heilen en oublia d'écouter attentivement les réponses. Manifestement, il avait perdu l'habitude de bien se tenir en société. Les slurps en remonttraient aux scrunchs. Tout se mêlant avec des bruits de craquements d'os cuits, ce qui, il faut bien le dire, ne faisait pas très noble. La bonne fortune voulot qu'au moins, il retienne un remugle, et encore, tout juste, ce qui lui arracha ces mots.

- Pardon...J'ai avalé trop vite.

Gêné par sa maigre retenue, Heilen préféra ne pas en rajouter. Et puis après tout, on était en privé !

[HJ : j'arrête là mes post pour le moment. Je re lundi. A toi de poursuivre dans la forêt pour nos deux persos, comme bon te semble, si tu le veux. Bonne semaine. On se retoruve devant les murs de Camelot ? Hihihihi (hennissement de Grison, le cheval grisonnant)]

hp 24

Maëlan quand à elle grignottait comme un véritable petit oiseau! Elle ne fini pas le sien d'ailleur. Non pas que la façon de manger du chevalier l'indisposait, son père était même parfois pire, mais elle avait la tête tellement remplie de questions!

"Vous n'en avez jamais entendu parler!?? Cela m'ettonne! Quoi que, vous n'êtes pas d'ici après tout.... C'est une chic histoire, je vous la raconterai si vous voulez!"

Heilen ne dis rien, mais il était à peu près décelable qu'il n'avait pas forcemment envie d'en entendre plus. Les histoires de bonnes femmes... Pourtant, cela n'empécha pas Maëlan de la lui conter, en long en large et en travers! Elle aimait tellement les contes.... Non seulement elle voulait les croire réel, dans tout ce qu'il y avait de plus fantasque et chimérique, mais elle avait aussi envie que d'autres y croient, ne serait ce que pour se persuader qu'elle n'était pas sotte d'y croire....

Le reste de leur voyage jusqu'à Camelot se passa sans péripécies vraiment mémorables, tout deux aprennant peu à peu à se connaitre....

Maëlan apris à ne plus avoir peur devant ses allures de vieil ours irracible et bourru, et Heilen semblait s'accommoder de son babillage enfantin et incessant.... Elle continuait de lui poser des milliers de questions, auquelles il répondait plus ou moins patiemment, de lui raconter des histoires, qu'elle enjolivait toujours pour les faire paraitre plus fantastique.

Probablement en raison de sa jeunesse, elle était toujours en pleine forme, guidée par sa passion des choses et son optimisme. Elle en était même fatiguante parfois.... Elle ne se plaignait jamais, n'avait pas verser la moindre larme depuis leur rencontre malgrès quelques enguelades copieuses, et avait toujours su se faire pardonner ses bétises en lui ramenant le sourire d'une façon ou d'une autre.

Elle avait aussi su se montrer utile, contre toutes les attentes d'Heilen.... Elle ne savait peut être pas grand chose de se qu'on aprend dans les livres, mais pour ce qui était de se débrouiller avec les moyens du bord... Elle était championne!

Il y avait longtemps que son matériel n'avait pas été aussi entretenu, son cheval aussi chouchoutté, son repas aussi varié.... Elle trouvait toujours quelque chose pour agrémenter leur ordianaire, que se soit une racine à faire en infusion contre les courbatures, les fruits sauvages glanés à travers champs, les herbes aromatiques ramassées sur le chemin, ou tout simplement une tige de plante un peu sucrée à machouiller sur la route.

Et c'est ainsi que clopin clopant, ils arrivèrent un bel après midi aux portes de la ville.... Maëlan en resta muette d'admiration! Elle n'avait jamais rien vu d'aussi grand!